samedi 29 décembre 2007

Maman ! Ça y est !

Terminant le synopsis de mon prochain chef-d'oeuvre, je me suis dit que, parmi mes chers Innombrables, certains seraient peut-être curieux, ou amusés, de voir à quoi ressemblait un scénario de "roman populaire" (en tout cas lorsque j'en suis le responsable). J'ai conscience que c'est dramatiquement long, mais, après tout, nul n'est forcé d'aller jusqu'au bout, ni même d'y jeter le moindre coup d'oeil. Bref, c'est comme d'habitude...



BLANDINE ET LES FAUVES




Le thème : Blandine de Castellas est issue d’une famille noble totalement désargentée mais très imbue de son lignage. Elle a 36 ans. 18 ans plus tôt, son père l’a littéralement « vendue » à Antoine Devaux, de 20 ans plus âgé qu’elle, richissime homme d’affaires (on verra quoi plus tard). Celui-ci entretient plus ou moins toute sa belle-famille (on lui fait miroiter que le nom et le titre (vicomte) de Castellas pourraient lui revenir, en l’absence d’autres héritiers), non seulement les parents de Blandine, mais également ses deux frères.
Deux histoires imbriquées, parallèles et qui vont se contrarier l’une l’autre :
1) Blandine veut se débarrasser de son mari afin de rester maîtresse de sa fortune.
2) Antoine Devaux (au premier chapitre) tue la « fiancée » de l’un des frères de sa femme parce qu’elle est enceinte (il a la trouille d’être dépossédé du titre et du nom).



Les personnages :


- Blandine de Castellas : 36 ans. Longue liane blonde, peau diaphane, yeux pâles. Cache une volonté de fer sous un air constamment alangui, pour ne pas dire maladif. Très « aristocrate » d’allure. Elle méprise son mari. D’un commun accord, ils ont cessé tout rapport sexuel dès la première année de leur mariage, lorsque Blandine a appris qu’elle était stérile. Son mari la tient pour frigide.

- Antoine Devaux : 57 ans. Négociant en vins en gros à l’origine (commerce hérité de son père), il a multiplié l’affaire par cent en se concentrant sur les produits haut de gamme et en misant tout sur l’ouverture des marches européens de l’est, puis, plus récemment, chinois. Il a abandonné le commerce proprement dit du vin pour diversifier ses activités et ne plus être qu’intermédiaire.Il connaît beaucoup de monde à Moscou, jusque dans l’entourage de Poutine. Il lui arrive même d’être secrètement consulté par les gens du quai d’Orsay.
Sa faille, c’est son goût inextinguible de la noblesse, de la « dorure », lui, commerçant de l’ombre. Un désir contredit par ses goûts érotiques, qui le poussent vers les femmes les plus vulgaires et les plus grosses possibles (brunes exclusivement) ---> expérience d’adolescence.
Petit homme sec, effacé en apparence, terne même. Petits yeux noirs fureteurs et perçants, calvitie prononcée, lèvres minces, perpétuellement pincées. Fume le cigare (ce que Blandine ne supporte pas).

- Louis de Castellas : le frère aîné de Blandine, 39 ans : tient un « restaurant » (en fait une boîte échangiste). C’est lui qui a mis une fille enceinte : son « bras droit », Coralie Valbert. Louis est une sorte de beau gosse hâbleur, assez vulgaire au fond sous son vernis aristo, mais exerçant une grande séduction sur les femmes. Il s’est essayé dans plusieurs sortes d’affaires (toutes financées par Devaux), sans aucun succès. Son resto échangiste est nettement déficitaire. Il le tient avec Coralie (voir sa fiche plus loin).

