« J'aime tellement le saucisson que je me demande si la pulsion phallique, chez moi, n'est pas un simple substitut à cette passion fondamentale. »
Renaud Camus, Le Royaume de Sobrarbe - journal 2005, jeudi 3 novembre, Fayard.
Il faudrait évidemment savoir à quel âge l'auteur a contracté cette appétence pour le saucisson, et à quel autre son attirance pour le phallus. Une fois de plus, jusque dans cet anodin exemple charcutier, la littérature est tout entière conduite, dirigée par ce qu'elle tait. C'est à se demander si on ne ferait pas mieux de retourner se coucher, d'autant qu'il ne fait même pas beau.
Renaud Camus, Le Royaume de Sobrarbe - journal 2005, jeudi 3 novembre, Fayard.
Il faudrait évidemment savoir à quel âge l'auteur a contracté cette appétence pour le saucisson, et à quel autre son attirance pour le phallus. Une fois de plus, jusque dans cet anodin exemple charcutier, la littérature est tout entière conduite, dirigée par ce qu'elle tait. C'est à se demander si on ne ferait pas mieux de retourner se coucher, d'autant qu'il ne fait même pas beau.
encore une spécialité charcutière discriminatoire!
RépondreSupprimerLa littérature, c'est l'art et le cochon.
RépondreSupprimerHoplite : on compensera au dessert. Par une tarte à l'abricot.
RépondreSupprimerHenri : mais quid de ceux qui adorent le saucisson et que le phallus laisse de marbre ?
Bof, moi je n'aime pas le saucisson, par contre le phallus...
RépondreSupprimerC'est parfait ! Comme ça, si par hasard on trouve un saucisson ET un phallus, le partage sera vite fait, et sans dispute...
RépondreSupprimerCatherine,
RépondreSupprimerVous préférez les courgettes ?
C'est bon, je sors...
Des fois, je me dis que Renaud Camus, il n'a pas écrit que des trucs intelligents...
RépondreSupprimerSuzanne
... et que ce n'est pas TRES charitable de le citer quand il se laisse aller à de semblables confidences...
RépondreSupprimer(enfin, ça m'a fait rire)
Suzanne
Renaud Camus a surtout beaucoup d'humour et un sens certain de l'auto-dérision, isn't it Didier ?
RépondreSupprimerEt j'adore le saucisson..dans son emploi strictement nutritif. ;-))
Je ne pensais pas M. Camus doté d'un humour aussi ravageur.. comme quoi, toujours des découvertes à faire..
RépondreSupprimerNicolas : tss ! tss !
RépondreSupprimerSuzanne : tout à l'heure, je disais à Catherine que Renaud Camus, s'il passait par ce blog, risquait d'être effondré de voir ce que j'avais choisi de citer de lui. Mais il a assez d'humour pour en sourire, comme le signale Pluton (et puis, il me connais...).
Le saucisson, c'est bon et il se fait pas prier.
RépondreSupprimerPar contre, quand on tombe sur un gros grain de poivre...
Ce qui, vous en conviendrez tous ( et catherine aussi donc), ne risque pas d'arriver quand on consomme du phallus.
Encore que peut-être, chez certains...
N'ayant jamais essayé de découper un phallus en rondelles, je me demande si cette citation n'est pas une allusion à une forte angoisse de castration, angoisse qui a été sublimée par une recherche permanente de l'entièreté dans son fonctionnement pulsateur de construction / déconstruction / reconstruction. N'est-il pas ?
RépondreSupprimerMélina : c'est vous qui avez un grain, oui !
RépondreSupprimerParkane : je transmets votre analyse à Renaud Camus...
J'essaie de me rappeler dans quel journal ou interview d'écrivain j'ai lu presque la même chose au sujet de la fascination enfantine de l'auteur pour le petit escargot qui sortait de sa coquille et se gonflait, s'étirait, se gonflait...
RépondreSupprimerSuzanne
haha Colette et son presbytère...
RépondreSupprimergeargies
J'espère qu'il ne réserve pas le même sort aux phallus qu'aux saucissons. L'image ci dessus est appétissante, mais cette juxtaposition me fait bizarre à l'entrejambe.
RépondreSupprimerOberlé a fait un bouquin "d'art" extravagant sur les saucissons du monde entier, avec des photos énormes en couleur, genre "le saucisson vu du ciel".
Est-ce moi qui ai les idées mal placées, toujours est-il que je suis assez surpris de ne trouver, sur le ouèbe ou ailleurs, qu'une mention de la scène de La Maison du docteur Edwardes, d'Alfred Hitchcock (1945), dans laquelle le docteur Constance Peterson (Ingrid Bergman), à la question de son confrère Anthony Edwardes/John Ballantine (Gregory Peck) de savoir si elle préfère se taper du jambon ou du saucisson, répond, le visage soudain illuminé et les yeux pétillants, qu'elle préfère le saucisson (si vous parlez chinois, c'est à la dix-septième minute et cinquante-troisième seconde dans la vidéo ci-jointe), ce sur quoi se termine la scène en question.
RépondreSupprimerHa, ha ! Sacré Alfred !
Et voilà pour le lien :
RépondreSupprimerhttp://v.youku.com/v_show/id_XNTcxMTUwMDA=.html