mardi 4 février 2020

Remontons vers Amont


Pour je ne sais quelle raison, mais qui doit probablement relever du démoniaque, je ne cesse de fredonner depuis ce matin une chanson un peu sotte de Marcel Amont. Vous la connaissez peut-être aussi ; elle fait :

Bleu, bleu, le ciel de Provence
Blanc, blanc, blanc, le goéland,
Le bateau blanc qui danse,
Blond, blond, le soleil de plomb 
Et dans tex yeux mon rêve en bleu, etc.

J'écoutais cela quand j'étais en “culottes courtes”, comme je suppose qu'on ne dit plus ; et sans doute aussi l'hiver, quand on me forçait à mettre des pantalons, ce que je détestais – je ne me souviens plus pourquoi. Le disque, un “super 45 tours” doit toujours se trouver à Fontaine-le-Dun, chez ma mère.  En tout cas, je ne vois pas où il pourrait se trouver ailleurs que là.

Comme tout super 45 tours se respectant, celui-là contenait quatre chansons. L'une, le titre “phare”, vous la connaissez aussi, forcément :

Les bleuets d'azur
Dans les grands blés mûrs
Nous font des clins d'œil
Au haut du clocher
La pie vient percher
Sa robe de deuil
Et tandis qu'au ciel
Le silence est tel, etc.

Les deux autres, les fonds de tiroir, sont évidemment moins connues. Moi-même, malgré des dizaines et des dizaines d'écoutes, échelonnées en gros de 1960 à 1975, j'ai un peu de mal à me les rappeler nettement.  C'était, en tout cas, des ritournelles à vocation comique. Sur un air sautillant, le refrain de l'une faisait ainsi :

Y'en avait pas beaucoup, pas beaucoup, pas beaucoup
Y'en avait pas beaucoup
Y'en avait si peu, si peu, si peu,
Y'en avait si peu
--------------------
Y'en avait pas beaucoup, pas beaucoup, pas beaucoup,
Presque pas du tout.

On voit le genre. Par exemple, je ne me souviens plus du tout de quoi il pouvait y avoir si peu, si peu, si peu. Quant à la dernière, dont je crois bien qu'elle était signée d'Aznavour, il s'agissait d'une sorte de parodie du style sirupeux, only-youiste, des Platters, quintet de “Lyonnais” bien propres sur eux et fort en vogue en cette époque aussi stupide que bénie. Il ne m'en reste, de la chanson d'Amont, que quelques bribes. Dans ce genre :

Si je devais-ais ouh ouh ou-ou-ouh !
Mourir d'amour, etc.

C'était assez drôle, léger, facétieux. Ce qui est bien le moins quand on est un chanteur né un premier avril. Celui de l'an 1929. 90 ans révolus, voilà qui mérite bien un petit coup de chapeau, celui de Mireille ou un autre. Allez, tenez :


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