- Charles de Castellas : 28 ans, le benjamin, pédé comme un phoque. Travaille officiellement pour son beau-frère. C’est lui qui fournira ses « fauves » à Blandine. Ressemblant étonnamment à sa sœur, fin, cultivé, mais totalement velléitaire, musicien raté et le sachant, il s’est laissé embauché par son beau-frère aux « relations publiques », de guerre lasse, pour avoir la paix avec ses parents. Il a plus ou moins appris le russe au lycée, d’où la raison de son embauche. En fait, Devaux le paie pratiquement à rien foutre, sauf, parfois, lorsqu’il s’agit de se mettre un gros client homo dans la poche, ce qui arrive rarement. Mais, du coup, Charles connaît lui aussi beaucoup de Russes, notamment à Paris et à Londres.

- Les parents Castellas (qu’on ne verra probablement pas), qui vivent dans leur hôtel particulier d’Uzès (dont Devaux assure l’entretien, ainsi que le petit château situé entre Uzès et Nîmes). Lui, près de 80 ans, elle 68. Lui a été une vraie terreur pour ses enfants et, d’une certaine manière, l’est encore, même s’il n’est plus qu’un vieillard cloué sur un fauteuil roulant. Elle est une bigote fadasse qui a passé sa vie à trembler devant son mari.

- Coralie Valbert : 27 ans. Superbe jeune femme blonde, sensuelle, faux airs de Scarlett Johansson. Très ambitieuse, avide même, elle a compris tout l’intérêt de mettre le grappin sur Louis de Castellas, héritier du nom et du titre de vicomte. En plus, Blandine ne pouvant avoir d’enfant, il y a sûrement quelque chose à faire du côté du magot de Devaux…
D’employée au restau échangiste, elle vient de passer associée. Et elle est enceinte de trois mois, des œuvres de Louis. Elle croit son heure arrivée. C’est le cas, en effet, mais pas celle qu’elle pense…

- Angèle Gropius : 38 ans. L’assistante personnelle de Devaux. D’origine germano-italienne, elle a la stature teutonne alliée à la « brunitude » charnue d’une mama italienne. Amoureuse de son patron, elle subit tous ses caprices (y compris sexuels bien sûr), mais est également au courant de tous ses secrets (professionnels et privés) ou presque. Elle était au courant de la grossesse de Coralie (non, pas sûr, à voir ensuite).

- Les deux « fauves » russes : Vladimir Petrovitch Verkhovensky (le chef) et Lev Illitch Kraskine (la brute).

- Sonia Petrovna Verkhovenskaïa : soeur de Vladimir, amante de Blandine. Brune, de type caucasien.

- Monique Blanchot : l’appât. Les Russes la tiennent à cause de son frère qui leur doit du blé (drogue ou jeu, on verra).



Découpage


Chapitre premier : Jour J. Jeudi.
1) Scène au bureau d’Antoine Devaux, après la fermeture. Secondé par Angèle Gropius, il fait passer un « test d’embauche » bidon à Audrey Vuillard, une jeune banlieusarde obèse, recrutée sur internet et attirée là par le fric. Il la baise durant l’entretien et jouit au moment où il lui annonce qu’elle est recalée…
2) Il se rend au rendez-vous qu’il a chez Coralie. Laquelle veut lui soutirer encore du fric pour le restau de Louis. Celle-ci tente de le séduire pour parvenir à ses fins. Comme il se montre insensible à ses charmes, elle s’énerve et finit par lui dire qu’elle est enceinte de Louis et qu’il lui a toujours dit que, si elle lui donnait un fils, il l’épouserait. Donc, elle lui met le marché en main : « j’avorte sans rien dire à personne, si vous me refilez un million d’euros ! » (Mais on ne dit pas pourquoi au lecteur.) Affolé par ce qu’il apprend, Devaux la massacre à coups de tisonnier. Puis, comme pour pratiquer un avortement symbolique, lui enfonce l’instrument dans le vagin jusqu’au milieu du ventre. Ensuite, fouillant dans les tiroirs, il trouve tout un tas de photos de Coralie en train de partouzer, il les répand sur son corps (pour faire croire à un peurtre d’amant jaloux ou un truc du genre).
Puis, il file, en embarquant le MacBook de sa victime, avec l’idée de le jeter à la Seine..
Sans s’apercevoir qu’il est guetté par une ombre fluette qui, sitôt après son départ, s’engouffre dans l’immeuble dont il vient de sortir…

