Cette fois, ça y est : après un an et demi de vacuité, de silence et de volets clos, la “maison de Mamie” (à gauche de la nôtre quand on se tient dans la rue de l'Église face à elles) vient de se remplir de ses nouveaux propriétaires. Il s'agit d'un couple “entre deux âges”, mais plus près encore de la jeunesse que de leur prochaine sénilité, contrairement à nous. Pour l'instant pas d'enfant en vue, mais ne nous réjouissons pas trop vite. D'un autre côté, la maison est si petite qu'ils ne peuvent pas non plus y en empiler une douzaine : on se rassure comme on peut.
Ils sont arrivés en milieu d'après-midi, avec le pack “papa-maman” de l'un ou de l'autre, et depuis ça n'arrête pas : on tond la pelouse, on taille les bordures, on lave les carreaux, on désherbe le massif de fleurs, etc. Bref, Il semblerait, une fois de plus, que nous soyons tombés sur des agités compulsifs voire des hyperactifs obsessionnels.
Je me souviens qu'à chaque fois que nous avons pris possession d'une nouvelle maison, Catherine et moi, notre travail de cette première journée a consisté à :
1) brancher le frigo pour faire des glaçons,
2) dresser le lit,
3) dégager deux fauteuils pour prendre un apéritif massif – quatre ou cinq verres, et des doses de chevaliers teutoniques –, et ainsi arroser dignement notre nouveau petit palais.
Pourquoi ne tombons-nous jamais sur des voisins qui nous ressemblent ? Je veux dire par là des semi-intellectuels ne s'agitant et ne faisant du bruit qu'en toute dernière extrémité, prenant plaisir, les beaux soirs d'automne, à vider une ou deux bouteilles en devisant négligemment de Proust à voix mesurée ? Je sais bien que la statistique joue contre nous, mais enfin ça pourrait bien nous arriver au moins une fois, tout de même !
Pour couronner le tout, alors que nous allions passer à table, Catherine m'a informé, la mine dégoûtée : « C'est bien des Normands, pas de doute ! Je viens d'ouvrir la fenêtre de la cuisine : ils ont été quatre à lever la tête et pas un ne m'a dit bonjour... »
Moi, je trouve que cette extrême retenue augure assez bien de nos futurs non-rapports, finalement.
Ils sont arrivés en milieu d'après-midi, avec le pack “papa-maman” de l'un ou de l'autre, et depuis ça n'arrête pas : on tond la pelouse, on taille les bordures, on lave les carreaux, on désherbe le massif de fleurs, etc. Bref, Il semblerait, une fois de plus, que nous soyons tombés sur des agités compulsifs voire des hyperactifs obsessionnels.
Je me souviens qu'à chaque fois que nous avons pris possession d'une nouvelle maison, Catherine et moi, notre travail de cette première journée a consisté à :
1) brancher le frigo pour faire des glaçons,
2) dresser le lit,
3) dégager deux fauteuils pour prendre un apéritif massif – quatre ou cinq verres, et des doses de chevaliers teutoniques –, et ainsi arroser dignement notre nouveau petit palais.
Pourquoi ne tombons-nous jamais sur des voisins qui nous ressemblent ? Je veux dire par là des semi-intellectuels ne s'agitant et ne faisant du bruit qu'en toute dernière extrémité, prenant plaisir, les beaux soirs d'automne, à vider une ou deux bouteilles en devisant négligemment de Proust à voix mesurée ? Je sais bien que la statistique joue contre nous, mais enfin ça pourrait bien nous arriver au moins une fois, tout de même !
Pour couronner le tout, alors que nous allions passer à table, Catherine m'a informé, la mine dégoûtée : « C'est bien des Normands, pas de doute ! Je viens d'ouvrir la fenêtre de la cuisine : ils ont été quatre à lever la tête et pas un ne m'a dit bonjour... »
Moi, je trouve que cette extrême retenue augure assez bien de nos futurs non-rapports, finalement.
Voyez pas qu'en plus ils soyent profs de Français !
RépondreSupprimerOu délégués départementaux de la HALDE...
RépondreSupprimer-1)et dirigeants académiques de la FSU...
RépondreSupprimer-2)Ca va être jouissif de vous reposer les doigts de pied en éventail et de prendre l'apéro pendant qu'eux s'agiteront dans tous les sens!
-3)Ont-ils des chiens?
-4)je soigne la présentation
Conviez-les immédiatement à un apéro saucisson-pinard, pour voir…
RépondreSupprimerQui sait , de nouveaux musulmans, convertis de fraîche date !
