Les bistrots c'est un peu comme les casinos : on sait bien qu'il serait préférable de ne plus les fréquenter (pour ses finances, pour son foie dans le cas des premiers cités, etc.), mais la tentation reste là et elle est parfois forte. Pour les casinos, c'est simple : il suffit de demander à être interdit d'entrée. Pour les bistrots, cette interdiction officielle n'existant pas, il faut employer de plus considérables moyens – c'est ce que j'ai fait hier soir, à la célèbre Comète du Kremlin-Bicêtre.
Tout a commencé alors que l'Irremplaçable et moi-même venions de quitter cet honorable établissement ainsi que la précieuse compagnie de Nicolas et de Tonnégrande. J'étais, il faut bien le dire, assez considérablement murgé. Ayant décidé, malgré le peu d'enthousiasme de Catherine, que nous irions manger une soupe phò dans l'avenue d'Ivry toute proche, j'ai prétendu prendre le volant. Très raisonnablement, Catherine a refusé avec la dernière énergie (elle tient à sa peau et à mon permis). Du coup, comme tout ivrogne stupide, je me suis fâché tout violet et j'aidéclaré bredouillé que puisque c'était comme ça, j'irais à pied et qu'elle n'avait qu'à rentrer toute seule en Normandie avec SA voiture. Ce qu'elle a fait.
Quel rapport avec la Comète ? Eh bien c'est que, apparemment, j'ai eu la mauvaise idée d'y repasser avant d'aller dîner. Je dis “apparemment”, car je n'en ai pas le moindre souvenir. Mais c'est Nicolas qui l'a dit à Catherine, donc il n'y a pas de raison de mettre en doute. Toujours d'après le même témoin digne de foi, il y aurait également eu dispute entre le patron et moi, après quoi je lui aurais balancé le contenu de mon verre à la figure, juste avant qu'il ne sorte la bombe lacrymogène. Il y aurait même eu bagarre, me souffle-t-on dans l'oreillette. Le comique de l'affaire est que, de cette échauffourée, je ne conserve nulle trace, ni au sens propre (je n'ai mal nulle part, pas les yeux rouges non plus), ni au figuré (rien dans le disque dur).
Mais il me paraît évident que ma prochaine soirée-Comète sera pour fêter l'arrivée des prochains patrons...
Pour mémoire (si je puis dire), la fin de ma soirée : je suis en effet allé manger ma soupe régénératrice – la mémoire me revient à ce stade, probablement du fait du retour en mode “eau minérale” et de l'ingestion de solide – avant de me rapatrier à Levallois en taxi. Évidemment, pas question d'aller au studio, puisque Ludovic l'occupe. J'étais résigné à dormir à mon bureau, et c'est ce que j'ai fait, au prix de quelques courbatures matutinales : mon fauteuil est très confortable pour travailler, mais pas pour y dormir sept heures...
Tout a commencé alors que l'Irremplaçable et moi-même venions de quitter cet honorable établissement ainsi que la précieuse compagnie de Nicolas et de Tonnégrande. J'étais, il faut bien le dire, assez considérablement murgé. Ayant décidé, malgré le peu d'enthousiasme de Catherine, que nous irions manger une soupe phò dans l'avenue d'Ivry toute proche, j'ai prétendu prendre le volant. Très raisonnablement, Catherine a refusé avec la dernière énergie (elle tient à sa peau et à mon permis). Du coup, comme tout ivrogne stupide, je me suis fâché tout violet et j'ai
Quel rapport avec la Comète ? Eh bien c'est que, apparemment, j'ai eu la mauvaise idée d'y repasser avant d'aller dîner. Je dis “apparemment”, car je n'en ai pas le moindre souvenir. Mais c'est Nicolas qui l'a dit à Catherine, donc il n'y a pas de raison de mettre en doute. Toujours d'après le même témoin digne de foi, il y aurait également eu dispute entre le patron et moi, après quoi je lui aurais balancé le contenu de mon verre à la figure, juste avant qu'il ne sorte la bombe lacrymogène. Il y aurait même eu bagarre, me souffle-t-on dans l'oreillette. Le comique de l'affaire est que, de cette échauffourée, je ne conserve nulle trace, ni au sens propre (je n'ai mal nulle part, pas les yeux rouges non plus), ni au figuré (rien dans le disque dur).
Mais il me paraît évident que ma prochaine soirée-Comète sera pour fêter l'arrivée des prochains patrons...
