Dans cette Correspondance qui est la leur, Morand flamboie davantage que Chardonne, offrant plus de “morceaux d'écriture” que son interlocuteur. Chardonne vaut, lui, par une façon particulière de passer du coq à l'âne, mais en réussissant à donner un air de cousinage à son coq et son âne. Il arrive néanmoins que, au détour d'une lettre, il livre un paragraphe proche de la perfection. Celui-ci, conclusion d'une lettre envoyée de Roscoff le 12 mai 1963 (page 806), m'en semble un bon exemple :
« Le vent souffle toujours sa forte senteur de mer. Je mange de bon appétit des choses exquises. Je ne dis pas un mot. Autour de moi, des demi-paralytiques traînent. »
Je me demande comment vous allez faire le plein de commentaires avec ça ?
RépondreSupprimerJe n'y comptais pas !
SupprimerQuoi de plus normal dans une cité avec un centre hélio marin de rééducation (non politique)
RépondreSupprimerQui a dit que le fait était anormal ?
SupprimerLa petite scène est en effet présentée d'une plume directement évocatrice.
RépondreSupprimerOn y sent même le sel imprégner déjà les cheveux comme un léger excitant ...
Toute la littérature est faite d'embruns…
Supprimer...qui frôlent le plagiat ?
SupprimerPour Dostoïevski (Fiodor), c'est l'embrun russe...
SupprimerCe n'est pas très gentil pour votre femme.
RépondreSupprimer"Toute la littérature est faite d'embruns…"
RépondreSupprimerAch! En foilà un qui est trop allé à la plage, ya !
(et souvent, d'embruns toxiques!)
"mais en réussissant à donner un air de cousinage à son coq et son âne."
RépondreSupprimerJe reprendrai cette formule à mon compte, dès que je pourrai la glisser dans une conversation :°)
hélène dici
Bah, nous avons bien des semi-habiles au gouvernement, alors les demi-paralytiques...
RépondreSupprimerQuand je pense que ce type est né à côté de chez moi, dans un patelin pourri, un patelin tout gris...
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