J'aime particulièrement les journées comme celle-ci. Pour qu'elles soient pleinement réussies, il y faut un certain nombre d'ingrédients, dans des proportions assez précises. Pour le décor de fond de scène, il est important qu'il fasse grand soleil, mais ce n'est pas absolument indispensable. Ensuite – car le sadisme est un agréable piment si l'on n'en abuse pas –, il convient que je reste à la maison, mais que les autres soient au travail ; sinon, le plaisir est moindre, ai-je remarqué.
Le plus important de ces facteurs de félicité est constitué par mon propre travail. Il est nécessaire que j'aie quelque chose à accomplir avant le soir, mais il faut que la besogne reste bénigne, presque souriante. Par exemple, aujourd'hui, cela consiste à relire et à annoter le SAS se passant au Liban, ce qui va m'occuper une couple d'heures cet après-midi, sans trop requérir de mes facultés intellectuelles et laissant du temps pour la lecture, la rêverie sans but, voire la somnolence stérile. Néanmoins, une journée dénuée de tout travail ne peut jamais être aussi parfaite : il y manque un axe autour duquel s'ordonner. À l'inverse, un jour de plein boulot (Brigade mondaine par exemple), d'écriture intensive, tourne vite à la grisaille, quel que soit le temps par ailleurs. Le fin du fin, le beurre sur le gâteau, la cerise dans les épinards, c'est lorsque l'Irremplaçable est obligée de sortir pour accomplir diverses courses-corvées, alors que je puis, moi, ne pas même franchir la grille du jardin. Et c'est précisément le cas aujourd'hui. Si, en plus, elle pense à rapporter de la bière pour ce soir, on croisera dans les parages du Nirvana.
Petit texte dédié à Monique et France-Hélène, si elles passent par ici...
Rajout de 14 : 03 : je me suis réjoui un peu vite. Finalement, j'ai dû aller pousser le caddie au Super U pour les quelques petites choses oubliées par Catherine ce matin, chez Carrefour (passionnant, hein ?). À savoir : de l'eau-qui-pique, une douzaine d'oeufs (bio), une bouteille de muscadet (pour la cuisine) et quelques plaquettes de chocolat (aux amandes et aux crêpes dentelles). À mon retour, j'ai expliqué à l'Irremplaçable que j'étais tombé sur une super-méga-promo et que, à tout acheteur de douze oeufs bio, le magasin offrait une bouteille de whisky Famous Grouse. Ele n'a pas eu l'air de me croire tout-à-fait.
Faignasse ! Gauchiste !
RépondreSupprimerquelle sale gueule, eh !
RépondreSupprimerTiens, un anonyme courageux...
RépondreSupprimerTonnegrande a encore perdu son mot de passe pour se connecter à blogger ?
RépondreSupprimerRendez vous donc utile !
RépondreSupprimerAllez donc vérifier si il y a des glaçons dans le freezer, et des TUC dans le placard !
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'"extension du domaine de la lutte " ne vous laisse pas bouche-bée.
RépondreSupprimerIl semblerait même que vous reteniez un gros vomi, pour ne pas avoir à tondre ensuite le chien,...
" Néanmoins, une journée dénuée de tout travail ne peut jamais être aussi parfaite : il y manque un axe autour duquel s'ordonner."
RépondreSupprimerMais, pas de problème, je vais t'en trouver du travail. Il suffisait de t'exprimer :
désherber le jardin, planter les tomates, allez à la déchetterie, aller jeter toutes les "calisssss" de bouteilles vides dans le conteneur prévu à cet effet. Tu sais le gros machin vert à 200 m d'ici.
Et j'ai pas acheté de bière, nananèreuuuu !
"une couple d'heures" : je n'avais auparavant entendu cette expression que dans la bouche d'un québécois, et je l'adore ! Merci donc de l'utiliser.
RépondreSupprimerReste à savoir si elle est une mauvaise mais attachante translation de l'expression anglaise a couple of, ou si ce sont les anglois qui l'ont pompé à l'ancien français. Des précisions ?
Une ambiance très studieuse sous la surveillance de Marcel Proust me semble-t-il...
RépondreSupprimerYes, j'adore !!! (sur Facebook, j'aurais cliqué sur "j'aime")
RépondreSupprimerBonne journée
Chez moi il pleut.
RépondreSupprimerJe ne sais si les feuilles mortes (début mai c'est tôt, non ? ) à terre viennent d'un marronnier, ou non. Quelque jardinnier a lutté ici contre la mineuse du-dit arbre, et apparemment l'année suivante on s'en est sortis.
RépondreSupprimerLa Baratone de service
Olivier : lire le rajout que je viens de faire à ce billet...
RépondreSupprimerFranssoit : oui, je sais bien que je fais une grimace qui me donne une tête de noeud volant. Mais, malgré tout, j'aime beaucoup cette photo...
Catherine : rin à fout' de ta bière ! (Voir rajout...)
Paul : "couple" requiert le féminin lorsqu'il désigne deux choses de même espèce prises ensemble (Littré dixit). Robert signale que le français citadin ignore désormais presque complètement ce distingo.
Pluton : oui, mais un Marcel Proust mort – donc, pas trop chiant.
Le Faucon : merci. Et bon après-midi à vous.
Gabriel : c'est où, chez vous ?
Ema : la photo n'est pas récente, d'où les feuilles mortes. qui doivent être celles du tilleul, car pas de marronnier chez nous.
Elle ment : en fait, elle n'aime pas les oeufs bio.
RépondreSupprimerC'est donc bien une expression française... ça alors, moi qui accusais mes amis canadiens de délit d'anglicisme. En réalité, ils sont les gardiens de la langue française !
