En ce moment même, un peu partout en France, de petits groupes de rebelloïdes énervés battent la semelle devant les mairies, les préfectures, les palais de Justice, les Quick hallal et les édicules Rambuteau. Car, aujourd'hui, c'est le... c'est le... On vous l'a seriné cent fois, bordel ! C'est le NO SARKOZY DAY ! À l'heure où nous causons tranquillement, la colossale statue de notre petit Ceaucescu à nous en est à vaciller sur son socle. La hideuse dictature qui se profilait reflue déjà devant cette marée humaine de trois cent cinquante résistants-de-la-première-heure qui, montés de la mine et descendus des collines, envahissent nos rues de leur colère moirée. (Pourquoi moirée ? Parce que !)
Notez que je dis “trois cent cinquante” par pure mauvaise foi, prurit taquin : en vérité, ils doivent être un peu plus, tout de même. Mais je prends le pari de la déconfiture, quitte à ce que, ce soir, les chiffres m'apportent un démenti – cinglant comme tout bon démenti faisant correctement le job. De toute façon, succès ou échec, cette pantalonnade ne peut être qu'un triomphe. C'est un certain (ou une certaine, je ne sais) Stef qui, dans une bouffée délirante assez curieuse, nous l'affirme sur son blog. Son argument est en effet de destruction massive :
« Non l'objet de cette journée, n'est pas de jauger notre capacité de mobilisation, mais simplement de rappeler que le chef de l'état applique sa politique sans l'aval des citoyens qui l'ont élu. A lui d'assumer ce déni de démocratie. Nous n'avons plus rien à prouver dans notre capacité de dire Non à Sarkozy. L'existence de cette journée est déjà une victoire. »
Vous avez compris le message ? Le simple fait qu'un soir – de trop grande beuverie ou de manque cruel, on ne sait – trois gauchistes enfiévrés aient décidé que cette journée existerait suffit à la transformer en triomphe. Si vous voulez rire un peu avec l'ami Stef, transposez-moi ça à un mot d'ordre de grève, par exemple (« Que ce préavis ait pu être déposé suffit à transformer notre grève en victoire ! »), ou aux dernière élections françaises et son abstention poids lourd (« À partir du moment où les bureaux de vote ont été ouverts... »). On peut même appliquer le raisonnement (!) au domaine érotique : « Le simple fait d'avoir osé demander à Samantha de coucher avec moi a suffi pour transformer ma solitaire pignole en une acmé charnelle d'une sublimité rare ! »
On ne devrait jamais laisser les puceaux se risquer à l'analyse politique.
Notez que je dis “trois cent cinquante” par pure mauvaise foi, prurit taquin : en vérité, ils doivent être un peu plus, tout de même. Mais je prends le pari de la déconfiture, quitte à ce que, ce soir, les chiffres m'apportent un démenti – cinglant comme tout bon démenti faisant correctement le job. De toute façon, succès ou échec, cette pantalonnade ne peut être qu'un triomphe. C'est un certain (ou une certaine, je ne sais) Stef qui, dans une bouffée délirante assez curieuse, nous l'affirme sur son blog. Son argument est en effet de destruction massive :
« Non l'objet de cette journée, n'est pas de jauger notre capacité de mobilisation, mais simplement de rappeler que le chef de l'état applique sa politique sans l'aval des citoyens qui l'ont élu. A lui d'assumer ce déni de démocratie. Nous n'avons plus rien à prouver dans notre capacité de dire Non à Sarkozy. L'existence de cette journée est déjà une victoire. »
Vous avez compris le message ? Le simple fait qu'un soir – de trop grande beuverie ou de manque cruel, on ne sait – trois gauchistes enfiévrés aient décidé que cette journée existerait suffit à la transformer en triomphe. Si vous voulez rire un peu avec l'ami Stef, transposez-moi ça à un mot d'ordre de grève, par exemple (« Que ce préavis ait pu être déposé suffit à transformer notre grève en victoire ! »), ou aux dernière élections françaises et son abstention poids lourd (« À partir du moment où les bureaux de vote ont été ouverts... »). On peut même appliquer le raisonnement (!) au domaine érotique : « Le simple fait d'avoir osé demander à Samantha de coucher avec moi a suffi pour transformer ma solitaire pignole en une acmé charnelle d'une sublimité rare ! »
On ne devrait jamais laisser les puceaux se risquer à l'analyse politique.
"Pourquoi moirée ? Parce que !"
RépondreSupprimerD'abord, oui!
Et ensuite, parce que c'est bling bling et que ça brille indifféremment sous le soleil ou sous la pluie. Giboulée oblige.
Bin sinon, ça vaut bien ceux qui se donnent Rv pour sms pour faire une rave surprise devant les bouches de métro
A part ça, je trouve les comparaisons très pertinentes.
RépondreSupprimerMoi quand je donne des exos à mes élèves, c'est une sacrée victoire sur leur paresse. C'est comme s'ils les avaient faits... Tout est question de foi.
Le passage à l'heure d'été dès cette nuit témoigne de l'écrasant succès du No Sarkozy Day !
RépondreSupprimerCarine : vous osez parler de foi dans notre belle société laïque ? Catheriiiine ! Le bûcher est prêt ? J'ai une candidate, là...
RépondreSupprimerMalavita : du reste, c'eût été un thème hautement mobilisateur : Sarko vole une heure de sommeil aux plus démunis !
Hé, ho, ne mêle pas ma planche à tout ça !
