L'impression que la musique des siècles nous ayant précédés était là pour creuser l'homme (cavatine), descendre en lui, en nous. Alors que celle de notre siècle (le XXe) nous aurait plus ou moins délaissés pour explorer des mondes, et nous les offrir ; des mondes qui semblent futurs (je pense à Michaël Lévinas, écouté tout-à-l'heure) et d'autres d'avant l'homme (je perds l'adjectif correspondant), à quoi m'a toujours fait penser la musique de Scelsi, avec ses grognements telluriques, ses pesanteurs dinosauriennes.
Dans les deux cas, la musique reste menaçante, ce qu'elle ne peut jamais s'empêcher d'être, il me semble : soit qu'elle fore en nous, soit qu'elle ouvre des portes vers l'avant, l'après, le “ de biais” – elle abat les cloisons quoi qu'il en soit. En aucun cas elle ne peut nous charmer – ou alors au sens le plus brutalement premier du mot, qui reste menaçant : fonction de la variété, qu'elle soit femelle (chanson) ou mâle (rock, etc.).
De ce fait, la musique est discordante, au sens où l'entendent les gens qui se désintéressent de la musique. Elle l'est parce qu'elle nous contredit dans nos assoupissements, qu'elle menace constamment d'effacer nos sourires niais et repus d'art – elle tend à nous annuler, toujours. Pour ce faire, elle invente, elle sort d'elle-même, elle s'allie à ce qui passait hier pour son contraire. Dans le Froissement d'ailes de Lévinas, la lutte a lieu entre le souffle et la musique, entre l'instrument et celui qui tente de le maîtriser – Dieu et sa créature, et c'est tout nouveau que l'instrument semble regimber contre son manipulateur. C'est-à-dire que c'est un combat sans doute aussi ancien que la musique elle-même, mais c'est la première fois qu'il se donne à entendre, à voir, à admirer, à rejeter, à combattre – qu'il s'expose sur la place publique.
En ce sens, la musique paraît bien suivre le chemin de la littérature (sans qu'on sache qui d'elles deux a commencé, bien entendu), qui mène de ce flamboiement du XIXe siècle, de cet impérialisme créateur à l'œuvre aussi bien chez Balzac que chez Wagner (et d'autres : je fais court...) à cette interrogation inquiète de Pesson ou de Woolf, en étant passé par les éclats furieux d'un Céline ou d'un Varèse.
Quitte à se perdre un peu et beaucoup, et en acceptant humblement de dire des conneries comme je le fais maintenant, on ne doit pas, je crois, tourner le dos à son époque. L'amour exclusif du passé est une façon de s'admettre mort : les petits enfants de ce jour nous en tiendront compte.
Dans les deux cas, la musique reste menaçante, ce qu'elle ne peut jamais s'empêcher d'être, il me semble : soit qu'elle fore en nous, soit qu'elle ouvre des portes vers l'avant, l'après, le “ de biais” – elle abat les cloisons quoi qu'il en soit. En aucun cas elle ne peut nous charmer – ou alors au sens le plus brutalement premier du mot, qui reste menaçant : fonction de la variété, qu'elle soit femelle (chanson) ou mâle (rock, etc.).
De ce fait, la musique est discordante, au sens où l'entendent les gens qui se désintéressent de la musique. Elle l'est parce qu'elle nous contredit dans nos assoupissements, qu'elle menace constamment d'effacer nos sourires niais et repus d'art – elle tend à nous annuler, toujours. Pour ce faire, elle invente, elle sort d'elle-même, elle s'allie à ce qui passait hier pour son contraire. Dans le Froissement d'ailes de Lévinas, la lutte a lieu entre le souffle et la musique, entre l'instrument et celui qui tente de le maîtriser – Dieu et sa créature, et c'est tout nouveau que l'instrument semble regimber contre son manipulateur. C'est-à-dire que c'est un combat sans doute aussi ancien que la musique elle-même, mais c'est la première fois qu'il se donne à entendre, à voir, à admirer, à rejeter, à combattre – qu'il s'expose sur la place publique.