Chapitre II : J + 1.
Chez les flics. Brichot absent pendant la semaine de Noël. Boris et Géraldine se voient confier l’affaire. On file à la morgue. La routine, quoi…
Puis, chez la morte. On trouve son agenda (électronique ou non), sur lequel est noté à la date de la veille : « RV avec Fouquet : il faudra bien qu’il casque s’il tient au titre ! » Il faut chercher du côté de ce Fouquet, donc…
Ne pas oublier l’histoire des photos répandues sur son corps. Par les voisins, on apprend que Coralie bossait dans un restau échangiste, mais nul ne sait où. Boris décide de montrer les photos à Trucmuche, inspecteur de la BM spécialiste de ce genre d’endroits, pour qu’il localise où elles ont été prises.

Chapitre III : J + 1.
1) Devaux à son bureau avec Angèle. Elle le « soulage » de sa tension (femme amoureuse, elle pige qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond). Elle ne pose aucune question lorsqu’il lui fait jurer de dire qu’ils sont restés à travailler à la comptabilité de l’année jusqu’à une heure du matin passée. Devaux, trop tendu, décide de rentrer chez lui.
2) Présentation de Blandine, de ses rapports avec Devaux, de leur passé, etc.

Chapitre IV : J + 1, soirée
L’inspecteur Trucmuche (d’après les photos) a localisé « Chez Jeanne et Louis », un restau échangiste de la rue Machin, tenu par Louis de Castellas. Géraldine et Boris s’y rendent comme un couple ordinaire, histoire de flairer l’ambiance. (Là, petit « reportage » sur le lieu ---> Le Donjon de Toulouse ?) Puis, discussion sérieuse avec Louis. Lorsqu’ils lui apprennent la mort de Coralie, il accuse le coup salement. En revanche, lorsqu’ils lui apprennent qu’elle était enceinte de plus de deux mois, par contrecoup, il a l’air presque soulagé qu’elle soit morte (ce qui le met au rang des suspects). Il a beau dire que, vu leurs mœurs, n’importe qui pourrait être le père, les deux flics ont bien vu que, dans la boîté échangiste du sous-sol, c’était préservatif obligatoire…
Enfin, lorsque Boris lui parle du rendez-vous qu’aurait eu Coralie avec un certain Fouquet, Louis pâlit, puis se rssaisit et affirme ne connaître personne de ce nom. « Regardez dans son ordi, suggère-t-il alors : c’est là qu’elle consignait toute sa vie. »
Sauf que, les flics en sont certains : il n’y avait pas d’ordi chez Coralie…

