Sous nos latitudes (ailleurs, on semble ne pas s'en priver), on ne tue presque plus de chefs d'État, ni de ministres, ni même de raclures socio-culturelles. On pourrait quand même se demander pourquoi. L'assassinat du roi – justifié ou non –, coup de poignard dans le ventre, s'est longtemps pratiqué, et l'histoire ne s'en est pas plus mal portée, il me semble. C'était parfois à tort (l'être humain est faillible), parfois à raison ; en tout cas c'était fait, et on passait à autre chose, ça mettait de l'animation. Il me semble qu'on devrait réhabiliter l'assassinat politique, au moins parce que ça fournirait du “papier” aux journalistes. Par exemple, il conviendrait d'être lucide, raisonnable, froid dans l'analyse, et de ne pas tirer à tort et à travers : ne tuons pas pas n'importe qui, de grâce !
Ainsi, coller une balle dans la tête de l'actuel président de la République ne servirait à rien – et donc, je vous en dissuade, mes frères bouillonnants : il est si mou, si inconsistant, si rien, qu'on nous trouverait dans l'heure douze remplaçants à la hauteur. On me répondra qu'il est tout de même, de par sa provisoire fonction, nuisible ; certes. Mais il faut viser l'efficacité avant tout.
Tuer M. Valls serait déjà plus intelligent, évidemment ; d'abord parce qu'il a l'ambition d'être notre prochain fossoyeur, et qu'un certain nombre de Français ne voient pas en lui le pelleteur qu'il est. Exploser la tête de M. Hamon s'impose, simplement parce qu'il s'exprime dans une langue répugnante : ça ne servira à rien, mais quel soulagement !
Démonter les viscères des filles du gouvernement actuel serait inutile : Mmes Duflot, Filipetti, Bertinotti, Belkacem, et les autres dont j'ai oublié le nom, sont tellement sottes, visiblement mal dans leur peau, à moitié folles, en voie de néantisation prochaine, que ce serait gaspiller son coup de machette : laissons-les s'anéantiser toutes seules, ce ne sera pas long.
On peut aussi avoir envie de tuer un certain nombre de stars médiatico-biznetiques, c'est humain. Un Askolovitch, ce Juif tremblant de trouille et agenouillé devant ses futurs bourreaux ; les Béart, les Binoche, les Balasko, les Torreton, et autres racailles intermittentes sans talent particulier qui ont trouvé comment faire parler d'eux et se faire inviter chez Ruquier. Ruquier lui-même, tiens : homo quasi officiel de la République télévisuelle, multipliant les révérences à ceux qui, ailleurs, à quelques centaines de kilomètres d'ici, pendent les sodomites comme on se cure le nez.
Oh ! on se sent impuissant et débordé : les noms affluent en si grand nombre, le sang coulerait trop. Mais tout de même : le plaisir rare de voir se répandre les boyaux de tous ces sociologues autoproclamés, dont on ne citera pas les noms que personne ne connaît, hein ? Le bonheur calme et tranquille de voir un Matthieu Kassowitz crever d'un cancer bien douloureux ? Yannick Noah d'une fistule large et purulente ? Hein ? Jamel Debbouze en villégiature chez son grand ami, le roi du Maroc, ce démocrate que rien ne fatigue, se faire décapiter par de vrais musulmans sous prétexte qu'il aurait bu deux ou trois bouteilles de vin (français) avant de violer plus ou moins la femme de ménage, comme un quelconque DSK de souche ?
Et puis, tiens, revenons à nos chers hommes politiques. On ne dira pas qu'on souhaiterait voir crever la Taubira, parce qu'on risquerait de se voir accuser de racisme ; et ça, putain d'Adèle, c'est vachement grave. C'est même ce qu'il y a de plus grave, de la vie du monde.
Le racisme, il n'y a pas pis, plus important, plus essentiel dans le monde d'aujourd'hui : tous les blogueurs de gauche vous le diront, c'est donc que ça doit être vrai car jamais un blogueur de gauche ne se trompe.
Eh bien, je vais avouer une chose immonde, ignoble, nauséabonde : je me fous absolument du “racisme”. Je ne comprends même pas trop ce que c'est, à l'heure actuelle où ce mot s'est glissé dans toutes les gamelles, s'est mis à toutes sauces, y compris les moins mangeables. Mais même dans son sens originel, le seul qui compte, au fond, le racisme ne me gêne pas : quelle importance y a-t-il à ce qu'une personne pense que les noirs soient inférieurs (moins intelligents, moins ceci, moins cela) aux blancs ? Ou les jaunes supérieurs aux blancs ? Ou autre chose, d'autres combinaisons ? Pourquoi n'aurait-on pas le droit de penser cela ? Ou l'inverse ? Admettons que je considère, par exemple, les noirs globalement inférieurs à moi, et les asiatiques globalement supérieurs à moi, en quoi est-ce que cela impliquerait des violences, des massacres ?
Je pense que mes chiens, ces trois que j'aime et qui dorment en ce moment à mes pieds, sont moins intelligents que moi (du reste, il se peut que je me trompe…) : est-ce du caniracisme ?
J'en ai assez. Vraiment assez, de tous ces imbéciles soi-disant progressistes qui sautent sur leur chaise, comme disait de Gaulle à propos d'autre chose, en criant : racisme ! racisme ! et n'ont évidemment rien à dire de plus intelligent que cela.
Tiens, puisqu'il était question, au départ de ce billet, de ceux à qui on mettrait bien une balle dans la tête, eh bien…
Non, finalement, ce serait leur accorder trop d'attention, dépenser pour eux trop de fatigue. Laissons tomber et descendons d'un cœur léger aux catacombes.