En ce sens, la musique paraît bien suivre le chemin de la littérature (sans qu'on sache qui d'elles deux a commencé, bien entendu), qui mène de ce flamboiement du XIXe siècle, de cet impérialisme créateur à l'œuvre aussi bien chez Balzac que chez Wagner (et d'autres : je fais court...) à cette interrogation inquiète de Pesson ou de Woolf, en étant passé par les éclats furieux d'un Céline ou d'un Varèse.
Quitte à se perdre un peu et beaucoup, et en acceptant humblement de dire des conneries comme je le fais maintenant, on ne doit pas, je crois, tourner le dos à son époque. L'amour exclusif du passé est une façon de s'admettre mort : les petits enfants de ce jour nous en tiendront compte.
Presque 3 minutes ici de "Mes Béatitudes" de G.Pesson. C'est plus qu'à la fenaque!!!
RépondreSupprimer;^)
"L'amour exclusif du passé est une façon de s'admettre mort":
RépondreSupprimerSans doute.
Heureusement que vous avez dit "exclusif" !
Ah! Froissements d' ailes ! Voilà le titre que je cherchais .. Merci.
RépondreSupprimerTrès beau billet, je ne sais pas s'il dit des connerie, mais il sonne juste et fort.
RépondreSupprimerTrès joli billet plein d'humanité et de lyrisme déjanté, d'ailleurs, je n'y ai rien compris et m'en vais donc tenter une relecture.
RépondreSupprimerSinon, que fait l'homme de ma vie que je n aurai pas en photo ici ? Cher Goux, tout vous est permis mais la moindre tentative contre Herbert et je me fache
ps: mot de verif: saltact !
Quelques "désaccords", si j'ose dire, mais, au total, je n'ai nulle peine pour identifier dans ce texte comme une pépite, une pépite dont je relève qu'elle se trouve dans des "tiroirs à chaussettes" (premier désaccord).
RépondreSupprimerGildan : merci ! Au moins, votre extrait commence au début, contrairement à celui de la Fnac. Cela dit (en tout cas sur mon ordinateur), le rapport d'intensité entre les cordes et le piano me paraît bizarre.
RépondreSupprimerCarine : ben oui, je me protège !
Geargies : ravi de vous être agréable...
Le Coucou : moi non plus, je ne sais pas... Je me risque...
Corto : pas la peine de le relire : je viens de le faire et je n'ai toujours rien compris moi-même.
Christophe : "Tiroir à chaussettes" est juste là pour "commentaires"...
Dans les deux cas, la musique reste menaçante, ce qu'elle ne peut jamais s'empêcher d'être
RépondreSupprimerPerso, pour mon bonheur, je me passe un disque de Malher.
et pourtant je me sens plus vivant avec Bach que mort avec X, Y ou Z.
RépondreSupprimerQuelle symphonie ?
RépondreSupprimerDites donc c'est intéressant cette idée de musique menaçante enfin idée! perception plutôt , je dus ça car quoique j'écoute elle, la musique ne me menace jamais, elle me protège ..
RépondreSupprimerBen ça alors c'est "mutim" le mot blah blah!!
Puisque vous parlez de musique Mr Goux, que pensez vous de la "chanson de Solveig"?
RépondreSupprimerMr Lodéon, de son carrefour, m'a tiré un jour de ma sieste avec cette musique sur la voix de Camilla Tilling et, ma foi, je lui en rend grâce.
Argh ! Y a de l'idée en tout cas ! Je crois quand même que c'est un peu des conneries, mais d'une part, ce sont des conneries très joliment dites, et avec beaucoup d'humilité (c'est rare chez vous, bon, je ferme ma gueule, c'est pas non plus ma plus grande qualité), d'autre part, sur la musique, on ne peut jamais dire que des conneries.
RépondreSupprimerQue définir en deçà de la réalité des choses.
Une théorie sur ceux qui n'aiment pas la musique (je parle de musique, hein) : ils sont morts !
