Le mardi 3 septembre 1889, Edmond de Goncourt s'alarme et prophétise :
Mon cher Edmond, j'ai le plaisir de vous apprendre que vous avez vu juste : nous y sommes presque. Et ce que l'industrie n'a pas réussi à détruire, sachez que nous nous entendons fort bien à le défigurer complètement, à coups de zones commerciales et de concentrations pavillonnaires.
Mais comme il est fort mal élevé de ne pas se séparer sur un sourire, permettez-moi de vous rappeler, cher Edmond, ce que vous notâtes dans ce même journal, trois mois plus tard :
Vous n'avez pas honte, Edmond ?
L'industrie, oh ! l'industrie ! Ici, en haut de cette merveilleuse propriété, il y a une papeterie dont les déjections font périr tout le poisson de la rivière. En bas il y a une bleuterie, dont les exhalaisons de soufre font peu à peu périr tous les arbres de la forêt qui l'avoisinent.
Avant cent ans, l'industrie aura tué la nature en France.
Mon cher Edmond, j'ai le plaisir de vous apprendre que vous avez vu juste : nous y sommes presque. Et ce que l'industrie n'a pas réussi à détruire, sachez que nous nous entendons fort bien à le défigurer complètement, à coups de zones commerciales et de concentrations pavillonnaires.
Mais comme il est fort mal élevé de ne pas se séparer sur un sourire, permettez-moi de vous rappeler, cher Edmond, ce que vous notâtes dans ce même journal, trois mois plus tard :
Un mot de l'accoucheur de Mme Lenoir, à propos de la naissance des enfants : « Ces petites dames sont enragées pour les commencer..., mais pour les finir, c'est autre chose ! »
Vous n'avez pas honte, Edmond ?
Catherine,
RépondreSupprimerAppelez immédiatement un toubib. Didier vire écolo et "anti-industrialisation", voire gauchiste.
Nicolas : je sors de chez le toubib !
RépondreSupprimerIl n'empêche, Didier, que si pépère avait dit ça dans un blog aujourd'hui, vous auriez repris son billet pour le ridiculiser...
RépondreSupprimerArrêtez tout de suite de lire ces Goncourt ! Quel duo de vachards, ceux-là!
RépondreSupprimerLe mot de l'accoucheur est de la même famille que les injonction des bonnes sœurs accoucheuses à l'Hôtel-Dieu, il n'y a pas si longtemps: "ah, vous pouvez crier maintenant, mais vous ne hurliez pas neuf mois plus tôt..."
Sinon, dans le genre humour tendre, Proust et son ami Danet, dans la rue: "quel horrible bébé! mais rassurez-vous, madame, il ne vivra pas !"
Nicolas: c'est qui, Pépère ?
RépondreSupprimerNicolas : mais non, pourquoi ?
RépondreSupprimerSuzanne : Notez que, là, Edmond ne fait que rapporter le mot d'une tierce personne...
Suzanne,
RépondreSupprimerEdmond de Goncourt.
Didier,
Vous devenez partisan du principe de précaution ?
J'ai les deux volumes du journal des Goncourt qui dorment quelque part dans une de mes bibliothèques. Leur lecture m'avait rebuté il y a quelques années. Faut que les exhume d'urgence. Rien que pour les quelque perles que vous nous délivrez...
RépondreSupprimerNicolas : pour ce qui concerne les zones pavillonnaires et commerciales de notre époque, il ne s'agit plus de principe de précaution, dans la mesure où on sait très bien les tsunamis de laideur et de vulgarité que cela entraîne.
RépondreSupprimerFrancis : en fait, il y a trois volumes (collection Bouquins).
Quelqu'un qui aurait compris quelque chose aux machins modernes pourrait-il me dire pourquoi je traîne une poubelle derrière moi chaque fois que je m'avise de dire un mot en ces lieux ?
RépondreSupprimerEt en plus, il emploie le mot "tsunami".
RépondreSupprimerJ'comprends rien à la réaction, moi...
@Didier : Na na, en fait, je l'ai en quatre (Fasquelle Flammarion)
RépondreSupprimerNicolas : c'est vrai, il pourrait causer français et dire "raz de marée" comme le phare de la langue française que vous êtes.
RépondreSupprimerY'a plus que moi qui cause ici ? C'est ça, un troll ?
RépondreSupprimerUn troll sans intérêt ne mérite pas qu'on lui réponde.
RépondreSupprimerFrancis, la petite poubelle, c'est pour vous permettre d'effacer votre message si vous avez un remords. Tous les autres commentateurs en ont une, mais seulement sous leurs propres commentaires.
