Une brune, environ 25 ans, probablement de morphologie proche à celle de l'inconnue sur la photo. Des sourcils bien marqués, une discrète toison sur le dessus des avant-bras qui laisse présager... enfin bref.
Elle est assise à la terrasse de L'Ambiance d'à côté, face à une amie que l'observateur – ni donc le lecteur – ne découvrira. Elle boit du café, l'amie du thé.
L'observateur est encore à quatre ou cinq mètres d'elle lorsqu'il la remarque. Il la trouve vraiment belle. Il se dit que s'il était moins vieux et moins marié...
Il se rapproche d'elle (forcément, puisqu'il quitte l'établissement nommé) et le son de sa voix se précise en phrases – ou en lambeaux de phrases, ce qui est bien suffisant. Il comprend, à trois mètres, que la brune aux cheveux courts et aux avant-bras duveteux est en train de développer des considérations sur les marchés financiers.
Obscénité pure.
L'observateur n'est pourtant pas encore tout à fait guéri. Il continue de s'avancer vers elle, puisqu'aussi bien c'est son chemin pour retourner faire le guignol dans son bureau. Et, soudain, la brune sourit. Sa beauté un peu trop facilement accordée s'évanouit dans l'instant, se résume à un fade attrait qui se doit entièrement à la jeunesse du sujet. Elle ne sera jamais belle, elle durera jolie et fraîche tant que ses années le voudront – rien de plus.
L'observateur remonte accomplir ses tâches mécaniques et stupides d'une démarche pesante et sans plus regarder personne. Se disant, cependant qu'il attend l'ascenseur – parce qu'il a une nette tendance à tout voir en négatif –, que, s'il se trouve, en plus, elle se rase la chatte, cette conne.
Elle est assise à la terrasse de L'Ambiance d'à côté, face à une amie que l'observateur – ni donc le lecteur – ne découvrira. Elle boit du café, l'amie du thé.
L'observateur est encore à quatre ou cinq mètres d'elle lorsqu'il la remarque. Il la trouve vraiment belle. Il se dit que s'il était moins vieux et moins marié...
Il se rapproche d'elle (forcément, puisqu'il quitte l'établissement nommé) et le son de sa voix se précise en phrases – ou en lambeaux de phrases, ce qui est bien suffisant. Il comprend, à trois mètres, que la brune aux cheveux courts et aux avant-bras duveteux est en train de développer des considérations sur les marchés financiers.
Obscénité pure.
L'observateur n'est pourtant pas encore tout à fait guéri. Il continue de s'avancer vers elle, puisqu'aussi bien c'est son chemin pour retourner faire le guignol dans son bureau. Et, soudain, la brune sourit. Sa beauté un peu trop facilement accordée s'évanouit dans l'instant, se résume à un fade attrait qui se doit entièrement à la jeunesse du sujet. Elle ne sera jamais belle, elle durera jolie et fraîche tant que ses années le voudront – rien de plus.
L'observateur remonte accomplir ses tâches mécaniques et stupides d'une démarche pesante et sans plus regarder personne. Se disant, cependant qu'il attend l'ascenseur – parce qu'il a une nette tendance à tout voir en négatif –, que, s'il se trouve, en plus, elle se rase la chatte, cette conne.
Faut quand-même pas déconner ! Qu'elle se rase la chatte serait bien sûr impardonnable, mais je veux bien qu'elle m'entretienne des marchés financiers autant qu'elle le souhaite pendant que je vérifie que vous vous trompez.
RépondreSupprimerHé ho ! C'est aux gauchistes de critiquer les marchés financiers, pas aux réac.
RépondreSupprimerVous le faîtes exprès! Encore une photo de femme nue. Et la teneur du billet qui ne l'exigeait même pas! Vous voulez donc mon renvoi? Me voir à la rue en sortant de prison?
RépondreSupprimerA part ça, vous n'avez pas de chance avec vos belles... C'est le bon Dieu qui vous punit. D'un autre côté, c'est mieux comme ça, vu que vous êtes extrêmement marié...
Dommage, j'aurais bien voulu entendre quelques bribes de leur conversation sur les marchés financiers...
RépondreSupprimerObscenité pure ? Dites vous, malheureusement, cela n'évoque absolument rien pour moi !
Elle ne sera jamais belle, elle durera jolie et fraîche tant que ses années le voudront – rien de plus.
RépondreSupprimerL'observateur est aigri.
L'observateur pleure sa jeunesse envolée.
L'observateur préfererait prendre les marches de l'escalier quatre à quatre plutôt que d'être là à attendre l'ascenseur.
Oui, l'observateur est bien vieux.
Jacques Étienne, pas de chance et c'est tant mieux !
RépondreSupprimerAlors, si je comprends bien, votre devise, cher Didier, est "Pastis, saucisson et tablier de sapeur"... Moi ce serait plutôt "Eau de Vichy (mon côté mitterrandolâtre), foie gras (mon côté réac de gauche)et abricot (mon côté papy pervers). Et j'ajouterais même : mort aux poils et mort au foot ! Mais finalement, nos divergences nous rapprochent. Allez, je veux bien être votre alibi de gauche.
RépondreSupprimerElle spéculait sur l'état des bourses ?
RépondreSupprimerduga
C'est du Didier Goux, poete, poete. A propos, Patrick Sébastien a dissous le DARD: Y'a une place à prendre.
RépondreSupprimerC'est vrai que la beauté s'évapore pour peu de chose, un sourire sans grâce, un accent… Mais aussi, cela vous apprendra à spéculer ; faire un placement de fantasme à découvert est toujours risqué !
RépondreSupprimerChatte rasée ? Cette seule perspective fait de moi un moine très-chaste. Je touche pas à ça, ça me dégoûte, les hygiénistes forcenées. Il me faut du poil chez une femme et de l'odeur. Sans cela, scriptorium ! Aucun intérêt.
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