En vous relisant plus attentivement je dois convenir que, dans la musique dite classique, j'aime avant tout celle qui a un côté "variété" ou "rock", celle qui charme.
RépondreSupprimerIntuitivement j'apprécie qu'elle me conforte dans mes assoupissements et je fuis ses discordances.
Sauf celles de Satie.
C'est mon côté prolo.
Je vois que vous avez la chance inouïe d"avoir Corto74 comme commentateur à ruban. C'est un peu votre Véra…
RépondreSupprimerTiens...
RépondreSupprimerMr Goux me boude, ne répond plus à mes messages.
Les trouve-t-il de mauvais gout?
Très beau texte. Vraiment.
RépondreSupprimerFredi Maque : je ne boude pas... JE BOSSE !
RépondreSupprimerEmanu : merci !
Didier Goux a dit...
RépondreSupprimerJE BOSSE !
Quelle drole d'idée...
Oui, hein ?
RépondreSupprimerEn plus, ce matin, j'avais visite médicale à la préfecture d'Évreux, pour faire renouveler mon permis de conduire... enfin redevenu DÉFINITIF !
On vous a fait pisser dans un flacon pour vérifier votre tempérance?
RépondreSupprimerC'est qu'ils ne le refilent pas comme ça le permis quand ils ont mis la main dessus.
Je sais d'quoi j'cause...
Non, pas de flacon. Juste une prise de sang pour les gamma GT (qui étaient nickel chrome), vérification de la vue et de l'ouïe, petit test d'équilibre et voilà : sept minutes en tout.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si la photo de Von Karajan était la plus opportune pour illustrer votre argumentation, que je partage au demeurant. HvK a majoritairement (très bien) dirigé des orchestres et des morceaux relevant de la musique classique conventionnelle, autrement dit celle qui ne provoque pas, celle dont nos oreilles puis notre cerveau s'accommodent le plus immédiatement et le plus facilement.
RépondreSupprimerJ'aurais bien vu à la place, la photo d'un Pierre Boulez qui dirige merveilleusement du Ravel, du Debussy, du Stravinsky, du Mahler, sans compter ses propres compositions. Ou bien la photo d'un Myung Wung Chung qui n'a pas son pareil pour diriger du Messiaen dont les dissonances sont sublimes.
Duga
Putain, lire les commentaires, c'est vraiment un truc hyper-éprouvant, AMHA.
RépondreSupprimerGilles : je suppose que par conventionnelle, vous voulez dire classique ?
RépondreSupprimerGeorges : le blog est une école de volonté...
Rien à voir avec la discordance, mais êtes-vous allé voir Luchini ce 13 mars ?
RépondreSupprimerMolik : j'ai honte de le dire, mais... on avait les billets et, au dernier moment, on a eu la flemme de bouger de notre Normandie !
RépondreSupprimerSans déconner : Gilles, c'est bien une créature du Saint Zano, hein ?
RépondreSupprimer@ Didier Goux
RépondreSupprimerEn fait, ce que je qualifie de conventionnelle, c'est la musique classique incarnée par les Mozart, Haydn, Schubert, Beethoven, Vivaldi etc.., une musique à laquelle on est habitué, qui ne fait pas mal aux oreilles, qui accompagne les documentaires sur le Château de Versailles et...qui m'ennuie profondément.
Je préfère nettement la musique contemporaine, que l'on peut encore qualifier de classique (quoique parfois...). C'est une musique plus dissonante pour ne pas dire discordante parfois, mais c'est une musique qui interpelle le tympan, réveille les neurones et pour laquelle il faut faire un effort de plusieurs écoutes avant de l'apprécier pleinement. Mais après cet "effort", quel régal ! Surtout en concert, plus qu'en disque.
Freddie Maque a évoqué la "chanson de Solveig" issue du magnifique Peer Gynt, ce qui me fait penser que j'ai oublié dans ma liste le génial Edvard Grieg.
@ Georges qui a dit...
"Sans déconner : Gilles, c'est bien une créature du Saint Zano, hein ?"
