Au fond il n'y a pas si loin de l'inquisiteur au révolutionnaire. Le premier torture et brûle les chairs de l'hérétique ou du sorcier, non pour le punir mais pour sauver son âme ; il accomplit un acte de foi (auto da fé). Le second massacre ses ennemis réels ou supposés non pour régner seul et sans partage mais pour instaurer plus rapidement le bien qui doit advenir. Ni l'un ni l'autre ne fait le mal ni ne saurait le faire – et penser le contraire est déjà s'exposer au bûcher ou à la guillotine. La synthèse pateline de ces deux avatars, nous l'avons appelée Modernœud.
Marrant de lire ça maintenant, tiens. Je sors juste d'une petite séance de lecture-découverte chez Discordance, pour tout dire.
RépondreSupprimerExcellent, il était temps de clarifier.
RépondreSupprimerMe suis permis, donc, de vous mettre dans mon Dico
bon dimanche
C'est une commande ou c'est cadeau ?
RépondreSupprimerPuisque quelqu'un a lâché le mot "clarifier"...
RépondreSupprimerPermettez-moi, cher Didier, de trouver ce mot de "Modernoeud" peu maniable : pourquoi "noeud", d'abord ?
Ce concept que vous tentez de mettre en place me rappelle le Festivus de Muray ; mais n'ayant découvert Muray que très récemment, je n'ai de loin pas tout lu de lui ; et, pour être honnête, je ne suis pas sortie de mes lectures en étant au clair avec sa notion de Festivus. En revanche, chez vous, la définition est claire et pourrait correspondre à son Festivus.
Mais Modernoeud, non, ça me reste coincé dans le gosier.
Oh mais je ne cherche nullement à lancer le vocable ! Je l'ai forgé pour mon usage personnel et ce sera très bien s'il le reste.
RépondreSupprimerMais si quelqu'un le veut, il est libre de droit…
"Si quelqu'un le veut"
RépondreSupprimerSans plus, mais...
dans la mesure où vous le faites lire, ce mot, et qu'il intervient dans les mots-clés du blog : la question se posait, c'est tout.
Et il y a au moins aussi cruel encore que ces deux catégories, et en dehors de tout argument de foi ou de progrès social collectif: le contre-révolutionnaire qui emprisonne, torture, fait disparaître, tue par peur panique de ce qui le priverait d'une once de son bien-être et de sa satisfaction fondés sur l'iniquité de sa situation.
RépondreSupprimerJe sais que je ne suis pas sur le bon billet, mais vous trouverez sur ce blog des interviews de Jacques Ellul et sur le même blog, ici, un parallèle entre lui et... Bernanos que je citais sur un de vos derniers bilets et plus précisément "La France contre les robots" que je suis en train de relire.
RépondreSupprimerJe cite : "La synthèse pateline de ces deux avatars, nous l'avons appelée Modernœud."
RépondreSupprimerÀ mon humble opinion d'éternel cherchant, ce n'est pas un problème de personne (éduquée ou pas) mais une attitude. Bon, vous allez me dire illico que l'attitude (le geste — brûler, empaler, guillotiner etc) résulte de l'éducation, sinon d'un "certaine" instruction. Pourquoi pas ?
Cela étant, je me pose toujours la question quand je me souviens par exemple, de Maximilien de Robespierre, qui fut, en privé, dit-on, un type sympa comme tout, d'une éducation sans faille, d'une grande,voire d'une é-norme culture, un juriste hors pair de chez Pro, et qui, in fine, finit apprenti boucher de bas étage, achevé par un gendarme de merde ah !
Cette planète est décidément trop petite...
Pôvres de nous, môssieur Goux...
Oh , moi je pensais que c'était le " modernoeuds = tête de nœud " la base du concept... ;-))) très drôle donc, Et moyennement conceptuel dans la confection, mais efficace dans l'ironie et la satire... Geargies.
RépondreSupprimerIl manque le style !
RépondreSupprimerNos modernoeud n'en ont pas, Aucun ! Des nèfles ! Nada.
Un Robespierre, un Trotsky, un Hitler, un Mussolini, un Staline, même un Pinochet (sans compter les Fidel et autres confrères) ont, ont eu, auront du style !
Nous n'y sommes pas forcément sensibles, question de barrières culturelles mais quoi ! Le style c'est le Leader !
La Gerbille : il y a des mots-clés dans mon blog ? Comment vous trouvez ça ? En tapant "modernœud" dans Google ?
RépondreSupprimerPierre : le contre-révolutionnaire n'existe que par le révolutionnaire. Sans les exactions des anarcho-trotsko-communistes espagnols, par de Franco passant le détroit de Gibraltar, le 18 juillet 1936.
Fredi Maque : je vais aller voir ça, merci.
Martin Lothar : mais évidemment que ce n'est pas un problème de personne ! C'est du reste ce que j'essaie d'expliquer lorsque l'on me dit, pour tenter de contrer mes arguments anti-islamiques : « Ah, mais, moi, je ne connais que des musulmans pacifiques et très gentils ! » Bien entendu. Moi aussi du reste. Mais ce n'est pas une question de personnes.
De même, en janvier 1914, je suppose que 95 % des Français et des Allemands étaient pour la paix et l'entente. il n'empêche qu'un peu plus de six mois plus tard, on les lançait les uns contre les autres sans la moindre difficulté.
Geargies : évidemment, vous avez raison, quant à l'origine ! C'est juste que j'essaie de faire mon petit-malin-qui-pense…
PRR : vous devriez nous trousser un petit billet sur le panache de la tyrannie. Je suis sûr que, convenablement relayé, il aurait un certain retentissement…
Bin oui, "Modernœud" dans Google, c'est une porte grande ouverte pour entrer chez vous.
RépondreSupprimerJ'ai dit "mot-clé" parce que je ne me souvenais plus que ça s'appelait "libellé", mais vous faites surtout semblant de ne pas l'avoir su.
"Pierre : le contre-révolutionnaire n'existe que par le révolutionnaire. Sans les exactions des anarcho-trotsko-communistes espagnols, par de Franco passant le détroit de Gibraltar, le 18 juillet 1936"
RépondreSupprimerC'est un point de vue mais cela signifie qu'il faut accepter toutes les injustices sans broncher.
Le monde a aussi avancé par les révolutions (surtout par elles d'ailleurs), certaines sanglantes, d'autres non, toutes gênantes pour ceux qui assis sur leur derrière, de leur naissance à leur mort, ne cessent de répéter : "pour moi tout va bien, ne changez rien!"
@didier goux: sans rapport direct avec ce billet, une question, seriez-vous un bande-mou ?:
RépondreSupprimerhttp://cuicuifitloiseau.blogspot.com/2011/01/algerie-et-tunisie-ou-la-preuve-que-les.html
cela devrait vous inspirer :)
La Gerbille : non, réellement, je n'avais pas compris. Et je me demande maintenant qui pourrait bien taper "modernœud" dans Google, puisque ce mot n'existe pas, à part sur ce blog…
RépondreSupprimerPierre : « Le monde a aussi avancé par les révolutions », dites-vous. Mais avancer vers quoi ? Et, dans les périodes sans révolutions (c'est-à-dire presque tout le temps), ne voyez-vous qu'une immense stagnation ?
Vous avez une vision bien infantile de l'histoire.
Corto : je vais voir. Je l'aime toujours beaucoup, le gars Cui-Cui.
Dites, jouer à Dupont et Dupond c'est une forme de bizutage que vous pratiquez souvent ?
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