J'ai eu l'occasion de dire, il y a peu, l'enthousiasme pour le moins mitigé que m'inspiraient les mois d'été, dans quoi nous barbotons présentement et pour encore un grand bout de temps. On avait compris qu'outre la chaleur, ce qui m'y dérangeait le plus était leur côté période estivale.
Ce matin, Nicolas piquait un coup de sang (avant, j'imagine, de reprendre une bière), à propos de ces fâcheux qui, soixante jours durant, ne sont plus capable de vous entretenir que de leurs vacances, passées ou à venir. Il a raison, même s'il ne va pas assez loin dans la détestation atrabilaire. Car il existe un moyen radical pour obvier à ces dangers qu'il évoque, et c'est que les gens ne partent plus en vacances. Plus du tout. Jamais. Ou alors de façon extrêmement minoritaire – juste les riches, en un mot, comme ç'a toujours été le cas dans les époques précédant la nôtre. Il ne s'agit bien entendu pas de supprimer les vacances à tous les autres : on n'est pas dingue ni suicidaire. Non, il suffirait simplement d'abolir les congés payés. Ou, plus exactement, de conserver l'aspect congés, mais en leur ôtant leur côté payé. En clair, de faire avec les vacances ce qui ne va pas manquer de se passer avec les retraites et les soins médicaux : substituer aux vacances par répartition des vacances par capitalisation : tous les mois tu mets cinquante euros dans le petit cochon en terre cuite, au bout d'un an tu as gagné le droit de rejoindre tes voisins de palier sur une plage bondée. Si t'as tout bu à mesure, tu restes à la maison.
Je vois un avantage immédiat au système préconisé ici : comme plus personne ou presque n'aura les moyens de partir (comme ils disent) – car le pauvre est inconséquent par nature, sinon il serait riche –, les populations des cités (toujours comme ils disent) qui, elles, ne les ont jamais eus, les moyens, ne seront plus stigmatisées (comme ils...) : parfait égalitarisme républicain.
Et puis, quoi ? Que cherche-t-il, au fond, le vacancier de base ? Je ne parle pas des ravagé(e)s de la modernance qui partent à l'autre bout du monde pour laver leurs moignons aux lépreux exotiques, mais du mimile de modèle courant, qualité France, estampillé saucisson-pinard. Il veut quoi, Mimile ? Tout le monde le sait bien : retrouver les têtes auxquelles il est habitué, dans un espace familier et aussi confiné que possible.
Eh bien, nul besoin de vacances ni de plages. Pour ça, il y a les cages d'escalier, le Super U, le local aux poubelles. Et le pastis sur le toit en terrasse, entre les cordes à linge et l'antenne collective.
Donc, les gens, arrêtez de faire chier Nicolas avec vos histoires de vacances.
Ce matin, Nicolas piquait un coup de sang (avant, j'imagine, de reprendre une bière), à propos de ces fâcheux qui, soixante jours durant, ne sont plus capable de vous entretenir que de leurs vacances, passées ou à venir. Il a raison, même s'il ne va pas assez loin dans la détestation atrabilaire. Car il existe un moyen radical pour obvier à ces dangers qu'il évoque, et c'est que les gens ne partent plus en vacances. Plus du tout. Jamais. Ou alors de façon extrêmement minoritaire – juste les riches, en un mot, comme ç'a toujours été le cas dans les époques précédant la nôtre. Il ne s'agit bien entendu pas de supprimer les vacances à tous les autres : on n'est pas dingue ni suicidaire. Non, il suffirait simplement d'abolir les congés payés. Ou, plus exactement, de conserver l'aspect congés, mais en leur ôtant leur côté payé. En clair, de faire avec les vacances ce qui ne va pas manquer de se passer avec les retraites et les soins médicaux : substituer aux vacances par répartition des vacances par capitalisation : tous les mois tu mets cinquante euros dans le petit cochon en terre cuite, au bout d'un an tu as gagné le droit de rejoindre tes voisins de palier sur une plage bondée. Si t'as tout bu à mesure, tu restes à la maison.
Je vois un avantage immédiat au système préconisé ici : comme plus personne ou presque n'aura les moyens de partir (comme ils disent) – car le pauvre est inconséquent par nature, sinon il serait riche –, les populations des cités (toujours comme ils disent) qui, elles, ne les ont jamais eus, les moyens, ne seront plus stigmatisées (comme ils...) : parfait égalitarisme républicain.
Et puis, quoi ? Que cherche-t-il, au fond, le vacancier de base ? Je ne parle pas des ravagé(e)s de la modernance qui partent à l'autre bout du monde pour laver leurs moignons aux lépreux exotiques, mais du mimile de modèle courant, qualité France, estampillé saucisson-pinard. Il veut quoi, Mimile ? Tout le monde le sait bien : retrouver les têtes auxquelles il est habitué, dans un espace familier et aussi confiné que possible.
