Ils n'apparaissent pas dans ma liste de "Fondus" (là, juste à votre gauche), encore que rien ne m'interdirait de les y incorporer. Cela ne m'empêche pas de me précipiter pour les lire, chaque fois qu'ils pondent un nouveau billet, de plonger dans les profondeurs délicieusement pénibles de mon petit Réservoir blog secret.
Certains s'en sont déjà étonné auprès de moi, et je voyais bien à leurs réactions incompréhensives qu'ils prennent cette manie soit pour de la méchanceté gratuite, soit pour une sorte de masochisme clinique..
Or, ce n'est rien de cela, me semble-t-il. Si je traîne régulièrement sur un certain nombre de blogs où la moindre opinion exprimée me fait osciller – suivant l'humeur du jour – entre la colère grinçante et le rire homérique, c'est simplement parce que j'en éprouve le besoin, celui de bien me rendre compte à quel point cette époque est malade d'elle-même, et que je ressens la nécessité de constater les progrès du mal au jour le jour – un peu comme un état fiévreux nous pousse immanquablement à nous introduire un thermomètre dans un orifice ou l'autre.
Dans les premiers temps où cette manie m'a saisi, j'ai commis des erreurs de novice ; celle de laisser des commentaires, le plus souvent ironiques, chez ces gugusses, celle aussi de mettre en lien chez moi leurs plus savoureux délires, afin de partager avec quelques lecteurs sûrs mes plaisirs délétères. Ce n'est pas parce qu'on me les a vertement reprochées que j'ai cessé ces pratiques. C'est parce qu'elles étaient inutiles, voire contre-productives : il est bien préférable de laisser mes petits ludions favoris monter et descendre librement le long de leur tube de verre, sans entraver en quoi que ce soit leur mouvement de piston festif, sans prendre le risque de modifier si peu que ce soit leur rectiligne trajectoire. Maintenant, j'entre sans bruit, je me tapis dans un coin, j'essaie de faire oublier mon volume et j'appose les scellés sur mes cordes vocales. Cela, tous les jours ou presque.
Qu'on ne prenne pas cette habitude pour la marque d'une assurance de supériorité : je suis bien persuadé que d'autres viennent me lire ici, juste pour vérifier que je suis toujours aussi inculte, ignorant, superficiel, stupide, etc. Et ce n'est pas du tout pour me déplaire.
Les blogs de mon réservoir ne parlent pas tous de la même voix, tous mes schtroumpfs ne sont pas du même bleu. J'ai des schtroumfs d'un échevelé libéralisme, d'autres dont le bonnet bouillonne d'alter-mondialisme proche de la vaporisation. J'ai des amis de la liberté qui rêvent de mirador, des fonctionnaires partisans du libre-échange, des homos béats et des féministes pleurnicheuses – mais aussi l'inverse. J'ai des écologistes stricts, qui sillonnent la planète en tous sens à seule fin de vérifier que le monde est partout devenu semblable à leur dépliant touristique. J'ai des adeptes de la diversité qui claironnent que nous sommes tous semblables ; des racistes qui s'ignorent, des intolérants mielleux, des nounous d'enfer au sens premier du terme. J'ai de tout, et je passe avec grâce et silence de l'un à l'autre, parfois sans même m'apercevoir du changement de résidence.
Car, bien sûr, les blogs de mon réservoir parlent tous de la même voix, avec ce timbre de fausset des ludions qui braillent contre le monde d'aujourd'hui (qui est en réalité, déjà, celui d'hier – un monde qu'ils n'ont souvent même pas connu sinon par ouï-dire) pour mieux cacher leurs génuflexions réflexes devant celui qui s'annonce ; ce monde qu'ils appellent de leurs voeux alors qu'il est bel et bien là.
Quand j'en ai assez, je clique sur l'icône "Masquer le réservoir" et je retourne lire de vrais blogs. Ou bien, dans les jours de courage, je tente de reprendre pied dans ce qui reste du monde réel.
Certains s'en sont déjà étonné auprès de moi, et je voyais bien à leurs réactions incompréhensives qu'ils prennent cette manie soit pour de la méchanceté gratuite, soit pour une sorte de masochisme clinique..
Or, ce n'est rien de cela, me semble-t-il. Si je traîne régulièrement sur un certain nombre de blogs où la moindre opinion exprimée me fait osciller – suivant l'humeur du jour – entre la colère grinçante et le rire homérique, c'est simplement parce que j'en éprouve le besoin, celui de bien me rendre compte à quel point cette époque est malade d'elle-même, et que je ressens la nécessité de constater les progrès du mal au jour le jour – un peu comme un état fiévreux nous pousse immanquablement à nous introduire un thermomètre dans un orifice ou l'autre.
