« Il ne sait pas encore qu'à ceux de sa classe ou de son espèce, nés plus près de la terre et plus prompts à y basculer derechef, la Belle Langue ne donne pas la grandeur, mais la nostalgie et le désir de la grandeur. »
Pierre Michon, Vies minuscules, Gallimard, p. 11.
Ces trois lignes, issues des trois premières pages d'un livre que l'on vient de me prêter - et que j'ai immédiatement rendu pour me l'acheter et le posséder -, m'ont donné, les lisant, l'impression étrange que toute l'oeuvre romanesque de Thomas Hardy, et notamment, bien sûr, Jude l'obscur, en avait jailli, cent ans auparavant.
Pierre Michon, Vies minuscules, Gallimard, p. 11.
Ces trois lignes, issues des trois premières pages d'un livre que l'on vient de me prêter - et que j'ai immédiatement rendu pour me l'acheter et le posséder -, m'ont donné, les lisant, l'impression étrange que toute l'oeuvre romanesque de Thomas Hardy, et notamment, bien sûr, Jude l'obscur, en avait jailli, cent ans auparavant.
De ces phrases qui touchent juste.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais lu Thomas Hardy, pas plus que Pierre Michon… Je crois que vous venez de me donner l'envie de les lire, et posséder.
Didier, soyez gentil, plus de références à Thomas Hardy! Je vous ai déjà dit ce que j'en pensais mais vous persistez. Il est déprimant! Conduisez-nous sur d'autres chemins, par pitié!
RépondreSupprimerMonsieur Goux, si je puis me permettre, vous postez plus vite que votre ombre ces derniers temps! Vous êtes, comme Nicolas, agaçant d'inspiration!
RépondreSupprimerOula! Mais on passe par une approbation du taulier comme dirait l'autre... Merde! On va plus pouvoir dire ce qu'on veut...
RépondreSupprimerNon, je déconne, je sais bien que vous n'avez 'même pas peur'.
Et quelque part, vous avez même raison!
(tant qu'à faire, vous pourriez corriger mes fautes d'orthographe? J'aurais l'air un rien moins con. Merci)
Chouette, un nouvel auteur à découvrir.
RépondreSupprimerLe coucou : je vous conseil (de Thomas Hardy) Jude l'obscur ou encore Tess d'Urberville, tous deux en "poche". Très grand écrivain anglais.
RépondreSupprimerOrage : voir juste au-dessus... Il n'est pas déprimant : il montre la société de son époque. C'est elle qui, montrée par lui, par ce regard, est déprimante, bien sûr...
Mademoiselle Ciguë : la prochaine fois que vous me comparez à Nicolas, c'est la fessée !
Mademoiselle Ciguë (bis) : j'ai désactivé la modération : éclatez-vous...
La fessée?!? N'est-ce pas un peu trop familier? Nous nous connaissons à peine...
RépondreSupprimer(je m'éclate donc!)
Quel plaisir de passer chez vous le matin et d'y trouver une référence à Thomas Hardy. C'est effectivement un auteur qui fit scandale pour avoir décrit sans fard la société anglaise de l'extrême fin du 19e siècle. Voilà qui me donne envie de le relire. Merci mille fois, donc, cher Didier.
RépondreSupprimerJamais trop tard pour lire Michon. N'oubliez pas son chef-d'œuvre caché, L'empereur d'Occident.
RépondreSupprimerPour Orage : le film de Polanski "Tess d'Uberville" m'avait époustouflée, bien que Nastasia Kinski ne soit pas une très bonne actrice dans ce film-là - peut-être meilleure dans le film de Wim Wenders "Paris-Texas" - bon mais enfin, c'était très émouvant, et les paysages grandioses, je ne m'en souviens plus très bien, je le reverrais avec plaisir si jamais il repasse à la télé.
RépondreSupprimer@Orage de nouveau, qu'est-ce-qui vous agace chez Thomas Hardy ? Ou bien, Didier a peut-être déjà répondu à ma question... ?
Anna R.
Je ne connaissais pas Michon ni d'Eve ni du vert Adam, mais sur votre conseil, j'ai lu à midi, une de ses vies minuscules en librairie.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé ça épatant (comme dit l'autre) non point pour le style (qui n'est pas nul — loin de là — et très "original", mais un peu "lourdingue" à la longue, je trouve) que sur "l'esprit" et l'atmosphère qui s'en dégage.
A cet égard, c'est vraiment unique : Je vais acheter ce bouquin donc, na !
Merci MOnsieur Didier !
C'est très bien, Michon, pas minuscule du tout. Style de haute tenue. Tendance à l'affèterie toutefois. Tournures de phrases inutilement alambiquées. Je crois que celui-là est encore plus exigeant que moi sur la qualité de la langue, sauf que moi, je m'amuse bien avec elle et je la truffe de mots verts, de sueur mâle. En cherchant un peu, vous trouverez portraits et interviews de Michon sur le Net.
RépondreSupprimerComme c'est drôle, on me l'a offert il y a peu, et je viens d'en donner une citation sur mon blog, sans être passée entre vos pages depuis de nombreux jours je le confesse !
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