Chapitre V : J + 1, soirée.
1) Présentation de Charles, chez lui (fin de baise homo ?). Blandine, appelée par son frère arrive. Charles lui apprend que son mari a très probablement tué Coralie, la maîtresse et associée de leur frère Louis. (Il le sait car il l’a fait suivre, mais on ne dit pas encore dans quel but.) Incompréhension totale de Blandine : pourquoi Antoine aurait-il fait ça ? En tout cas, si c’est vrai, il est temps (dit-elle à Charles) de faire passer leur plan en phase active, et vite. (Mais, là encore, on ne dit pas de quoi il s’agit.)
2) Blandine se rend au restau échangiste pour voir Louis et tenter de contrôler un peu cette situation imprévue. Louis est « dans son bureau », apprend-elle du barman, avec un couple. En l’attendant, Blandine descend à la boîte où la soirée bat son plein. On la montre voyeuse, ses regards plutôt portés sur les femmes, mais sans insister du tout. Et elle repousse avec beaucoup de gentillesse les hommes qui tentent de l’entreprendre. (Cela pour préparer les chapitres VII et surtout IX.)
Finalement, à bout de patience, Blandine force la porte du bureau… et tombe sur Corentin et Géraldine. Quand Boris lui demande ce qu’elle a fait hier soir, sans réfléchir elle répond qu’elle a passé toute la soirée à la maison avec son mari (elle veut protéger Antoine et elle improvise dans l’urgence). Puis, les flics se cassent.
Louis apprend à sa sœur que Coralie était enceinte, selon toute probabilité de lui. Blandine comprend alors pourquoi Devaux l’a tuée. (Mais peut-être qu’on ne dit pas encore cette raison, à savoir qu’un héritier dans la famille de Castellas ruineraient les prétentions nobiliaires qu’on lui a fait miroiter.) Bien entendu, Blandine ne dit pas à son frère que c’est probalement Antoine qui a tué sa collaboratrice et maîtresse.
Ce qui taraude Louis, c’est ce Fouquet (lui non plus ne dit rien à sa sœur, faute de bien comprendre ce qui se passe). Pourquoi Coralie avait-elle pris rendez-vous avec Fouquet sans lui en parler avant ? (Le lecteur doit piger que, contrairement à ce que Louis a dit aux flics, il sait très bien qui est Fouquet…)
Moi, en revanche, à ce stade, je ne sais plus trop qui est qui, mais bon…

Chapitre VI : J + 4. Lundi 31 décembre
Le week-end a passé. Les flics (rejoints par Brichot rentré de congés) ont reconstitué la famille Castellas. Se sont aperçus que le lien unique était Antoine Devaux (époux de Blandine, employeur de Charles, pourvoyeur de fonds de Louis). Boris et Géraldine se rendent à sa société.
Devaux étant en « rendez-vous extérieur » et en retard, ils sont reçus par Angèle. Qui, comme le lui a demandé son patron, annonce que, le soir du meurtre de Coralie, Devaux et elle sont restés bosser ici jusqu’à une heure du matin.
Or, ça ne colle pas du tout avec les déclarations de Blandine Devaux, qui, elle, a affirmé avoir passé toute la soirée à son domicile avec son mari…
Au cours de l’entretien, coup de fil de Devaux qui annonce qu’il est bloqué je ne sais où et qui s’excuse auprès des flics de ne pouvoir les recevoir avant la fin de l’après-midi.

Chapitre VII : J + 4.
On découvre les trois tueurs russes (les deux hommes et la sœur de l’un d’eux). Entrevue entre eux et Blandine. Charles, qui sert d’intermédiaire, s’éclipse très vite : assez trouillard, il préfère ne rien savoir de ce que sa sœur va demander aux tueurs qu’il a recrutés à sa demande…
Tout de suite, Blandine va recevoir un choc en découvrant Sonia. Une sorte de coup de foudre, mais qu’elle n’identifie pas comme tel, n’ayant jamais eu conscience de la moindre attirance pour les filles (elle est même persuadée aimer les hommes, même si, à la réflexion, elle n’a quasiment aucun rapport charnel avec eux, et jamais très satisfaisants). Mais, du coup, cela le met dans un très grand état de réceptibilité amoureuse. Au point que lorsque les deux tueurs lui font des avances explicites, elle se donne à eux, sous les yeux de Sonia. (Il faudra bien montrer que ce qui l’excite, ce n’est pas les hommes qui la possèdent, mais le regard de Sonia sur cet accouplement. En fait, Blandine se donne à Sonia par l’intermédiaire des deux Russes : elle lui offre son plaisir. Car elle jouit, en plus !)
Un accord verbal est ensuite conclu, une avance est donnée par Blandine (qui est dans une sorte d’état second).
En chute de chapitre, elle révèle elle-même l’identité de l’homme qu’elle souhaite voir mourir. (Elle le révèle aux lecteur, pas aux Russes qui le savent depuis déjà plusieurs semaines : il épient Devaux depuis un bout de temps pour tout connaître de ses habitudes, trajets, etc. : au chapitre I, c’est Sonia qui le suivait.)
Antoine Devaux, son mari.