Pour mémoire (si je puis dire), la fin de ma soirée : je suis en effet allé manger ma soupe régénératrice – la mémoire me revient à ce stade, probablement du fait du retour en mode “eau minérale” et de l'ingestion de solide – avant de me rapatrier à Levallois en taxi. Évidemment, pas question d'aller au studio, puisque Ludovic l'occupe. J'étais résigné à dormir à mon bureau, et c'est ce que j'ai fait, au prix de quelques courbatures matutinales : mon fauteuil est très confortable pour travailler, mais pas pour y dormir sept heures...
Je suppose qu'on ne peut pas essayer de vous faire honte ?
RépondreSupprimer............ (imaginez le discours qui suit).
Suzanne : pas la peine, j'y arrive très bien tout seul !
RépondreSupprimer(Honte modérée, néanmoins, contrairement à ma consommation alcoolique d'hier...)
Tiens ! C'est marrant. Mon billet décrit la même histoire. Allez savoir pourquoi...
RépondreSupprimerOui, mais la vôtre doit avoir moins de trous...
RépondreSupprimerJe vais aller voir ça, tiens.
Oui, mais je n'ai pas la fin.
RépondreSupprimerCatherine est bien rentrée?
RépondreSupprimerEt dire que vous vous livrez à toute cette débauche à deux pas de chez moi, ça fiche les jetons ! Et puis, de la soupe...de la soupe, non mais...vous avez plus de dents ou quoi ?
RépondreSupprimerah ben si en plus vous ajoutez "même pas mal" au patron dans ce billet, sûr que vous allez être tricard un certain temps là-bas
RépondreSupprimer(signé un autre tricard à la Comète mais à cause que la voiture de la belle-mère de Dorham était pas là et que du coup...)
Pourvu que Passante, Présidente de la ligue de vertue, ne lise pas ça!
RépondreSupprimerSorti de la Comète, Vous n'êtes pas sorti de l'auberge pour autant...
Mais non vous n'êtes pas tricard, suffit de faire amende honorable...en plus, vous revenez avec une bonne bouteille de vin ou bien une bonne poire bien de chez vous de Normandie, et voilà...tout s'oublie...En tout cas ça me rapelle certaines de mes soirées mais j'avais vingt ans, j'espère avoir cette fraîcheur et cette verdeur dans quelques années...et puis la honte, le ridicule...foutaises,..un pas et vous êtes sublime comme a dit le Corse...
RépondreSupprimerMarine, merci, oui, je suis très bien rentrée, j'ai bien dormi. Comme je dis chez Nicolas, ça me rappelle notre jeunesse folle et ça m'amuse plutôt.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerA un poil près, vous risquiez de ne plus jamais conduire... Ouf ! Et merci Catherine !!
RépondreSupprimerTant qu'il n'y a pas jets de bouteilles ou de lancés de patron à travers la baie vitrée, nous restons dans le domaine du correct... La rabiboche est possible autour d'un bon verre.
RépondreSupprimerCette histoire me fait singulièrement penser aux cuites de Gabin dans un Singe en hiver. En fait vous êtes un Seigneur ! Je regrette vivement de ne pas avoir partagé avec vous ce moment de légende qui va manquer à ma panoplie.
RépondreSupprimerBravo! C'est cela l'identité nationale, de la murge, de la Gasconnade ( la Pho en écho des heures Indochinoises) et suprême dandysme coquelet : l'amnésie rédemptrice.
RépondreSupprimerMes 20 ans en France!
Serait-ce le verre de Badoit du midi qui vous serait resté sur l'estomac ?
RépondreSupprimerDorham : vous auriez dû venir, on s'est marré...
RépondreSupprimerGaël : voir mon prochain billet (pas encore écrit...).
Marine : oh, mais Passante ne fera que trouver confirmation de ce qu'elle pense déjà de moi !
Cherea : même réponse que pour Gaël : voir le billet suivant dans quelques minutes...
Pluton : je pense que je ne serais pas allé plus loin que l'avenue d'Ivry : je savais très bien ne pas être en état de prendre la route.
Seb : même réponse que pour Gaël et Cherea...
Yann : je regrette beaucoup moi-même de ne pas avoir partagé cet instant...
Kilminster : qui que vous soyez, d'abord, bienvenu ici. Pour le reste, je fais partie de ces gens qui, depuis plus de 25 ans, prêchent le phò pour avoir l'ivresse.
Joseph : mais oui ! je l'avais dit, que les mélanges étaient nocifs ! La preuve est désormais faite...
Marine, Marine, Marine...
