Ce matin, en commentaire du billet précédent, l'amiral Potiron me demandait ce qu'était un rewriter. Je le lui ai expliqué de manière rapide et théorique. Il se trouve que j'ai, maintenant, un exemple concret. Une interview d'Almodòvar, dans le Nouvel Observateur, faite par un certain Pascal Mérigeau, auto-proclamé spécialiste du cinéma. Le Pascalou en question pose à Pedro la question suivante :
D'où vous est venue la scène où Penélope Cruz surgit derrière Martel et dit des mots qu'elle prononce, sans qu'ils puissent être entendus, dans un des films du “making of”, Martel demandant à une spécialiste du langage des sourds-muets de les lui traduire ?
Cher Amiral : vous comprenez mieux, maintenant, à quoi sert un rewriter ? Là, en l'occurrence, ce n'est pas d'un rewriter dont ce petit con de Mérigeau a besoin, mais d'un mage. Ayant relu sa question sept ou huit fois, je ne comprends toujours pas ce qu'il veut savoir. Ce qui n'empêche pas Pedro de répondre, du reste : les vaches se gardent très bien toutes seules.
Sinon, puisqu'on est occupé à causer, je dois dire que la période allant grosso modo du 15 mai au 15 juin est pour moi la pire ; celle où les pages “culturelles” des journaux ne parlent absolument plus de culture (si tant est...), mais juste de petits mickeys, la période du Festival de Cannes.
Le coup d'envoi est donc donné cette semaine, dans le Nouvel Observateur, avec cette interview sans le moindre intérêt de Pedro Almodòvar (l'un des cinéastes les plus surfaits de l'époque, me semble-t-il, avec Woody Allen et Quentin Tarantino). Grâce au ciel, sur la double page précédente, figure une autre interview, celle de Lars von Trier. (Dont je note, au passage, qu'il a 42 jours de moins que moi.) Son interview, à lui, est en revanche très intéressante. Il y dit notamment ceci :
« On peut trouver révoltantes les chasses aux sorcières et considérer pourtant qu'elles sont très cinématographiques. Je pense comme tout le monde que le IIIe Reich fut une abomination absolue, mais je trouverais intéressant pour la réflexion et pour le cinéma de prétendre le contraire ! »
Réflexion d'artiste. Mais chose de plus en plus impossible : nos petits nains du politburo veillent...
D'où vous est venue la scène où Penélope Cruz surgit derrière Martel et dit des mots qu'elle prononce, sans qu'ils puissent être entendus, dans un des films du “making of”, Martel demandant à une spécialiste du langage des sourds-muets de les lui traduire ?
Cher Amiral : vous comprenez mieux, maintenant, à quoi sert un rewriter ? Là, en l'occurrence, ce n'est pas d'un rewriter dont ce petit con de Mérigeau a besoin, mais d'un mage. Ayant relu sa question sept ou huit fois, je ne comprends toujours pas ce qu'il veut savoir. Ce qui n'empêche pas Pedro de répondre, du reste : les vaches se gardent très bien toutes seules.
Sinon, puisqu'on est occupé à causer, je dois dire que la période allant grosso modo du 15 mai au 15 juin est pour moi la pire ; celle où les pages “culturelles” des journaux ne parlent absolument plus de culture (si tant est...), mais juste de petits mickeys, la période du Festival de Cannes.
Le coup d'envoi est donc donné cette semaine, dans le Nouvel Observateur, avec cette interview sans le moindre intérêt de Pedro Almodòvar (l'un des cinéastes les plus surfaits de l'époque, me semble-t-il, avec Woody Allen et Quentin Tarantino). Grâce au ciel, sur la double page précédente, figure une autre interview, celle de Lars von Trier. (Dont je note, au passage, qu'il a 42 jours de moins que moi.) Son interview, à lui, est en revanche très intéressante. Il y dit notamment ceci :
« On peut trouver révoltantes les chasses aux sorcières et considérer pourtant qu'elles sont très cinématographiques. Je pense comme tout le monde que le IIIe Reich fut une abomination absolue, mais je trouverais intéressant pour la réflexion et pour le cinéma de prétendre le contraire ! »
Réflexion d'artiste. Mais chose de plus en plus impossible : nos petits nains du politburo veillent...
Je partage touit à fait votre point de vue sur Almodovar, Allen et Tarantino (en rajoutant que ce dernier était surfait dès son premier film, et est totalement surestimé (ah! cette vénération branchouille du "fun"!)).
RépondreSupprimerJe rajoute que je n'aime pas non plus Von Trier, son "Breaking the waves" étant d'une ânerie affligeante, et prétentieuse en plus !
Non, vraiment, depuis que Bergman et Kubrick nous ont quittés...
Quoi ? Lars von Trier est si vieux ?
RépondreSupprimerJe pensais que vous iriez jusqu'à écrire la véritable question posée à Almodovar. Je ne sais pas s'il parle français. Imaginons.