Chapitre VIII : J+4, fin d’après-midi.
1) Entretien d’embauche fait par Devaux, dans l’entreprise vide (on est le 31 décembre, tout le monde est barré). Un vrai, celui-là. Du moins le croit-il. Car, en fait, il s’agit de Monique Blanchot, qui doit servir d’appât aux Russes. Elle a le physique pour (brune plus que plantureuse, quelque chose d’à la fois vulgaire et vicieux, très « peuple ») et elle est « tenue » par les Russes (voir sa fiche). Elle allume savamment Devaux, mais se refuse à lui et, sous couvert de timidité, de pudeur, ou je ne sais quoi, on verra, lui donne rendez-vous chez elle pour le soir-même. Elle griffonne son adresse sur un post-it.
2) Les flics arrivent (Corentin et Brichot : Géraldine est restée dehors, dans la voiture). Au moment où ils entrent, ils entendent Monique Blanchot murmurer, juste avant de sortir du bureau directorial un truc du genre « à ce soir, chez moi mon gros vicieux ». Trouvant ça bizarre, et ne voulant rien négliger, Corentin alerte Géraldine par portable. Laquelle suit la grosse vache et la voit rejoindre dans un bistrot un type qu’elle identifie comme étant Charles de Castellas (les flics ont des photos de toute la famille, tu penses bien !). L’entretien est rapide et la gravosse ne tarde pas à se casser ; Géraldine, voyant Charles sortir son portable, entre dans le bistrot et, s’installe au comptoir, à moins d’un mètre de lui. Elle l’entend dire un truc du style : « Blandine ? C’est moi. Bon, tout est OK avec la fille pour ce soir. » De plus en plus bizarre, moi j’trouve…
3) Pendant ce temps, interrogatoire de Devaux. Qui n’est pas du tout convaincant lorsqu’il doit s’expliquer sur sa soirée passée à la fois avec son assistante et sa femme. Mais, enfin, il parvient tout de même à s’en tirer. Mais les soupçons s’alourdissent…

Chapitre IX : J + 4.
On retrouve Blandine de Castellas. C’est le moment où on dévoile tout ce qu’elle a manigancé pour éliminer son mari et toucher le jackpot (ce con de Devaux a rédigé un testament en son unique faveur). Il faut bien expliquer, là, que si elle a chercher à fournir un alibi à son mari, c’est parce qu’il ne l’arrangerait pas du tout qu’il soit emprisonné pour meurtre durant de longues années : ça bloquerait son héritage. Ce qu’il faut, c’est qu’il meure.
Le grain de sable, c’est sa soudaine passion pour Sonia Verkhovenskaïa, qui lui ôte toute prudence. La preuve : au lieu de se tenir peinarde chez elle, elle ne peut s’empêcher de filer au refuge des tueurs pour la revoir. Par chance, Sonia est toute seule et les deux femmes s’envoient en l’air comme des petites folles.
Ou plutôt non : Blandine, « révélée » à elle-même par l’experte Sonia, devient en effet folle d’amour, mais la Russe, elle, garde la tête froide. Elle entrevoit que cette aristo hystérique pourrait bien être sa planche de salut (pour se dérober enfin à l’emprise tyrannique de son frangin). Donc, elle joue à fond le jeu de l’amour passion.
Sous l’effet des sentiments qui la tourneboulent, revirement complet dans le cerveau de Blandine. Elle décide soudain de tout arrêter. Tuer son mari est devenu tout à fait inutile, la fortune a cessé de compter ! Elle se bâtit un petit roman Harlequin dans sa tête : elle va avouer à Antoine sa passion pour Sonia, elles vivront ensemble dans une aile de leur immense maison et Devaux subviendra à leurs besoins. Vu qu’ils n’ont plus de vie de couple depuis longtemps, Blandine ne voit aucune raison pour qu’Antoine n’accepte pas de souscrire à ce scénario. Un petit bonheur, simple et tranquille, quoi. Seulement, il lui faut maintenant arrêter la machine…
2) Trop tard, ma belle ! Antoine Devaux, tremblant d’excitation, se rend chez Monique (« l’appât »), où il se fait proprement kidnapper par les deux Ruskofs.

