Je viens donc d'être (courtoisement) sommé par Zvezdo de répondre à un interminable questionnaire, dont on se demande bien qui il pourrait intéresser (je veux dire : mes réponses). En réalité, l'aimable garçon précise qu'il fait cela uniquement pour que j'arrête durant quelques minutes de cogner sur mes amis gauchistes : j'espère que ceux-ci lui en seront reconnaissants (mais avec ces gens-là, on ne sait jamais (ah ! voilà, ça me reprend !)). Alors, donc :
1) Quel(s) souvenir(s) avez-vous de votre apprentissage de la lecture ?
En réalité, aucun. Je ne me souviens pas ne pas avoir su lire. Ce qui n'indique aucune précocité dans le déchiffrage, mais plus probablement un petit retard à l'allumage mémoriel. D'après mon excellente mère, je lui ai considérablement cassé les pieds, vers trois ou quatre ans, afin qu'elle me déchiffre tous les panneaux et inscriptions de devantures que notre cheminement pouvait croiser.
2) Vos lectures préférées lorsque vous étiez enfant ?
Les romans d'Enid Blyton, principalement Le Clan des Sept (d'abord) et Le Club des cinq (ensuite). Si la bonne Anglaise avait ensuite inventé Le Gang des trois et L'Aréopage des deux, je les aurais dévorés de la même façon, je suppose.
3) Aimez-vous la lecture à haute voix ?
Quand c'est Dussolier qui me lit Du côté de chez Swann, oui. Si c'est l'Irremplaçable qui me commente le dernier Biba, moins (je plaisante, ma chérie, je plaisante...). Quant à lire moi-même à haute voix, pour mon propre compte, cela ne m'est arrivé que très rarement. La dernière fos, c'était pour certaines parties de L'Inauguration de la salle des vents, de Renaud Camus.
[Putain ! j'en suis qu'à la troisième et il y en a 30 ! Ce billet va nous faire tout le week-end prolongé, je préfère vous le dire...]
4) Votre conte préféré ?
La Légende du saint buveur, de Joseph Roth. Et le premier qui ricane, c'est sa tournée.
5) La meilleure adaptation d'un roman ou d'une pièce de théâtre ?
Sans doute Belle de jour, dans la mesure où le film de Buñuel me semble supérieur au roman de Kessel dont il est tiré. Mais je n'ai lu celui-ci qu'une fois et il y a fort longtemps. Et j'étais probablement bourré.
6) Apprenez-vous par coeur certains poèmes, répliques de théâtre, passages de roman ?
Vous trouvez que ce n'est déjà pas assez pénible de les lire ? Cela dit, je connais un certain nombre de poèmes par coeur, mais pour de mauvaises raisons, des raisons « impures » : parce que je l'ai ai souvent écoutés chantés par tel ou tel.
7) Avez-vous des livres ou des magazines dans vos toilettes ?
Non. Je me contente de relire les indications au dos de la boîte d'Éparcyl (un sachet par semaine si l'on est deux à utiliser les toilettes) : instructif et non dénué d'une certaine poésie.
8) Avez-vous plusieurs lectures en chantier ? Combien ? Lesquelles ?
En ce moment, trop : c'est signe d'une dispersion et d'une sorte de vacance de l'esprit. Gòmez Dàvila, Cormac McCarthy (La Route), Rémi Brague, le dernier numéro du magazine Saveurs, entre autres. M'attendent aussi Juan Benet et Enrique Vila-Matas. Bref, c'est un grand n'importe quoi.
9) Le poète que vous ne cesserez jamais de relire / de vous réciter ?
Soyons original : Baudelaire.
10) Le livre que vous avez lu le plus rapidement ? Le plus lentement ?
Très vite : l'indicateur Chaix, pour tenter d'arriver en gare avant le rapide de 18 h 12 (avec changement aux Aubrais). Très lentement : L'Homme sans qualités. Si lentement que, à l'orée du second volume, je ne me souvenais plus du premier et j'ai tout recommencé : j'y suis encore.