RépondreSupprimerBen oui, Monique est passée par ici, et elle adhère à fond au plaisir de savoir les autres en train de trimer alors que l'on feignasse! par contre, moins drôle de savoir que toi aussi tu paresses, j'eusse préféré t'imaginer en train de rewriter ou de brigadomondaniser!
RépondreSupprimerQuant aux photos : les chaussettes plus les sandales ...my god! à chier!
Mince ! c'est quand même pas de ma faute si j'ai froid aux pieds ! Et puis, j'étais chez moi ! Dieu que ces filles peuvent être pénibles !
RépondreSupprimerDidier, les feuilles de tilleul sont bien plus petites! Savez même pas sous quel arbre vous feignassez?
RépondreSupprimerUn grand bon en avant dans la promotion de l'oeuf bio.
RépondreSupprimerVous aussi vous dites "eau-qui-pique" ? Ah, voilà qui me rassure, l'autre jour on m'a dit qu'il me fallait dire "eau gazeuse", "eau-qui-pique" étant prétendûment réservé aux enfants de moins de 7 ans.
RépondreSupprimerPuisque vous dites eau qui pique, alors là, je continue aussi. y'a pas de raison.
Orage : mais enfin, je viens d'agrandir la photo : ce sont de TOUTES PETITES FEUILLES ! A on avis, ce ne sont même pas celles du tilleul, mais celle du cerisier, son voisin.
RépondreSupprimerBalmeyer : un grand bon vaut mieux qu'un petit mauvais e chapeau melon.
Même que.
Camille : vous et moi avons à peu près 7 ans. Et, les autres, on les emmerde grave.
Un grand "bond"... (ma vengeance sera terrible).
RépondreSupprimer@ Camille,
RépondreSupprimeret l'eau de vie, elle est pas piquante ?
Très beau bureau! Mais comment vous supportez tous ces fils qui sortent de l'ordinateur?
RépondreSupprimerJ'ai trouvé une solution: je l'ai flanqué contre un mur et les innombrables et divers raccordements, je ne les vois plus, na!
Les TUC... c'est dégueulasse !
RépondreSupprimerBen quoi... monsieur se détend avant d'aller travailler. So What ? Moi j'affirme que Didier a le sens des priorités... il fait les choses sérieusement sans se prendre au sérieux... Bref, tout le contraire d'un Gôchiste...
Puis d'abord, le titre du Blog, c'est bien Didier Goux prend ses aises...
Peuh...
Orage : la photo a déjà quelques mois : on a un peu arrangé le truc, depuis...
RépondreSupprimerNebo : merci de ce précieux soutien !
Personnellement, je trouve inquiétant que vous ayez la même tête que Tisserand (du film de Harel) sur la première photo...
RépondreSupprimerhttp://cinema.aliceadsl.fr/Generated/Cinema/feeds/images/00000000000136/50a8cbcd-135e-4393-9efe-85eacd859d60.jpg
http://static.programme-tv.net/var/p/l/60/601334.jpg
Une bouteille de Famous Grouse pour une douzaine d'oeufs bio achetés, je n'y crois pas non plus.
RépondreSupprimerPar ailleurs, je suppose que le travail proposé par Catherine ne vous inspire guère ; désherber, planter, "déchetter" mais je peux me tromper ...
Le grand bond avec des chaussettes grises ?
RépondreSupprimerMon Père Castor est en Champagne, j'essaie de le remplacer, c'est difficile, recevez donc mes plates excuses, je lui laisse celles qui piquent.
Aïe.
Nebo : "Moi j'affirme que Didier a le sens des priorités... il fait les choses sérieusement sans se prendre au sérieux..."Oui, bien méfions nous, Nebo, parce que maintenant avec monsieur le Stolquer qui arrive tout frais émoulu comme un estranger, avec son blog de la ville, et qui veut que Didier nous fasse de vraies notes, on est pas sorti de l'auberge !
RépondreSupprimerExcellent ! MAis dites-moi, quelque chose m'intrigue, pourquoi "devez-vous" annoter un SAS ?
RépondreSupprimerIl Sorpasso : oui, je dois reconnaître que, ce jour-là, l'Irremplaçable ne m'a pas raté...
RépondreSupprimerFlèche : non, d'autant que, ça, c'est son boulot À ELLE !
Mère Castor : bel effort ! la relève est quasiment assurée, là...
Balmeyer : z'inquiétez pas, je saurai résister aux pressions z'amicales !
Zoridae : l'explication est ici.
On traite les délinquants avec trop de douceur de nos jours.
RépondreSupprimerAu 20ème siècle, le bagne était plus dur...
Merci pour le lien sur votre blog. Je viens de m'en apercevoir.
RépondreSupprimerPerso j'aime bien aussi flemmarder pendant que les autres ne font rien aussi..
RépondreSupprimerDGeargies
balmeyer : "Oui, bien méfions nous, Nebo, parce que maintenant avec monsieur le Stolquer qui arrive tout frais émoulu comme un estranger, avec son blog de la ville, et qui veut que Didier nous fasse de vraies notes, on est pas sorti de l'auberge !"Tant mieux... si Didier s'y colle... tout le monde sera gagnant dans l'histoire. Mais il est évident que ça demande un effort...^^
RépondreSupprimerTANTAE MOLIS ERAT ROMANAM CONDERE GENTEM !Mais là, pour l'instant, je lève mon Picon Bière à la gloire de, non pas la flemmardise, mais de la précieuse Oisiveté... je suis certain que Didier saisit ma nuance. Hu hu hu hu !