Chapitre X : J + 5.
Chapitre assez court, je pense. Chez les flics. Dans un premier temps, ils apprennent (par Blandine ? Par Angèle ? A voir à l’écriture) la disparition d’Antoine Devaux. Se rendent au siège de sa société (donc, plus logique, peut-être, qu’ils apprennent la disparition par Angèle Gropius). L’assistante leur file l’adresse de Monique j’ai-oublié-quoi-et-j’ai-la-flemme-de-remonter (le post-it du chap. VIII).
Ensuite, nos trois connards se rendent chez la grosse vache, qui avoue son rôle dans le rapt de Devaux et l’existence des Russes (mais elle ne sait évidemment pas leurs noms, où ils crèchent, leur groupe sanguin, etc.). Elle leur apprend que c’est Charles de Castellas qui est à l’origine de tout (croit-elle : elle ne connaît pas Blandine).

Chapitre XI : simultanément au précédent.
1) De plus en plus folle d’amour, Blandine a ramené Sonia chez elle. (NB : elle ne sait pas que l’enlèvement de son mari a déjà eu lieu, mais son absence ne peut la surprendre, étant donnée leur vie très libre.) Voyant tout ce luxe autour d’elle, la Russe comprend qu’elle ne doit absolument pas laisser passer sa chance. Et elle décide de trahir son frère et l’autre brute qui va avec.
2) Coup de fil des Russes, justement. Ils exigent le paiement de la totalité AVANT d’exécuter leur prisonnier. Sinon, ils le remettront en liberté après lui voir révélé QUI était à l’origine de tout cela. (Là, expliquer, pour la vraisemblance de la menace, que les tueurs n’en ont rien à foutre de s’être montrés à visage découvert : ils peuvent en quelques heures se carapater en Russie où personne n’ira les retrouver.) Blandine décide d’aller au rendez-vous avec, dans son cerveau en pleine ébullition amoureuse, l’idée de leur leur remettre une somme supérieure à celle prévue afin qu’ils consentent à relâcher son mari en effet, mais sans rien lui dire (ou alors en lui inventant une histoire de règlement de comptes mafieux, on verra sur le moment). Important : elle ne dit pas à Sonia ce qu’elle a en tête.
3) Dès qu’elle est seule, Sonia prend la décision de contacter les flics afin de leur « donner » son frangin. Elle sait que celui-ci, s’il est pris, ne trahira pas ses commanditaires : ce sont des choses qui ne se font pas, chez les tueurs bien élevés (surtout s’ils veulent conserver leur crédibilité professionnelle). Ainsi, elle restera seule avec cette conne en surchauffe de Blandine, qu’elle pourra manœuvrer comme elle le veut en la menant par le bout du clitounet. Et à elle les pépettes !
Sauf qu’avant de toucher le pactole il faut trouver un moyen de contacter les « bons » flics. Mais, pour ça, Sonia a son idée (elle a bien de la chance !)…

