J'aime beaucoup ces journées-là. Lorsque, dès le matin, avant même le réveil complet, on perçoit les lamentations régulières d'une pluie qui ne devrait jamais finir. Le ciel est d'un incroyable grisâtre, comme si les nuages avaient été dessinés au crayon gras. L'atmosphère se referme tel un cocon, ou une boîte à musique redevenue silencieuse. Même dans la définitive horreur de cette partie de Levallois où je suis, les fenêtres éclairées des bureaux d'en face ont quelque chose de chaleureux ; on se dit que, pour une fois, les petits ludions qu'ils renferment pourraient bien être heureux de se trouver là - ou au moins un peu réconfortés. On laisse ouvertes les lumières tout au long de cette journée qui se refuse à en être vraiment une, qui louche avec envie du côté de la nuit qu'elle n'a pas eu la chance d'être. Nous-mêmes nous sentons un profil nocturne, mais davantage du côté de Chopin que de celui d'une leçon de ténèbres. Nous arriverons au soir tout tranquilles, et à l'heure de l'endormissement continuera de tomber la même pluie du matin.
Les longues journées d'hiver au coin du feu. Mais quand il faut sortir, c'est tout de même moins fun.
RépondreSupprimerSurtout quand on se tape trois kilomètres de bouchon dans le tunnel de la Défense, comme moi ce matin...
RépondreSupprimerMême temps à Marseille, mais je n'ai pas la plume aussi alerte que la vôtre pour le décrire...
RépondreSupprimerP.S. : la bombe a-t-elle été désamorcée sans dégâts ?
@ Pluton
RépondreSupprimerDidier réside en Normandie où la pluie est un sujet de conversation, alors, forcément il en parle bien :-)
A Bicêtre, on a un soleil radieux.
RépondreSupprimerA Ivry aussi mais j'avais oublié de cocher les commentaires.
RépondreSupprimerPluton : pour la bombe, je suppose que oui : quand je suis repassé à une heure moins le quart, je n'ai observé ni dégâts matériels ni débris humains divers.
RépondreSupprimerOlivier : Pas faux...
Nicolas : vous mentez comme un socialiste !
Vous, vous n'avez pas écouté le Président à la téloche ce midi...
RépondreSupprimerNon, qu'est-ce qu'il a dit ?
RépondreSupprimerZ'avez qu'à lire les blogs socialos...
RépondreSupprimerVous êtes dur...
RépondreSupprimerIl y a pire.
RépondreSupprimerPurée ! vous l'avez dégottée où, celle-là ? C'est beau comme du Fiso ! D'ailleurs, on y retrouve tous les ravis de la crèche : Oh ! 91, Bougrenette, and so on. Grand moment, merci !
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerC'est Bougrenette !
Ah ! tout s'explique ! C'est bien, je ne suis pas déçu...
RépondreSupprimerOn dirait du Victor Hu...
RépondreSupprimerOoops. J'ai dit que je mettais un patch.
Non, excellent, ça ne coute rien de le dire de temps en temps. Boite à musique et ludions réconfortés, belle "leçon de pluie".
Ah mais vous vous y mettez à deux maintenant ?
RépondreSupprimerBalmeyer,
RépondreSupprimerNon, je n'ai pas commenté ici. On a imité ma signature.
Moyennement convaincu par ton explication Nicolas...
RépondreSupprimerN'encourage pas Didier, il n'a pas besoin de ça...
D'ailleurs, je me demande si le stacle de Didier n'est pas là dedans...
Balmeyer : marci ben !
RépondreSupprimerNicolas : vous êtes par trop fourbe, faquin !
Dorham : Moi, j'aurais un stacle ?? Moi j'aurais un stacle ???
(A dire avec la voix de Julien Carette dans La Règle du jeu : «Moi, j'ai pas d'vieille mère ?»)
Julien Carette,
RépondreSupprimerHarry Baur,
vous vous arrêterez où ?
A Jacques Lantier ?
Dohram,
RépondreSupprimerc'est malin, tu vas nous l'énerver
Dorham & Olivier : aucun énervement, mais au contraire un vrai attendrissement : ma grand-mère paternelle, Denise (1902 - 1985) adorait Lantier. Et, adolescent, j'aimais beaucoup me foutre d'elle à ce propos - et elle aussi. Je parle d'elle dans le blog "bungalow" et sous le libellé "généalogie"...
RépondreSupprimerCe billet est très beau...
RépondreSupprimerJe me suis permis de vous emprunter "le ciel, son incroyable grisâtre et les crayons de couleur gras".
RépondreSupprimerEt Noël Noël,
RépondreSupprimerça vous évoque quoi ?
(je dis ça parce que si je n'aime pas votre coté réac, j'aime bien votre coté nostalgique...)
Le Père tranquille ! Mais en fait, mon vrai héros, c'est Noël Roquevert, le côté vieille ganache ne comprenant rien à rien et toujours en train de râler : quand je serai vieux, j'aimerais bien être Noël Roquevert...
RépondreSupprimerBingo !! Voeu exaucé !
RépondreSupprimer(c'était facile, je sais)
Balmeyer : mais c'est que la concurrence est rude : Renaud Camus lui-même revendique hautement sa filiation directe avec Noël Roquevert...
RépondreSupprimerDidier, t'es sur le bon chemin...
RépondreSupprimer