dimanche 22 juin 2008

Les Dimanches de Jean Dézert

Ce matin, sur son blog, Pierre D. (je crois qu'il n'est pas fou de publicité et encore moins de "liens"...) donne à lire quatre poèmes de Jean de la Ville de Mirmont. La lecture commence par ceci :

Je me suis embarqué sur un vaisseau qui danse
Et roule bord sur bord et tangue et se balance,
Mes pieds ont oublié la terre et ses chemins
Les vagues souples m'ont appris d'autres cadences
Plus belles que le rythme las des chants humains.

Les deux premiers vers sonnent évidemment comme un écho, ou un hommage, ou les deux, au Serpent qui danse de Baudelaire :

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau,
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
[Ponctuation probablement fautive...]

Mais le nom même du poète bordelais renvoie aussi à François Mauriac, les deux jeunes gens s'étant fréquentés et aimés, d'abord à Bordeaux, puis à Paris ; Mauriac qui, durant les 56 ans séparant la mort de la Ville de Mirmont de la sienne propre, ne cessa d'entretenir la mémoire de l'ami disparu, tant dans son Bloc-Notes que dans les Mémoires intérieurs, ou par les préfaces qu'il écrivit à l'occasion de rééditions de la mince oeuvre mirmontelle, si l'on m'autorise l'adjectif.

Jean de la Ville de Mirmont, outre des poèmes, écrivit aussi quelques récits en prose, dont Les Dimanches de Jean Dézert, court roman empreint d'une belle mélancolie teintée d'ironie discrète.


[Rajout de quatre heures : Ayant obtenu une façon de nihil obstat de la part d'iPidiblue, je vous signale que les poèmes de Jean de la Ville de Mirmont sont à lire chez Pierre Driout (il faut descendre tout en bas de la page sur laquelle vous allez aboutir...).]

7 commentaires:

  1. En parcourant la vie de Madeleine Grey racontée par elle-même et recueillie par les soins de Gérard Zwang (le célèbre sexologue - ô le vilain mot !), j'apprends plein de noms d'homos de cette époque - on disait pédéraste - certains sont très connus comme tels, Francis Poulenc ou son interprète Pierre Bernac, d'autres ont eu une vie amoureuse plus ignorée comme le cinéaste Marcel L'Herbier et les compositeurs Pierre de Bréville et Louis Beydts.

    iPidiblue et les déserts de l'amour

    PS Olivier Bruley est un célèbre pédéraste blogueur contemporain, mais chut ! Je ne vous ai rien dit ...

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  2. Le pauvre facteur rural d'après Francis Jammes.

    Je sais, moi, pourquoi il est pauvre.
    C'est parce que son père n'est pas sobre,
    Parce que sa mère est sans ouvrage,
    Car elle ne vend pas ses fromages.

    iPidiblue greffier

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  3. iPidiblue : pas très joli de dénoncer ses petits camarades. Heureusement qu'il ne passe jamais par ici...

    (Je parle d'Olivier, pas de Francis.)

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  4. Vous vous trompez il m'a autorisé de dire tout le bien que je pensais de lui .. il a besoin de réclame pour ses filets mignons !

    iPidiblue laissez venir à moi les petits jeunes gens !

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  5. Stop ! Halte au feu ! Je suis investi par vos millions de supporters en délire qui font une ovation à mon blog - une olla je crois !

    Moi qui suis si timide, quel grand fou ce Didier ! Ah ! ces brigadistes mondains, tous pareils ... le feu aux fesses !


    iPidiblue rosière blogueuse

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  6. Monsieur iPidibLLue : une "ola", avec un(e) seul(e) "l"...

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  7. Je sors si peu souvent chez les autres ... ah ! ces espagnols le sang chaud, tout ça, tout ça !

    iPidiblue petit poulet à la basquaise

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.