Il y a une ethnie de mouches – je suppose que l'interdiction du mot “race” sévit chez elles aussi – qui m'horripile tout particulièrement, en raison du caractère profondément vicieux et faux de ses membres. Mais, avant d'entrer dans le vif de mon sujet, quelques considérations liminaires s'imposent.
Chaque été, à l'heure où les asticots cessent de l'être pour se transformer en vrombissants muscidés, l'Irremplaçable et moi remontons les tapettes du sous-sol : j'en avais acheté tout un stock au Carrefour le plus proche, il y a au moins trois ou quatre ans, et, depuis, on vit sur cet acquis. On en dispose une ou deux par pièce, et le carnage commence qui durera jusqu'aux premières gelées.
Généralement, les mouches consentent assez volontiers à se laisser occire. Peut-être même les rares survivantes s'amusent-elles du brusque sursaut des chiens à chaque fois que la tapette claque sur l'accoudoir du fauteuil ou le plat de la table. Seulement, il y a cette ethnie vicieuse et fausse à laquelle je faisais allusion en ouverture : celle des mouches qui ne se posent que sur le bras dont la main tient la tapette, enfermant du même coup le prédateur dans une impuissance risible et rageuse – on a presque l'impression, certains soirs particulièrement sereins et calmes, de les entendre ricaner.
Du reste, j'ai remarqué que la paranoïa du chasseur de mouches a tendance à augmenter, à mesure que la saison avance en âge. Vers la fin du mois d'août, il devient tout à fait persuadé que si un frelon s'aventure dans la maison c'est qu'il a été mandaté par leurs majestés les mouches, lesquelles savent fort bien – vous pensez ! – que leur prédateur bipède a une trouille aussi bleue qu'irraisonnée de ces B 52 à rayures. Vers la mi-septembre, il en arrive à se convaincre que les insectes ont parfaitement identifié ses instruments de mort subite et qu'ils prennent un malin plaisir à venir bourdonner de chaque côté de ses oreilles lorsqu'ils aperçoivent l'arme hors de sa portée – pour redevenir cois et silencieux dès lors qu'il l'a empoignée.
Il n'est d'ailleurs par rare qu'à ce moment précis elles émigrent toutes vers l'écran de télévision allumé, pour se poser sur le visage de la pure et virginale actrice, afin d'en souiller l'incarnat de deux ou trois mouches baladeuses et non voulues par la maquilleuse en chef.
Chaque été, à l'heure où les asticots cessent de l'être pour se transformer en vrombissants muscidés, l'Irremplaçable et moi remontons les tapettes du sous-sol : j'en avais acheté tout un stock au Carrefour le plus proche, il y a au moins trois ou quatre ans, et, depuis, on vit sur cet acquis. On en dispose une ou deux par pièce, et le carnage commence qui durera jusqu'aux premières gelées.
Généralement, les mouches consentent assez volontiers à se laisser occire. Peut-être même les rares survivantes s'amusent-elles du brusque sursaut des chiens à chaque fois que la tapette claque sur l'accoudoir du fauteuil ou le plat de la table. Seulement, il y a cette ethnie vicieuse et fausse à laquelle je faisais allusion en ouverture : celle des mouches qui ne se posent que sur le bras dont la main tient la tapette, enfermant du même coup le prédateur dans une impuissance risible et rageuse – on a presque l'impression, certains soirs particulièrement sereins et calmes, de les entendre ricaner.
Du reste, j'ai remarqué que la paranoïa du chasseur de mouches a tendance à augmenter, à mesure que la saison avance en âge. Vers la fin du mois d'août, il devient tout à fait persuadé que si un frelon s'aventure dans la maison c'est qu'il a été mandaté par leurs majestés les mouches, lesquelles savent fort bien – vous pensez ! – que leur prédateur bipède a une trouille aussi bleue qu'irraisonnée de ces B 52 à rayures. Vers la mi-septembre, il en arrive à se convaincre que les insectes ont parfaitement identifié ses instruments de mort subite et qu'ils prennent un malin plaisir à venir bourdonner de chaque côté de ses oreilles lorsqu'ils aperçoivent l'arme hors de sa portée – pour redevenir cois et silencieux dès lors qu'il l'a empoignée.
Il n'est d'ailleurs par rare qu'à ce moment précis elles émigrent toutes vers l'écran de télévision allumé, pour se poser sur le visage de la pure et virginale actrice, afin d'en souiller l'incarnat de deux ou trois mouches baladeuses et non voulues par la maquilleuse en chef.
Aaaahhhh ! Les salopes !
RépondreSupprimerEt les moustiquaires, ça existe chez vous ? Parlant moustiquaire, l'autre jour, j'enlève la porte moustiquaire d'été, en bois, pour la peindre, je la pose debout, sur le mur, près de la porte, ben les mouches se pêtaient la margoulette dedans, tout en continuant à vouloir sortir dehors ! Ben, c'est que vous êtes déjà dehors, gang d'imbéciles. Ici, mon chum nous appelle, le crapaud et moi, les obsédés à la tapette :-)
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RépondreSupprimerCitation :
RépondreSupprimer« Il y a deux façons d'enculer les mouches : avec ou sans leur consentement »
Boris Vian
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RépondreSupprimerRoulez tambours, sonnez trompettes, le preux chevalier de La Tapette affronte l'armée des Ennemis volants !
RépondreSupprimerZobie la mouche !
RépondreSupprimerZ'avez aussi le papier tue-mouche, élégant à souhait. Vous avez aussi maintenant des tapettes électriques, elles electrocutent sans autre forme de procès ces affreuses bestioles.et ça fait scritchhh quand elles trépassent, c'est doux à l'oreille !
bobillé au demeurant.