11) Préférez-vous les éditions de poche aux originales ? Pourquoi ?
On va répondre oui, pour faire croire à Catherine que le budget culturel du ménage est ridiculement bas. Mais, en fait, non.
12) Le(s) livre(s) que vous ne rangez jamais dans votre bibliothèque et qui traîne(nt) toujours ?
Grévisse.
13) Quel est votre rapport physique à la lecture ? Debout ? Assis ? Couché ?
Assis à 80 % du temps. Ou alors, couché. J'ai essayé à quatre pattes, ça n'a pas donné grand-chose.
14) Vos lectures sont-elles commentées crayon en main ?
Jamais. Ou alors c'est parce que je mordille le crayon sans m'en apercevoir.
15) Offrez-vous des livres ?
C'est rare : qu'ils se démerdent.
16) La plus belle dédicace, que ce soit de l'auteur ou de la personne qui vous l'offrit ?
Je n'en ai pratiquement pas, m'achetant mes livres moi-même le plus souvent. Tout de même, une, sur les Nouveaux mémoires intérieurs de Mauriac, par l'ami dont (et à qui) je parle régulièrement sur ce blog. Elle représente une caricature de Jean-Marie Domenach me suppliant d'arrêter de le faire chier, ce que je faisais volontiers à cette lointaine époque. J'ai également deux dédicaces de Renaud Camus, que je préfère garder pour moi, si on me le permet.
17) Quel est votre rapport sensuel au livre ? (Odeur, texture, etc.)
Très faible : on se fréquente beaucoup, mais on ne couche pas. (C'est lui qui n'a pas voulu : il dit que ça risquerait de gâcher notre belle amitié. Enfin, les trucs habituels, quoi...)
18) Quels sont les auteurs dont vous avez lu les oeuvres intégrales ?
Mon premier réflexe a été de répondre « beaucoup » (Balzac, Simenon, Zola, Léautaud, etc.). Mais, en fait, il y a évidemment toujours tel ou tel passage dérobé, un obscur cabinet qui vous ont échappé. Disons Radiguet et n'en parlons plus.
19) Un livre qui vous a particulièrement fait rire ?
La Conjuration des imbéciles, de John Kennedy Toole. Mais sensible déception à la relecture, voilà cinq ou six ans. Parmi mes plus vieilles connaissances, il en est encore quelques-unes pour m'appeler Ignatius...
20) Un livre qui vous a particulièrement ému ?
Les Récits de la Kolyma, de Varlam Chalamov. Et, sur « l'autre versant » du même monde, Si c'est un homme, de Primo Levi.
21) Le Livre qui vous a terrifié ?
Le Cauchemar d'Innsmouth, de Lovecraft (mais, bon : j'avais 20 ans, hein...).
22) Le livre qui vous a fait pleurer ?
Sans famille, d'Hector Malot. Mais aussi, la mort de Proust dans les mémoires de Céleste Albaret. Et tous les mauvais romans dont le but avoué est précisément de nous faire pleurnicher : je suis très bon public, de ce point de vue. Et plus c'est con et grossier, plus je chiale.
23) L'avertissement / l'introduction qui vous a le plus marqué ?
L'introduction à L'Être et le Néant de Sartre. Je me souviens m'être attaqué à cela vers 25 ans. J'ai sué sang et eau sur cette introduction qui se terminait par la phrase suivante : "C'est ce que nous nous proposons de démontrer". Comme je n'avais même pas compris ce qu'on se proposait de me démontrer, j'ai refermé le livre sans plus jamais y revenir. Et j'en ai longtemps conservé une désagréable certitude d'imbécillité.
24) Le titre le plus marquant, original, décalé, astucieux ?
La Preuve par le chien, Michel Chaillou. Et aussi celui du premier roman d'un jeune Américain, Tristan Egolf, dont j'attends depuis dix ans qu'il en sorte un autre : Le Seigneur des porcheries - Le temps venu de tuer le veau gras et d'armer les justes.
25) Décrivez votre bibliothèque.
