mardi 19 mai 2009

Conversation secrète avec Mme X

J'ai eu, hier et aujourd'hui, avec une personne qui intervient parfois en commentaire sur ce blog, l'échange suivant :


Chère Mme X,

je ne sais pas vous, mais je suis littéralement effondré par le degré de cécité volontaire auquel nos trois amis d'Avec nos gueules... peuvent en arriver. L'échange de commentaires d'aujourd'hui est proprement sidérant. Pour ne pas dire déprimant.

Tiens, pour me remonter, je vais aller me prendre un verre de Quézac, moi.

Excellente soirée malgré tout !

Didier



Cher Didier,

Je découvre votre courrier ce matin. Je suis bien d'accord avec vous. Que dire d'autre ? Je suis allée à Montreuil, il y a quelques mois, pour raisons professionnelles. Les adolescents qui étaient avec moi et qui viennent de milieux qu'on dira très défavorisé (troisième génération n'ayant jamais eu un parent qui se lève le matin pour aller travailler, vie dans la banlieue de B. – qui est un doux paradis en comparaison de la banlieue parisienne) étaient choqués par la saleté des rues, l'air hagard, drogué, dangereux des gens qu'on croisait le soir porte de Montreuil, l'effet "Chicago" des contrôles de police, et surtout les fantômes emburquanés glissant les uns sur les autres aux Puces, où nous avons été témoins d'une bagarre au couteau entre deux types, qu'un troisième, comme dans un film, a assommés d'une batte de base-ball en criant : " Y a pas moyen d'avoir la paix avec ces rhallouf de Tunisiens de merde ! " J.M. habite là, ou pas loin, il me semble. J'en discutais avec lui il y a peu, eh bien, il n'a jamais vu de burquas. Ou alors, deux ou trois dans sa vie entière. C'est un étrange négationnisme que j'ai du mal à comprendre, et qui m' inquiète beaucoup. En 2005, j'ai recueilli chez moi, pendant trois mois, une Africaine de 17 ans dont la famille a été massacrée sous ses yeux. Son frère survivant et elle ont dû leur salut à un oncle qui leur a payé un billet d'avion pour Paris en leur disant : " Dites que vous avez quinze ans et la Croix rouge s'occupera de vous, bonne chance." Cette jeune fille (fort agréable, au demeurant) est arrivée chez moi au moment où il y avait des émeutes dans les banlieues françaises. Elle regardait le journal télévisé et soupirait : " On ne m'avait pas dit que les Noirs sont en guerre contre les Blancs dans ce pays, à moi. "

Bien à vous,


Mme X


Chère Madame X,

ce que vous me dites me conforte et me consterne, sans pour cela m'étonner le moindre. Quant à l'aveuglement – et sans vouloir tout ramener au nazisme, ce pont-aux-ânes de la blogosphère –, il s'est trouvé, en Allemagne, dans les années 33–36, beaucoup de juifs pour faire preuve d'une semblable cécité face au régime qui se mettait en place. Et pas seulement chez les idiots : alors que toute sa famille (dont Otto le chef d'orchestre) émigrait vite fait, Victor Klemperer est obstinément resté à Dresde, persuadé d'être protégé par sa femme aryenne. Lorsqu'il a compris, c'était trop tard : les frontières étaient fermées.

Pour ce qui concerne nos trois petits amis, ils sont comme tous les gens de leur sorte : ils ont DÉCIDÉ de ne pas voir. Donc, ils ne voient pas. L'oeil est un organe stupide, qui ne peut transmettre au cerveau que ce que celui-ci est capable d'accepter, de conceptualiser, y compris pour les choses les plus simples, les plus évidentes pour d'autres. Je pense, de ce fait, qu'ils sont très sincères, lorsqu'ils nous disent que nous sommes en proie à un "délire" : c'est une réaction normale, face à des gens qui vous montrent quelque chose là où vous êtes convaincus qu'il n'y a rien.

La question la plus étrange et énigmatique, pour moi est la suivante : pourquoi ne veulent-ils pas voir ? Quel barrage puissant, intime, leur interdit de contempler la réalité ? Une peur qui ne veut pas s'avouer à elle-même ? L'espoir que si on ne voit pas les choses elles vont s'amoindrir jusqu'à cesser d'être ? Car je ne peux pas croire qu'ils soient partisans de ce qui s'annonce, au contraire de ces idiotes bêlantes, type Céleste ou autres. Moi non plus, au fond, je ne comprends pas.

Bon, eh bien, bonne journée tout de même !

Didier

Pour l'instant, on en est là...

123 commentaires:

  1. J'ai du mal à voir l'aspect secret de la conversation.

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  2. Tiens ! J'avais pas lu les commentaires chez les Trois Gros.

    Le billet me rappelle ma jeunesse de blogage. Il y a débat. Des pour et des contre. Didier n'arrive pas à faire entendre sa voix là-bas il en fait un billet chez lui pour avoir les témoignages des copains et croire avoir le dernier mot. Qu'il aura, mais chez lui. Il n'aura pas convaincu les trois gros ni les gens d'accord avec eux, dont moi, sur le fond du billet : la question du journaliste est orientée.

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  3. Allons, Nicolas, le fond du billet va bien au-delà de la question du journaliste, vous le savez bien. Cela dit, même si DG n'y va pas avec le dos de la cuiller, quelle étrange cécité chez nos trois gros qui ont pourtant l'air sincères. Cela s'appelle-t-il de l'angélisme ?

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  4. Alors comme ça, vous connaissez la fille de Malcolm X ?
    Mazette !

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  5. Mtislav : au départ, c'était un échange de mails privés.

    Nicolas : c'est justement parce qu'il ne pouvait plus y avoir débat (à mon sens), que j'ai cessé (hier) de commenter. A suivi ce court change de mails privés. Et, ce matin, il m'a semblé qu'il y avait matière pour un billet. Lequel "rebondissait" sur l'échange chez les Trois Gros, mais ne pouvait le prolonger. Et il ne s'agissait pas de convaincre qui que ce soit, mais d'exposer une interrogation, une incompréhension partagées à deux personnes.

    Azamael : à dire vrai, j'avais totalement oublié la question du journaliste servant de point de départ. Question qui, en effet, me semble parfaitement anodine.

    Malavita :

    j'ai des relations mondaines,
    j'ai des relations.
    J'connais la baronne du Maine,
    son fils Absalon.

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  6. Il est donc si grave d'être en désaccord ? Vous me touchez, Didier.

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  7. C'est d'autant moins grave qu'on le savait déjà !

    Mais, là, dans ce billet, ce n'est plus une question de désaccord, c'est-à-dire d'interprétation de la réalité : il s'agit de comprendre pourquoi certains voient et d'autres non. Ou, pour se placer de votre côté : pourquoi certains "délirent" et d'autres restent calmes et lucides.

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  8. Je crois qu'il s'agit simplement de nos orientations politiques qui influent sur nos visions de la réalité. Nos expériences de vie ont sans doute un impact aussi.

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  9. Orientations politiques ? Non, je crois qu'à ce stade, le concept n'est plus opérant du tout. On est passé au-delà.

    Pour reprendre mon exemple de Klemperer vis-à-vis de l'Allemagne hitlérienne : il va de soi qu'il était au moins aussi anti-nazi que le reste de sa famille (ses écrits l'ont amplement prouvé). Simplement, il a refusé d'ouvrir les yeux et de regarder en face le pouvoir mortifère du régime. Lorsqu'il n'a plus pu faire autrement, c'était trop tard, pour lui comme pour les autres. Peut-être parce qu'il ne parvenait pas à croire en la méchanceté, en la "mauvaiseté" de l'homme qu'il avait en face de lui ; il supposait peut-être que Hitler et lui avaient encore, malgré tout, quelque chose en commun, issu du monde d'avant.