RépondreSupprimerPour savoir ce qu'ils ont dans le ventre, une invitation à prendre l'apéritif (saucisson-pinard) chez vous ...
RépondreSupprimerOui, ça me parait inquiétant toussa... Le coup de la tondeuse, c'est pas terrible... vous aurez dans le mois qui suit, une lettre d'huissier pour que vous fassiez bien vos haies de votre côté à vous et du leur aussi, si la haie est vôtre... Les obsédés du jardin, c'est pénible.
RépondreSupprimerLes Normands ne sont pas les seuls à ne pas saluer. Il y a aussi les Savoyards!
RépondreSupprimerCarine : pas de chien, à première vue.
RépondreSupprimerGeorges & Emma : c'est qu'on ne tient pas plus que ça non plus à lier connaissance...
Corto : au moins, on ferait une économie de saucisson et de pinard.
La Crevette : la haie mitoyenne est à nous, en effet !
Orage : sur ce blog, le Savoyard est à manier avec précaution, car pouvant entraîner de graves dégâts collatéraux...
J'allais le dire…
RépondreSupprimerJ'en connais un très bien, sur un autre blog.
RépondreSupprimerCa prouve que ça existe, les Français récents assimilés ^^
Vous ont-ils invités à l'apéro, au moins ?
RépondreSupprimerNicolas : non, et heureusement : jamais d'apéro, dans les périodes de Brigade mondaine...
RépondreSupprimerEnfin, quoi, Didier, vous n'êtes pas obligé de faire l'amour tout de suite ... il s'agit juste de préliminaires !
RépondreSupprimer"Le voisin est l'ennemi de l'homme" Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) in "Des voisins et d'autres nuisibles"
RépondreSupprimerEmma, vous êtes trop insortable.
RépondreSupprimermdr ... si tu ne veux pas de voisin fais comme moi, va dans la cambrousse... il y en a encore en Normandie ...
RépondreSupprimerMirabelle : si je n'étais pas obligé de me rendre trois jours par semaine dans la région parisienne, j'opterais volontiers pour la Lozère. Ou la Haute-Loire. Quelque chose comme ça...
RépondreSupprimerInsortable vraiment !! Tiens, rien que pour ça je vais aller niquer la voisine qui me fait du gringue... ( mariée à un agité de la construction ), wouarf. Bon dimanche à tous !
RépondreSupprimerLa Corrèze c'est bien aussi comme trou perdu..
RépondreSupprimerla Creuse aussi, c'est bien. Et vous ne risquez pas d'avoir trop chaud. Magnifiques paysages, mille ruisseaux et rivières (Plateau des Mille Vaches). Un désert bienvenu. Dépéchez-vous, l'endroit commence à plaire aux Britanniques et aux Bénéluxiens. Pour les mêmes raisons que vous.
RépondreSupprimerCreuse et Corèze, oui, tout à fait d'accord. Le Limousin d'une manière générale me plaît beaucoup.
RépondreSupprimerCela dit, Carine, et sauf le respect que je vous dois, je crois qu'il s'agit du plateau DE Millevaches (en un seul mot).
Oui, Didier, vous avez raison, comme d'habitude.
RépondreSupprimerJe crois cependant avoir vu quelques part que ces mille vaches là n'étaient pas des ruminants à cornes, mais des rus et ruisseaux. Bizarre, non?
Merci pour le respect que vous me devez ^^. Sachez que je vous le rends bien.
Le "quelques" avec pluriel, c'était pour rendre hommage à Georges^^
RépondreSupprimerDe plus en plus ésotérique, la Carine !
RépondreSupprimerAdieu.
RépondreSupprimer@+
RépondreSupprimerIls sont si proches qu'ils ont entendu le bruit de la fenêtre de la cuisine? Bon sang! Vous n'aviez pas parlé à une époque de vous installer en Norvège, en Islande, ou en Alaska?
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer« Vous n'aviez pas parlé à une époque de vous installer en Norvège, en Islande, ou en Alaska ? »
RépondreSupprimerOu en Gaspésie, au beau milieu des pingouins, macareux et autres volatiles du même plumage, dont certains, paraît-il, ne rêvent quant à eux que de prendre leur envol vers les rives du Vieux Continent (oui, le fameux projet européen d'alcidés de Gaspésie...).
(C'est mieux ainsi, à mon sens – même si, bien sûr, oui, oui, je sais, Totor, l'esprit, la fiente et tout ça)