RépondreSupprimerJe suis comme Catherine: pas irremplaçable, non, mais d'humeur à en rire; oui, ça me ferait plut^^ot marrer. Pas de discours vertueux en vue, rassurez-vous (les adultes n'ont pas à ^^etre maternés ou "responsabilisés" sur leur mode de vie, après tout)...
Mister Goux,
Le sourire (comme le vin?) adoucit les moeurs (au moins autant que la musique)...
Je me demande si ça ne vous rend pas au contraire plus sympathique...
Mais... contradictoire et provocateur comme on vous devine, le prochain billet "réac" effacera sans doute très vite ce que ce tableau d'une folle jeunesse prolongée amènerait de bonne camaraderie (virtuelle).
Tiens, je vais aller voir ce que raconte Nicolas (pour un avis totalement impartial de la scène...)
Heureusement que Catherine ne s'en laisse pas compter, pour votre survie à tous: irremp' absolue, c'est certain...
à votre santé (quand m^^eme)
Passante : ben, vous voyez, quand vous voulez...
RépondreSupprimerOui, oui... bon d'accord...
RépondreSupprimerJ'imagine qu'on peut avoir du mal à vous en vouloir (en dehors des lectures de billet à la...), en imaginant le tableau: certains tapent sur les Auvergnats, d'autres avec de hauts verres gnons!
Et... avouez qu'il est (bien) dr^^ole de lire que vous étiez bien bien noir voire bien bien bien beur(ré)...
Non?
Passante : le truc positif, c'est que le patron de la Comète est “souchien” jusqu'au bout des ongles. donc, on ne pourra au moins pas, pour cette fois, m'accuser de racisme. D'autant que j'avais passé la soirée à boire et fraterniser avec deux nègres...
RépondreSupprimerTaper sur un Souchien (pas de la meute des g^^ateux quand m^^eme - et désolée pour les ^^ le clavier me joue des tours) en trinquant avec des Noirs : si j'étais Nicolas (ou moi, tenez, j'assume), je dirais insidieusement qu'il y a anguille sous comptoir...
RépondreSupprimerUn Souchien derrière le comptoir, ça vaut pas deux acolytes en ivresse devantle comptoir (m^^eme Noirs)... ce qui a ses avantages: si vous voyez double, ce n'est que de les voir Noirs et noirs... Euh, au fait, un Noir noir, c'est comme un plus annulant un moins? ça s'annule ou ça compte pour du beurre?
(bon j'arr^^ete, mes propos tiennent du délire de comptoir alors que je n'ai m^^eme pas vu un verre à c't'heure, vrai de vrai)
Par ailleurs, vous ai-je accusé de racisme dans l'absolu? (point Godwin à rebours en faisant l'analogie suivante: m^^eme les collabos ont eu leur ami juif alibi, un raciste pourrait très bien avoir ses amis Noirs alibis, aussi, non? mais je vous taquine)
Si je suis venue vous "tacler" parfois, c'est que certains développements et arguments sur les sujets polémiques ne me paraissaient pas "justes", usant de raccourcis qui faussaient la réflexion. (That's all, folk's)
Mais bon, à cette heure, personne n'est ivre, alors ne nous attendrissons pas...
Cheers
Vla Passante qui s'humanise!
RépondreSupprimervous risquez de finir comme ce slovène.....
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/10/le-fait-divers-qui-embarrasse-le-gouvernement-slovene_1317356_3214.html
@Passante:
RépondreSupprimer"un raciste pourrait très bien avoir ses amis Noirs alibis, aussi, non?"
Ah non, j'avais lu en diagonale...
Raciste, forcément raciste !
Et alors???
Prévenez la halde, le mrap et Gérard Miller.
Marine, je plaisantais...
RépondreSupprimerJe vous échange le conseil que vous mourez d'envie de me donner sur le bon usage des parenthèses contre celui qui consiste à comprendre la présence de dérision et d'autodérision y compris chez les gens de gauche (et je vous concède une possible présence d'autodérision de droite itou, enfin, c'est à espérer, qu'en dites-vous?)...
Je parlais du bon usage des parenthèses et des crochets parce que Didier a commis un billet très rigolo il y a quelques mois là-dessus.
RépondreSupprimerVous n'étiez pas visée. Déçue?
Gaspillage d'alcool national, soutien au travail culinaire de l'immigration asiatique, vous vous êtes vus quand vous avez bu ?
RépondreSupprimer:-))
@M
RépondreSupprimerdéçue? - oh, très (évidemment)!