Au mois d'août en fauchant les blés
On crevait de soif dans la plaine
Le corps en feu je suis allé
Boire à plat ventre à la fontaine
L'eau froide m'a glacé les sangs
Et je meurs par ce temps d'automne
Où l'on danse devant la tonne
Durant les beaux soirs finissants
J'entends les violons
Marie
Va, petiote que j'aimais bien
Moi, je n'ai plus besoin de rien
Va-t-en danser à la frairie
J'entends les violons
Marie
Veux-tu bien me sécher ces pleurs
Les pleurs enlaidissent les belles
Mets ton joli bonnet à fleurs
Et ton devantier en dentelles
Rejoins les jeunesses du bourg
Au bourg où l'amour les enivre
Car si je meurs il te faut vivre
Et l'on ne vit pas sans amour
Entre dans la ronde gaiement
Choisis un beau gars dans la ronde
Et offre-lui ton coeur aimant
Qui resterait seul en ce monde
Oui, j'étais jaloux cet été
Quand un autre t'avait suivi
Mais on ne comprend bien la vie
Que sur le point de la quitter
Après ça tu te marieras
Et quand la moisson sera haute
Avec ton homme aux rudes bras
Moissonnant un jour côte à côte
Vous viendrez peut-être à parler
Émus de pitié grave et sobre
De Jean qui mourut en octobre
D'un mal pris en fauchant les blés
J'entends les violons
Marie
Va, petiote que j'aimais bien
Moi, je n'ai plus besoin de rien
Va-t-en danser à la frairie
J'entends les violons
Marie
Gaston Couté
(Le texte que j'ai trouvé sur internet est fautif, je l'ai donc rectifié d'après ma seule mémoire. Pour le coup, la ponctuation doit être fantaisiste, et pas forcément la ponctuation seule...)
On crevait de soif dans la plaine
Le corps en feu je suis allé
Boire à plat ventre à la fontaine
L'eau froide m'a glacé les sangs
Et je meurs par ce temps d'automne
Où l'on danse devant la tonne
Durant les beaux soirs finissants
J'entends les violons
Marie
Va, petiote que j'aimais bien
Moi, je n'ai plus besoin de rien
Va-t-en danser à la frairie
J'entends les violons
Marie
Veux-tu bien me sécher ces pleurs
Les pleurs enlaidissent les belles
Mets ton joli bonnet à fleurs
Et ton devantier en dentelles
Rejoins les jeunesses du bourg
Au bourg où l'amour les enivre
Car si je meurs il te faut vivre
Et l'on ne vit pas sans amour
Entre dans la ronde gaiement
Choisis un beau gars dans la ronde
Et offre-lui ton coeur aimant
Qui resterait seul en ce monde
Oui, j'étais jaloux cet été
Quand un autre t'avait suivi
Mais on ne comprend bien la vie
Que sur le point de la quitter
Après ça tu te marieras
Et quand la moisson sera haute
Avec ton homme aux rudes bras
Moissonnant un jour côte à côte
Vous viendrez peut-être à parler
Émus de pitié grave et sobre
De Jean qui mourut en octobre
D'un mal pris en fauchant les blés
J'entends les violons
Marie
Va, petiote que j'aimais bien
Moi, je n'ai plus besoin de rien
Va-t-en danser à la frairie
J'entends les violons
Marie
Gaston Couté
(Le texte que j'ai trouvé sur internet est fautif, je l'ai donc rectifié d'après ma seule mémoire. Pour le coup, la ponctuation doit être fantaisiste, et pas forcément la ponctuation seule...)
Ah! Un ptit gars d'chez nous!
RépondreSupprimerEt la prononciation, non ?
RépondreSupprimerJ'ai un recueil de Gaston Couté, c'est une écriture plus "patois" plus rustique.
J'ai du mal à expliquer, je ne suis pas poète, bon sang.
Un cht'i ga's consanguin, pédophile et presq'chomeur !
RépondreSupprimeriPidiblue retour de Champs-sur-Marne (oui, j'ai triché, je sais c'est pas bien).
Oh, ça, c'est une très jolie chanson interprétée par Monique Morelli. On peut l'entendre sur un CD :"chansons poétiques et réalistes", et il y a dessus,du même Gaston Couté "Le jour de lessive" (maman ton mauvais gars arrive...)
RépondreSupprimerSuzanne
Suzanne, cette chanson, "le jour de lessive" m'émeut chaque fois aux larmes.
RépondreSupprimerCatherine: moi aussi.
RépondreSupprimerC'est la première fois que quelqu'un m'en parle. J'avais l'impression d'aimer ces chansons là en cachette. Enfin, que d'autres les avaient peut-être aimées jadis, mais que c'étaient des vieux trucs populos enregistrés on ne sait trop pourquoi.
Suzannz
Suzanne, nous aussi avons et aimons Monique Morelli et Gaston Couté, et nous ne sommes pas si vieux ! Et nous avons bien d'autres "vieilleries". Je suis ravie de vous "rencontrer" ici.
RépondreSupprimerMeung-sur-Loire et Beaugency, en effet !
RépondreSupprimerMère Castor : Couté a en effet écrit des textes plus ou moins patoisants, mais d'autres (comme celui-ci) en français châtié.
Suzanne : avant Morelli, Piaf l'a chantée également.
Les deux sont bien, grâce à vous je relis "La chanson d'un gas qu'a mal tourné".
RépondreSupprimeranonyme = Mère Castor pas réveillée
RépondreSupprimerC'est un pays !
RépondreSupprimeriPidiblue du Loiret
Le texte de cette chanson est vraiment très beau; il m'évoque la mort de mon arrière arrière grand père paternel, à peu près dans les mêmes conditions. Cela sonne très juste.
RépondreSupprimerCatherine: merci pour ces paroles de bienvenue.
RépondreSupprimerDidier: merci pour la précision (chanson interprétée par Piaf). je l'ignorais parce que... Je n'aime les chansons de Piaf que chantées par d'autres.
Suzanne
Je viens quant à moi d'écouter Les Cailloux, chantée par Hélène Maurice, et je n'aime pas du tout (même si je me dois d'ajouter que je ne déteste nullement cette chanteuse). Je préfère en fait nettement, dans une nouvelle mise en musique, l'interprétation de Michel Desproges, que j'ai entendue il y a quelques mois dans une émission consacrée à Claude Duneton. Beaucoup plus sobre et, paradoxalement, bien plus pathétique (à la limite du pleurnichard, jugeraient sans doute cetains esprits forts), cette version est même parvenue à me tirer une grosse larme.
RépondreSupprimerCela se passait certes un dimanche, en fin d'après-midi, à un moment, autrement dit, où mes libations rituelles des heures précédentes m'avaient exposé à des accès de sensiblerie ridicule. Il n'empêche, pardon à Maître Jacquelin, mais je continue à trouver dans cette interprétation une émotion que n'a pas, à mon sens, celle de la sympathique chanteuse québécoise.