Près de cinquante commentaires, donc, à seule fin de savoir si on peut être "fan" de Jean-Sébastien Bach (de lui ou de sa musique, du reste ?) ou non. Quelques-uns m'approuvant, beaucoup contestant l'avis que j'avais exprimé, plus les amusantes variations habituelles (tout à fait dans le ton, pour le coup), sans compter la petite rafale de Kalachnikov d'usage. Avec, en toile de fond, l'inévitable élitisme, ce mot devenu gros.
Enfin, une remarque de M. Balmeyer, de tonalité plutôt critique et qui, me semble-t-il, élargit un peu la perspective, ou, plus exactement, quitte la question initiale pour en poser une autre, située dans un champ différent. Voici le commentaire qui m'est fait :
« Mais moi j'ai trouvé qui était le "fan de Bach" ! Et je l'aime beaucoup ce garçon là. Oh, je n'ai pas eu à chercher bien longtemps dans nos "lectures communes", connaissant bien les "bouquets missaires" de Didier...
« D'ailleurs Didier, vous êtes - et je n'aurais pas le prix Nobel pour cette révélation - un chieur ! Mettre une citation sans préciser la source, histoire de faire de nous les complices involontaires de vos humeurs, ce n'est pas très... cool. Et je ne suis pas très... fan ! »
D'abord, pourquoi, en effet, n'avoir pas cité nommément le blog où j'avais puisé mon inspiration ? Pour une raison fort simple : je n'avais, au fond, aucune raison d'en stigmatiser le tenancier, qui ne m'a fourni qu'un prétexte à réflexion (courte, la réflexion, je vous l'accorde), et auquel je ne m'intéresse que pour des motifs que l'on pourrait qualifier de blogo-anthropologiques. J'ai d'autres réservoirs du même tonneau, si je puis dire .
(Du reste, dans le même ordre d'idée mais en sens inverse, je dois bien avoir deux ou trois visiteurs qui ne viennent me lire, régulièrement ou non, que pour vérifier la manière dont "fonctionne" un gros con réac : je les comprends fort bien et les accueille de grand coeur.)
Revenons à ce que dit M. Balmeyer, ou plus exactement à ce qu'il me reproche. Une chose simple : d'avoir cité un garçon qu'il aime bien (lui et son blog, je suppose) sans dire qu'il s'agissait de lui. Et donc, précise-t-il, d'avoir fait de lui, Balmeyer, le complice involontaire de mes humeurs.
Que signifie cette plainte ? Je ne vois pour ma part qu'une explication : que, me lisant, M. Balmeyer s'est trouvé d'accord ("complice") avec moi et a ri de ma "cible anonyme". Qu'il a, à un degré ou un autre, trouvé le syntagme "fan de Bach" en effet un peu ridicule. Mais voilà que, dans un deuxième temps, il découvre que l'expression malheureuse émane d'un garçon qu'il aime beaucoup.
Du coup, c'est contre moi qu'il se retourne (gentiment, certes) ; moi qui deviens à ses yeux coupable de son propre rire. Et l'on comprend, on croit deviner, que, si j'avais d'entrée cité l'auteur de la formule, M. Balmeyer n'aurait pas ri, se serait astreint à gommer le comique de la formule employée par le garçon-qu'il-aime-beaucoup. Il aurait eu toute lattitude, en bref, de fermer les yeux et les oreilles, possibilité dont je l'ai un peu sadiquement privé en ne révélant pas le nom du garçon-etc. Par conséquent, il m'en veut, sans moi rien ne serait arrivé : on n'est pas très loin du messager grec, exécuté pour la mauvaise nouvelle qu'il apporte.
Et je trouve cette attitude, malgré sa résonance antique, éminemment moderne.
Enfin, une remarque de M. Balmeyer, de tonalité plutôt critique et qui, me semble-t-il, élargit un peu la perspective, ou, plus exactement, quitte la question initiale pour en poser une autre, située dans un champ différent. Voici le commentaire qui m'est fait :
« Mais moi j'ai trouvé qui était le "fan de Bach" ! Et je l'aime beaucoup ce garçon là. Oh, je n'ai pas eu à chercher bien longtemps dans nos "lectures communes", connaissant bien les "bouquets missaires" de Didier...
