Il est à combien, le baril, déjà ? Notez bien que je pourrais aller voir chez Goux gueule, qui me le dirait aussi sec. Mais en fait je m'en fous un peu. La seule chose dont je suis certain, c'est qu'il est encore scandaleusement bon marché. J'attends avec une certaine jubilation impatiente qu'il double, triple ou quadruple. J'encourage mes frères arabo-vénézueliens à se montrer moins timides, à y aller bien franchement dans la hausse. Et on continue tant que je n'ai pas dit d'arrêter, d'accord ?
Le but est simple : il faut hâter le moment où les tour operators seront contraints, eux aussi, de multiplier par trois ou quatre, par dix, le prix de leurs voyages, circuits touristiques et autres « pack-vacances » à la con. J'attends ce jour où les juilletistes, les aoûtiens - voire les avrilesques et les septembroïdes, les marsomanes et les octobrolatres - seront de nouveau contraints d'aller passer leurs congés payés chez papy normand ou auprès de belle-maman creusoise, plutôt que d'aller souiller de leurs déjections ricanantes des pays merveilleux dont ils n'ont au fond rien à foutre, et qui ne sont merveilleux que parce qu'on n'y met jamais les pieds, se contentant de les humer dans les livres, de les rêver sur des cartes.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux ailes des charters que le monde est petit !
Jour béni que celui qui verra la faillite générale des vendeurs de planches à voile ou de kayaks, la débandade des éditeurs de guides, la déconfiture des marchands de tourisme équitable, la mise au chômage technique des gardiens de troupeaux à bermudas, la banqueroute honteuse des hôteliers du bout du monde, la fermeture des aéroports internationaux, la mise en jachère des marinas-pieds-dans-l'eau.
Qu'attendez-vous, mes frères du désert ? Faites-moi grimper ces cours, et plus gaillardement que cela ! Organisez la pénurie ! Rivez solidement à la glaise natale l'Européen somnambulique, l'Américain braillard, le Japonais décérébré ! Installez des chicanes dans les couloirs aériens ! Clouez au sol ces grands oiseaux stupides qui épandent le touriste comme un guano stérile !
Pour finir, montez-moi d'un coup d'un seul le baril à huit cents dollars, qu'on en finisse avec la race itinérante et ludique, cette humanité de derviches aux yeux vides ; que le monde, enfin, et s'il se peut à jamais, nous redevienne doucement étranger.
Le but est simple : il faut hâter le moment où les tour operators seront contraints, eux aussi, de multiplier par trois ou quatre, par dix, le prix de leurs voyages, circuits touristiques et autres « pack-vacances » à la con. J'attends ce jour où les juilletistes, les aoûtiens - voire les avrilesques et les septembroïdes, les marsomanes et les octobrolatres - seront de nouveau contraints d'aller passer leurs congés payés chez papy normand ou auprès de belle-maman creusoise, plutôt que d'aller souiller de leurs déjections ricanantes des pays merveilleux dont ils n'ont au fond rien à foutre, et qui ne sont merveilleux que parce qu'on n'y met jamais les pieds, se contentant de les humer dans les livres, de les rêver sur des cartes.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux ailes des charters que le monde est petit !
Jour béni que celui qui verra la faillite générale des vendeurs de planches à voile ou de kayaks, la débandade des éditeurs de guides, la déconfiture des marchands de tourisme équitable, la mise au chômage technique des gardiens de troupeaux à bermudas, la banqueroute honteuse des hôteliers du bout du monde, la fermeture des aéroports internationaux, la mise en jachère des marinas-pieds-dans-l'eau.
Qu'attendez-vous, mes frères du désert ? Faites-moi grimper ces cours, et plus gaillardement que cela ! Organisez la pénurie ! Rivez solidement à la glaise natale l'Européen somnambulique, l'Américain braillard, le Japonais décérébré ! Installez des chicanes dans les couloirs aériens ! Clouez au sol ces grands oiseaux stupides qui épandent le touriste comme un guano stérile !
