samedi 18 avril 2009

Un vrai petit printemps normand

Aujourd'hui, dès avant l'aurore, le printemps s'est installé au-dessus de nos têtes, et s'acharne depuis à nous signaler sa présence. Je parle d'un authentique printemps normand : il fait froid, l'humidité pénètre toute matière organique ; et il tombe une petite pluie très fine, monocorde, éternelle.

L'Irremplaçable fait mine d'être contente pour ses salades et ses arbustes, mais elle n'y met pas non plus un enthousiasme disproportionné. On se sent comme amoindris, étrécis de l'intérieur, on aurait presque vocation au silence, à la méditation ; ou à l'ivrognerie maussade.

Mais comme tout bon Normand de base, j'ai rapidement réagi, refusant avec une mâle énergie de me laisser diluer dans cette atmosphère bruineuse que même les chiens n'affrontent pas. Et je suis allé à Pacy, acheter chez l'Arabe des champignons de Paris et une boîte (huit portions) de Vache qui rit. – J'aurais dû y aller à cheval, juste pour le plaisir du calembour et de l'à-peu-près.

35 commentaires:

  1. leperedescastors18 avril 2009 à 12:40

    Y'avait pas de Nutella, ni de pain de mie juste pour parfaire le calembour hatif?;

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  2. C'est une bonne excuse pour rester à lire tranquillement sur le canapé...

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  3. Il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors si je comprends bien.
    Bah un vrai temps normand, bruine, température très fraîche, bref, quand on met le nez dehors, il vaut mieux être protégé du vent et de la pluie.
    Mais j'aime ce temps là !

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  4. Calembour bon ou pet de l'esprit?

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  5. Y'a des Arabes à Pacy ? Pauvre France...

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  6. Ils sont même deux, dans l'épicerie : un gang, quoi...

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  7. Quel galant homme vous êtes...

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  8. @Jeffanne:
    eeh, je l'ai vu la première!

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  9. Vous battez pas, les filles : la bête n'en vaut pas la peine...

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  10. Arf, c'est vraiment un temps de pluie. Mais de l'eau , il en faut! Ce n'est pas à vous que je vais dire ça, ni à Nicolas!

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  11. Marine : dans la mesure où je me suis fait interdire de pastis, qu'es-ce qe vous voulez que je fasse avec de l'eau ?

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  12. Marine, l'internement psychiatrique n'est pas loin...

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  13. Chut! Ne me signalez pas à mes infirmiers, ils n'ont encore rien lu ici...

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  14. Et vos champignons de Pacy, vous les achetez à Paris ?

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  15. Dans ce cas, Marine, je me retire avec le plus d'élégance possible...
    Faites-en bon usage...

    Monsieur Goux, mes sincères excuses pour avoir risqué un oeil là où il ne fallait pas... (dans une propriété privée qui plus est) et, pour tout avouer, on me dit coquine, alors puis-je espérer que vous m'accordiez l'absolution ??? sans pénitence, de préférence.

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  16. Yanka : ces champignons-là, on les cultive discrètement à la cave...

    Jeffane : te absolvo.

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  17. Bon, je vois que personne n'a repéré le calembour possible. Tant pis...

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  18. Yanka ou ("Yaka" pour l'humour) monsieur Goux parce que - dans une cave - il peut s'en passer des choses et on peut en voir "des champignons" après un certain temps..... bon j'hallucine...
    Merci pour votre absolution, j'avais peur que vous ne me la refusiez...

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  19. La prise en considération des parallèles historico-sémantiques avec d’autres langues peut être utile pour comprendre la subtilité d'un calembour gouxien/gusticien.

    Le problème qui se pose alors est celui du caractère souvent hétérogène des données. Serait-il par exemple correct de recourir à la fois à des reconstructions étymologiques de caractère hypothétique (remontant à l’antiquité indo-européenne) et à des faits de polysémie synchronique non institutionnalisée proches d’effets de sens ? Ainsi, il est tentant de mettre en parallèle l’emploi du français « partant » dans « Il était partant, même par temps de pluie, mais pas si c'était pour se rendre à Pacy sur l'heure » (Il était prêt à chevaucher, y compris en cas d'intempérie, mais pas forcément enclin à pousser jusqu'à telle bourgade normande bien connue pour abriter une forte communauté arabo-berbère aux troubles activités mercantiles) avec le lien étymologique, existant dans d’autres langues i.-eu., entre « se déplacer » et « être prêt » : cf. all. fertig (prêt), mot apparenté à fahren (se déplacer avec un moyen de transport), angl. ready (prêt), lié au verbe ride (aller à cheval), russe гoтoвый gotovyj (prêt) issu hypothétiquement de la racine i.-eu. *gwa- ‘aller, se déplacer’ (angl. go, all. gehen). Or ces faits sont trop hétérogènes : certains des sens considérés risquent d’être définis inexactement ou trop sommairement (la majeure partie des « sens différents » d’un mot seraient en réalité des variables syntaxiques, cf. Guiraud 1986 : 230).