RépondreSupprimer- Pedro, Penélope, tu sais, la scène avec, elle est vraiment excellente Penélope, la spécialiste du langage des sourds-muets...
- Pénélope, je l'aime (réponse d'Almodovar).
- Tu sais, quand elle arrive, avec Martel...
- Lui, il est nul. C'est un nul. Pénélope, elle je l'aime.
- Mais, dans le making of...
- C'est une merde ce making of. Penélope, je l'aime mais pour lui faire dire, mierda, c'était impossible. Mais je l'aime, je l'adore. Tu sais, c'est compliqué le cinéma. J'aime les acteurs, c'est comme les journalistes, c'est mieux quand ils ne posent pas trop de questions !
On peut dire que vous n'y allez pas par quatre chemins, ou l'Art de tailler des costumes à peu de frais. Donc, le rewriter c'est une nègre à la sauce anglaise, en quelque sorte. Flegmatique, consterné et revenu de tout y compris de la gelée à la menthe.
RépondreSupprimerAh non, ah non, ah non ! Tarantino, d'accord, c'est du cinéma à l'esbrouffe. Allen réussit un film sur deux (et c'est beaucoup par les temps qui courent). Mais Almodovar reste pour moi le roi du mélo flamboyant. Ne me l'esquintez pas, mon Pedro, ou je griffe. (Tiens, au passage, comment mettez-vous vos zizipanpans sur le "o" d'Almodovar ?) Quant à von Trier, chapeau ! Il a réussi à créer un néologisme pour qualifier son incapacité à tenir une caméra sans tituber, et le N Obs, snob comme un pot de chambre, a évidemment trouvé ça "sublime".
RépondreSupprimerNonobstant, je constate, homme de goux, que vous ne cédez pas à la mode qui trotte, et continuez à écrire rewriter (et non rewriteur)
Je le soupçonne même de prononcer rerouitère.
RépondreSupprimerA France Dimanche, on dit "rirailletère". Au N Obs, je sais pas.
RépondreSupprimerMoi ce que j'aime c'est "On se calme et on boit frais à Saint-Tropez"
RépondreSupprimerExigeons le transfert de Max Pécas au Panthéon !
RépondreSupprimerExigeons que sa version de Brigade Mondaine avec la merveilleuse Brigitte Lahaie soit diffusée en praïmetaïme sur Arte !
Ciel! Un article rien que pour moi!
RépondreSupprimerVotre exemple a parlé, note est prise.
Je ne sais pas si vous aimez ce qu'écrivent nos amis portugais, mais il se trouve, d'après les informations ici données, que vous jouez dans "L'histoire du siège de Lisbonne" de Saramago. Le monde est petit.
Henri ... "On se calme et on boit frais à Saint-Tropez"... quelle émotion, je croyais que j'étais le seul à avoir connaitre ce film...
RépondreSupprimerVous rigolez? On se calme et on boit frais à St Tropez est un chef-d'oeuvre au moins aussi puissant que "Le jour et la nuit" de notre philosophe national.
RépondreSupprimerPascal : je me fous des films de Lars von Trier ! Mais son interview me donne envie...
RépondreSupprimerNicolas : ta gueule, vous ! Ç a te pend au nez...
Mtislav : comme d'habitude, je ne comprends rien à ce que vous dites. C'est sans doute pour ça que je vous aime. (Mais n'en abusez pas.)
Frédérique : j'aime votre prénom (pour des raisons qui ne regardent que moi). J'ai vu que vous aviez un blog : j'y vais demain..
RépondreSupprimerAzamael : je vous laisse Almodòvar (démerdez-vous pour l'accent...). Sinon, je me fous absolument de Von Trier (et du cinéma en général), mais cet interview m'intéresse...
Amiral : Je suis intimement et définitivement lié à nos amis portugais.
Balmeyer et Potiron : oui, oui, moi aussi... On e calme... Et buvons frais, n'est-ce pas...
Rewriter ? ça vient pas du philosophe anglais, Sir Rewriter, qui a dit que "ce qui ce conçoit bien n'a pas besoin d'être dit". C'est la raison pour laquelle Pénélope Cruze est muette dans le film d'Aldo Movar ? J'imagine car je n'ai vu qu'un seul film de lui "mon curé chez les nudistes". La classe ce film. De toute façon je ne vais plus au cinéma depuis que ma télécommande est cassée.
RépondreSupprimerOn vous y attend, mon prénom et moi. Vous verrez dans le dernier billet que j'ai lancé un concours chez un ami. Votre contribution y serait forcément hilarante.
RépondreSupprimerC'est pas du cinéma, c'est de l'entertainment, du support publicitaire pour multinationales culturelles !
RépondreSupprimerUn peu comme la littérature en rayon, quoi !
Z'avez pas lu le petit dernier de chez Fixot ? Il déchire à donf !
:-))
Je proteste : on parle beaucoup de culture ces jours-ci, voyez par exemple tout le buzz autour du concours de l'Eurovision qui a lieu ce soir !
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