Chapitre XII : Un peu plus tard.
1) Bon, là, d’une manière ou d’une autre, il faut que Boris Corentin, qui n’est pas la moitié d’un con) pige que c’est Antoine Devaux l’assassin de Coralie Valbert. Comment ? Grâce au mot laissé par la morte à propos de « Fouquet » et du « titre » auquel il pourrait bien dire adieu. Tout repose évidemment sur des enchaînements d’idées. Devaux aspire au titre de vicomte ---> Devaux-le-Vicomte ---> Fouquet : surnom que les enfants Castellas ont trouvé amusant de lui donner, étant donné qu’il est, en quelque sorte, leur « surintendant de finances ». Là, il faut rendre la « révélation » de Corentin point trop artificielle, mon drôle !
La question est la suivante, à ce stade : quel lien peut-il y avoir entre l’assassinat de Coralie Valbert et la disparition soudaine de son meurtrier (s’il y en a une ?) Corentin décide qu’il faut repartir du « contact » de Monique Machin (l’appât), puisque Géraldine, on s’en souvient, les a surpris en grande conversation au bistrot. On l’appelle, il répond et assure les policiers qu’il ne bouge pas de chez lui, qu’il les attend.
2) Nos trois amis se rendent chez Charles de Castellas qui, bien entendu, s’est fait la malle. On décide de pousser jusqu’au restau de Louis, mais sans s’annoncer, cette fois. Les deux frères sont là, en effet. Évidemment, ils nient tout en bloc (ce que Louis n’a aucun mal à faire, vu qu’il est le seul innocent dans l’affaire), mais il est visible que Charles se ratatine à vue d’œil dans son Rasurel. Les flics se font pressants…
3) C’est alors que déboule Sonia Verkhovenskaïa, qui leur déballe tout (en échange de sa liberté, grosso modo : rendre ça moins abrupt).
(NB : là, je suis un peu emmerdé car, depuis hier, j’ai totalement oublié quelle raisonnement avait bien pu conduire la Russe jusqu’au restau du frangin ! Peut-être dans le chapitre précédent, Blandine lui aura-t-elle dit un truc lui laissant penser je ne sais quoi… A régler quand on y sera.)
Évidemment, Sonia leur livre une version « édulcorée » de l’enlèvement, passant totalement sous silence le rôle de Blandine et de Charles (qu’elle feint de ne pas reconnaître). Mais comme les flics connaissent déjà une partie de la vérité, ils n’ont pas grand-mal à rassembler les pièces du puzzle (moi, par contre…).
À la fin du chapitre, toute la lumière est faite. Sonia, comprenant que c’est foutu, lâche Blandine. Elle cherche à s’enfuir mais est finalement maîtrisée (petite bagarre de filles avec Géraldine ?).

Chapitre XIII : Même jour, plus tard.
Bon, comme d’habitude, on laisse les choses dans le flou et le chapitre s’organisera en fonction de ce qui précède, en courts sous-chapitres alternés. Mais, en gros, il se passe ceci :
1) Blandine est détroussée et violée par les deux tueurs (ou pas violée si le bouquin est déjà trop long).
2) Intervention musclée des flics, bagarre, danger de mort pour l’un ou l’autre, Corentin sauve la situation, etc.
3) Dans une des chambres, Blandine découvre la tête tranchée de son mari, tué par les Russes avant son arrivée. Elle pige qu’ils avaient probablement l’intention de la zigouiller aussi. (Non, mieux : ils le lui ont annoncé froidement lorsqu’elle est arrivée, pour faire monter la un peu la tension.)

Chapitre XIV : J + 7 ou 8.
Épilogue. On reprend tous les protagonistes et on dit ce qui va leur arriver. On dégage la morale de l’histoire. Ça pourrait se passer chez Géraldine, ce qui permet de sortir du formol mes personnages annexes, mais je l’ai déjà fait plusieurs fois. On verra si j’ai besoin de longueur ou de faire bref.


Maintenant, yapuka...

3 commentaires:

  1. Vous auriez pu choisir le nom de Castellane - Cordélia de Castellane hum ! - cette famille est éteinte et elle était tout autant fin de race que celle que vous décrivez !

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  2. eh ben. quelle clique de fadas.

    pourquoi on les a pas tous guillotinés en 1793 ?


    vivent les Ruskoffs, au programme de l'agreg d'histoire cette année !

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  3. Non, alors là, castellas, ça me touche.
    Des bizettes, bravis.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.