« La maladie, la douleur, le malheur, le grand âge ou la peur de la mort peuvent inciter à toutes les régressions, religieuses, familiales, sexuelles, intellectuelles ou domestiques. Toutes peuvent avoir leurs vertus, leur douceur, leur sagesse même et leur efficacité balsamique. La seule qui soit fatale, c'est la régression esthétique. Car l'artiste, mais tout homme et toute femme aussi bien, se tient ultimement où son art et son goût le situent. Sa vérité campe là. Le reste ne relève que du sens, cette monnaie de singe. »
(Renaud Camus, Esthétique de la solitude, p. 267-268, P.O.L.)
Si cette affirmation camusienne est vraie, et il semble bien qu'elle l'est, cela signifie que, malheureusement, ce n'est pas sur cette échelle-là que je risque de souffrir du vertige...
Quelle bibliothèque ! Le rêve....
RépondreSupprimerSerait-il possible de développer "le sens, cette monnaie de singe" ?
RépondreSupprimerEst-ce que la régression esthétique c'est par exemple lorsqu'on passe de Cheval Blanc à un Saint Emilion de bataille...
RépondreSupprimerIl est bien gentil Camus, mais il faut aussi qu'il nous dise, comment avec la crise, camper matin, midi et soir sur du Cheval blanc.
Zoridae : et c'est encore plus impressionnant en vrai ! (Sans parler de la vue qu'offrent les fenêtres...)
RépondreSupprimerFranssoit : les développements à propos du sens sont dans les livres de Renaud Camus ! Moi, je colle de courts extraits pour inciter à le lire, pas pour me substituer (en mal) à lui...
Henri : je ne suis pas sûr qu'il ait envisagé la question sous son aspect oenologique...
RépondreSupprimerDans ce cas Didier, si vous ne voulez pas expliquer les paroles de Renaud Camus, expliquez-nous les vôtres : en quoi jugez-vous que vous êtes régressif esthétiquement parlant : expliquez-nous cela, développez bon sang !
RépondreSupprimerMoi j'ai des demandes d'éclaircissement sur goût, vérité, régression, se situer... Pourrait-on fixer, ici, leur sens camusien ?
RépondreSupprimerDider, pensez à lui en parler lorsque vous le verrez, d'après son journal je crois qu'il s'intéresse au vin, sans pour autant être assidu comme certains, je ne vise personne, sinon moi.
RépondreSupprimerEt le vin est aussi une esthétique, d'ailleurs c'est une question de goux.
Zoridae : je voulais juste dire qu'à mon avis, mes goûts (et mes ignorances) dans les domaines artistique, littéraire, musical, etc. ne faisaient pas de moi un homme très raffiné, ni très élevé sur l'échelle de l'esthétique.
RépondreSupprimerMarcel : ben non : il faut aller y voir soi-même...
Henri : il aime le vin, oui, sans doute. De là à l'y intéresser, je ne crois pas, non.
Didier,
RépondreSupprimerVous dites ça pour qu'on affirme le contraire ou alors vous manquez totalement de lucidité - ou d'indulgence - envers vous-même...
Zoridae : je ne dis certainement pas cela pour qu'on prétende le contraire : ce serait d'une puérilité ridicule ! En revanche, il se trouve que je connais quelques personnes, soit "en vrai", soit par le biais d'internet, qui sont des personnes RÉELLEMENT cultivées, ayant un sens esthétique RÉELLEMENT développé et raffiné. Et que je vois très bien la distance considérable qui me sépare d'eux.
RépondreSupprimerCela dit, il y a aussi ce trait de mon caractère, qui fait que, rencontrant deux personnes, la première vantant mon intelligence et ma culture, la seconde cachant à peine qu'elle me prend pour un ex-mongo à peine dégrossi, c'est toujours celle-ci qui aura raison à mes yeux.
RépondreSupprimerJ'ai à peu près le même trait de caractère que vous Didier..
RépondreSupprimerQuant à la photo, elle est magnifique et impressionnante. Manque plus que S.J.