Heu...quelque chose m'échappe là. A moins que ce soit en rapport avec l'évocation que je fais du compositeur Olivier Messiaen. Un compositeur très mystique que j'apprécie énormément malgré mon agnosticisme profond.
Duga
Saint Emilion
@gilles
RépondreSupprimerPeut-être aimez vous aussi Sibélius, Rachmaninov. De ce dernier j'écoute souvent l'interprètation qu'en fait Laure Favre Khan au piano.(prélude 6 op 23, andante, génialissime)
Moi, quand j'écoute la musique, je n'aime pas me battre avec les sons.
RépondreSupprimerJe n'aime pas me poser de questions , je n'aime pas dompter une absence de mélodie pour la créer moi-même, en bref j'aime quand ça fait plaisir, quand ça coule de source, quand ça a l'air facile et évident, comme chez les plus grands, quand on a l'impression que la phrase musicale n'aurait pas pu être autre. Et là, je pense à Mozart, bien sûr, tellement "évident" mais qui ne m'a jamais ennuyée. Toujours cette question essentielle de la création artistique qui revient toujours, quoi qu'on fasse et qu'on dise. Et la question du génie, de l'inspiration. Je n'aime pas ressentir le travail, l'effort, dans la musique. je n'aime pas que ça sente le laboratoire...
C'est comme quand je mange, je n'aime pas ce qui est trop étrange au goût, qui râpe la langue au lieu de la caresser. Etre surprise, oui, mais agréablement, sans effort d'adaptation et d'accoutumance. Si je n'aime pas, je ne cherche pas à aimer, à apprivoiser. Même chose pour la musique.
Mais je suis une fille trop simple, voire simplette. Et de toute façon, on s'en fout.
qui a commencé entre la littérature et la musique, je dirais la musique. Le son d'abord, les mots ensuite. Très beau billet, qui réjouit mes oreilles dressées à Bach et à Messian, dans une famille où tout le monde faisait plus ou moins de la musique sauf moi.
RépondreSupprimerOui, j'adore Rachmaninov, notamment ses concerti pour piano et orchestre. J'ai eu la chance d'assister à Bordeaux à l'interprétation du N°3 par Nikolaï Lugansky, rachmaninovien en diable, et l'ONBA. C'était géant.
RépondreSupprimerJ'aime aussi le N°1, autant par sa musicalité que par la nostalgie qu'il soulève chez moi en tant qu'indicatif de l'inoubliable émission Apostrophes de Pivot.
J'adore aussi le concerto N°1 de Grieg pour piano et orchestre et, dans un autre genre, le Concert in fa de Gershwin. J'ai eu aussi la chance d'assister à son interprétation par Wayne Marshall, qui jouait d'une main au piano et dirigeait l'orchestre de Bordeaux de l'autre main.
Cette soirée m'avait galvanisé, tant par l'énergie déployée par ce chef d'orchestre noir américain, un véritable athlète aussi puissant qu'élégant, que par l'accélération progressive de ce concerto qui se termine comme un véritable feu d'artifice.
A part la Valse triste, dont la mélancolie justifie pleinement le titre, je dois avouer que je connais mal Sibélius. Une lacune que je tacherai de combler car j'adore les compositeurs nordiques, cela vaut en jazz aussi, autant que les excellents chefs d'orchestre issus de ces régions.
Duga
@gilles
RépondreSupprimerUne lacune que je tacherai de combler
Vos lacunes n'égaleront jamais les miennes. Na!
Je parlais un peu plus haut d'écoute intuitive. Me concernant c'est sans doute le mot juste n'ayant pas les clefs de l'orchestre et ma culture musicale étant limitée. Une annecdote pour illustrer mon propos. J'ai chez moi un disque que je n'écoute jamais mais qui pourtant a toujours sa place dans mes bagages quand je pars en vacances, surtout l'été, tant je sais qu'il peut dans certaines circonstances se révéler indispensable. Il s'agit du concerto d'Aranjuez de Joaquim Rodrigo et plus particulièrement d'un passage de "Fantasia para un gentilhombre". Après un orage, quand la pluie s'éloigne et que le soleil revient dans une atmosphère apaisée, j'éprouve le besoin impérieux d'écouter cette musique là; quand la tension retombe ce moment là lui aussi réclame cette musique et elle me transperce l'âme quand elle m'indiffère à Paris. Allez savoir pourquoi. C'est pas du registre de l'intuition ça?
