L'effet produit est vraiment bizarre. Comme l'auront peut-être remarqué les plus subtils parmi vous, ce blog a été entièrement rénové. Pour faire plus moderne, on lui a gratté les crépis, élargi les fenêtres, adjoint une véranda, creusé une piscine bleu pétant dans son jardin, bref : on lui a fait subir tout ce que M'sieur Camus ne veut pas qu'on inflige à une maison de campagne.
Je pensais naïvement que j'allais m'en trouver fort bien et tout de suite, puisque c'est seul que j'ai choisi le nouveau papier peint, les petites appliques sur les murs, etc. Or, pas du tout. Depuis le début de l'après-midi, chaque fois que je pousse la porte, j'ai comme un léger sursaut et, si je pouvais me voir, je pense que je me découvrirais des yeux stupéfaits.
Je me sens dans la peau de l'ivrogne, fait comme un mulot, qui, pensant entrer chez lui, se retrouve errant dans l'appartement de ses voisins du dessous et s'étonne de ce que la chambre conjugale a changé de place. Ce détail ne suffit pas à le dissuader de se vautrer sur la couche nuptiale, et il s'agace même un peu de la stupide obstination mise par sa femme à le convaincre qu'elle ne s'est jamais appelée Catherine Goux - ce qui est grotesque, puisqu'il est chez lui, qu'elle est dans son lit et qu'il a toujours été monogame (à sa connaissance, au moins).
Je suppose que ce sentiment va s'estomper dans les jours à venir. Mais, à tout hasard, si d'ici là vous croisez le vrai taulier de ce blog, dites-lui que je ne l'ai pas fait exprès, et que ce n'est vraiment pas ma faute si ma clé entre dans sa serrure.
C'est vrai, quoi...
Je pensais naïvement que j'allais m'en trouver fort bien et tout de suite, puisque c'est seul que j'ai choisi le nouveau papier peint, les petites appliques sur les murs, etc. Or, pas du tout. Depuis le début de l'après-midi, chaque fois que je pousse la porte, j'ai comme un léger sursaut et, si je pouvais me voir, je pense que je me découvrirais des yeux stupéfaits.
Je me sens dans la peau de l'ivrogne, fait comme un mulot, qui, pensant entrer chez lui, se retrouve errant dans l'appartement de ses voisins du dessous et s'étonne de ce que la chambre conjugale a changé de place. Ce détail ne suffit pas à le dissuader de se vautrer sur la couche nuptiale, et il s'agace même un peu de la stupide obstination mise par sa femme à le convaincre qu'elle ne s'est jamais appelée Catherine Goux - ce qui est grotesque, puisqu'il est chez lui, qu'elle est dans son lit et qu'il a toujours été monogame (à sa connaissance, au moins).
Je suppose que ce sentiment va s'estomper dans les jours à venir. Mais, à tout hasard, si d'ici là vous croisez le vrai taulier de ce blog, dites-lui que je ne l'ai pas fait exprès, et que ce n'est vraiment pas ma faute si ma clé entre dans sa serrure.
C'est vrai, quoi...
"Mais, à tout hasard, si d'ici là vous croisez le vrai taulier de ce blog, dites-lui que je ne l'ai pas fait exprès, et que ce n'est vraiment pas ma faute si ma clé entre dans sa serrure."
RépondreSupprimer"Bon bin dites donc le vrai taulier, il dit qu'il l'a pas fait exprès" Voila je l'ai dit, et on me l'a pas fait dire
Fais gaffe que le vrai taulier ne lâche pas ses chiens...
RépondreSupprimerJe sens que je vais finir schizo, moi, avec tout ça...
RépondreSupprimerMoi j'ai mal au crâne comme si j'avais trop peu bu.
RépondreSupprimerD'ailleurs, j'ai trop peu bu, si je bois encore, ça va redevenir comme avant, c'est sûr.
C'est gentil chez vous. Mais dites, y'aurait pas un Nicolas caché sous un tapis ? Non pas que cela ressemble au(x) sien(s) mais cela me semble conforme aux conseils nicolasiens :))
RépondreSupprimermerde on reconnaît pus rien ici !