« D'ailleurs Didier, vous êtes - et je n'aurais pas le prix Nobel pour cette révélation - un chieur ! Mettre une citation sans préciser la source, histoire de faire de nous les complices involontaires de vos humeurs, ce n'est pas très... cool. Et je ne suis pas très... fan ! »
D'abord, pourquoi, en effet, n'avoir pas cité nommément le blog où j'avais puisé mon inspiration ? Pour une raison fort simple : je n'avais, au fond, aucune raison d'en stigmatiser le tenancier, qui ne m'a fourni qu'un prétexte à réflexion (courte, la réflexion, je vous l'accorde), et auquel je ne m'intéresse que pour des motifs que l'on pourrait qualifier de blogo-anthropologiques. J'ai d'autres réservoirs du même tonneau, si je puis dire .
(Du reste, dans le même ordre d'idée mais en sens inverse, je dois bien avoir deux ou trois visiteurs qui ne viennent me lire, régulièrement ou non, que pour vérifier la manière dont "fonctionne" un gros con réac : je les comprends fort bien et les accueille de grand coeur.)
Revenons à ce que dit M. Balmeyer, ou plus exactement à ce qu'il me reproche. Une chose simple : d'avoir cité un garçon qu'il aime bien (lui et son blog, je suppose) sans dire qu'il s'agissait de lui. Et donc, précise-t-il, d'avoir fait de lui, Balmeyer, le complice involontaire de mes humeurs.
Que signifie cette plainte ? Je ne vois pour ma part qu'une explication : que, me lisant, M. Balmeyer s'est trouvé d'accord ("complice") avec moi et a ri de ma "cible anonyme". Qu'il a, à un degré ou un autre, trouvé le syntagme "fan de Bach" en effet un peu ridicule. Mais voilà que, dans un deuxième temps, il découvre que l'expression malheureuse émane d'un garçon qu'il aime beaucoup.
Du coup, c'est contre moi qu'il se retourne (gentiment, certes) ; moi qui deviens à ses yeux coupable de son propre rire. Et l'on comprend, on croit deviner, que, si j'avais d'entrée cité l'auteur de la formule, M. Balmeyer n'aurait pas ri, se serait astreint à gommer le comique de la formule employée par le garçon-qu'il-aime-beaucoup. Il aurait eu toute lattitude, en bref, de fermer les yeux et les oreilles, possibilité dont je l'ai un peu sadiquement privé en ne révélant pas le nom du garçon-etc. Par conséquent, il m'en veut, sans moi rien ne serait arrivé : on n'est pas très loin du messager grec, exécuté pour la mauvaise nouvelle qu'il apporte.
Et je trouve cette attitude, malgré sa résonance antique, éminemment moderne.
Bon, ça nous dit pas de qui il s'agit qu'on puisse se foutre de sa gueule ou vous insulter.
RépondreSupprimerTiens ! Prem's.
nicolas : lis tes mails bon dieu de bon dieu !
RépondreSupprimerSinon, moi je m'en bats un peu la race hein, en fait. Je préfère Ultra Vomit.
RépondreSupprimerNef,
RépondreSupprimerY en a trop, des fois...
Tout le monde pense que "victime innocente" est un pléonasme, quand il s'agit d'un oxymore. Pourvu que durent les bacchanales !
RépondreSupprimerPS : Excellente occasion pour constater que la bloguerie crée l'illusion d'un dialogue dont l'approximation peut mettre les nerfs du blogueur à vif, à force de ne se faire comprendre que de travers.
Vous êtes méchant : vous avez très bien qu'il est plus simple de se moquer du péquin moyen et anonyme que des travers de quelqu'un que l'on fréquente de près ou de loin. Tiens, prenons une phrase d'un blog hors contexte :
RépondreSupprimerChez moi, Bach est étiqueté : "du truc qui t'arrache les tripes : Bach."
N'est ce pas résolument moderne ?
Pourquoi ne vous êtes vous pas moqué quand vous avez lu ça ?
La gêne de Balmeyer est compréhensible (j'ajouterais pour faire vieille école que stigmatisation ou pas citer ses sources c'est quand même la moindre des choses)
Remarque ! Ca me rappelle la fois où j'ai du chercher "panier ethnique" sur google pour savoir de qui le taulier se foutait de la gueule. Je n'étais pas spécialement content du résultat.