RépondreSupprimerSauf moi, qui peut tout effacer si on me les brise trop menu !
Bon, là, je ne vais pas tarder à quitter Levallois pour Le Plessis-Hébert. Donc, je laisse un jeu de clé à Nicolas et l'autre à vous...
Nicolas : j'ai pas une formidable expérience des commentaires en blog, donc je ne sais pas exactement ce qu'est un troll. Voudriez-vous m'éclairer ? Et par la même occasion, me dire, comme je crains de l'avoir compris, si vous jugez mes interventions sans aucun intérêt? Auquel cas, je n'hésiterai pas à m'abstenir.
RépondreSupprimerFrancis : le fait que Nicolas trouve vos commentaires sans intérêt ne doit pas vous pousser au silence : ici, c'est MON blog...
RépondreSupprimerFrancis,
RépondreSupprimerJe vous explique : je fais une plaisanterie à propos du mot "tsunami" employé par Didier car lui-même a fait une remarque dans un commentaire récemment, chez moi, parce que je l'avais également utilisé. Votre commentaire suivant est déplaisant à mon égard ce dont je m'en fous complètement mais je vous ai rangé dans la case "troll déplaisant".
L'explication est suffisante ?
Nicolas : tout à fait. J'ai compris également que vous étiez parano, car il n'y avait rien de déplaisant dans mon propos à votre égard.Mais c'est promis : je m'abstiendrai dorénavant pour ne pas froisser votre susceptibilité.
RépondreSupprimerJe ne suis ni parano ni susceptible (un peu soupe au lait, je reconnais !) : "le phare de la langue française que vous êtes." ne me parait spécialement un compliment...
RépondreSupprimerCette mini querelle ne doit pas intéresser grand monde ; je vais, pour ma part la clore ici sur une dernière remarque. Si je vous ai bien compris, vous maniez l'ironie avec suffisamment de verve pour ne pas avoir envie qu'un autre la manie. Sur ce, je me tais. Je vous laisse le dernier mot.
RépondreSupprimerJe vais prendre le dernier mot, effectivement. Ce n'est pas une question de degré d'ironie mais de savoir vivre : c'est vous qui m'en avez lancé une dans les dents avant même que nous n'ayons bu la moindre consommation ensemble.
RépondreSupprimerCela dit, cette discussion est passionnante pour les sociologues des blogs. Tiens ! Je pourrais en faire un billet : "Comment une andouille qui vous attaque bêtement essaie de s'en sortir en vous faisant porter la faute".
RépondreSupprimerAmusante cinq minutes votre prise de bec, Nicolas et Francis. Et si vous alliez maintenant faire joujou ailleurs...
RépondreSupprimerA Francis : qu'est ce qui vous prend d'attaquer bille en tête ce pauvre Nicolas qui ne vous a rien fait ?
A Nicolas : La remarque de votre Francis est plutôt un hommage (certes ironique) à votre souci du bon usage de la langue. Vous prenez la mouche bien facilement. Et vos arguments de fin sont assez piteux.
Maintenant, Jupiter-Nicolas va sans doute me foudroyer et me renvoyer dans les ténèbres trolliques dont je n'aurais jamais du sortir. Ne vous inquiétez, pas, j'y retourne et ne viendrai plus vous taquiner.
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RépondreSupprimerJ'aime ce genre d'intervention d'un type qui se plonge dans un débat et s'estimer au dessus.
RépondreSupprimerGoncourt, il disait quoi sur le réchauffement climatique?
RépondreSupprimerOla, vos doigts ont pas soif, à force??
RépondreSupprimer.
Rectification concernant Nicolas c'est pas jupiter mais jupiler, la biere de tonnerre
Bon, bref, si j'ai bien compris, c'est à mois de payer une tournée générale à la Comète ? Putain, vous faites chier, tous, là...
RépondreSupprimerFrancis, vous habitez loin de la Comète ?
Didier : J'ai pas tout bien compris, là. Sauf que vous semblez condamné (pourquoi ?) à payer une tournée et que vous me demandez si j'habite loin de la Comète. Je m'étais juré de ne plus intervenir, mais il s'agit visiblement d'un cas de force majeure. Oui, j'habite assez loin (près de Rambouillet), mais il m'arrive, pour diverses raisons, de déambuler du côté de Villejuif. Alors ?
RépondreSupprimerLa Comète est à Villejuif maintenant, ah! Je vais bosser un apréme et le monde entier change de visage...
RépondreSupprimerGeargies : pour info, Villejuif touche le KB
RépondreSupprimerBon. Qui paye une tournée ?
RépondreSupprimerOui enfin ma remarque était une blague existentielle...
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