Pour finir, montez-moi d'un coup d'un seul le baril à huit cents dollars, qu'on en finisse avec la race itinérante et ludique, cette humanité de derviches aux yeux vides ; que le monde, enfin, et s'il se peut à jamais, nous redevienne doucement étranger.
Je suis assez d'accord avec vous. Mais je me demande juste : et pour mes courses à Alès, je fais comment ?
RépondreSupprimerTout est prévu, ne vous faites de souci : on augmentera considérablement les taxes d'État sur le kérosène afin de pouvoir diminuer celles sur l'essence, principalement dans les départements du sud et de l'ouest du pays.
RépondreSupprimerJe vous vois assez ludique sur le coup ..; dites donc pendant qu'on y est, j'ai une cuve à mazout à remplir pour l'hiver prochain, envoyez-moi donc plutôt des vieilles couvertures qui sentent le chien !
RépondreSupprimeriPdidiblue frileux
Georges, vous en avez de la chance de pouvoir encore faire vos courses !
RépondreSupprimerMoi qui en suis réduit à fouiller les poubelles après le marché municipal ...
iPidiblue poubelleux
Tiens, la cuve... Ça me fait penser que moi aussi... Je me demande si mon idée est aussi bonne que cela, finalement...
RépondreSupprimerSinon, je peux jouer de mon influence (qui n'est pas mince elle non plus...) pour étendre la détaxe normande jusqu'à la grande banlieue ouest, si ça vous arrange.
RépondreSupprimeriPidigoux ami des pauvres
Je suis d'accord sur le fond, mais ça va faire plus de monde chez nous ! Déjà qu'il faut supporter les gens du coin, si en plus on a des touristes ....
RépondreSupprimerOui, mais alors, bon : je ne peux pas arranger tout le monde non plus, moi ! Et puis, il faut que je tienne compte de l'avis de mes partenaires européens.
RépondreSupprimerDès qu'il fait 10°, je suis contraint de porter le pantalon trois-quarts et des sandales sans chaussettes, sous le prétexte que tous les Québécois sortent leurs mollets, orteils et autres bedaines, et que je serais ridicule dans ce paysage de rêve et de chairs exhibées. Je me transforme donc dès le mois de mai et jusqu'en septembre-octobre en touriste à domicile, si bien que j'ai l'heur de n'avoir pas à faire le gugusse en Floride, au Mexique, à Cuba ou en République Dominicaine (destinations favorites des braves québécois - congelés six mois sur douze, faut-il le rappeler ?).
RépondreSupprimerSinon, comme vous, je vois monter le prix du pétrole avec une sourde et très malsaine jubilation. Sommes-nous mauvais, hein ?
La bonne vieille vérole, la grande vérole, le retour de la grippe espagnole, les grandes épidémies de peste noire ... non je ne vois que cela pour nous débarrasser des malfaisants !
RépondreSupprimeriPidiblue audiardesque
z'êtes gentil mais la grèce à la rame, j'ai beau être endurante, très peu pour moi. Alors, si ils pouvaient attendre genre un mois. En plus vous me foutriez au chômage en grèce, j'y suis déjà en france, c'est pas sympa de votre part. Si les gens peuvent plus voyager à quoi ca servent qu'ils apprennent l'anglais et le français que je vais leur enseigner ? (me répondez pas lire les livre en VO, ca me ferait doucemnt rigoler)
RépondreSupprimerSinon, sur le fond, je suis assez d'accord. Connard de touristes (et là je pense à mon merveilleux grand oncle qui a tellement "voyagé".
Yanka : nous avons effectivement TRÈS mauvais fond !
RépondreSupprimerNefisa : j'essaie de contenir l'enthousiasme inflationniste de mes bons amis saoudiens, mais je ne peux rien vous promettre...
Ne nous fâchons pas ... et je vous l'embaume façon chinois ?