« Et de toute façon, on s'en fout. »
RépondreSupprimerComplètement. Absolument. Tout à fait. À donf.
Cherchez pas, Gilles et Fredi, cherchez pas, je suis mal léché, et je sais de quoi je parle.
@ fredi maque
RépondreSupprimerJe dirais plutôt que c'est du registre de la sensualité, du bien être, de l'adéquation parfaite du corps et de l'esprit dans l'environnement du moment, bref de la plénitude. Et la musique ne doit servir qu'à ça.
Moi non plus, je ne sais pas ce qu'est une clef de sol ni un pizzicato. Et je m'en fous. Je vis d'abord la musique physiquement, sensuellement. Au concert, je frissonne et il m'arrive de pleurer comme une gamine. Après certains morceaux, je n'arrive plus à parler pendant 10 minutes. Si la musique classique ne me faisait pas cet effet là, j'arrêterais de l'écouter.
Certes, après de longues d'écoute, on commence inconsciemment et progressivement à intellectualiser la musique. Si on sait que Ravel a composé le magnifique Concerto pour la main gauche en hommage à un ami qui avait perdu cette main à la Grande Guerre, on ressent mieux certaines choses. Mais ne pas le savoir n'enlève rien à l'appréciation que l'on peut avoir de la force dégagée par ce morceau.
Je vais vous faire une confidence. A chaque fois que je pars assister à un concert, je me dis (tout bas, de peur d'être ridicule) : Ce soir, tu as rendez-vous avec la Beauté.
Ni plus, ni moins, mais ne le répétez à personne.
Duga
@ Georges qui a dit...
RépondreSupprimer"Cherchez pas, Gilles et Fredi, cherchez pas, je suis mal léché, et je sais de quoi je parle".
On n'est jamais mieux léché que par soi-même. Essayez en musique, ce n'en sera que mieux.
Au plaisir
Duga
@ Carine
RépondreSupprimerNon Carine, on ne s'en fout pas. Bien au contraire. Votre billet confirme, s'il en était besoin, que la musique s'adresse d'abord à nos sens et secondairement à notre esprit. Quelle que soit l'œuvre, on a toujours l'impression qu'elle n'aurait pu être écrite autrement, dès lors que l'on considère subjectivement cette œuvre comme un chef d'œuvre. Chacun les siens.
Si l'on replace le débat dans le contexte posé par Didier Goux (S'intéresser à la musique classique de notre époque – sauf erreur de ma part), j'ai voulu exprimer que la musique classique du 20ème siècle était plus dissonante que celle des siècles derniers et qu'à ce titre, son abord, son approche et son appréciation demandaient plus d'efforts, plus de persévérance et d'accoutumance que celles nécessaires pour écouter du Mozart que l'on apprécie forcément du premier coup – parce que Mozart est effectivement un génie et parce que nos oreilles sont préformatées à écouter cette musique.
Mais un effort n'est pas forcément une corvée. Il s'en suit souvent un plaisir.
Je suis quasiment sûr que vous n'aimerez pas le Sacre du Printemps de Stravinsky ou la Valse de Ravel à leur première écoute. Si, malgré vos réticences, vous faites l'effort de les écouter plusieurs fois, vous en découvrirez progressivement le génie d'une musique éminemment à la fois moderne et classique. Qui plus est, vous aurez deux nouveaux chez d'œuvres à déguster.
Il ne s'agit pas de partir de l'a priori d'aimer ou de ne pas aimer car ce genre de démarche n'aboutit effectivement jamais à rien. Il s'agit d'être animé par la curiosité de découvrir un autre genre, un autre rythme, de nouvelles sonorités, de nouveaux accords, des enchevêtrements différents, des ruptures et des reprises surprenantes.