Eh bien, nul besoin de vacances ni de plages. Pour ça, il y a les cages d'escalier, le Super U, le local aux poubelles. Et le pastis sur le toit en terrasse, entre les cordes à linge et l'antenne collective.
Donc, les gens, arrêtez de faire chier Nicolas avec vos histoires de vacances.
Tsss tout le monde sait que Qingdao Plage, c'est surfait !
RépondreSupprimerVotre proposition de rénovation sociale hautement intéressante (courbette obséquieuse…) et finement aristocratique (si j’ose me permettre, Messire…) nous ramènera à coup sûr à cette sagesse multimillénaire malencontreusement suspendue depuis 74 ans. Certes, mais (oserais-je…) ne risque-t-on pas de se heurter à l’obscurantisme réactionnaire des masses laborieuses ? Comme vous le dites si bien, le pauvre est inconséquent. Donc, il gobera finalement tout ce qu’on veut, y compris la capitalisation, notamment pour les retraites, mais, les congés ! Ah Messire, les congés !
RépondreSupprimerJe suggère plutôt (humblement…) pour apaiser votre Nicolas une Loi interdisant d’évoquer ses vacances devant quiconque. C’est insultant et une attitude de discrimination vis à vis de ceux qui n’ont pas eu les mêmes que vous. (sanctions et charges alignées sur celles des propos racistes et xénophobes)
(ça passe ou c'est bon pour le tchack ?)
Ah oui ! J’oubliais. Non seulement il n’est peut-être pas souhaitable de supprimer le paiement des congés des masses laborieuses, mais je suggère d’en offrir aux "jeunes" démunis et défavorisés de certains quartiers. La Croatie est envisageable, le Turkménistan et la Chine, c’est pas mal non plus. Surtout amusez-vous bien et n’oubliez pas vos battes de base-ball (et kalashnikovs…) Les centre de vacances des polices locales ont bonne réputation.
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerEt à part ça, vous faites quoi pour les vacances ? Vous partez ?
Clic.
RépondreSupprimerAudine : mince, j'espérais que personne ne remarque l'arnaque !
RépondreSupprimerPlouc : Aucun risque de censure, quand on fait comme vous des propositions constructives et raisonnables...
Nicolas : Alors, pour mes vacances, figurez-vous que...
Ah ben voila une idée qu'elle est bonne, les conges par capitalisation ! Sur qu'ainsi, les masses laborieuses ne partirontplus polluer visuellement ( entre autre ) notre joli littoral. L'inconvenient c'est que les congés sont la soupape de sécurité: le peuple évacue la pression, le gouvernement et autres administrations passent en douce les hausses habituelles estivales.
RépondreSupprimerSupprimer les congés payés et hop, la révolution , la pétaudière explose, le système chancèle, l'anarchie s'installe et le sauveur arrive. Lequel, c'est une autre histoire !
Je suis Plieux en quatre.
RépondreSupprimerLes vacanciers font chier Nicolas.
RépondreSupprimerPlutôt que de supprimer les vacanciers et donc les vacances payées, si on supprimait Nicolas? ☁ ☂
Moi aussi, ça devrait passer.
RépondreSupprimerJe fais dans le constructif ✌
Tout à fait, j'allais le dire ! Pourquoi aller se faire chier dans un hyper leclerc à la Baule et en tong, suant malaisément aux caisses face aux regards morveux d'autres vacanciers qui vous tirent la bourre dans la dernière ligne droite tout en ricanant déjà de votre accumulation pitoyable de merguez bas-prix.
RépondreSupprimerSans compter le renouvellement hors de prix de bouteilles apéritif que vos adulescents inconséquents liquideront comme un cola 1er prix...
De toute façon, Palavas-les-flots n'est plus ce qu'il était, les pizzas ont perdu de leur graisse admirable et les frites n'ont plus ce petit goût de vidange-contrôle technique qui faisait tout leur charme à l'arrivée au camping...
Bonjour Didier,
RépondreSupprimerVous omettez une dimension à votre proposition, en effet, la partie "payés" dans congés payés, au cas où elle n'est plus prise en charge par les entreprises le sera par les mairies socialistes et communistes...ainsi aura-t-on sur la plage de La Baule, nos charmants ados de banlieues avec la plus fine aristocratie républicaine, dans un joyeux moment de mixité républicaine et de vivre-ensemble...
Didier Goux et Fabrice Luchini même combat ?
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=BMcupFKAEfw
@Plouc-émissaire
RépondreSupprimer"en offrir aux "jeunes" démunis et défavorisés de certains quartiers."
Mais ça fait des lustres que ça existe, renseignez-vous!
Ni vous (je suppose) ni moi ne pouvons nous payer des vacances mais eux on les emmène aux îles du Cap-Vert! Je ne plaisante pas, là!
Z'avez pas envie de devenir loubard-de-banlieue du coup?