RépondreSupprimerRobert Dalban ppc iPidiblue
À part ça, Nef, c'est pour humilier l'indécrottable monoglotte que je suis que vous mettez un lien vers un texte en patois d'Outre-Channel ? Entre Ardennais, franchement, je m'attendais à plus de solidarité citoyenne...
RépondreSupprimerj'avions aussi r'beuqué dans mon blog français, mais j'avions mi trouvé de billet sur eul'grantoncle... alors j'en a quer un dans l'briton .
RépondreSupprimerMes plus plates excuses (un pti coup de google translator peut -être, ce texte étant assez vieux, il est plus en franglais qu'en anglais d'un point de vue syntaxique, vous devriez pouvoir en tirer quelques phrases correctes.
T'as de ces questions, on les appelle les british, parce qu'ils sont british quoi, rien de plus !
RépondreSupprimeriPidiblue réplique
Je vous prie de m'excuser si mon message n'a pas un rapport très étroit avec le sujet de votre discussion passionnante.
RépondreSupprimerGeorges a un trou de mémoire fâcheux.
Comment répond le domestique recevant le visiteur de Cocteau qui lui dit qu'il vient pour le maître ?
(C'est pour un examen.)
Quand les cons seront mis en orbite, t'as pas fini de tourner !
RépondreSupprimeriPidiblue vas-y-voir si j'y suis ...
Oh ! L'est pas aimable, l'IPide !
RépondreSupprimerJ'espère que la bière n'est pas indexée sur le pétrole.
RépondreSupprimerOn ira chercher le pétrole dans les météorites.
RépondreSupprimerRobert Dalban : Beau jeune homme ! Il doit pas être loin de ses 75 kilos.
RépondreSupprimerLino Ventura : J'ai pas pesé !
Dalban : Dans ces poids-là, je peux vous l'embaumer façon Cléopatre. Le chef-d'œuvre égyptien, inaltérable !
Lino : Mais on vous demande pas de conserver, on vous demande de détruire !
Dalban : Ah ! euh ! Je vous proposerais bien le puzzle congolais : 32 morceaux plus la tête ! Ou alors le cubilot de Vulcain : 10 tonnes de fonte, quinze cents degrés, et votre petit jeune homme se retrouve en plaque d'égoût ou en grille de square !
Lino : Non, non, ni en poignée de porte, ni en lampadaire. Ce que je veux, c'est plus le voir, là !
Michel Constantin : Mon ami tient un commerce !
Dalban : Ah, bon !
... pour les cons, je fais un paquet-cadeau en sus.
iPidiblue tous frais payés
"Comment répond le visiteur reçu par le domestique de Cocteau qui lui demande s'il vient pour le maître ?" eut été la bonne question, Georges. Néanmoins votre question initiale a sa réponse ici.
RépondreSupprimerDidier, avez-vous songé à votre future aide à domicile qui ne viendra plus s'occuper de vous quand elle ne pourra plus mettre de carburant dans son véhicule motorisé ?
Merci, Silencieuse, j'ai l'esprit décidément tourné à l'envers !
RépondreSupprimerDidier : roulons à l'éthanol, on aidera la viticulture à recycler ses excédents ! Réflexion faite, nous y carburons déjà...
RépondreSupprimeraaaaAAaAAAAaAAAAAAAAAAAAA...
RépondreSupprimerTCHOUM !
RépondreSupprimerL'aide à domicile vit au domicile ! Pas besoin de carburant ! Enfin pas de celui-là !
RépondreSupprimerBon, je constate que tout le monde a sniffé de l'essence, ici : je vais aller regarder le foot, tiens...
RépondreSupprimerBlindée à l'éthanol, Catherine devient éternelle.
RépondreSupprimerSilencieuse et pétroleuse à ses heures perdues.
Je ne lis pas encore les commentaires, je parie qu'ils protestent !
RépondreSupprimerEt pourtant, comme vous avez raison !
J'aime bien !
[Monsieur Poireaux en commun]
Bon, finalement, non !