RépondreSupprimer« Je me sens dans la peau de l'ivrogne, fait comme un mulot, qui, pensant entrer chez lui, se retrouve errant dans l'appartement de ses voisins du dessous et s'étonne de ce que la chambre conjugale a changé de place »
RépondreSupprimerLes grands esprits se rencontrent : dans un entretien de 1959, rapporté hier sur France Culture, Claude Lévi-Strauss justifiait ainsi son peu d'intérêt pour le théâtre :
« Au théâtre, j'ai toujours l'impression que j'ai pénétré par mégarde chez les voisins du dessous et que j'assiste à une conversation qui ne me regarde absolument pas et qui d'ailleurs ne m'intéresse pas. »
Est-ce à dire que, sous son nouvel habillage, votre blogue vous apparaît désormais comme une sorte de théâtre dans lequel vous vous mettez en scène mais dont les pièces ne vous intéressent que modérément ?
En tout cas, il me semble que je continuerai, pour ma part, d'être plutôt bon public.
C'est très bien, mais c'est écrit trop gros, on dirait que je regarde votre blog au cinéma.
RépondreSupprimerj'aime beaucoup le nouveau thème !
RépondreSupprimerEcrit très très gros (pour ne pas dire trop gros...). Et en plein écran, j'ai du mal à trouver de l'air dans la page.
RépondreSupprimerRésultat, inconsciemment, je me recule de 20 bons centimètres pour lire.
Je préférais l'ancien. Remarquez, c'est comme à chaque changement de maquette d'un journal. On en reparle dans quinze jours.
En attendant... Suis-je un vieux réac ?
«ce n'est vraiment pas ma faute si ma clé entre dans sa serrure.»
RépondreSupprimerHum… Restons correct !
:-))
[C'est Balmeyer qui dit vrai, on se croirait sur un écran plasma géant. Vous avez aussi arrêté les lunettes, donc ? Pour le reste, c'est agréable…].
Je trouvais votre ancien blog très classe, avec des couleurs qui mettaient bien en valeur les photos. Mais un petit coup de torchon ne fait pas de mal de temps en temps, et puis, qu'importe le flacon...
RépondreSupprimerSuzanne
Cédant à la pression populaire (très probablement orchestrée par Moscou),le taulier vous propose donc son nouveau blog microscopique...
RépondreSupprimerMGP,
RépondreSupprimerQue viens-je foutre dans cette histoire d'alcoolique ?
"Tout va bien, rien n'a changé"...dit la voisine trop contente de ce nouveau mulot dans sa couche!
RépondreSupprimerJ'ignore si vous avez modifié la taille des caractères (pas venu hier), depuis ces commentaires, mais je trouve la lecture agréable. Plus petit serait pénible… Et la maison est belle, ça donne envie de se mettre aux peintures chez-soi.
RépondreSupprimerMerci, M'sieur Coucou ! Et, oui, le corps du texte avait été réduit avant votre passage...
RépondreSupprimerAh, je suis un peu déçu que vous aussi vous cèdiez à cette mode de tout vouloir changer quand aucun changement ne s'impose vraiment et qui fait qu'on ne retrouve jamais las mêmes produits aux mêmes endroits deux jours de suite dans un supermarché (je sais, c'est du marketing)...Ainsi moi j'avais espéré qu'aux antipodes...mais non, là aussi on s'ingénie à transformer le paradis en enfer. Ce n'est pas que cette nouvelle présentation soit désagréable, mais ce n'est plus vous tout à fait. L'homme a besoin de repères dont la permanence rassure...
RépondreSupprimerJ'apprécie le nouveau design.
RépondreSupprimerEt de toute façon, comme la plupart lisent les blogs dans un aggrégateur, ou par le biais d'un mail, ce qui reste au premier abord, c'est toujours - tant mieux - les textes....
à bientôt !
Manutara : oui, oui, je sais bien... moi non plus, je n'aime pas trop le changement. Mais je dois avouer que je commençais à en avoir sérieusement assez, de la colonne verte, la photo de ma rue, etc. De toute façon, je ne saurais même pas revenir en arrièr, alors...
RépondreSupprimerLomiG : vous m'en apprenez de belles : il y a des lecteurs qui n'ont QUE le texte ?
Pourquoi est ce que, quand on clique sur "Irremplaçable Epouse" dans la colonne de gauche on n'erst pas dirigé vers son blog? un petit oubli d'HTML?
RépondreSupprimergeargies
Cette histoire de clé et de serrure e parait scabreuse !
RépondreSupprimerGeargies : pour "atterrir" chez l'Irremplçable, il faut aller dans la colonne "chez les fondus" et cliquer sur "un jour une photo".
RépondreSupprimerEnnairam : Ce l'est, en effet ! Mais je jure que je ne l'ai pas fait exprès !