RépondreSupprimerVous avez oublié accroc à Camus et Balzacholic dans votre sous titre.
RépondreSupprimerNefisa : là encore, à propos du "sourçage", il faudrait préciser, nuancer. Si j'avais voulu faire un billet pour expliquer en quoi l'expression "fan de Bach" était significative de ce blogueur précis, ce qu'elle trahissait de lui, ce qu'il montrait ou cachait en disant cela, etc., il aurait en effet mieux valu que je sourçasse.
RépondreSupprimerMais, là, l'expression était mon seul sujet, totalement détachée de la personne l'ayant écrite. Donc, il était inutile de le désigner (d'autant, je le répète, qu'il s'en serait encore trouvé pour me reprocher cette désignation, l'apparentant à une "curée"). Si vous voulez, c'est comme si je faisais un billet contre les blogueurs qui collent un smiley toutes les deux phrases : est-ce que je devrais mettre vingt mille personnes en lien ?
Sur Google, il y en a 10 pages de fans de Bach
RépondreSupprimerSoit. Je retire ma remarque de vieille école et reste donc résolument moderne. :p
RépondreSupprimer;)
:-)
(pardon, je hais les smileys en fait. Et les points de suspension.)
Mais la prochaine fois collez ça en intro du billet: "Mais, là, l'expression était mon seul sujet, totalement détachée de la personne l'ayant écrite. " ça vous évitera des tracas.
(dont je me contrefous toujours mais je fais une pause et j'ai rien d'autre à faire que troller ici. )
Tiens, Nefisa, vous êtes la première, je crois, à avoir repéré l'arrivée du sous-titre. La première à le faire remarquer, en tout cas.
RépondreSupprimerNicolas : fallait pas chercher !
RépondreSupprimerMerci de me prendre en exemple pour "illustrer" la pensée moderne, sachant votre opinion là dessus, j'apprécie ! Question pensée moderne, on voit comment vous souffrez la contradiction…
RépondreSupprimerVous vous trompez sur mon raisonnement, mais on s'en fout. Vous semblez pourtant me connaitre, mais apparemment, les marqueurs faciles, les formules sont des outils plus efficaces et moins fatigants pour cerner les gens. C’est confortable, et très moderne, aussi.
La juxtaposition de cette phrase et de votre personnage m’a vraiment amusé. "Fan de Bach", c'est comme un appeau pour vous faire sortir du bois. Comme quand je vous ai dit que vous n'étiez "pas cool", comme vous imaginer avec une couette équitable ou au coin du feu en chantant des chansons scouts. C’était grotesque, comique. Ca m’a bien réjoui.
Sur le fond, et nous avons déjà eu cette discussion, j’étais d’accord, mettons, avec Suzanne : « féru de » et « fan de », c’est la même chose. J’ai entendu des jeunes dire qu’il fallait casser la gueule aux gens qui écoutent Mozart, j’ai entendu l’histoire d’un gamin qui se faisait bousiller sa vie par ses camarades de classe parce qu’il faisait de la flûte au conservatoire. Dans ce contexte dur, « Fan de Bach », ça me convient amplement, mais là n’est pas la question.
J’ai un minimum de loyauté. Vous prenez une personne que j’apprécie comme cobaye, je vous fais savoir mon désaccord. Et ça ne me dérangerait pas que tout le monde en fasse autant. Ca me dérange que vous suivez des gens que vous n’aimez pas pour y picorer quelques perles.
Est-ce utile de vous rappeler combien est pénible l’assiduité d’un blogueur malveillant ? Alors mettez-donc ça en perspective.
Olivier : dix pages de fans de Bach ?!? Bon, OK, je jette l'éponge...
RépondreSupprimerNefisa : des tracas ? Meuh non ! De la discussion, c'est tout. Et puis, merde aux précautions oratoires !
"Si j'avais voulu faire un billet pour expliquer en quoi l'expression "fan de Bach" était significative de ce blogueur précis, ce qu'elle trahissait de lui, ce qu'il montrait ou cachait en disant cela, etc., il aurait en effet mieux valu que je sourçasse."
RépondreSupprimerIl est évident que vous n'avez absolument pas voulu expliquer que l'expression "fan de Bach" trahissait la surdité, la sottise et la connerie de ce blogueur. D'ailleurs ce blogueur n'existe pas réellement puisque vous ne citez pas vos sources, on pourrait même supposer qu'il est simplement logé confortablement dans votre imagination de blogueur. Ha ! La poésie des réactionnaires modernes !