    En clair, il a refusé d'admettre comme ennemi irréductible quelqu'un qui, de son côté, s'était constitué en ennemi irréductible de tout ce qu'il représentait. Toutes choses étant égales par ailleurs, c'est l'erreur tragique que vous reproduisez, vous et tous vos petits camarades humanistes, aujourd'hui : vous avez déjà un ennemi, mais vous ne l'acceptez pas en tant que tel – il vous le fera payer.

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  10. Dans la même veine, je viens de voir les écrits de quelqu'un qui vous assène: l'homéopathie et l'acupucture sont de la foutaise pour crédules. Encore un qui ne veut pas voir et qui croit que puisqu'il le dit, c'est que c'est vrai.

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  11. "La question la plus étrange et énigmatique, pour moi est la suivante..."

    Cher Didier, ce n'est plus une question pour moi, c'est une hantise qui m'est venu d'un coup, à la fin d'un moment étrange. Ma fille - très jeune alors - m'avait pris par la main, dans le salon, pour danser avec elle sur la musique de la Belle au bois dormant, version originale de Disney, musique de Tchaïkovski magnifique.

    A la fin de la dernière valse elle me dit : "avec qui je danserai quand je serai grande ?". Cette question m'a "bousculé" non comme un père mais à un autre niveau, indéfinissable. Le soir même curieusement, je relisais des pages du "Coeur Conscient" de Bruno Bettelheim, le passage qui m'avait le plus marqué quand je l'avais lu pour la première fois durant mon service militaire (il y a une éternité de plus de 20 ans). Il descendait en flamme, lui le juif rescapé, l'exemplarité présentée de la petite Anne Franck dans les écoles occidentales. A Prague, des juifs tchèques avaient déssoudé Heinrich. A Amsterdam, une tendre famille jouait la comédie. Un passage décapant qui a eu plus d'effet sur moi que tous les récits de 732, 1515 et Juin-44.

    @Mathieu L. a dit...
    "Je crois qu'il s'agit simplement de nos orientations politiques qui influent sur nos visions de la réalité."
    Aie aie aie ! Relativisme Saint Mathieu. Ne croyez vous pas que c'est les visions de la réalité qui influencent les orientations politiques ? Le contraire donc. Accordez le moi ! C'est pas cher. De toutes façons, même avec n visions, il n'y a qu'UNE réalité. Avez vous bien lu Beaudrillard jusqu'au bout ?

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  12. Et Bravo à Suzanne pour les commentaires sur le blog des 3...
    Patiente, mesurée, rare chez un Bretonne (et je suis dans le Finistère !)

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  13. Baudrillard.

    Je serai curieux de savoir qui est votre ennemi et comment vous vous proposez de le combattre.

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  14. @ Didier : c'est qui, l'ennemi ? Les trafiquants de drogue ? Qui veulent-ils exterminer ?

    @ P. Robes-Roule : il n'y a qu'une réalité, mais il y a différentes manières de la percevoir, à l'évidence.

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  15. @mathieu
    "il n'y a qu'une réalité, mais il y a différentes manières de la percevoir" ...oui, d'accord, donc différentes vision de traiter LA réalité. Ca s'appelle la Politique.
    Votre vision de la réalité va conditionner votre vision politique (ce que j'écrivais tout à l'heure). On ne lit pas le Monde de la même façon à travers Marx ou Tocqueville n'est-ce pas. De même à travers la Bible ou le Coran, d'accord ? Sur quoi se fonde sa propre perception de la Réalité unique ? That's la Question ? Je vous laisse me proposer une réponse

    (Aristote est bien meilleur que moi sur ce genre de problème mais la j'assure en quelques mots)

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  16. La réalité est "une" , il y a des manières différentes de l'analyser ? Est-ce l'histoire de la lune et du doigt qui l'indique : vous avez compris comment je répartis mes ouailles.
    Suzanne et Didier , vous êtes admirables, mais vous perdez royalement votre temps.
    Quant à dire que Didier veut avoir le dernier mot, je ne suis pas d'accord, Nicolas, je pense qu'il veut faire entendre son avis, mais que c'est la fin de non recevoir parmi les autres, et c'est fatigant (d'ailleurs après avoir lu une dizaine de commentaires j'ai mis les voiles.)

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  17. Une fin de non-recevoir ? On croît rêver.

    Didier est toujours le bienvenu chez nous, et il le sait. De plus, il commente quasiment tous nos billets. Le fait de le présenter ici comme une pauvre victime des gauchistes aveuglés me semble largement surévalué.

    Didier aime ça, et nous aussi, cela tombe bien.

    @ P. Robes-Roule : je ne suis pas d'accord avec vous. C'est votre vision politique du monde qui va conditionner votre vision de la réalité.

    Avec cette histoire de kalachnikov, c'est criant. Nous y voyons une tentative d'évasion mené par des dealers pour libérer un comparse, vous y voyez une preuve de l'extension de la criminalité sur les banlieues.

    Pourtant, le fait est le même : trois personnes ont tiré sur une voiture de police transportant un détenu avec des kalachnikovs.

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  18. Bon, il est tôt, là ! Vous êtes agaçant, tous, à causer pendant les heures de télé et de sommeil : il faut que je rattrape, moi, après ça !

    Je tâcherai de répondre aussi inteligemment qu'il m'est loisible, dans le courant de la journée et de Levallois où m'appelle le labeur sacré...

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  19. Didier, et les trois gros,

    j'ai du mal à donner raison à qui que ce soit. En effet, les trois gros me semblent un peu dans le déni.

    Je connais itou très bien la banlieue pour y avoir grandi. L'un des gros dit y habiter : en Seine St Denis : ça ne veut rien dire, il y a des degrés de ghettoisation plus ou moins avancés dans ce département. Je connais des cités paisibles dans cette région, faut pas déconner, c'est pas la Bosnie, ni un zoo...

    Je connais bien Noisy le Grand parce que nombre de membres de ma famille y résident et Bobigny (pareil), je connais aussi très bien Champigny et surtout le quartier du Bois L'abbé (pour y avoir grandi donc). Des quartiers durs, très durs, pesants, très pesants, où l'on croise des destins à faire peur.

    Je connais aussi très bien La Courneuve. Un quartier très très différent de nombre d'autres pour des raisons qu'il serait trop long d'expliciter.

    Mais là n'est pas la question.

    Oui, dans certains quartiers, on voit des choses qui dépassent l'entendement. Oui, dans certains quartiers, comme à Noisy, tout le monde a un parking souterrain et persone, PERSONNE, n'y gare JAMAIS sa voiture. On ne risque pas non plus de mourir à chaque croisement. Mais cela va plus loin que l'équation Misère = violence, c'est absolument indéniable. Voilà pour les 3 gros...

    Quand vous dites quant à vous, Didier que les portugais, italiens, espagnols ne représentaient pas 40 % de la population carcérale française, voyez-vous, je ne sais d'où vous tenez cela et si vous êtes capables de l'étayer mais j'aimerais bien en être aussi sûr que vous. Les italiens par exemple étaient très souvent victimes de préjugés relatifs à leur présumée criminalité. Et, nous supposons qu'il devait y avoir un rapport entre cela et la réalité de la délinquance de cette époque. C'est l'évidence : on ne vole pas ce que l'on possède, on ne bat pas celui que l'on envie pas.

    (Certains crimes dépassent bien sûr cette simple raison : les viols, les séquestrations avec tortures. Comment expliquer cela simplement par le manque d'argent).

    Malgré l'origine modeste de ma famille, qui a connu les ghettos, la misère, on m'a toujours transmis des valeurs de respect, de conformité aux lois.

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  20. suite :

    Vous parlez également de la Corse. Ah, évidemment, je vais ramener ma fraise. Les uns comme les autres, vous en dites un peu n'importe quoi. Il faut se documenter un peu. La Corse n'est certainement pas un territoire sans droit. Les dérives du milieu mafieux (oui, mafieux) sont totalement en marge de la société (et pas différentes de ce qu'il se passe dans le Var ou les Bouches du Rhone).