Et de mon point de vue, dans la vie, il n'y a rien de plus jouissif que de surprendre ses sens et son esprit.
Duga
Je dirais plutôt que c'est du registre de la sensualité, du bien être, de l'adéquation parfaite du corps et de l'esprit dans l'environnement du moment, bref de la plénitude.
RépondreSupprimerOui c'est ça. Finalement.
Faudrait que j'essaie avec un orage parisien pour vérifier...
Après certains morceaux, je n'arrive plus à parler pendant 10 minutes.
Vous exagérez...
@ Fredi maque
RépondreSupprimerNon, je vous jure. Et ce n'est pas toujours le cas.
D'autant plus que c'est souvent à la sortie du concert et comme par hasard, mon épouse ou des amis m'adressent la parole pour me demander des conneries du genre "Tu te souviens où on est garé ?".
J'ai l'impression qu'ils le font exprès.
Et je me fais engueuler parce que je ne réponds pas.
Et j'ai envie à ce moment là d'être à 10 000 lieues de l'endroit où je suis.
Comme disait le psychologue de mon entreprise : Vous êtes un EAP (Emotif, actif, primaire)
Duga
Ce billet est maladroit ou écrit trop vite. Mais il y a des idées que je trouve très intéressantes. Bien que je comprenne l'envie de l'écrire (ce billet), je ne suis pas d'accord sur la raison d'écouter ou de se tenir au courant de ce qu'il peut bien se faire aujourd'hui en création sonore ou écrite ou encore d'autres supports.
RépondreSupprimerCe qui m'emmerde aujourd'hui, c'est le taux de créativité ou d'inventions et donc de soi-disant créateurs qui se veulent toutes et tous des génies du siècle. Pouah ! Quelle vulgarité ! Et de cette époque bourdonnante (entendons par là, animal...) il n'y a pas grand chose à retenir. Et donc, comment discerner le vrai du faux, le créateur de l'ordure, le beau de l'imposteur... ? Pas évident. Sois on suit le parcours (et son intelligence qui résonne) d'un illustre ancien ancré (même s'il innove) dans un classicisme condamné, sois on fait table rase et l'on envoie son âme se faire foutre dans le crétinisme le plus puéril (et fort caractérisé dans ce siècle somme tout inhibé) et le plus consensuel au possible ! Et l'on écoute ou lit ou voit de la merde. Qui ne veut rien dire (en plus d'être de la merde). Aussi, ne vous déplaise Didier (ma parole n'engage que moi), je ne me considère pas mort en acceptant comme vérité les illustres d'un passé que ma cervelle ne peut imaginer. Et les nouveaux, et ceux d'aujourd'hui, c'est peut-être possible, ils pourraient en avoir des biens. Mais il y a trop de bruit. Mais cet ainsi que votre blog prend toute sa saveur... du moins dans la découverte, au regard de votre crédibilité. (Aurais-je reconnu Céline en 1936 ?)
« Je vis d'abord la musique physiquement, sensuellement »
RépondreSupprimerMais vous allez fermer vos gueules, oui ?
Et voilà, vous nous avez énervé Georges avec vos bavardages nocturnes ! Vous êtes contents maintenant ?
RépondreSupprimervérification des mots? (j'ai rien dit, je pars!)
RépondreSupprimer« Après certains morceaux, je n'arrive plus à parler pendant dix minutes. »
RépondreSupprimerC'est comme moi. Surtout le croupion. (Non, finalement, la chatte aussi.)
@ Saint Georges
RépondreSupprimerMes petits enfants sont actuellement en pleine période "Pipi Caca Boudin"
Je ne manquerai pas de leur faire savoir, qu'en votre compagnie, ils ont une nouvelle source (quasi divine) d'inspiration sur Internet.
Duga
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerGilles Dugaz, tu es poussif. Pas bien d'être constipé, comme ça…
RépondreSupprimer