Balmeyer : Ah, mais je la souffre, la contradiction, je la souffre, croyez-le !
RépondreSupprimerConcernant votre commentaire, je pensais moins à un raisonnement qu'à une réaction. Réaction que je comprends et admets du reste fort bien, mais qu'il me semblait amusant de "pousser dans ses retranchements" (et encore : pas beaucoup...).
Pour la suite, oui, je suppose que quand des mômes ont l'habitude de se taillader à coups de cutters, on ressent une certaine satisfaction d'en découvrir un qui se contente de la traditionnelle baffe. (Oui, je sais que j'en rajoute.)
Encore une fois, je n'ai pris personne comme "cobaye". Olivier signale que Google propose dix pages de "fan de Bach". Par conséquent, j'aurais pu lire cela n'importe où, apparemment. C'est d'aillezurs parce que je ne voulais pas désigner l'auteur que je me suis abstenu de citer la suite du billet, qui m'a fait encore bien plus rire, mais qui l'aurait désigné à coup sûr.
Et puis, au fond, pourquoi prenez-vous tout cela tellement à coeur ? quelle importance que je brocarde un peu quelqu'un que vous aimez bien ? Ou l'inverse ? Il me semble que si je devais, moi, relever tous les commentaires acides, voire injurieux (et nominatifs ceux-là) que je puis lire sur des blogueurs que j'apprécie beaucoup, j'y passerais mes journées.
Cela vous semble tellement étrange, que nous n'aimions pas toujours et tout le temps les mêmes gens ?
Quant à l'assiduité du blogueur malveillant, rassurez-vous : ces blogs dont nous parlons, je les lis (irrégulièrement) et, 95 % des fois, je m'abstiens de tout commentaire. De plus, je ne crois pas être malveillant. Ironique, sans doute, moqueur aussi, mais rien de plus. Et pas davantage méprisant.
Silencieuse : quant à la surdité, je vous signale (ce que personne ne semble avoir noté)que, dans le billet, je me suis clairement rangé moi-même du côté des sourds, des "illettrés de la musique"...
Sinon le trans-siberian orchestra c'est vachement bien aussi. Ca tue sa race en fait.
RépondreSupprimer(il est nul votre billet, y'a même pas de sang dans les commentaires)
Patience, Nefisa : ça va sans doute venir...
RépondreSupprimerOui mais je serais partie, et j'aime voir le sang gicler. Les flaques coagulées trois jours plus tard, c'est moins tripant et c'est fastidieux à nettoyer.
RépondreSupprimerDommage.
M'sieur, m'sieur, j'ai rien fait, j'vous jure, c'est pas moi, c'est ce vieux dégueulasse avec sa perruque, il a commencé à déboutonner son loden en disant : viens mon petit, je vais te chanter une ode ! Alors quand j'ai voulu partir, il m'a retenu par le bras, puis je lui ai donné un grand coup de pied dans le tibia, c'est tout, j'vous jure.
RépondreSupprimerParkane : ça ira pour cette fois.
RépondreSupprimerAu fait, si pense : le Jean-Seb, là, il ne serait pas réapparu à notre époque sous le nom de Bertrand Cantate ?
Le fils de Marie-Josée Sonate ?
RépondreSupprimerLe cousin de Michel Fugue, hein ?
RépondreSupprimerMichel a fugué !
RépondreSupprimerOh le ptit con
Didier, ce qui est terrible avec votre blog, c'est qu'on ne peut pas s'éloigner d'un écran pendant trois jours sans être irrémédiablement largué quand on revient vers vous ! Trop géniaaaal...
RépondreSupprimerPluton ralenti de l'ordi
P.-S. : ça s'approche...!
@ Pluton
RépondreSupprimerfaites gaffe quand même, on commence fan de Didier, et on se retrouve fan de Bach, comme ce roi de Prusse, qui avait dit à Bach, vous vous appelez ruisseau, vous eûtes pû vous appeler océan
Pluton : en plus, vous avez vu ? On a profité de votre absence, à Anna et vous, pour lancer une grande bataille de polochons !
RépondreSupprimerLe mec qu'a inventé les blogs, ça devait être un frustré de la colo, j'vois pas aut'chose...