    Et bien sûr qu'on en parle et bien sûr qu'on stigmatise le Corse, bien plus que l'habitant de banlieue, certains seraient surpris de savoir comment l'état se comporte sur cette île. Quand les flics sont venus en cité avec caméras à 6h00 du mat pour terroriser l'habitant, on s'est tous (à juste titre) indignés. cela se passe depuis vingt ans en Corse, ce genre de trucs, et tout le monde s'en branle totalement. Pourquoi ? Parce que corse = terroriste.

    En Corse, la petite délinquance est en revanche presque inexistante. C'est le département français (en statistiques) sur lequel l'on recense le moins de viols, le moins d'attaques à la personne (mais le plus de crimes passionnels). On peut se balader dans n'importe quelle rue de Corse, à n'importe quelle heure sans se faire emmerder par quiconque.

    Didier, vous dites qu'il n'y a pas de voitures qui brulent en Corse ? C'est vrai, avec une population maghrébine particulièrement importante cependant. Et très musulmane partiquante qui plus est (peut-être davantage que dans nos banlieues où l'on pratique un islam à la petite semaine, plus pour le cachet, pour la frime, l'affirmation d'une identité qu'autre chose).

    Bref, les amis, la vérité est ailleurs. Plus nuancée. Etre de gauche me semble exiger deux choses :

    - ne pas sous-estimer ce qui détruit le lien social (que ce soit par démission de l'état ou du fait du comportement des citoyens)

    - analyser la situation quand on dispose de tous les éléments de compréhension. Ni l'expérience, ni les médias ne constituent quelque aide que ce soit ; l'expérience parce que c'est une donnée mensongère, les médias parce qu'ils ont des intérêts particuliers dans tout sujet de médiatisation (on comprend pourquoi).

    Enfin, je m'en voudrais de ne pas signaler qu'entre un état dans l'état (les nazis et leurs milices utlra-organisées) et ce que l'on suppose être des gangs sans liens les uns entre les autres, la force de frappe n'est absolument pas la même.

    Par ailleurs, je suis frappé de voir que dans les milieux réactionnaires, on s'inquiète de la sauvegarde de notre monde. Sa faillite est-il due à l'immigration ou plutôt à une faiblesse intrinsèque ? Pourquoi parviendrions-nous à sauver ce en quoi nous n'avons nous-mêmes aucune confiance ?

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  21. Mon intervention est divisée en deux, trop longue, blogger n'en voulait pas...

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  22. Je vais les contacter pour qu'ils coupent encore un peu.

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  23. Ne nous voilons pas la face, d'accord. Mais ce n'est pas nouveau, toutes ces histoires.

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  24. Doraham : je viens de lire rapidement votre (double) commentaire, en arrivant au bureau. Il est superbe, intelligent, posé, réfléchi, et me met du baume au cœur. Je compte y revenir plus longuement dans le courant de la journée (si mes vénérés patrons m'en laissent le loisir).

    En tout cas, merci.

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  25. J'ai lu tout Dorham ce matin, en deux parties. Pas mal, hein ?

    D'accord avec lui, presque partout, et je réponds à sa dernière question.
    La faillite de notre monde est-elle due à l'immigration ? Si on virait tous les Arabes, enfin tous ceux qui ont une capuche, un voile et/ou le plus petit reste de Coran dans la tête et qu'on brûle les banlieues, ça irait mieux ? Il n'y aurait plus que des petits problèmes gérables entre nous, l'Occident serait sauvé et renaîtrait revigoré, porteur de ses valeurs éternelles ?
    A chaque fois qu'on parle des banlieues, de l'Islam, c'est comme si chacun enfilait ses gants de boxe. L'interlocuteur de Gauche humaniste ressort toujours le même discours: les musulmans ils sont comme toi et moi mais en plus pauvre laissons leur le temps de s'adapter construisons de jolies maisons donnons leur du travail et ils seront modernes et de gauche comme nous les coupables c'est le capital la crise et Sarko. On ne peut pas parler des problèmes que pose l'Islam en tant qu'idéologie totalitaire, danger pour la démocratie, sans qu'aussitôt l'interlocuteur vous balance dans le clan des vieux réacs putrides et quasiment nostalgique des nazis. Entre l'extrème droite craignos, réellement raciste, antisémite identitaire Sainte Croix, Coeur du Christ et chants héroïques de la Légion Etrangère et la Gauche généreuse pour qui non, le seul vrai problème c'est Sarko et la délinquance financière, mais en aucun cas les pauvres quoi qu'ils disent et quoi qu'ils fassent, choisis ton camp camarade. Le discours se durcit. Les mots sont durs. J'ai fait, il y a peu, un petit billet qui était presque mot pour mot une reprise de chiffres officiels sur les sanctions qu'on réserve aux des homosexuels dans les pays où l'Islam est religion d'Etat, houlala... Est-ce que j'insinuais par malheur que le Coran condamnait l'homosexualité ? On voyait tout de suite où je voulais en venir, n'est-ce pas.

    Ce n'est pas aux arabes des cités, chance pour la France ou pas, délinquants ou pas, en situation régulière ou pas,types bien, ordinaires, normaux ou pas aux femmes voilées, votant Dieudonné ou pas, que j'en veux. C'est aux gens de gauche qui se voilent la face devant la montée d'une idéologie religieuse totalitaire qu'ils ne reconnaissent pas comme telle alors qu'elle s'expose pourtant sans détours, comme le voile sur la tête des femmes inférieures et impures.

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  26. Mon cher Monsieur Goux, que je lis de temps à autre (oui je ne sais pas pourquoi je ressens une certaine fascination, étrange.) pourriez vous avoir l'amabilité de préciser de quel ennemi vous parlez.
    J'ai peur de comprendre, alors avant de foncer tête baissé dans un péremptoire reductio ad hitlerium, j'aimerais vraiment savoir de quel ennemi vous parlez, ennemi que l'on nie, comment vous l'identifiez, tout ça quoi.

    D'avance merci.

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  27. Et Suzanne, c'est fort généreux de votre part de ne pas en vouloir aux Arabes.
    Vraiment, hein, merci pour eux.

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  28. Je souscris entièrement à la conclusion du commentaire de Suzanne. À ceci près que j'ajouterais la responsabilité de la droite qui, à force de courir derrière la gauche pour se faire décerner par elle un brevet de modernitude citoyenne, finit par tomber dans les mêmes aveuglements.

    J'ai déjà dit, pour ma part, ici ou là, que non seulement je n'en voulais pas aux immigrés d'être ici (ce serait stupide), mais même que je les comprenais et les approuvais. Et que je ferais sans doute pareil à leur place.

    Allons un peu plus loin : je comprends très bien cette nouvelle génération "issue de l'immigration" comme on dit, dans son refus ou son peu d'empressement à l'intégration : pourquoi voudriez-vous qu'ils aient envie de s'assimiler au troupeau pleurnichard et repentant que nous sommes devenus ? Pourquoi voudraient-ils devenir semblables à des gens qui ne cessent de leur répéter que les Français sont des monstres racistes, alors qu'eux-mêmes sont des êtres merveilleux que nous ne remercierons jamais assez pour tout ce qu'ils nous apportent ?

    De plus en plus de ces gens nous méprisent cordialement, il me semble : je comprends leur mépris – et, souvent, je le partage.

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  29. Océane : mais il me semble que cela aurait dû être clair pour les gens qui me lisent (même de temps en temps) : pour faire très bref (voire caricatural), l'ennemi c'est globalement l'islam. Allez vous promener sur un certain nombre de forums musulmans (je ne dis pas "islamiste", hein !), vous verrez que, pour la plupart des intervenants, nous sommes l'ennemi, leur ennemi. Toutes les frustrations engendrées par leur religion mortifère se reportent sur nous (nous, l'Occident, en gros).

