lundi 21 juin 2010

Et le téléphone d'Alain F. se mit alors à sonner...

Ce billet ira-t-il jusqu'à son terme ? Il me semble devoir y mettre tant de choses que j'en suis fatigué d'avance. Essayons tout de même.

Nous étions une douzaine à être scrupuleusement à l'heure, samedi, au pied de l'immeuble dont Jean-Paul Marcheschi occupe le dernier étage (la photo est prise de son balcon). D'autres participants se trouvaient déjà dans l'appartement, dont mon illustration d'hier donne une petite idée. Les seuls encore absents étaient Alain Finkielkraut et Renaud Camus, les deux stars de la soirée, le premier on ne saura pas pourquoi et le second parce que sa voiture était coincée dans un embouteillage du côté de la Porte de Bercy. Du coup, on a commencé à boire et à manger sans les attendre : charcuterie et pinard, c'est vous dire le repère de fachos dans lequel nous étions tombés.

Camus, flanqué de M. Pierre, arriva finalement bon dernier, tandis que l'un de ses lecteurs me glissait : « On est tranquille : pendant au moins six mois il n'osera plus râler dans le journal après les gens qui arrivent toujours en retard ! » Faut voir. Tout le monde se dispose plus ou moins en cercle, Camus et Finkielkraut se faisant face. Après une courte introduction de Sophie Barrouyer (et voilà que je ne suis plus du tout sûr de l'orthographe de son nom), Renaud Camus prend la parole, pour dire à Finkielkraut toute sa reconnaissance pour son rôle dans l'affaire Camus, qui a éclaté il y a tout juste dix ans : tel était d'ailleurs le prétexte à cette réunion.

Et c'est à ce moment, dans un silence quasi total, que retentit la sonnerie du portable de Sylvie Topaloff – Madame Finkielkraut à la ville. Laquelle quitta précipitamment l'appartement au milieu des rires. Elle revint du reste très vite et ce fut au tour d'Alain Finkielkraut de devoir sortir, après s'être emparé du téléphone et non sans nous promettre une explication. Lui resta absent plus longtemps.

Puis, à son retour, l'explication : il avait accepté de passer en direct sur Europe 1 au moment de la mi-temps du match, afin de donner son sentiment sur l'équipe de France, bien certain que, à cette heure, les petits discours seraient terminés – ce qu'ils n'étaient point.

Après la remise de plusieurs cadeaux à la vedette de la réunion – dont un stylo à plume, pour lui qui refuse le clavier et internet –, la soirée reprit un cours plus informel, par petits groupes sans cesse changeant. Jean-Paul Marcheschi ayant invité Catherine (et moi, donc) à venir entendre une lecture de et par Jacques Roubaud, samedi prochain dans son atelier (sis rue des Deux-Boules...), nous avons décidé d'y aller, portés par le plaisir que nous donnait cette soirée-ci. Je ne vous dirai pas qui était là et qui n'y était pas, car je ne sais ce que les uns et les autres ont raconté à leurs épouses ou maris respectifs.

Nous sommes partis peu avant onze heures, Catherine ayant, en tant que chauffeur, donné le signal du repliement. J'ai pris congé d'un certain nombre de personnes, en terminant par M. Pierre. J'étais déjà en route vers la porte lorsque celui-ci m'a rappelé : « Didier, il faut que je vous dise : je vous trouve absolument irrésistible, avec votre moustache ! »

Eh bien, on a beau être sottement hétérosexuel, quand un très beau jeune homme de trente ans vous dit cela, ça fait quelque chose...

26 commentaires:

  1. Ah, le Théâtre des deux boules, quels souvenirs !

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  2. Tenez cher didier Goux, permettez 2 questions:

    Finkielkraut que vous semblez apprécier a-t-il pas un brin déconné sur Europe1 aujourd'hui ?

    Qui est donc ce ravissant Mr Pierre ? :)

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  3. Corto : je ne l'ai entendu que sur France Inter, et l'ai trouvé très bien. Véhément, certes, mais très bien.

    Pierre est le compagnon de Renaud Camus, depuis dix ans.

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  4. Moi aussi je veux des compliments de M. Pierre. Et si je me laissais pousser la moustache ?

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  5. Moi aussi je vous trouve très beau avec votre moustache, elle vous accentue votre côté gaulois, et vous donne un air de Vercingétorix...

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  6. Catherine, la moustache, si on laisse faire, nous les nanas, on ressemblent à des Portugaises.....tandis que les mecs, on les trouvent beaux..la vie est in-jus-te......

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  7. Le coup du portable, il le fait donc à chaque fois au même endroit !

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  8. bon, Didier, tu nous la fais pipole ??? nous aussi, hey ! on en connaît des pipole, kestukroi ?

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  9. Je l'ai échappé belle ! J'ai pas mal de succès auprès des mecs... wouarf.

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  10. Georges : Finkielkraut vous a déjà fait le coup du portable chez Marcheschi ?

    Lucia : pipole est peut-être pousser un peu trop le bouchon !

    Mère Castor : damned, ich bin découvert...

    Pluton : oui, soirée dangereuse, finalement ! Heureusement, j'étais sous la protection de Catherine...

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  11. Vous êtes très people en fait M.Goux

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  12. Alain et Renaud. Bof!
    Nous on a Nicolas, Raymond, William et Eric. Que du beau linge. Alors pouet!

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  13. Que Patrice veuille bien m'excuser, je l'ai oublié.

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  14. Et Mohammed est arrivé à l'heure ?

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  15. je plaisantais ;-))) d'ailleurs ça se passe près de chez môa (Eglise St Eustache, si je ne m'abuse). Qui est cet homme de profil qui apparaît sur les photos ? c'est signé autoportrait... pourtant il ressemble à R. Camus, non ?

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  16. ça me déçoit que vous ayez de l'admiration pour un type dont le seul mérite et d'arriver à pontifier en tenant des propos de café du commerce (je parle d' AF)

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  17. et vous modérez les commentaires maintenant ?

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  18. Olympe : lorsque le Café du Commerce a raison, doit-on dire tout de même l'inverse de lui ?

    Je modère momentanément, à cause d'une attaque massive de trollette...

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  19. non, par exemple comme dit Nicolas les blogs sont un magnifique café du commerce, mais les blogueurs ne passent pendant des heures sur les radios et ne se prennent pas pour l'élite de la nation comme le fait A Finkelkraut.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.