Dans les premiers temps où cette manie m'a saisi, j'ai commis des erreurs de novice ; celle de laisser des commentaires, le plus souvent ironiques, chez ces gugusses, celle aussi de mettre en lien chez moi leurs plus savoureux délires, afin de partager avec quelques lecteurs sûrs mes plaisirs délétères. Ce n'est pas parce qu'on me les a vertement reprochées que j'ai cessé ces pratiques. C'est parce qu'elles étaient inutiles, voire contre-productives : il est bien préférable de laisser mes petits ludions favoris monter et descendre librement le long de leur tube de verre, sans entraver en quoi que ce soit leur mouvement de piston festif, sans prendre le risque de modifier si peu que ce soit leur rectiligne trajectoire. Maintenant, j'entre sans bruit, je me tapis dans un coin, j'essaie de faire oublier mon volume et j'appose les scellés sur mes cordes vocales. Cela, tous les jours ou presque.
Qu'on ne prenne pas cette habitude pour la marque d'une assurance de supériorité : je suis bien persuadé que d'autres viennent me lire ici, juste pour vérifier que je suis toujours aussi inculte, ignorant, superficiel, stupide, etc. Et ce n'est pas du tout pour me déplaire.
Les blogs de mon réservoir ne parlent pas tous de la même voix, tous mes schtroumpfs ne sont pas du même bleu. J'ai des schtroumfs d'un échevelé libéralisme, d'autres dont le bonnet bouillonne d'alter-mondialisme proche de la vaporisation. J'ai des amis de la liberté qui rêvent de mirador, des fonctionnaires partisans du libre-échange, des homos béats et des féministes pleurnicheuses – mais aussi l'inverse. J'ai des écologistes stricts, qui sillonnent la planète en tous sens à seule fin de vérifier que le monde est partout devenu semblable à leur dépliant touristique. J'ai des adeptes de la diversité qui claironnent que nous sommes tous semblables ; des racistes qui s'ignorent, des intolérants mielleux, des nounous d'enfer au sens premier du terme. J'ai de tout, et je passe avec grâce et silence de l'un à l'autre, parfois sans même m'apercevoir du changement de résidence.
Car, bien sûr, les blogs de mon réservoir parlent tous de la même voix, avec ce timbre de fausset des ludions qui braillent contre le monde d'aujourd'hui (qui est en réalité, déjà, celui d'hier – un monde qu'ils n'ont souvent même pas connu sinon par ouï-dire) pour mieux cacher leurs génuflexions réflexes devant celui qui s'annonce ; ce monde qu'ils appellent de leurs voeux alors qu'il est bel et bien là.
Quand j'en ai assez, je clique sur l'icône "Masquer le réservoir" et je retourne lire de vrais blogs. Ou bien, dans les jours de courage, je tente de reprendre pied dans ce qui reste du monde réel.
Et pendant ce temps, je n'ai pas de plombier pour changer un joint, moi ! Et ton livre n'avance pas... ah lalalalala !
RépondreSupprimerIl a fumé un joint ?
RépondreSupprimeret vous, vous vous mettez dans quelle catégorie ? :) si je peux me permettre...
RépondreSupprimeron s'est vu non ? à la RDB bien sûr.
Oh, moi, la catégorie "vieux con" semble avoir été créée à ma seule intention !
RépondreSupprimerSinon, oui, on s'est parlé au tout début, quand j'ai méchamment rompu votre tendre tête-à-tête avec Nicolas (ne jamais perdre l'occasion de lancer une rumeur !).
Vous auriez pu mettre des liens vers le réservoir
RépondreSupprimerDonc quand vous laissez un commentaire, c'est que vous n'êtes pas chez un schtroumpf, ou bien auriez-vous encore des pulsions de dénonciateur pas anonyme?
RépondreSupprimerOlivier : pour me faire engueuler par tous les vigilants ? Merci bien !
RépondreSupprimerNaïf : je n'écris JAMAIS en anonyme, même pour balancer des vacheries : c'est mon côté "troll atypique". Et en effet je ne commente plus sur ces blogs-là (sauf rechute toujours possible, mais cela fait un bout de temps que ça n'est pas arrivé).