    Or, si vous n'acceptez pas de reconnaître pour votre ennemi celui qui, de son côté, vous a désigné comme le sien, vous avez quasiment perdu d'avance la guerre qui vous oppose ou vous opposera à lui (lire Julien Freud).

    Tout ceci est trop bref, trop abrupt, etc., pardonnez-moi. Mais j'ai peu de temps, là...

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  30. La réaction d'Océane illustre très bien ce que j'écrivais plus haut. Le pire, quand je participe à ce genre de discussion,c'est que je suis très sincère, alors, après, ça m'énerve quand je lis "oh, mais c'est merveilleux, vous prétendez que vous n'êtes pas racistes mais on SAIT que vous l'êtes, vilaine hypocrite immonde" J'en ai un peu marre de ces procédés qui ne m'étonnent pas quand on affaire à des gens bêtes comme cette Océane (je viens d'aller sur son blog, trois minutes de perdues) mais qui m'attristent quand j'ai affaire à des gens plus intelligents.

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  31. La musulmane que je suis va donc voir ailleurs si elle a des ennemies à trucider.
    J'avoue que vous me couper le chique.

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  32. @Dorham
    "on s'inquiète de la sauvegarde de notre monde. Sa faillite est-il due à l'immigration ou plutôt à une faiblesse intrinsèque ?"

    Ses faiblesses intrinsèques ont engendré l'immigration (de masse) d'où le problème. Le principe de l'immigration de masse est (je le rappelle) : les noirs et les arabes feront le sale boulot au même prix. On n'augmentera pas les salaires et le prolo blanc ne sera pas tout en bas de l'échelle (situation dangereuse) en dessous on lui met un noir et arabe, il sera content".
    Faiblesse : l'impact à terme sur le substra culturel social du pays. En moins de 30 ans passé du MLF à la Burka, c'est éthnologiquement impossible sans tension, sur un même territoire :
    Accepter un tel reniement de ses racines collectives implique une volonté suicidaire.
    Je prends le pari que les premiers attentats suicides en Europe, viendront de petits blancs convertis !


    @Mathieu L 20 mai 2009 07:00
    "Avec cette histoire de kalachnikov, c'est criant...."

    Attention, d'un exemple vous généralisez ! Mais admettons votre
    argument. Imaginons que chaque semaine se reproduise un même fait divers, le même ou quasiment (on en manque pas). Je pense qu'au bout d'un moment vous allez vous dire : "ah oui nous ne sommes plus dans un banal fait divers mais bien dans un problème plus culturel, politique, social, etc .....".
    Mais vous aurez oublié que vous preniez le "premier" fait divers comme un "banal" fait divers.
    La réalité (l'ensemble des faits divers) sera alors tellement en contradiction avec votre vision de cette même réalité que vous serez obligé de changer votre vision politique.... ou de devenir fou (certains le sont déjà). Ce fait divers s'inscrit dans LA Réalité. Il en est une partie visible. Mais votre vision politique (comme la mienne basée AUSSI sur des préjugés, des HABITUS, etc) fait que vous allez plus ou moins relier des faits pour reconstruire
    VOTRE réalité.

    Pour finir (désolé pour le point G.)
    Dans le quartir, Herr Schmidt se disait : "Ils ont fermé l'horlogerie du juif. Il devait être un voleur (logique pour Schmidt)"
    C'est fou comme on a fermé d'horlogeries juives à cette époque.

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  33. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  34. Polop, Suzanne. Je viens d'aller voir le blog d'Océane : il est très bien. Y'a des gonzesses à poil.

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  35. Suzanne,

    N'effacez pas les commentaires : nous sommes abonnés...

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  36. LOL Nicolas.

    En fait, pour l'histoire de la kalachnikov, je pense plutôt comme Manuel ou Fabrice, je ne sais plus. Un acte de délinquance, pas la montée d'un cran dans une guerilla organisée.(pour le peu que j'en sache). C'est la réaction aux questions du journaliste, comme si le journaliste n'aurait pas du poser la question. C'est la promptitude à dire tout de suite: de la délinquance il y en a partout, des cons il y en a partout, de la violence il y en a partout, etc. Il n'y a pas partout des violences comme celles du bus, des établissements scolaires comme les collèges de zup de l'Ile de France, etc, etc.

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  37. Nicolas : je sais, mais tout le monde ne l'est pas, et effacer un commentaire signifie aussi qu'on le regrette (le commentaire effacé était : commencez par ne pas tuer l'orthographe) et c'est une réaction mesquine. Autant j'aime bien, dans un joli texte (genre Dorham ou Balmeyer ou Didier Goux, relever la faute d'inattention pour sourire, pour clindoeiller, dire "je t'ai lu, tu vois, je suis passée par là, héhé", autant je trouve ça bête et mesquin de mettre en boite pour l'ortho des commentaires.

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  38. Ce que dit Pierre Robes-Roule me paraît tout à fait sensé et intéressant,à première lecture...

    Océane : Je vous "coupe la chique" ? C'est un peu court ! Je vous rappelle ce que j'ai dit : l'islam est notre ennemi, pas TOUS les musulmans pris individuellement ! ça me semblait aller de soi.

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  39. Mais Suzanne ma chérie ne t'énerve pas, ta condescendance me fait peine au coeur !! Vraiment !
    Et y a pas que des femmes à poil chez moi les gars!
    Suzanne avant d'asséner des jugements méchants sur les autres prenez la peine de les lire un peu, et moi je pense ne pas avoir porté de jugements sur vos écrits.
    Le manque de dialogue c'est ce qui ressort hélas de votre précédent commentaire.
    Notez bien que je ne parle pas de vous en général, voilà tout.

    Désolée pour votre temps perdu j'éviterais de faire la même erreur de mon côté.

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  40. J'allais dire une connerie à Suzanne mais le ton monte...

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  41. Sans moi ! Pardon pour le hors sujet, Océane : je vais le refaire à la Francis Lalanne : je n'ai trouvé à votre blog que j'ai visité sans doute trop brièvement rien qui me pousse à y revenir. Voilà.
    (et en plus j'aime pas les blogs avec plein de fautes d'ortho, mais c'est pasque je suis une vieille conne)

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  42. Vous vous excitez toute seule: jamais je n'aurais osé ces termes de vieille connes perso.

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  43. Et à l'occasion je ferais certainement des incursions chez vous, chère Suzanne que j'adore décidément, pour parfaire mon orthographe. Comme quoi on peut faire de longues et studieuses études, lire énormément et pour autant écrire comme un pied.
    Ah je défaille...

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  44. Bon : prise d'un remord, je suis allée lire la rubrique "ma bibliothèque" de votre blog , il y a de jolis textes sur vos souvenirs de lecture d'école primaire, l'attirance pour les auteurs du Nord...et, et surtout, je m'aperçois que vous êtes très jeune (20 ans) si j'ai bien compris et donc, que je suis bien sévère. (je me demande ce qu'aurait donné un blog de moi à vingt ans, lu par moi maintenant).

    Voilà, Océane.

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  45. Heu...J'ai 30 ans passée. Merde mon cas s'arrange pas !

    Mais je persiste hein, le racisme c'est pas bô !

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  46. océane : oui ! (trente ans, mais c'est préhistorique)
    Il y a un truc encore pire que le pire des racismes, un truc qui mérite la peine de mort avec écartèlement, tortures diverses et chansons de Cali pour accompagner le tout, c'est de recopier des titres de livres en faisant des fautes de copie et de conjugaison ensemble ! voyons ! un peu de dignité, tout de même ! (livre d'Extebarria, je ne souffrirai AI, pas AIS plus par amour, c'est du futur). Non mais !

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  47. On est en train de ruiner le super sujet de Didier, et il n'est même pas là.