RépondreSupprimer:-)
Ils ne protestent pas : ils demandent des exemptions, des passe-droit, des coupe-file, etc. On est dans le clientélisme le plus effréné !
RépondreSupprimerDéjà des flics de la pensée partout et maintenant, vous voulez nous faire grimper le prix du super au paroxysme. Comment vais-je faire pour aller aux putes ou pour polluer le villes si le baril est à 800 dollars ?
RépondreSupprimerNous débarrasser des nomades modernes, la cause est noble, pauvres pays de civilisations différentes, pauvres indiens, africains soit dit entre parenthèse. Flinguez-les, mettez du cyanure dans leur coca-light ou du plastique dans leur polaroïd numérique, mais ne touchez pas à notre réservoir, sinon comment allons-nous continuer d'emmerder les écolos urbains qui sont souvent d'ailleurs les mêmes nomades modernes ?
Faites de la mousse, faites de la mousse ...
RépondreSupprimeriPidiblue pompiste aux bains-douches
mè kestena a fout du pétrol pidibe ! éclat toua vieu c la dernaire linieue droite pp !!!!
RépondreSupprimerCa creuse, ça creuse par ici .. on ne trouve pas beaucoup d'idées mais au moins c'est comme au PS on fait des synthèses ...
RépondreSupprimeriPidiblue petit chimiste
Je me demande si les commentateurs, ici, n'ont pas tendance à abuser des boissons alcoolisées, pire que le taulier.
RépondreSupprimerForniquer, polémiquer ... tout ça c'est la même chose !
RépondreSupprimeriPidiblue roulez jeunesse !
Vous rappelez-vous, Didier, des lamentations qui accueuillirent la hausse des cours du brut intervenue dans le sillage de la guerre du Kippour en 1973? Le prix du barril grimpa à....13 dollars!Ce fut l'hystérie! On limita la vitesse des voitures (les limitations actuelles datent de cette époque). Celles-ci furent interdites de circulation le dimanche. On pronostiqua la fin d'un monde, la fin de la gabegie consumiériste, le retour à la nature, la fin des voyages lointains, l'avènement de nouvelles énergies, parce que là, c'était juré, on ne nous y reprendrait plus à dépendre d'une énergie dont nous maitrisions si mal les approvisionnements. Et puis le temps passa...Contrairement à vous, je pense que les choses ne changent fondamentalement que très peu au fil du temps. L'humanité tourne en rond, avec des hauts et des bas comme dans tout bon mouvement rotatif.
RépondreSupprimerAu fait il n'y a pas de touristes aux Marquises, ou si peu. Les nonos s'en chargent. Les fièvres également. Un peu de lèpre aussi, plus autant qu'avant, les bonnes habitudes se perdent. Et les pluies. La chaleur. Humide la chaleur. Ils n'aiment pas ça les touristes. Les américains surtout."It's not that much the heat, it's the humidity!" J'oubliais le relief...Terriblement tourmenté le relief.A peine a-t-on fini de descendre qu'il faut immédiatement remonter. Une histoire de fous....
"Au fait il n'y a pas de touristes aux Marquises, ou si peu. Les nonos s'en chargent. Les fièvres également. Un peu de lèpre aussi, plus autant qu'avant, les bonnes habitudes se perdent. Et les pluies. La chaleur. Humide la chaleur. Ils n'aiment pas ça les touristes. Les américains surtout."It's not that much the heat, it's the humidity!" J'oubliais le relief...Terriblement tourmenté le relief.A peine a-t-on fini de descendre qu'il faut immédiatement remonter. Une histoire de fous...."
RépondreSupprimerC'est beau et triste.
Suzanne
Oui, au moins on ne sentira plus idiot de ne pas partir en wacances ni en ouikende, comme lorsqu'il pleut et que l'on un bon prétexte pour ne pas sortir, c'est d'ailleurs là que cela devient intéressant parfois de sortir ...
RépondreSupprimerEn attendant, le cours du commentaire sur ce blog s'envole !