RépondreSupprimerDidier, vous tenez une forme OLYMPIQUE ! Et merci d'égayer mon samedi tristement hospitalier...
RépondreSupprimerMort de lol, Didier, avec une tendresse pour le dernier paragraphe...
RépondreSupprimerCela dit, si Sarkozy pouvait un peu disparaître, le temps qu'on vive (un peu) dans autre chose qu'un Voiciland géant, ça m'irait très bien...
Parce que moi, je ne crois pas que Sarko soit une graine de dictateur, en revanche, un postulant qui s'ignore à la ferme célébrités...oui...
J'adore ...
RépondreSupprimeret bravo Dorham pour le sens de la formule ... le Voiciland c'est très juste
Le simple fait que Beuche respire transforme son être en divinité et lui assure la Gloire.
RépondreSupprimerOui, tous ensemble, je dis non au non qui dit non !
RépondreSupprimer:-))
C'est dingue toutes ces journées dédicacées... J'vais demandais la mienne tiens, et puis non ! j'vais l'imposer.
RépondreSupprimer@ Didier : Au fait, le non, non d'un billet sur Daudet est une erreur. Désolé.
Voiciland : ça c'est une trouvaille qui mérite de rester dans les annales. Merci Kenny
RépondreSupprimerPluton : ce sont les événements qui sont inspirants : je ne fais que les suivre.
RépondreSupprimerDorham : Ç m'irait au moins autant qu'à vous ! Mais, vous savez, elle est là, le différence entre un jeune optimiste et un vieux pessimiste : je pense, moi, que votre Voiciland (d'excellent facture comme le souligne M. Pirrone) survivra à l'actuel président, et qu'il ira même en s'intensifiant. Car Sarkozy n'en est pas le moteur mais l'expression. Pour plus amples informations, je vous renvoie au Festivus de Philippe Muray.
Beuche : je me demande si je srais allé jusque là. Mais, en fait, vous avez raison : au point où on en est...
Poireau : bien résumé !
Clotaire : je crains de ne rien comprendre à votre repentance...
Francis : pardon, vous êtes arrivé pendant la rédaction de mon commentaire ! Dorham, c'est le meilleur. Et pourtant, il est même pas noir...
RépondreSupprimerVous me passerez bien un sourire moiré devant le constat de votre mauvaise foi, parce que vous savez bien que des millions de flemmards ont pensé: "ils ont bien raison d'en vouloir au président!" Et de ce simple fait, ce sont des centaines de myriades d'ectoplasmes manifestants qui nous soutenaient le moral, lequel de ce simple fait atteignait chez chacun l'acmé d'une pignole héroïque.
RépondreSupprimerJ'aime bien la blague de Samantha aussi. Je vais reconsidérer mon tableau de xhsse sous cet angle... Je vais peut être dépasser Casanova , moi si je compte toutes mes vestes? ;-)
RépondreSupprimerPluton : ah, mais c'est que moi, je suis d'une époque où une manifestation était un succès lorsqu'il y avait des manifestants : on ne cherchait pas plus loin, on était très con.
RépondreSupprimerSinon, je renverse la chose et je vous affirme que, parmi les millions d'abstentionnistes de dimanche dernier, d'innombrables personnes ont souhaité très fort la victoire de l'UMP, mais sans bouger de chez eux. donc, l'UMP a gagné...
Geargies : oui, oui, absolument ! Venons tous avec nos vestes, nos râteaux, nos gamelles ! Nous sommes tous des Don Juan allemands !
@ Didier : pas grave. je m'exprimerais mieux une autre fois.
RépondreSupprimerEt ces crétins ne sont même pas foutus de trouver un slogan en français pour dénoncer ce président "avec un passeport américain" comme disait Besson.
RépondreSupprimerBon tout ça n'est quand même pas drôle, c'est pas moirant du tout.
La conclusion logique m'est donnée par le vérificateur de mots : phonsful !
Ah Didier, je suis heureux de vous relire (pour faire court)... !!!
RépondreSupprimer(Comme j'aurais réussi à bouffer le crabe jusqu'au bout - qu'ils disent, les types en blouse blanche -, je lève mon verre à votre santé et à la mienne !)
C'est où la salle de réanimation (c'est une image!?)
RépondreSupprimerJ'ai célébré le NoSarkoday à ma façon: je n'ai pas pensé une seule seconde à Nicolas Sarkozy aujourd'hui, jusqu'à la lecture de ce billet.
RépondreSupprimerJ'ai bien rigolé à la lecture de cet article, merci !
RépondreSupprimerToujours autant de plaisir à vous lire. Et dire qu'il y en a qui regarde Patrick Sabatier à la télé en ce moment..
RépondreSupprimerQuel beau titre, n'empêche ...
RépondreSupprimerJ'aime bien la phrase de chute, c'est à ce genre de détail que l'on reconnait l'inventivité.
RépondreSupprimerEt?
RépondreSupprimerSarkozy euhhh ouais alors ok donc que quoi?
RépondreSupprimerC'est pas humain !
RépondreSupprimerPRR : oui, je voulais placer un petit couplet à ce sujet, et puis il n'est pas "venu"...
RépondreSupprimerChristophe : Ah, que voilà une excellent nouvelle, ma foi ! En effet, c'est la meilleure des raisons pour lever son verre, je trouve.
À tous les autres : merci pour vos compliments immérités...
Christophe, je suis très heureuse de cette bonne nouvelle. Le vérificateur de mots me dit "messi" pour un dimanche, c'est bien trouvé : )
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