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  48. Modifié ! Pour ma défense, j'écris au kilomètre sans me relire. Hélas.

    Façon Didier Goux je suis contente de lui ruiner son sujet vu qu'il a tort.

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  49. J'étais à la cantine, les filles !Et, croyez-moi, d'un point de vue strictement gastronomique, ça vaut la charia...

    Océane, si la question n'est pas trop indiscrète : vous êtes musulmane "de naissance", ou convertie ? Vous n'êtes évidemment pas tenue de me répondre.

    Et c'est vrai que le racisme c'est pas beau. Comme la guerre, la famine, l'herpès, tout ça.

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  50. Non, il n'a pas tort.

    (mais bon, pour quelqu'un qui vient musulmanie, je trouve que vous écrivez très bien, finalement).*


    *C'était de l'ironie, hein. Mais amener comme ça "je suis musulmane" à ce stade du débat, je ne vois pas l'avantage.

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  51. @ Didier Goux

    Les conditions de l'immigration passée étaient très différentes.
    1) le chomage n'existait pas. Les prisons ne contenaient que la délinquance chronique ordinaire, toute la population travaillait immigrée ou non. En usines ou dans les mines pour la majeure partie des travailleurs, 48 heures par semaines et plus.
    2)l'immigration d'autrefois était chrétienne et majoritairement catholique, ce qui facilitait énormément l'intégration d'abord et l'assimilation ensuite, rapidement.

    Petite remarque annexe au passage:
    "C'est le département français (en statistiques) sur lequel l'on recense le moins de viols, le moins d'attaques à la personne (mais le plus de crimes passionnels). On peut se balader dans n'importe quelle rue de Corse, à n'importe quelle heure sans se faire emmerder par quiconque." (la Corse) . Dorham.

    Parce qu'il existe un controle social énorme: tout le monde se connait. Celui qui agresserait une femme serait repéré vite fait et les représailles ne tarderaient pas à venir. Cela ne signifie absolument pas que les femmes soient plus libres qu'ailleurs, cela signifie qu'elles sont davantage qu'ailleurs considérées la propriété, d'un homme, d'une famille, d'un clan.

    "Mais le plus de crime passionnels", j'admire l'antique euphémisme désormais récusé par la loi. Il s'agit de "violences masculines". Point barre. Il n'y a pas d'autres définition. Et elles sont plus nombreuses qu'en France puisque le taux est le meme qu'en Italie.

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  52. Didier: je suis musulmane par l'éducation de mes parents, nés outre -médittéranée, donc c'est leur culture. La naissance mussulmane ça veut rien dire pour moi. Ils nous ont tous éduqué avec des principes très stricts, envoyant même chez les Jésuites pour mes frères et chez les Sœurs de Sainte-Angèle Merici pour les filles, pour être certains du respect de ces principes. C'est vous dire mon ouverture d'esprit...
    Mon mari est baptisé catholique, sa famille est de la bonne bourgeoisie catho de l'Ouest, avec un arbre généalogique remontant aux croisades, dire s'ils étaient ravis de me connaitre.
    Je bois de l'alcool, ne mange pas de porc parce que c'est pas bon, sauf le janbon crû et le saucisson...
    Et on est plein comme ça, à croire en Dieu, et à vivre ainsi. Comme Gabriel Marcel était Chrétien existentialiste un peu.
    Alors l'Islam c'est ma Religion, pas un nouvel autoritarisme.
    Les cons vous leur donnez n'importe quel instrument ils en font un truc chiant en -isme.

    Suzanne pardon d'avance pour les fautes...Et je viens pas de Musulmanie mais de province, c'est pire.

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  53. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  54. "Ce que dit Pierre Robes-Roule me paraît tout à fait sensé et intéressant,à première lecture..."

    Serait-ce une façon polie de me dire que je pose de bonnes questions mais les réponses....

    Didier, salaud !, les premières lectures auront ta peau ! (bis)

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  55. Océane : merci de m'avoir répondu. Mon expression "de naissance" était juste pour le plaisir de faire un mot : je sais bien que ça ne veut rien dire !

    J'ai vécu deux ans en Algérie (il y a longtemps : j'avais 13-14 ans...) et je sais de quoi vous parlez. J'ai connu beaucoup d'autres musulmans depuis, qui vivaient, et se vivaient, telle que vous vous décrivez. Mais ils étaient, plus ou moins, de la génération de vos parents, précisément. C'est bien pourquoi je dis que les musulmans NE SONT PAs mes ennemis. En revanche, l'islam tel qu'il se transforme et s'impose depuis une vingtaine d'années, la façon dont les prêches de certains imams instrumentalise une jeunesse laissée totalement en déshérence, là, oui, je vois le danger.

    Mais, encore une fois, tout comme Suzanne, ce ne sont pas les musulmans eux-mêmes qui sont au bout de mon viseur, mais bien cette racaille soixante-huitarde, actuellement aux commandes de ce pays, qui a décidé un beau jour que, le peuple l'ayant trahi, il fallait abaisser le peuple, le "franchouillardiser", le "beaufiser", avant de le faire disparaître dans le maelstrom pluri-ethnique.

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  56. Pierre : j'ai dit ce matin que j'allais avoir peu de temps ! Or, c'est le jour que tout le monde choisit pour faire des pelletées de commentaires, qui mériteraient tous de plus longues et circonstanciées réponses que je n'ai le loisir d'en faire...

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  57. Putain ! Voila Sarko "racaille soixante-huitarde" !

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  58. @océnae
    "envoyant même chez les Jésuites pour mes frères et chez les Sœurs de Sainte-Angèle Merici pour les filles, pour être certains du respect de ces principes. C'est vous dire mon ouverture d'esprit..."

    Votre ouverture d'esprit me paraît largement acceptable !

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  59. Floréal,

    Non, désolé, "crimes passionnels" ! ça veut ce que ça veut dire ! ça veut dire des types qui tuent d'autres types ou des femmes qui plantent leurs maris ou des types qui plantent leurs femmes. Voilà ce que ça veut dire !

    Quant au "contrôle social". Oui. Peut-être. Pas si sûr en fait. Les gens se connaissent. Oui. En cité aussi, y a pas plus grande promiscuité. En Corse, l'immigration est majoritairement maghrébine (donc non catholique) et pourtant s'il y a des tensions, il n'y a pas les mêmes problèmes que sur le continent. Tu crois que derrière chaque corse, il y a une potentialité de représailles ? C'est bien sûr faux. Tout ça, c'est de l'imagerie qui ne résiste pas aux faits !

    D'autant plus faux que le corse d'origine est minoritaire sur sa propre île. Les réponses ne sont pas si simples...

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  60. Pierre,

    D'une part l'immigration de masse ne date pas de 1970. Je ne crois pas que l'immigration soit une faiblesse. Bien au contraire mais ce serait très long à expliquer. La plus grande puissance mondiale n'est qu'immigration. Les trente glorieuses doivent beaucoup à l'immigration. Bref, l'immigration est une contingence (parfois une congingence dont les masses exploitées subissent les effets, mais une contingence quand même). !

    La pire des faiblesses n'est pas celle qui consiste à utiliser des moyens pour parvenir à une fin, toutes nos existences reposent sur ce postulat, mais bien au contraire que nous ne considérons plus notre fin commune, nationale si vous préférez, comme viable, valable, à défendre.

    Reprenons nos corses, ils sont fabuleux pour ce genre d'exemples. Comme je l'ai dit plus haut, ils sont en minorité sur leur propre territoire. On s'attendrait à moins qu'ils disparaissent, que la majorité les convertisse. Or, la culture corse ne bouge pas une oreille. La différence ? La confiance et la fierté de leurs origines. Et quand je parle culture, je ne parle pas de ses quelques objets puérils (chants et drapeaux) mais de ses réels fondements.