Didier, je prends la liberté de te tutoyer, car je ne vois pas pourquoi je m'en priverais... (je te permets de continuer à me vouvoyer si ça te fait plaisir, car c'est ce que font mes étudiants... beaucoup n'arrivant pas, même si je les y autorise à me dire "tu"... c'est psychologique).
RépondreSupprimerJe crois que la première rigueur, où que ce soit, et sur un blog, à mon sens, pas moins (la liberté de ce médium permettant de ne pas respecter cette règle élémentaire de tout "intellectuel") est de citer ses sources.
J'aime qu'on se sente libre, mais quand ça ressemble à un privilège (la personne que je suis, l'aristocratie à laquelle j'appartiens me donnent des libertés que d'autres n'ont pas), je préfère me rappeler qu'en France, théoriquement car dans les faits c'est tout autrement, certains ont eu la tête coupée pour ces raisons-là.
J'aime une certaine "bourgeoisie" (c'est elle qui a fait couper la tête aux rois), ses manières, ses élégances, je n'en attends pas moins d'elle une certaine modestie, je dirais même une certaine déférence, que j'ai cru reconnaître dans certains de tes billets. J'aime le ton léger et humoristique que tu emploies pour nous décrire ta "soirée" chez les "prout prout" de la scène parisienne. Je me suis régalée. Alors, quand Balmeyer te dit sincèrement son "irritation" (sobre chez Balmeyer, c'est pas comme chez LA descendante de "prolos" que je suis), je crois que ça mérite qu'on l'écoute. Moi, Bach, j'écoute, je l'ai chanté, comme je regardais, ado, des reproductions de tableaux, sans savoir de qui il s'agissait... j'ai attendu que les "Didier Goux" me l'apprennent (pardon pour ce qui pourrait sembler de l'ironie).
Je n'aime pas le mépris condescendant, ce qu'en d'autres blogs j'ai trouvé désigné comme de la "sournoise indifférence" : valeurs auxquelles se nourrit une certaine bourgeoisie, une certaine, dis-je, car elle ne me semble pas la plus raffinée qui soit.
Cher Didier, je suis très admirative de ta prose, et aime rire à tes images cocasses, mais je te le dis, la seule liberté qui nous reste à nous "prolos" ou "bourgeois de mes deux", c'est de faire ch... (littéralement c'est ce que font les SDF en bas de chez moi, leur seule liberté d'expression étant de piss.. et de ch... sur le trottoir, pour nous faire comprendre qu'ils sont vivants). Les points de suspension, on te le dira, c'est ma petite spécialité.
J'espère que cette humeur ne te fâchera pas... Mtislav te le dira, c'est une autre de mes spécialités.
Didier :
RépondreSupprimerJe viens de voir sous l'en-tête de votre blog "fan de Bach et de Rembrandt, total client de Proust"... Et je me demande si j'ai bien fait de vous contredire. N'allez pas nous faire une dépression sémantique, une neurasthénie lexicale, hein !
Suzanne
Et Bach avec des lunettes noires... Un petit piercing dans la narine ?
RépondreSupprimerSuzanne
Il se fait que j'écoute la Messe en si mineur... Dites, le monde ne se divise pas forcément en méchants réacs et en gentils cools. On peut goûter Bach et être fan de Johnny Hallyday, supporter l'OM tout en étant un aficionado du Real de Madrid, applaudir aux élucubrations de Didier Goux (c'est un exemple), être accro au tabac, amateur de bonne chère/chair, toqué de Renaud Camus (D. Goux), entiché de noblesse, épris de bonne littérature, obsédé par le sexe, und so weiter - le tout « en chantant », comme disait Michel Sardou (réac notoire).
RépondreSupprimerBach, c'est couillu, non ? Ça déchire, c'est tripant au bout' et pourtant c'est mégacool la ziq à Bach, le genre de truc que t'écoute relax en fumant du bon pot', c'est moins chiant que Jean-Michel Jarre, même si ça date un peu (pas de batterie, crissss !!!).
Dodo, Ygor !
PS - C'est long en chien c'te putain de messe...
Lol ! MDR !
