« Comme toujours, quand la famille est réunie, mon père évoque Saint-Girons, ses vacances d'enfant, Baldouy, etc. Baldouy, nabot, barbu, coureur, et qui fut pourtant le second mari parfait de mon arrière-grand-mère, attentif à tout, réglant la table, la maison, les placements. Elle n'avait strictement rien à faire, et s'en réjouissait. Elle aurait même dit, en mourant à quatre-vingt-neuf ans : "Je suis contente. Je ne voulais rien faire. Je n'ai rien fait." C'est pourquoi elle gardait une dent à son premier époux Galey, dont je descends. Au cours de leur brève existence conjugale - il est mort tuberculeux, tué à la tâche, à trente-trois ans - il prétendait qu'elle s'occupât de sa maison.
" Tu comprends, disait-elle à mon père, j'avais mes parents à côté, qui nous apportaient les repas, mais M. Galey - il n'y a jamais eu beaucoup d'intimité entre eux - voulait que je m'en occupe moi-même !
- Il voulait que tu fasses la cuisine ?
- Oh, tout de même pas. Mais les menus !" »
Matthieu Galey, Journal, 19 août 1976.
" Tu comprends, disait-elle à mon père, j'avais mes parents à côté, qui nous apportaient les repas, mais M. Galey - il n'y a jamais eu beaucoup d'intimité entre eux - voulait que je m'en occupe moi-même !
- Il voulait que tu fasses la cuisine ?
- Oh, tout de même pas. Mais les menus !" »
Matthieu Galey, Journal, 19 août 1976.
en voilà une femme raisonnable (tiens, relire le Journal de Galey)
RépondreSupprimerExcellent !
RépondreSupprimerIl y a des femmes difficiles ... vous en savez quelque chose vous qui êtes un mari parfait !
RépondreSupprimeriPidiblue conjointement vôtre
Avez vous lu l'entrée sur Renaud Camus (je ne sais plus si elle est dans le tome 1 ou 2), elle est assez cruelle.
RépondreSupprimerCe qui est étonnant, on observe la même chose dans le journal de Brenner, c'est que les principaux protagonistes (Bory, Morand etc...) continue à se fréquenter au-delà des clivages idéologiques.
Pascal : c'est dans le tome 2, celui par lequel j'ai sottement commencé, à la page 69 (ça ne s'invente pas) pour être exact.
RépondreSupprimerLe tome 1 est meilleur que le tome 2, c'est que Galey avait gagné beaucoup de temps sur nous tous, il était devenu un petit vieux très jeune !
RépondreSupprimeriPidibluette du dimanche
J'ai parlé de Galey ici même il y a peu. C'est moi qui vous ai incité à le lire ?
RépondreSupprimerooops "continuent"
RépondreSupprimerPascal
Ygor : oui, ce doit être vous, si je me souviens bien.
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