Mercredi 28 janvier 1931. – Le boulanger chez lequel je me fournis rue Dauphine est un joli voleur, comme tous les commerçants aujourd'hui, et encore plus sa femme. J'ai appris ce soir qu'ils ont perdu récemment un fils de douze ou quatorze ans et qu'ils ont une jeune fille en traitement dans un sanatorium pour tuberculose. J'en suis enchanté. Je fais des vœux pour que la sœur rejoigne le frère.
Journal littéraire, Mercure de France, t.II, p. 679.
Deux billets par jour !
RépondreSupprimer(Et je suis d'accord avec lui. J'ai encore une collègue qui m'a parlé de la grippe de sa fille, à midi, comme si j'en avais quelque chose à cirer).
Je peux te parler de mon épaule si tu veux, c'est pas contagieux.
SupprimerRappelez moi son nom... Léautaud ?
RépondreSupprimerCe Léautaud était bien gratuitement méchant. J'ai du mal à comprendre quiconque outrepasse l'indifférence.
RépondreSupprimerNul n'est tout blanc ou tout noir. En date du 19 février de la même année, cette entrée :
Supprimer« À deux heures et demie, rue Dauphine, en retournant au Mercure après déjeuner, un homme et une femme, d'aspect misérable au possible, l'homme tenant par la main un malheureux enfant de trois ans environ, emmitouflé dans je ne sais quelles loques et grignotant un morceau de pain. J'ai mis deux francs dans la main du gosse, en disant à l'homme : « Vous lui achèterez un petit quelque chose. » Je pouvais à peine parler tant j'avais d'émotion. Il faudrait pouvoir donner au moins un billet de 100 francs. »
N'était-ce pas un peu "craignos" pour les clients, ce lourd dossier médical et familial ?
RépondreSupprimerPersonnellement, si mon boulanger me confie de telles mésaventures, je me dirige discrètement et sans précipitation vers la sortie, tout en ne lâchant pas un seul instant son regard.
Et s'il lui venait l'idée saugrenue de vouloir me serrer la pince, je prendrais la poudre d'escampette plus vite qu'il ne faut pour le dire !
Charité bien ordonnée ne commence-t-elle pas par soi-même ?
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C'est très cruel mais j'avoue que cela me fais pouffer de rire.
RépondreSupprimerCe fut exactement ma réaction.
SupprimerCette photo cherche-t-elle à prouver que l'électricité a enlaidi la France ? Si oui, c'est gagné.
RépondreSupprimerCe sont des poteaux de téléphone...
SupprimerDites donc Jazzman, le téléphone marche au gaz, maintenant ? Et le truc qui pendouille, au fond, au bout d'un poteau, c'est la cloche de sonnerie du combiné ? Déjà que vous voyez des Juifs partout...
SupprimerJe dirais: sur la gauche c'est le téléphone, sur la droite: l'éléctricité.
SupprimerOui, le téléphone à gaz, ça a existé. C'était le nom donné à un appareil qui combinait les flammes manométriques de Koenig à un téléphone, permettant ainsi de moduler l'intensité de la lumière émise par une flamme par un signal sonore.. ça remonte à l'époque de la naissance de la télévision, alors qu'elle était encore mécanique. Cette méthode était une alternative au disque de Nipkov..
SupprimerJe tiens à remercier le monsieur des charcuteries Olo pour ces remarques constructives et ses connaissances étendues dans des domaines normalement réservés à des spécialistes.
SupprimerAh, Marco Polo se lance directement dans l'attaque ad hominem, c'est bon signe...
SupprimerC'est surtout pour rigoler, mon vieux. Quant à votre négationnisme en matière de présence électrique sur cette photo, je ne prétends pas qu'il s'étende à d'autres domaines.
SupprimerIl y a bien l'éléctricité, mais pas de barbelés sur cette photo.
SupprimerC'était plutôt joli tous ces fils portés par leurs potets en porcelaine accrochés à des poteaux en bois noir.
RépondreSupprimerIl y avait aussi parfois de belles tourelles vers lesquelles convergeaient ces toiles d'araignées.
Les lampes rondes en métal, avec leur fond émaillé et leur lampe à incandescence avaient plus de charme que les lampadaires design de nos jours qui nous vomissent cette lumière si pauvre bien que surabondante.