Et pour les Corto74, on achète quoi, comme tapette ?
RépondreSupprimerremontez le chat! il n'y a rien de tel pour attraper toutes les races de mouches, moustiques et mêmeF16 à B52, y'a pas de pitié, ils adorent ça!
RépondreSupprimerGEORGES foutez la paix à mon copain Corto, malotru....
Ça, c'est parce que vous devez avoir des bovins près de chez vous.
RépondreSupprimerVous avez oublié les petites mouches de fin de saison, qui piquent.
Vie : on a deux moustiquaires fixes, aux fenêtres des chambres. Sinon, non.
RépondreSupprimerGui l'an neuf : trop fatigant...
Emma : c'est toujours elles qui gagnent, de toute façon.
Corto & Georges : débrouillez-vous entre garçons, moi je retourne à mes mouches.
Boutfil : voir mon commentaire juste au-dessus.
Orage : exact : la ferme "de derrière", avec vaches et moutons.
"une ethnie de mouches": j'en ris encore ^^
RépondreSupprimerDans les DOM, il existe des raquettes à piles, sublimes pour électrocuter les mouches, moustiques et autres volants. Et me dites pas que c'est cruel! C'est pas pire que les tapettes.
Ahh j'avais pas lu les commentaires. Je vois que Corto connait les zélectriques.
RépondreSupprimerMais en quoi la tapette électrique est-elle mieux ? Il faut quand même bien atteindre la mouche !
RépondreSupprimerOn discute vraiment de n'importe quoi, sur les blogs...
RépondreSupprimerPrenez pas la mouche mais on ne dit pas SUR les blogs. Vous allez vous faire engueuler par Goux.
RépondreSupprimeroué mais non, Didier!
RépondreSupprimerUne tapette normale, c'est trop petit, d'où le sursaut farceur de la mouche visée.
Tandis que la raquette électrique, c'est de la taille d'une raquette de badmington. Et ça la cloue sur place, la mouche. Et elle est collée sur la raquette. Vous pouvez la filer aux oiseaux.
Et avec la tapette électrique, au risque de me repeter, vous avez le petit bruit délicieux de la mouche qui frit !
RépondreSupprimerAaaaaaahhh! L'incrédulité de la mouche à qui on ne la fait pas !
RépondreSupprimerCes mouches-là, qui se posent sur le bras et piquent parfois, qu'on peut chasser cent fois et qui reviennent obstinément, je les appelle les mouches molles. Une petite écorchure sur la jambe et elles s'agglutinent, style mouches africaines dans les yeux des gosses.
RépondreSupprimerOui, c'est vrai qu'elles Induisent les isoenzymes du cyt. P450, mais ne forment pas de complexe avec celui-ci.
RépondreSupprimerUne surveillance est effectivement nécessaire.
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RépondreSupprimerN'importe quoi, Vous confondez tout!
RépondreSupprimer???
RépondreSupprimerIl y un truc qui marche bien, ce sont les "ronds" à apposer sur les vitres, des ronds "poisonnés" dit l'un des jumeaux et l'autre rectifie : "em".
RépondreSupprimerLes mouches tombent raides comme des mouches!
Effectivement, la proximité des vaches ou chevaux n'aide pas trop...
"Tu quoque fili"
RépondreSupprimerFelix qui potuit rerum cognoscere causas !
RépondreSupprimerVos tapettes, vous devriez les utiliser pour les anonymes mouches à merde qui pullulent !
RépondreSupprimerActa est fabula
RépondreSupprimerTiens! Il y a un "administrateur du blog"? Et qui se permet de censurer dans le dos de Didier?
RépondreSupprimerIch will die dramatische Kunst erneuern! Wir haben eine Botschaft. Eine Sendung.Publikum scockieren.
RépondreSupprimerHeraus reisssen aus seiner lethargie! Alles muss spontan sein !
"salut, eh toile de chance."
RépondreSupprimerLe sexe des mouches
RépondreSupprimerUne femme arrive dans la cuisine et voit son mari avec une tapette à mouche...
- Que fais-tu ?
Il répond :
- Je chasse les mouches...
- En as-tu tué ?
- Oui, 3 mâles, 2 femelles
Intriguée, elle lui demande :
- Comment fais-tu la différence entre les femelles et les mâles ?
Il répond :
- 3 étaient sur la cannette de bière, 2 sur le téléphone !
Putain, mon effet thérapeutique! J'étais arrivé à 33, vous m'avez tout ruiné! Bientôt 36...
RépondreSupprimerhi hi hi !
Puisque c'est ça, on démissionne!
RépondreSupprimer37: Un vulgaire nez de marbre.
RépondreSupprimerAuguste était d'une rare beauté, qui garda son charme tout le long de sa vie […] Ses yeux étaient vifs et brillants ; il voulait même faire croire qu'il y avait dans son regard une autorité divine et, comme il le fixait sur quelqu'un, il aimait à lui voir baisser la tête, comme ébloui par le soleil.
RépondreSupprimer" Une Fete Etrange et des millions de produits a petits prix !"
RépondreSupprimerTOUT est cité ...
Se rendent ils compte à quel point ils sont minables et miserables ...?
RépondreSupprimer"di-gni-té" !
RépondreSupprimerCe n'était pas moi, hein!
RépondreSupprimerMoi, j'aurais dit "dignitude"
Aaaahhhh !
RépondreSupprimerLe message de signé Vie de 19 h 18 n'est pas de ma femme, c'est à savoir. Et celui qui s'amuse à usurper les identités va se prendre la tapette à mouche dans la gueule, ainsi que mon pied au cul.
RépondreSupprimerYgor, peut-on ajouter notre pied au vôtre ?
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