    En résumé, je n'ai rien pané à votre calembour, qui s'avère des plus hermétiques...

    (je rends néanmoins grâce, pour leur précieuse aide, aux brillants linguistes qui n'ont pas hésité à se pencher sur l'heure sur votre dernière saillie [je n'ajoute pas « de cheval » car nous vous savons peu amateur des jeux de mots de Boby Lapointe])

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  20. Rémi, si d'aventure tu passes en ces lieux et tombes sur ce message, sache que je ne suis pas responsable de cette transcription fantaisiste des caractères cyrilliques. Disons que la fonction « copier-coller » n'est pas aussi fiable que je le pensais.

    (simple message personnel)

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  21. Chieuvrou, arrêtez de jouer aux (abs)cons.

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  22. leperedescastors18 avril 2009 à 23:12

    Didier,je me refuse à penser comme la Mere Castor qu'il s'agirait du cheval qui rit, je dirai donc que c'est l'Arabe à fromage qui a champignon sur rue (de pacy).

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  23. Ah... À moins, Père Castor, que ce ne soit le hara qui rie (auquel cas, Monsieur Goux, permettez-moi de vous dire que ce serait quand même un peu tiré par la crinière).

    Désolé, Sniper, on n'échappe pas aussi facilement à sa vraie nature.

    (c'est grisant, ces réponses collectives : j'ai l'impression, d'un seul coup, de faire mon Didier Goux, là)

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  24. Avant lecture des commentaires :
    Très beau texte, ça donne envie de ne jamais visiter la Normandie… ou alors à cheval et en riant sous l'effet d'un alcoolisme joyeux !
    :-))

    ______________

    Après lecture des commentaires : je pensais trouver la solution au jeu de mots opaque glissé là mais visiblement tout le monde cale.
    La Vache-qui-rit et le chevalqui-(quelque chose) ?
    A part qu'il pleut comme une vache espagnole, je ne vois pas…
    :-))

    [Chevriou quand même, quel commentateur !!!].

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  25. @Jeffanne:
    ohlala, si on ne peut plus plaisanter!

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  26. @Chieuvrou:
    je vous propose une place dans mon ambulance...

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  27. Bon alors:
    "Et je suis allé à cheval à Pacy, acheter des champignons de Paris et une boîte (huit portions) de Vache qui rit, le tout chez l'Arabe."
    Le calembour est dans le nombre de portions?
    Ou alors le cheval boîte et fait une vacherie (c'est mal) à l'Arabe.
    Faut jamais se trouver derrière un cheval quand il rue.

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  28. @ Marine
    Jeffanne sait rire ...elle rit même beaucoup et elle est même prise de panique quand elle prend "un fou-rire" lequel peut se prolonger presque "ad vitam aeternam"... le pis c'est que ce n'est pas toujours au bon endroit...
    Et puis, petit avis perso qui n'engage que moi, je trouve les blogs de plus en plus tristes, voire agressifs, quand il ne se veulent pas moralistes grrrr. En gros, je fuis ceux-là, pas besoin d'ajouter "du noir" à ma vie... elle s'en charge elle-même

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  29. Bon, vous tournâtes autour et n'en fûtes pas très loin. Je pense que c'est le Père Castor qui s'en est approché au plus près. Mon calembour à moi était :

    LA CHEVAUCHÉE DES VACHE-QUI-RIT

    Mais j'aime bien aussi l'Arabe à fromage...

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  30. Wouah, monsieur Goux, je vous tire mon chapeau et les plumes avec...

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  31. Trop tard !
    Après deux jours de réflexion et d'intenses tortures, j'avais :
    On ne supportait déjà pas six arabes, alors, huit vaches qui rient...

    Suzanne

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  32. Sinon, très jolie photo, dans son effet mouillé.

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  33. Étonnez-vous qu'il pleuve, avec de tels calembours dans l'esprit! Wagner se venge de là-haut —ce qui doit permettre aux neuf chœurs des anges de lâcher un peu les trompettes pour se reposer…

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.