    En Corse, on connait l'histoire de son peuple, on en connait les zones d'ombre comme les Lumières. De Pascal Paoli à Salmpiero Corso en passant par l'occupation gênoise... On cherche à dépouiller son âme ! Non seulement, les corses sont très lucides sur leurs forces et faiblesses mais ils continuent de les explorer. Voilà pourquoi, bien que minoritaires, ils résistent. A tout ! Et de tout temps !

    Il ne faut pas prendre de raccourci, je crois.

    Ensuite, on n'est pas passé du MLF à la burqa. Le MLF a concerné peu de femmes somme toute et pour ce triste vêtement il en va de même. Tout cela, si ce n'est pas à négliger, c'est à relativiser. Le mouvement féministe comme les réactions épidermiques à celui-ci. C'est de l'épiphénomène (en France tout du moins).

    Je peux me tromper, cela dit.

    ---

    Floréal,

    j'oubliais,
    sur le statut des femmes corses ; va donc leur dire qu'elles sont opprimées. Tu vas voir comment elles vont te recevoir. Avec des beignes !

    La vérité, c'est que la corse a tout d'une société presque matriarcale, les femmes y ont un poids énorme. Les corses sont nettement moins machistes qu'on ne le croirait. Toi, tu te laisses avoir par le folklore. Mais ça ne m'étonne pas.

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  61. "Et elles sont plus nombreuses qu'en France puisque le taux est le meme qu'en Italie".

    Quoi ça ?, les violences masculines ? Sans doute, je l'ai dit (je ne le nie pas), même si puisque ma définition est plus large, je persiste à appeler ça "crimes passionels" !

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  62. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  63. Afin d'être précis à tout hasard :

    J'ai écrit "en stats". On ne sait rien de l'écart existant entre le véritable pourcentage de crimes et celui qui indique le nombre de plaintes correspondantes. On peut aussi imaginer que dans certaines régions, le silence est plus fort que dans d'autres.

    Il est donc difficile de dire ou d'écrire, voire de penser sans précaution que : les "violences faites aux femmes" en Corse sont plus nombreuses qu'en France puisque le taux est le meme qu'en Italie". Il ne s'agit que d'un indice nous le faisant présumer.

    Tout cela c'est du préjugé. Moi, j'ai le préjugé impossible à étayer, qu'en Corse, malgré ce que l'on croit, les femmes sont moins muettes qu'ailleurs. Je préjuge cela grace à ce que je sais de leur fort tempérament.





    Cela dit, je m'arrête là car ce n'était pas le sujet...

    (je recentre)

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  64. Pierre Robes-Roule: heu merci, si c'est un compliment...

    Didier on ne tombera jamais d'accord sur la formulation des choses. C'est un fait. Pourtant je suis la même qui trouve Alain Soral fort intéressant et qui bloque à certaines de vos assertions.

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  65. Une anecdote. Dans une petite ville de l'Ouest (j'en vois d'aucuns soupirer , ça y est, elle va nous rejouer la mélodie plaintive de la provinciale en sabots), une famille turque est venue s'installer. Une famille assez nombreuse, avec des enfants en bas âge. Le père travaillait dur, un boulot pénible dans des carrières de pierre. La mère élevait ses enfants. Cette famille s'est assez bien intégrée, les parents ont appris le français, les enfants étaient à l'école communale, tout se passait bien. Les frères, cousins, sont arrivés. Ils ont pris des emplois pénibles, dans les abattoirs, ou chez un petit entrepreneur en maçonnerie qui les exploitait comme des esclaves des temps passés. Les Turcs ne protestaient jamais, restaient à l'écart des conflits. C'étaient des immigrés modèles, on n'avait rien à leur reprocher. Les garçons étaient un peu tous en bande au collège, peut-être. Ils avaient tendance à tomber à dix ou quinze sur le paletot d'un pâlot qui les avait traité de sale arabe, mais sans plus. Puis un jour est arrivé le cousin Gurkan, le raté de la famille, avec ses trois jeunes fils plus agressifs et violents les uns que les autres. L'école primaire a du se réapprovisionner dix fois dans le trimestre en pansements, compresses, désinfectant. Ces trois garçons ne pensaient qu'à provoquer, bousculer, cogner, et cogner fort. Nez cassés, doigts retournés et luxés, j'en passe. Le plus âgé avait neuf ans. Les instituteurs, sous la houlette de leur directrice, ont pris la chose en main d'une manière très ferme. Vraiment très ferme. Toute demande d'explication, toute plainte des parents, a rebondi sur un mur de sourires: ce sont des enfants, que voulez-vous. Des garçons de leur âge. Le vôtre n'est guère mieux, parfois, savez-vous ? Les bagarres entre enfants, il ne faut pas les dramatiser. A la fin de l'année, l'école avait perdu 20 élèves sur 90.

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  66. (suite)
    Au bout de beaucoup d'incidents, et après qu'un petit de CP ait été traîné face contre terre sur les gravillons (visage lacéré) puis bourré de coups de poings dans le ventre par les trois frères pendant la récréation, puis mis tel quel dans le bus scolaire sans un mot pour les parents, les parents d'élève ont protesté et demandé plus d'autorité, des sanctions, voire l'exclusion des enfants. Malheur, que n'avaient-ils pas dit là ? Et où iraient-ils, ces enfants ? N'y en avait-il pas d'autres qui présentaient les mêmes problèmes d'agitation, et qu'on gardait pour autant ? Oui, mais pourquoi les maîtres n'intervenaient-ils donc pas, alors ? Pourquoi pas des coups de pied au cul, que ce cul fut turc ou breton ? Alors là fut servi l'argument massif: intervenir trop systématiquement stigmatiserait les enfants, dénoncerait comme coupable une communauté turque jusque là bien intégrée, s'inscrirait dans une démarche à caractère raciste qui n'avait pas lieu d'être dans une école de la République. Il fallait compter sur le temps, sur une douce fermeté qui favoriserait le processus d'intégration de ces enfants, dont les pères enrichissaient l'économie et payaient nos retraites. Le lendemain de ce débat admonestation, les enseignants organisaient un pique nique d'école "pour favoriser la rencontre des cultures". La rencontre des cultures, elle avait lieu depuis longtemps, et pas au détriment de ces familles. Les habitants du coin ont été vexés de se retrouver dans une telle situation, d'autant que Le Pen venait de passer au deuxième tour, tout ce qui se disait au sujet de ces enfants turcs prenait un double sens pesant. Des gens de bonne volonté ont voulu en discuter entre quat'zieux, entre voisins mais les turcs qui n'avaient rien à voir dans ce problème ne voulaient pas qu'on les assimile à ce cousin qui a fini en taule, d'ailleurs, pour avoir tellement battu un de ses fils qu'il l'a handicapé à vie.

    Tout ça pour dire que les gamins, on s'en accomodait très bien, ce n'étaient que des gamins, et que les instituteurs ont tenu bon dans leurs convictions. L'année suivante, on fermait deux classes, les parents ont mis leurs enfants à l'école publique du village d'à côté ou à l'école privée, et une des institutrices a fait un papier lyrique, philosophique et moral dans le journal local, sur le racisme ordinaire en milieu rural dans la France d'aujourd'hui.

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  67. Je relis (j'aurais du relire avant) et je précise que "c'était un immigré modèle", c'est un peu ironique, comme quand on parle des "bons pauvres". Je veux juste dire que le comportement de ces familles immigrées n'offraient aucune prise au raciste le plus méticuleux.

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  68. Bon, il y a trop de commentaires ici.

    Je vais faire un billet pour préciser ma position, et je vous transmettrais le lien.

    A bientôt,

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  69. Mathieu : c'est une très bonne idée (je suis sérieux). Et, ensuite, on fera un billet-dossier de toute l'affaire, publié conjointement chez vous et chez moi.

    (Idée en l'air, hein...)

