Le 21 janvier est depuis 218 ans un jour funeste. Plus exactement, c'est un jour triste parce qu'il lui arriva d'être funeste voilà 218 ans. Il se trouve encore aujourd'hui quelques décérébrés à cocarde pour se réjouir de l'idée que, sur la future place de la Concorde, à 10 h 22, tombait la tête du roi Louis XVI dans le panier de la guillotine. C'est que cette tête, en chutant, leur a fait perdre l'esprit, et durablement.
Cette décollation matinale a rendu possibles, pensables, les dizaines de milliers qui allaient bientôt suivre, dans ce nouveau massacre des innocents perpétré par les Conventionnels de Robespierre. Elle allait surtout rendre inenvisageable toute réconciliation française, tout pardon, tout oubli ; et faire le lit des impostures haineuses qui se sont succédé à la tête de ce pays, pour le mener au tombeau lui aussi – nous sommes à la grille du cimetière, le chemin ne sera plus très long.
Et c'est pourquoi être habité par un certain sentiment de deuil, tous les 21 janvier qui surviennent, ne relève pas entièrement de je ne sais quel folklore royaliste, ni de la grande kermesse de la France d'avant. C'est prendre acte, une année après l'autre, du crime qui a été commis ; c'est aussi et surtout apprendre à le voir comme un lent et irréversible suicide, solennel malgré le ricanement des carmagnoles.
Cette décollation matinale a rendu possibles, pensables, les dizaines de milliers qui allaient bientôt suivre, dans ce nouveau massacre des innocents perpétré par les Conventionnels de Robespierre. Elle allait surtout rendre inenvisageable toute réconciliation française, tout pardon, tout oubli ; et faire le lit des impostures haineuses qui se sont succédé à la tête de ce pays, pour le mener au tombeau lui aussi – nous sommes à la grille du cimetière, le chemin ne sera plus très long.
Et c'est pourquoi être habité par un certain sentiment de deuil, tous les 21 janvier qui surviennent, ne relève pas entièrement de je ne sais quel folklore royaliste, ni de la grande kermesse de la France d'avant. C'est prendre acte, une année après l'autre, du crime qui a été commis ; c'est aussi et surtout apprendre à le voir comme un lent et irréversible suicide, solennel malgré le ricanement des carmagnoles.
218 ans pas 118 ...
RépondreSupprimerLe pis est que j'ai recompté trois fois ! Pour finalement me vautrer en l'écrivant…
RépondreSupprimerMerci bien d'être passé si vite !
Je vous en prie.
RépondreSupprimerMerci Didier.
RépondreSupprimerAh, mince ! j'avais prévu de mettre votre billet en lien et j'ai oublié en cours de route !
RépondreSupprimerje vous trouve des fois plus apitoyé, plus "indigné" si vous voulez, par des morts de deux cents ans plutôt que par ceux qui meurent sous nos yeux, de guerre, de répression, de terrorisme, de maladie, de faim, d'émeutes, de catastrophes...
RépondreSupprimerSans doute ma petite culture historique mais je ne comprends pas bien votre billet et en particulier la 2eme partie dès : Elle allait surtout rendre inenvisageable..."
RépondreSupprimerZ'êtes un ami à Jean de Bourbon le fils du Conte de Paris ?
RépondreSupprimerJe t'ai connu plus copain avec Jack Daniels que Jean de Bourbon.
RépondreSupprimerMerci pour ce billet.
RépondreSupprimerQuant aux "milliers qui allaient bientôt suivre", ça n’a pas attendu longtemps et il est fait trop d’honneur au bon docteur Guillotin pour l’efficacité de sa "veuve". Cela permet, mine de rien, de passer sous silence la plus belle réalisation de la Convention : la Shoa moderne dont Hitler, bénéficiant de nouveaux moyens industriels, n’était qu’un pâle plagiaire… Car sans attendre les colonnes de Turreau l’année suivante, dès 1793, outre les pontons à noyade de Nantes, une expérience était tentée de concevoir "une boule remplie d'un levain propre à rendre mortel l'air de toute une contrée"…
Bon que ce soit aujourd’hui l’anniversaire de la mort de Lénine nous fait une belle jambe…
Heureusement qu'il y a Fidel Castor pour dédramatiser ! Didier, la grandiloquence ne te va pas du tout : c'est le moment de te servir un JD, tu verras les choses autrement ensuite ! Envisager la fin du monde à tout bout de champ, c'est simplement la crise de la cinquantaine, non ?!...
RépondreSupprimereuh... c'est la royauté qui est le temps qui était mieux avant ?
RépondreSupprimerbon je vois que je ne suis pas le seul à être empêtré dans mes chiffres (romains pour moi) quand il s'agit de ce dernier roi :)
RépondreSupprimerPS : je trouve beaucoup plus triste qu'aujourd'hui Céline soit viré des écrivains qui seront commémorés en 2011...
RépondreSupprimerMais quel moment clef ! Rendez vous compte, on tue un homme qui n'arrive plus à être un Dieu. J'aurais voulu y être, non pas pour me satisfaire de cette opération mais observer la foule, la sentir. Tabula rasée .... jusqu'au coup.
RépondreSupprimerUn moment dingue, un précipice, un néant libératoire sauf qu'être libre dans le néant, n'est-ce pas.
Passionnant.....Après on a inventé la télé.
Tiens on se rapproche !
RépondreSupprimerIl y a à peine une semaine, on était en 600 et quelques en Mésopotamie.
(mais pourquoi il y en a qui vous disent merci à tout bout de champ ? vous devriez ouvrir un compte Paypal, en faisant analyste psystorien)
Merci pour ce billet qui (enfin !) sort de la pensée commune et unique. Surtout que Louis XVI a été un bon Roi ! Il est sur que l'Esprit de liberté de la révolution Française a autorisé bien des crimes et de discrimination au nom de la liberté. S'il est sûrement stupide de penser que la révolution française n'a rien apporté de bon il l'est tout autant - et sûrement plus - de penser que les siècles de royauté auraient été sans intêret ! au contraire ils ont faconné la France qui ne se reduit pas à la république !
RépondreSupprimerMerci encore !
Abbé Eric !
Cher père, soyez le bienvenu ans ma modeste demeure !
RépondreSupprimerLes autres : pas le temps de répondre : on a du monde, comme dirait l'autre.
Je ne vois pas bien en quoi "cela" sort de la pensée unique. Je ne vois pas bien qui pourrait penser aujourd'hui que la monarchie fut durant toute son existence un océan de népotisme et d'horreurs. Il suffit de voir comment Henri IV, François Ier (pour n'en citer que deux) sont considérés dans l'Histoire.
RépondreSupprimerLouis XV est le seul Roi qui me vient à l'esprit lorsqu'il s'agit d'évoquer un monarque français dont on aurait une très mauvaise image.
Chacun reconnaitra qu'il y eut de bons et de mauvais monarques, dont certains ont proprement façonné la France. De la même façon, je me dis qu'il serait particulièrement ardu de trouver quelqu'un pour penser que Robespierre ou Marat était de chics types (à part quelques cinglés de première classe).