Avant toute chose, ne cherchez pas le rapport entre ce que vous allez lire et la photo ci-contre : y en a point. C'est juste que, hier, L'Irremplaçable a réussi à photographier, entre les branches et les feuilles du tilleul, l'un de nos deux bébés tourterelles – donc voilà.
Sinon, nous venons tout juste de rentrer de Paris, où d'urgentes emplettes nous appelaient dans le quartier chinois ; nous y avons également déjeuné. Sur le trottoir de l'avenue d'Ivry, au milieu de passants sino-annamites très indifférents, un accordéoniste arabe jouait de vieilles chansons françaises des années cinquante : un instant, j'ai senti vaciller mes certitudes à la gland – il y a parfois de ces petits miracles volatiles.
Au retour, nous avions décidé d'aller nous aérer sur les terrasses de Saint-Germain. On a failli renoncer : je ne sais pas si les habitants de Saint-Germain-en-Laye ont honte de leur château, mais nulle part ils n'en indiquent la direction. – Et, finalement nous voici, après un mini arrêt chez l'Arabe de Pacy afin de recharger en mousses.
M'installant à ce clavier, mon idée était de répondre en détail à vos commentaires d'hier soir, de cette nuit et d'aujourd'hui. Impossible, il y en a trop, ça tire dans tous les coins, je renonce. Donc, à la place, vous avez ce joli billet, qui prétend musarder entre vos voix diverses et en renvoyer quelques échos.
Pour ce qui concerne l'affaire du Norvégien, je me réjouissais d'avance de la réponse ironique que j'allais faire à Dorham, de la manière dont j'allais moquer sa façon péremptoire d'accorder ou de refuser le label "gauche", avec la même componction que met l'INAO à distribuer des AOC. Et finalement, non : je trouve que Floréal a très bien répondu, ainsi que Marine, Suzanne et d'autres. Du reste, Messieurs, je ne voudrais pas vous alarmer inutilement, mais j'ai l'impression, depuis quelque temps, que le lectorat féminin de ce blog vous domine assez souvent de la tête et des épaules. Faudrait voir à se ressaisir et à porter plus haut l'oriflamme virile...
Pour la discussion conernant le tabac et l'alcool, à quoi bon m'en mêler ? C'est typiquement le genre de sujet sur lequel tout le monde a raison, Audine tout autant que ceux qui la contredisent : c'est contempler le même filet de tennis, mais chacun d'un côté du court. Je ne suis même pas sûr qu'il soit question, ici, d'avoir raison ou bien tort.
Quant à la controverse sur l'immigration, qui se poursuit en ce moment même, si j'en juge par les "ding !" de ma boîte mail, ce n'est même plus du tennis, c'est du squash : quelle que soit son opinion sur la question, chacun voit bien que la balle lui fait retour, mais en étant sûr de n'avoir en face de soi qu'un mur d'incompréhension et d'aveuglement ; du coup, il renvoie le projectile encore plus rageusement, dépité de se battre contre cette surface impassible, lui l'être pensant – et ainsi de suite. Heureusement, nos futurs maîtres sauront bien nous mettre tous d'accord et à l'abri de nos petites controverses : dhimmi shelter, comme chanteront les Rolling Stones de ce proche avenir.
Là-dessus, je m'en vais aller lire tous vos jolis petits billets de ce jour et troller un peu jusqu'à l'heure de l'apéro. En conservant une pensée douce pour mon Arabe accordéoniste.
Sinon, nous venons tout juste de rentrer de Paris, où d'urgentes emplettes nous appelaient dans le quartier chinois ; nous y avons également déjeuné. Sur le trottoir de l'avenue d'Ivry, au milieu de passants sino-annamites très indifférents, un accordéoniste arabe jouait de vieilles chansons françaises des années cinquante : un instant, j'ai senti vaciller mes certitudes à la gland – il y a parfois de ces petits miracles volatiles.
Au retour, nous avions décidé d'aller nous aérer sur les terrasses de Saint-Germain. On a failli renoncer : je ne sais pas si les habitants de Saint-Germain-en-Laye ont honte de leur château, mais nulle part ils n'en indiquent la direction. – Et, finalement nous voici, après un mini arrêt chez l'Arabe de Pacy afin de recharger en mousses.
M'installant à ce clavier, mon idée était de répondre en détail à vos commentaires d'hier soir, de cette nuit et d'aujourd'hui. Impossible, il y en a trop, ça tire dans tous les coins, je renonce. Donc, à la place, vous avez ce joli billet, qui prétend musarder entre vos voix diverses et en renvoyer quelques échos.
Pour ce qui concerne l'affaire du Norvégien, je me réjouissais d'avance de la réponse ironique que j'allais faire à Dorham, de la manière dont j'allais moquer sa façon péremptoire d'accorder ou de refuser le label "gauche", avec la même componction que met l'INAO à distribuer des AOC. Et finalement, non : je trouve que Floréal a très bien répondu, ainsi que Marine, Suzanne et d'autres. Du reste, Messieurs, je ne voudrais pas vous alarmer inutilement, mais j'ai l'impression, depuis quelque temps, que le lectorat féminin de ce blog vous domine assez souvent de la tête et des épaules. Faudrait voir à se ressaisir et à porter plus haut l'oriflamme virile...
Pour la discussion conernant le tabac et l'alcool, à quoi bon m'en mêler ? C'est typiquement le genre de sujet sur lequel tout le monde a raison, Audine tout autant que ceux qui la contredisent : c'est contempler le même filet de tennis, mais chacun d'un côté du court. Je ne suis même pas sûr qu'il soit question, ici, d'avoir raison ou bien tort.
Quant à la controverse sur l'immigration, qui se poursuit en ce moment même, si j'en juge par les "ding !" de ma boîte mail, ce n'est même plus du tennis, c'est du squash : quelle que soit son opinion sur la question, chacun voit bien que la balle lui fait retour, mais en étant sûr de n'avoir en face de soi qu'un mur d'incompréhension et d'aveuglement ; du coup, il renvoie le projectile encore plus rageusement, dépité de se battre contre cette surface impassible, lui l'être pensant – et ainsi de suite. Heureusement, nos futurs maîtres sauront bien nous mettre tous d'accord et à l'abri de nos petites controverses : dhimmi shelter, comme chanteront les Rolling Stones de ce proche avenir.
Là-dessus, je m'en vais aller lire tous vos jolis petits billets de ce jour et troller un peu jusqu'à l'heure de l'apéro. En conservant une pensée douce pour mon Arabe accordéoniste.