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  70. On pourrait lancer une chaîne ? Y a pas que Nicolas qui peut s'amuser à ce genre de trucs...

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  71. Je vois des enfants visiblement victimes de violence eux-mêmes violents. Dans ce que vous décrivez, cela semble être la cause première. Les professeurs des écoles ne règlent plus les problèmes avec des coups de pied au derrière, pour un tas de raisons. La manière même dont vous présentez ce qui s'est passé discrédite l'approche sous l'angle religieux ou culturel.

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  72. "j'oubliais,
    sur le statut des femmes corses ; va donc leur dire qu'elles sont opprimées. Tu vas voir comment elles vont te recevoir. Avec des beignes !"

    Les femmes corses pensent ce qu'elles veulent et moi de meme.
    Je connais bien les iles de la méditerranée et je sais comment ça se passe.
    L'intégration par les femmes de valeurs profondément patriarcales (que tu appelles matriarcales, ce qui est fort drole autant que révélateur d'une mentalité mais parfaitement absurde du point de vue anthropologique) qu'elles portent haut au sein de la famille, du clan, n'est pas un mystère pour moi.
    Ce n'est pas à cela qu'on mesure le degré d'émancipation féminine, mais au taux d'emploi et à la nature des postes occupés par les femmes.Et de ce point de vue là je ne pense pas que la Corse brille par son excellence. Les femmes Corses ne l'ignorent certainement pas plus que les autres, du moins celles qui s'intéressent à ces problématiques, évidemment.
    Euh... pour les beignes, ça fait très folklore et couleur locale, mais le cas échéant je ne serais pas la dernière à en donner...

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  73. Mitslav, ai-je dit le contraire ?

    je dis juste, pour mettre les points sur les i, que les enseignants ont eu une attitude complètement conne, que "coup de pied au cul", dans ce contexte, est une métaphore signifiant : il faut protéger de la violence, que ces mômes soient turcs ou auvergnats ou du coin depuis dix générations.
    Je dis que les instituteurs se sont aplatis pour ne pas que, jamais, surtout pas, on puisse dire d'eux, soupçonner d'eux, qu'ils puissent vouloir du mal à un étranger, par solidarité avec l'opprimé. Et que c'est ce qui se passe avec beaucoup d'interlocuteur qui dégainent l'accusation de racisme dès qu'on parle de défense de la laïcité, etc, etc...

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  74. Mtislav, ça c'est un esprit fin. Il a presque compris la démonstration de Suzanne. C'est pas à ce moment-là qu'il faudrait verser la dose d'éparcyl ?


    Marcel

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  75. Et que dans cette histoire, si les enfants violents n'avaient pas été turcs, les mêmes instituteurs auraient réagi différemment.

    En gros, je dis que c'est la faute des profs, quoi.

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  76. Assez d'acord avec Mtislav. Enfin, ce que je veux dire, c'est que je ne vois pas bien le rapport avec le sujet, à moins Suzanne, que ce que vous souhaitiez dire, c'est que l'on ne peut plus agir sur rien sans être soupçonné de racisme... est-ce cela ?

    C'est peut-être vrai mais convenez-en, que cette question est sensible, convenez que s'il y a soupçon, c'est aussi parce qu'il y a dans l'air des stigmatisations qui ne devraient pas être.

    C'est un cercle vicieux comme on dit.

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  77. (purée, je vais me prendre les profs sur le dos, j'aurais mieux fait de tondre ma pelouse, moi aussi).

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  78. Je n'arrive pas à m'expliquer, j'arrête pour le moment.

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  79. L'anecdote de Suzanne m'a semblé assez représentative de situations assez communes qu'on trouve aujourd'hui dans les écoles.
    Si ce genre de situations ne se retrouvait pas fréquemment, les gens ne changeraient pas leurs enfants d'écoles.

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  80. Faudrait pas que j'interrompe mes séances de blogage par du travail, j'ai perdu le fil !

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  81. Suzanne : un rail d'éparcyl et ça repart !

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  82. @ Suzanne : ne vous inquiétez pas, on a le dos large...

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  83. Nicolas : pareil pour moi. et, en plus, je suis censé faire le G.O., moi !

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  84. Floréal,

    "Les femmes corses pensent ce qu'elles veulent et moi de meme.
    Je connais bien les iles de la méditerranée et je sais comment ça se passe".

    (mieux qu'elles sans doute)

    "L'intégration par les femmes de valeurs profondément patriarcales (que tu appelles matriarcales, ce qui est fort drole autant que révélateur d'une mentalité mais parfaitement absurde du point de vue anthropologique) qu'elles portent haut au sein de la famille, du clan, n'est pas un mystère pour moi".
    Ce n'est pas à cela qu'on mesure le degré d'émancipation féminine, mais au taux d'emploi et à la nature des postes occupés par les femmes."

    (ça c'est ta façon de penser. Ce n'est pas vrai parce que tu le dis. Dans une société, il n'y a pas qu'un seul rôle de valeur. Par exemple, si je provoque un peu, avec cette idée là transvasée, on peut déduire qu'un pauvre vaut moins qu'un riche ! Qu'un puissant vaut mieux qu'un sans-grade !Ce n'est pas mon idée ! Personnellement, je méprise ceux qui donnent toute leur énergie pour réussir. Les winners me gonflent, les winneuses pareillement, le pouvoir ne m'intéresse pas)

    "Et de ce point de vue là je ne pense pas que la Corse brille par son excellence. Les femmes Corses ne l'ignorent certainement pas plus que les autres, du moins celles qui s'intéressent à ces problématiques, évidemment".

    (Tu ne penses pas ?, c'est déjà plus prudent...La vérité, c'est que la Corse a du retard économiquement, il y a peu de boulot à part dans les commerces ou dans le bâtiment. La plupart des femmes que je connais de là-bas ont des bons postes, dans la santé, dans l'enseignement, ma soeur est professions libérales (elle a sa propre micro-entreprise, elle aide au développement culturel de l'île et fait la promotion de l'agriculture corse, des machos qui remettent leur destin dans les seules mains d'une femme) et enseignante à l'université de Corte. Comme toi, je ne dispose pas d'outils pour mieux juger de ce "critère d'émancipation".)


    "Euh... pour les beignes, ça fait très folklore et couleur locale, mais le cas échéant je ne serais pas la dernière à en donner..."

    (bravo !)

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  85. Suzanne,

    Nan, vous avez très bien expliqué.

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  86. C'est très clair, vous détestez les enseignants, c'est tout.

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  87. ...prophophobe, en plus, qu'elle était...

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  88. C'est bien simple, à force d'être phobe, vous allez finir avec une mauvaise vue, voilà tout...

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  89. Hé Suzanne,
    (clin d'oeil racoleur),
    tu grimpes avec moi jusqu'à 100 ?

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  90. Chers amis réactionnaires, mon billet est publié. Vous le trouverez ici.

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  91. @ Suzanne : attention, la plupart des profs ne sont pas musulmans...

    Smiley, smiley !!!

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  92. Suzanne : vous vous exprimez très bien, et vous le savez. Mais ceux et celles qui n'ont pas envie de sortit de leurs éternelles rodomontades jouent la sourde oreille, et c'est d'un fatiguant.