Lucia Mel : il me semble qu'on navigue en plein malentendu, là. D'abord, ces histoire de "sources", à propos d'une simple expression, qui traîne apparemment partout, commence à devenir bouffonne. Est-ce que les gens qui écrive "ras le bol" pensent à préciser, chaque fois, qu'elle a été forgée par Jean Yanne ? Et moi, est-ce que je râle lorsque je lis "mort de lol" sur un blog, alors que je pense bien avoir été le premier à accoucher de ce petit monstre sémantique ? Il faudrait lâcher un peu d'hélium et redescendre sur terre, non ?
RépondreSupprimerCe que vous dites de la bourgeoisie, des "héritiers" n'est pas inintéressant (même si ça sent son Bourdieu à pleins naseaux), mais je ne vois pas en quoi je suis concerné. On ne va pas se balancer nos prolos à la tête, mais enfin si on veut jouer à ce jeu, j'en ai également plein ma besace, vous savez.
Pauvre je suis de ma jeunesse
De pauvre et de petite extrace
Mon père jamais n'eut grand richesse
Ni son aïeul nommé Horace...
Pour revenir à Bach, ce n'est sûrement pas «les Didier Goux» qui ont pu vous initier à sa musique, puisque «le» Didier Goux de ce blog a bien pris soin de préciser, dans son premier billet sur le sujet, qu'il était un «illettré de la musique».
Enfin, je ne crois pas que la seule liberté qui nous reste soit de «faire chier» (vous voyez : pas peur de l'écrire en toutes lettres...) : ça c'est une liberté d'ado immature, ou ce qu'il prend pour une liberté. La liberté se conquiert et suppose une exigence. Un peu comme la musique de Bach, finalement.
Quant à être fâché, non, vraiment pas : je suis assez fan de baston.
(Smiley.)
Suzanne : il me semble, en effet, que l'illustration choisie aurait dû avertir le lecteur d'une «possibilité d'humour« dans le billet...
Yanka : «On peut goûter Bach et être fan de Johnny Hallyday» ? Mais je ne dis pas autre chose ! C'est l'inverse qui me gêne davantage.
Bon, je reviens de suite : j'ai la courante...
Lol de mort, en revanche, c'est dans Harry Potter !
RépondreSupprimerLes lunettes noires, bien vu... Bach souffrait de la cataracte C'est vous qui avez fabriqué l'image?
RépondreSupprimerOn n'échappera pas au "Tu indiqueras tes sources"...
Mtislav : je serais bien incapable (techniquement) de faire une chose pareille ! Je suis trop buse de chez buse, j'veux dire.
RépondreSupprimerLa source, donc, c'est Mme Goux gueule, comme pour tout le monde...
@Didier : continuant ma petite révolution de quartier, du bas de ma rue, et te tutoyant donc dorénavant, je voudrais :
RépondreSupprimer1. m'excuser d'avoir un peu foncé tête baissée, en effet, moi-même j'avais commis le crime de lèse-majesté (que ne l'as-tu relevé)de citer un blogueur sans en dire le nom ;
2. les "Didier Goux" que je citais furent mes professeurs de collège et de lycée, sans qui je n'aurais sans doute jamais eu accès aux oeuvres dites "bourgeoises". Ce sont eux qui les premiers d'ailleurs m'ont incitée à "faire la révolution", moi, imbécile, je les ai crus... Aujourd'hui, eux, sont retournés à leur milieu, et leur confort initial (et me vantent ce qu'ils avaient toujours honni), moi, je suis toujours là à gueuler comme une "dinde" de socialo..;
3. j'ai regardé aujourd'hui avec mes étudiants (dont une bonne proportion de Chinois) le début de "Balzac et la petite tailleuse chinoise" (de Dai Sijie), on a également lu les premières pages du roman (éponyme ;-)) : il s'agit de l'époque de la révolution culturelle. Tout le monde était fasciné, les Chinois encore plus que les autres, de partager, d'expliquer, comment c'était quand, en Chine, d'être étudiant, d'être intellectuel, c'était réactionnaire et "bourgeois" (de jouer du Mozart, de lire du Balzac...). On voit la suite à la rentrée, on en débat, je te tiens au courant.
4. J'atterris jeudi à Porto, vers midi, je penserai à toi ;-))
En fait le JSB était — parait-il — un gros intègre hargneux, insupportable et râleur comme vous et moi.
RépondreSupprimerMais bon, on peut se le permettre quand on a inventé la musique.