dimanche 29 juin 2008

532

On inaugure une nouvelle rubrique. Chaque matin, désormais, vous sera délivré un aphorisme de Nicolàs Gòmez Dàvila. Le numéro du titre correspond à celui de l'aphorisme choisi dans le recueil qui, en français (éditions du Rocher), s'intitule Le Réactionnaire authentique. Si on veut en savoir davantage, braquer un éclairage plus cru sur cet écrivain, on peut se rendre chez mon ami Juan Asensio. On peut aussi aller se faire foutre, si on préfère.

Je ne sais combien de temps cette nouvelle lubie durera. Il n'est pas impossible que je me permette de commenter l'aphorisme du jour, au risque (quasiment certain) de retomber à trois ou quatre étages sous l'auteur que je cite. Il n'es pas davantage impossible que je choisisse une pensée semblant être directement dirigée contre moi. Il n'est enfin pas impossible que, même dirigée contre moi, cette pensée ne me comble. En tout cas, voici la première, sorte d'ouverture opératique :

Gens de gauche et gens de droite ne font que se disputer la possession de la société industrielle.
Le réactionnaire souhaite sa disparition.

24 commentaires:

  1. Excellente idée que cette rubrique et merci pour les liens. Bon Dimanche.

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  2. Ah Didier, vous avez résolu un de mes prolèmes d'identité: je ne suis donc pas réactionnaire.
    Merci et bon dimanche

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  3. 535, mais je n'irai pas plus haut !

    9h30 Bon lundi.

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  4. Georges: le numéro tout seul ? Enigmatique.
    Didier: là vraiment vous me faites plaisir, (avec les chapitres précédents aussi). Ah mais, personne ne va se faire foutre, on va lire ce que vous avez récolté et on pensera à vous avec gratitude, espèce de blogueur du dimanche !
    Le fil où il était question de Davila dans le forum de l'In-nocence (" A propos de Ph. Muray") était daté du 13 juin : vous avez acheté ce livre depuis ?

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  5. Emma : non, je l'avais déjà. Mais c'est en effet grâce au forum (un fil antérieur) que je l'ai découvert. Tout comme un certain nombre d'autres auteurs, d'ailleurs. C'est pour cela que l'In-nocence, ou au moins son forum, me reste précieuse.

    Sinon, je suis ravi d'apprendre qu'Élise n'est pas réactionnaire et que Georges, déjà à 535, fait la course en tête.

    Du reste, on pourrait jouer à cela : je mettrais en ligne l'aphorisme correspondant au numéro donné par Georges la veille. À condition qu'il n'ait pas le livre sous la main, ce qui l'inciterait à tricher honteusement.

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  6. Je tricherai donc, sans honte aucune.

    C'est mon dernier mot Didier.

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  7. Emma, vous êtes certainement l'être le plus énigmatique que je ne connaisse pas.

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  8. Vous avez fait une faute : "Il n'es pas davantage impossible"... Le verbe être à la troisième personne du singulier supporterait allègrement un T final.

    (Miam, la vengeance... Smiley quoi !)

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  9. Zoridae : oh comme c'est petit ! Tiens, pour la peine, je ne corrige même pas !

    Georges : je m'en doutais (que vous l'aviez, je veux dire)...

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  10. Si je suis une énigme, murmurje derrière mon éventail, vous en êtes la résolution, soupir.

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  11. Oh moi vous savez, Emma, je ne suis qu'un quart de soupir pointé. Dans mes grands jours.

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  12. Quand j'ai lu cet aphorisme, j'ai tout de suite pensé à Bernanos et à son livre "La France contre les robots". Impression immédiatement renforcée par cette phrase trouvée dans le commentaire de Juan Asensio (merci pour le lien) :« Je ne suis pas un intellectuel moderne contestataire mais un paysan médiéval indigné ».
    Personnellement je suis "réactionnaire" dans la mesure où je réagis contre les excès, parfois monstrueux, de la société industrielle. Mais vouloir sa disparition, non. Avec un peu d'intelligence, de générosité et de bonne volonté il me semble que l'on pourrait en faire une société très agréable à vivre.

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  13. Monsieur le professeur, je n'ai pas révisé Gomez Davila, j'ai apporté un mot d'excuses de mon papa, car ma maman est très malade, veuillez je vous prie me mettre quand même la moyenne à mon examen de fin d'année.

    iPidiblue le petit chose

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  14. Un réactionnaire, c'est pas un type avec des ailes et qui fait bang...bang...

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  15. iPidiblue, mon petit, vous passerez sous mon bureau à la récréation de dix heures et on arrangera ça. Inutile d'en parler à vos petits camarades, vous pourriez faire des jaloux.

    Henri : il peut même faire « gang bang », dans les cas d'urgence.

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  16. Père Didier, je savais que vous êtiez d'un tempérament compréhensif ... mais votre nouvel ami Asensio ne va peut-être pas apprécier que vous ayez si mal retenu son code de conduite, il n'est pas très indulgent lui avec le stupre et le lucre ! La preuve : il travaille tous les jours à la Bourse !

    iPidiblue dit Riri

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  17. J'ai une question pour vous, Pipide : vous n'avez jamais songé à changer de sexualité ? je veux dire, depuis le temps, tout ça, vous n'avez pas envie de devenir hétéro ? C'est juste une question, hein.

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  18. Il faut me laisser le temps, Georges, je suis un peu comme vous, lent à la détente mais quand ça part, ça part ...


    iPidiblue dans tous les sens

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  19. Je vois je vois.

    Bon, eh bien maintenant il est l'heure du thé, je crois. Je me demande s'il reste de ces petits gâteaux aux amandes ; ils étaient délicieux.

    Si j'ai ronflé, dites-le moi.

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  20. C'est pas un peu con de scier la branche quand on est assis dessus ?
    :-)

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  21. Monsieur Poireau : c'est à cela qu'on reconnaît le vrai réactionnaire : il ne revendique aucune cohérence apparente et se soucie peu de sa survie.

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  22. Didier Goux : ça ressemble à de l'humour anglais, les réactionnaires alors !
    :-)

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  23. Ne pouvons-nous trouver un inhumain compromis ? Nous allons à la pêche dans des rivières redevenues poissonneuses et nous industrialisons les pays du sud, l'esclavagisme à distance en quelque sorte. Ce serait un confort moral comme le boeuf sous vide du supermarché que nous mangeons sans avoir à le tuer tout en étant pour la protection des animaux, bien entendu.
    Je ne me sens pas réactionnaire, vu que je suis en réaction y compris parfois contre les réactionnaires. Juste un adepte du retour à la réflexion, au bon sens, un lutteur contre la novlangue. Boniche ou clochard n'est-il pas plus poétique que technicienne de surface ou sans domicile fixe ? Ont-ils plus dans leur assiette dans une appellation moins choquante pour des oreilles devenues trop sensibles à la laideur comme à la la beauté ? Doit-on continuer à massacrer notre langue, notre pays, notre musique, notre économie afin que les abrutis puisse avoir les mêmes droits que les gens intelligents, que les rustres puisse avoir la même reconnaissance que les esthètes etc ?

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.