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  93. Beaucoup de problèmes simples de la vie courante (voisinage, habitat, éducation…) se sont retrouvés piégés, à peu près au cours des années 70-80, dans l’expression repoussoir qu’en donnait le racisme ouvert du FN et le racisme larvé de la société française. Ils le sont maintenant (piégés) dans celle où l’enferme l'anti-racisme. Dans un tel partage on ne peut que choisir son camp camarade ! Ce qui a pour effet ipso facto de faire disparaître symétriquement les problèmes simples au profit d’amalgames indiscernables (stigmatisation, fait social, etc..). Cela fait plus de quarante ans que plus personne dans ce pays ne travaille (ni ne fait de recherche) réellement sur ces problèmes simples avec les instruments de son métier. On ne manie plus guère que les pincettes. Tout l'univers instrumental, normatif avec lequel on agissait sur ces problèmes, à l'école (je ne parle pas de la fessée), dans la ville, l'habitat, la justice... s'en est trouvé disqualifié…. et, maintenant, on a oublié que des problèmes ça se traite. La question aujourd’hui ne concerne même plus les instruments – ceux d’alors comme ceux que nous n’avons pas aujourd’hui tirent leur efficacité du consensus qu’ils réunissent, mais, précisément, ce qui est en question est bien la reconnaissance commune ou la négation que quelque chose soit un problème. Le déni pur et simple des problèmes, leur relativisation historique, sociologique, la recherche inépuisable de la cause princeps, le procès en racisme permanent de ceux qui cherchent à échapper aux amalgames (à discriminer si l'on veut)organisent l’inaction de la plus efficace des façons : ils interdisent ce consensus minimal nécessaire à toute société qui est de reconnaître ce qui la fonde et ce qui la désagrège.

    Marcel

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  94. Après un tel commentaire, Marcel, on peut dire que vous vous êtes fait un prénom.

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  95. mtislav, arrête de faire le Jacques !

    Anne Onime

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  96. Marcel Eparcyl à ton service depuis 30 ans.

    Allez on tire !

    Marcel

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  97. @Marcel: je suis catholique. Dans les milieux catholiques pratiquants français, désormais très minoirtaires, la transmission culturelle se passe encore, le respect de la famille et des aînés aussi, la solidarité inter-générationnelle également. La charité dans la vérité. Ca marche, ce monde existe encore mais on refuse de la voir.

    Et j'en arrive à mr Goux: pourquoi refusent-ils de voir? pourquoi les bobos gauchos refusent-ils de voir ce que leur pays est déjà devenu, quel est le destin qu'il s'est choisi, et pourquoi ils préfèrent rester des zombies?

    1/ par lâcheté, parce qu'ouvrir les yeux fait toujours mal

    2/ par honte, parce qu'avouer que l'on s'est trompé et que l'on s'est mentin est toujours humiliant, et avouer que d'autres Français ont continué et persisté à demeurer français et de culture française leur arrache le coeur

    3/ par mimétisme. Le comportement dominant est celui de la soumission. Soumission au plus fort, au barbare, à celui qui éructe, qui chante le meilleur rap, sourire entendu à celui qui dégarde le plus les femmes ou crache le plus sur son propre pays. Alors les moutons, les faibles et les lâches, copient ce comportement.

    Qu'est-ce qui pourrait renverser une telle montagne de bassesse? une forme ou une autre de renouveau chrétien.

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  98. Aquinus,

    Faut être chrétien pour être mieux français ?

    (Jacques, passe-moi le beurre et les tartines)

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  99. "Le comportement dominant est celui de la soumission".

    (j'ai l'esprit de contradiction),

    n'est-ce pas l'une des vertus chrétiennes ?

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  100. Marcel à 17:49 pond un texte intelligent qui traite du recul de l'usage de la raison en France depuis 40 ans - je résume. Fin du courage, fin du bon sens, on se précipite dans les mythes et le déni de réalité. On ne va pas à la guerre civile, on y court par lâcheté.

    Je réponds qu'il n'y a rien de plus normal, parce que sans la foi la raison devient folle. Et c'est ce qui s'est passé, et c'est irréversible. Il n'y a aucune solution politique aux problèmes des banlieues et à celui de l'islam, ce pays n'a pour seul avenir que le communautarisme et un lent effacement.

    @dorham: la soumission c'est la traduction du mot islam. Nous catholiques lui préférons l'obéissance, qui est toute autre.

    Sinon concernant le lien entre Français et Chrétiens, je me borne à constater que parmi les Français, les derniers bastions où existent encore des choses comme transmission culturelle, esprit de famille, sens du devoir, esprit de charité, une certaine humilité, amour du savoir, civisme, politesse, respect des anciens - ce sont chez les catholiques. Dans ce groupe de peut-être 10% de la population, existe encore un avenir collectif porteur de sens.

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  101. Aquinus,

    Marcel pond un commentaire pratique, simplement pratique, sur les problèmes, les instruments, les métiers, les savoir-faire, sur la nécessité de reprendre le travail là où il a été abandonné depuis une quarantaine d'année, sur l'exigence bien banale de ne pas accepter qu'une question se pose dans les termes exclusifs qui le piègent depuis cette même période.

    Marcel

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  102. Marcel cependant ne compend pas que ce temps où l'on abordait les problèmes sereinement et en tentant d'être raisonnables, que ce temps-là est révolu. Parce qu'il n'y a plus de common decency, de culture commune, de tabous infranchissables qui nous pousse finalement à trouver des compromis. Cela n'existe plus.

    Pour que cette common decency revienne, il faudrait que l'on punisse sévèrement quiconque se comporte en racaille moqueuse et violente. Il faudrait que ceux qui usent de violence physique soient châtiés, sans chercher à comprendre en sociologue débile pourquoi ils l'ont fait. Tu fais le coup, tu payes, point - laisser la charité aux gens et en dédouanner l'Etat. C'est tout simple en fait, mais faire cela maintenant reviendrait à déclencher la guerre.

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  103. Ah, si VOUS, les catholiques prônez l'obéissance et non la soumission...

    Plus sérieusement, le terme de soumission est un des favoris de Saint Paul (un musulman qui s'ignore sans doute) et on le retrouve bien présent dans le catéchisme. Ne serait-ce que vis à vis de Dieu.

    Mais bon...comme vous voulez...

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  104. Epitre aux Ephésiens 5, 21

    "Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ"

    par exemple...

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  105. La soumission à Dieu et à sa Loi n'est pas un trait dominant du christianisme. L'Esprit de Dieu, que nous recevons, prévaut - d'ailleurs je vous conseille Dorham d'aller l'accueillir lors du dimanche de la Pentecôte qui approche. Il ne peut en ressortir que du bon, vous verrez.

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  106. À propos, c'est férié, ou pas, le lundi de Pentecôte ?

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  107. Où l'on apprend, grâce à Dorham, que les femmes corses ont un poids énorme. Encore une idée reçue qui s'effondre: je les voyais plutôt fluettes.

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  108. Chieuvrou,

    oui mais non en fait. Enfin, moi, je ne bosse pas...

    ---

    Manutara,

    Fluettes ? ben non, ce sont des latines somme toute...

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  109. J'ai loupé plein d'épisodes...On est est à l'étude de l'épître aux Ephésiens ?

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  110. On est arrivé à "Femmes soyez soumises à vos maris", d'un certain Paul, dans une épître aux Corses...
    Océane et Suzanne, si on se faisait un week-end rando à Belle-Ile ? J'invite.

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  111. C'est un aveugle qui dit à un sourd :
    _Alors, tu vois, je te l'avais bien dit !
    :-))

    [Pas lu les autres commentaires…].

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  112. 118 commentaires ??? Y en a qu'ont vraiment rien à foutre, à leur boulot...

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  113. Christine: un week-end rando pour calmer nos nerfs ?? Je veux bien si François B. veut bien venir expliquer sa position semi-pro semi-contre :)

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  114. Chrstine,

    je me suis arrêté, j'ai des limites.

    La réponse d'Aquinus aurait été : " non, mais c'est pas ça qui est important...ce qui est important, c'est..."

    J'ai cherché dans Les Corinthiens pour voir une phrase qui nous disait : "c'est vraiment le bordel !"

    c'est vrai...

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  115. Moi j'en ai marre, tout ça c'est de la faute [aux arabes] à Sarko et sa clique qui nous embêtent à nous faire rien qu'à parler d'eux. Je ne discuterai plus que de choses futiles.

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  116. Par exemple, je déteste Richard Millet.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.