@Naïf
RépondreSupprimerDidier est le troll le plus réglo que je connaisse
@Didier
Désolé de démythifier
Et ce bouquin, il en est où? On ne voit rien venir sur le Brigadier Mondain
@ Didier
RépondreSupprimer"pour me faire engueuler par tous les vigilants ? Merci bien !"
Vous ne risquez rien, à cette heure ils sont au bistrot
Olivier : pour le prochain BM, je l'écris durant la première quinzaine de mars. Donc, s'il y a des passages amusants, ce sera dans ces moments-là : je le signalerai.
RépondreSupprimerPour l'instant, la seule nouveauté est que mon à-valoir va diminuer de 2000 € d'un coup – baisse des ventes oblige : je vais bientôt redevenir un salaud de pauvre, et donc de gauche...
Qui est au bistro ?
RépondreSupprimerJe tiens d'ailleurs à préciser que je n'ai bu qu'un bière ce soir.
RépondreSupprimerFaut dire que le Ricard se digère mieux les lendemains.
Hmm ... je ne fais pas partie des fondus, alors je me demande si je dois me classer dans les féministes aigries, les nounous d'enfer, les fonctionnaires béats ou les intégristes de l'écologie ...
RépondreSupprimerMais comment avez-vous le temps de lire tous ces blogs ?
Je comprends mieux, maintenant, pourquoi vous m'avez demandé, il y a peu, ce que j'attendais pour ouvrir un blogue, car, sans me vanter, je pense que je pourrais faire moi aussi un ludion tout à fait acceptable.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
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RépondreSupprimerDidier: il me semble qu'avant d'écrire un BM, vous êtes d'assez mauvaise humeur .
RépondreSupprimerForcément: à force de fréquenter, sur les blogs, des femmes délicieuses, drôles, spirituelles, intelligentes (en tout cas, davantage que leurs pendants masculins, c'est évident), vous avez de plus en plus de mal à mettre en scène des filles chiennasses, vicelardes, pantelantes et finalement soumises.
Alors voilà: faut changer de personnages, yeah! Zyva la Gaëtane qui serait chef et qui te materait tout son monde, oui mais pas une ex-nageuse d'Allemagne de l'Est lesbienne, hein, ni une bimbo qui cacherait soigneusement ses neurones sous une plastique affriolante, mais pour une féministe subtile rigolote, migonne, philosophe, championne de tir à l'arc et de coups de pied bien placés. Evidemment, elle serait métisse, végétarienne et nantie d'un frère problématique, chanteur de rap et panislamiste... Ou, non, plutôt catholique intégriste, féru de latin et méchant comme un inquisiteur.
What else ?
Quoique, pour l'ex nageuse d'ex Allemagne de l'Est (donc, d'un âge déjà un peu avancé) lesbienne (et alcoolique? ) ça pourrait être rigolo.
Suzanne
Nicolas : j'aime bien vos théories de comptoir...
RépondreSupprimerEnnairam : je vous signale que je laisse régulièrement des commentaires chez vous, donc pas de paranoïa... même feinte !
Chieuvrou : ah, non, vous vous êtes mon Tourangeau-témoin : c'est irremplaçable !
Suzanne : votre remarque liminaire n'est pas fausse, mais valable seulement pour les quelques jours qui précèdent le démarrage : là, j'ai encore au moins trois semaines.
Sinon, je prends évidemment bonne note de vos suggestions.
Cher ami, c'est un peu comme ça que je viens chez vous... hahh Suzanne .. "les pendants masculins"! enfin bref...
RépondreSupprimerGeargies
Oh, en cherchant bien, il doit y en avoir d'autres !
RépondreSupprimerGeargies : je me doutais bien que quelqu'un relèverait, les hommes aiment tant qu'on parle de ces douces petites choses !
RépondreSupprimerSuzanne
Bon, alors, si Catherine dit "ton livre n'avance pas", et que vous dites que vous ne le commencerez pas avant le mois prochain, de QUEL livre s'agit-il ?
RépondreSupprimerInspecteur Suzanne
Inspecteur Suzanne, il s'agit d'un livre personnel, commencé et dont j'ai bien hâte de lire la suite.
RépondreSupprimerCatherine: hé hé hé... Vous nous en direz un peu plus ? (pendant que le loup ne nous regarde pas ?)
RépondreSupprimerSuzanne
Comme je vous comprends...
RépondreSupprimerhttp://www.vlamarlere.com/article-27901119.html
Comme je vous comprends...
RépondreSupprimerhttp://www.vlamarlere.com/article-27901119.html
now I see it..
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