Non, ça me gonfle. En plus, je l'ai déjà fait : vous n'avez qu'à suivre.
26) Les livres dont vous vous êtes finalement débarrassé ?
Des tonnes : je ne suis pas fétichiste de « l'objet-livre ». Sinon, je regrette un peu d'avoir jeté au fur et à mesure tous les Brigade mondaine que je recevais, écrits par Philippe Muray : non seulement je pourrais y repiquer des idées, mais il y aurait même peut-être moyen de se faire du blé avec...
Ah, oui : ça risque de choquer Zvezdo, mais j'ai balancé tous les romans de Kundera. Enfin, pour l'instant, ils ne sont qu'au Purgatoire, c'est-à-dire au sous-sol. Mais ils n'en mènent pas large.
27) L'endroit le plus insolite où vous lisez ?
Déjà dit : dans le canapé du hall de l'aimable entreprise qui m'emploie. Sinon, une fois, pour cause de grand départ estival, j'ai passé les deux heures et demie d'un trajet ferroviaire Paris - Sedan à lire dans les chiottes du train bondé. Avec obligation d'en sortir dès qu'un passager voulait se soulager. Bon souvenir.
28) Il ne vous reste que trois jours à vivre : que souhaitez-vous lire ou relire ?
La liste des contre-indications du médicament.
29) Votre livre d'art préféré ?
J'en ai pas, c'est des bouquins de pédé et moi j'suis une brute.
30) La bibliothèque idéale ?
Celle du château de Plieux. Si on me remplace M. Pierre par Scarlett Johansson ou Neve Campbell (je plaisante, ma chérie !).
31) L'incipit qui vous a le plus marqué ?
« Le brouillard recouvrait la terre. » : première phrase de Vie et Destin de Vassili Grossman.
32 ) La clausule qui vous a le plus marqué ?
Il y en a exactement 89 : toutes celles des Brigade écrits à ce jour. Et j'aurais mieux fait de galoper vers la 90ème plutôt que de passer une heure sur ce questionnaire à la gland. Blogueurs, je vous hais !
Pour me venger bassement, je refile le bébé à Balmeyer, Zoridae, Dorham, Bénédicte et Didier B. Si ça c'est pas du trollage...
Rajout de dimanche matin : pour la patate chaude, je rajoute Élise Pellerin, ça lui apprendra à aller se vautrer dans des palaces...
1) Quel(s) souvenir(s) avez-vous de votre apprentissage de la lecture ?
En réalité, aucun. Je ne me souviens pas ne pas avoir su lire. Ce qui n'indique aucune précocité dans le déchiffrage, mais plus probablement un petit retard à l'allumage mémoriel. D'après mon excellente mère, je lui ai considérablement cassé les pieds, vers trois ou quatre ans, afin qu'elle me déchiffre tous les panneaux et inscriptions de devantures que notre cheminement pouvait croiser.
2) Vos lectures préférées lorsque vous étiez enfant ?
Les romans d'Enid Blyton, principalement Le Clan des Sept (d'abord) et Le Club des cinq (ensuite). Si la bonne Anglaise avait ensuite inventé Le Gang des trois et L'Aréopage des deux, je les aurais dévorés de la même façon, je suppose.
3) Aimez-vous la lecture à haute voix ?
Quand c'est Dussolier qui me lit Du côté de chez Swann, oui. Si c'est l'Irremplaçable qui me commente le dernier Biba, moins (je plaisante, ma chérie, je plaisante...). Quant à lire moi-même à haute voix, pour mon propre compte, cela ne m'est arrivé que très rarement. La dernière fos, c'était pour certaines parties de L'Inauguration de la salle des vents, de Renaud Camus.
[Putain ! j'en suis qu'à la troisième et il y en a 30 ! Ce billet va nous faire tout le week-end prolongé, je préfère vous le dire...]
4) Votre conte préféré ?
La Légende du saint buveur, de Joseph Roth. Et le premier qui ricane, c'est sa tournée.
5) La meilleure adaptation d'un roman ou d'une pièce de théâtre ?
Sans doute Belle de jour, dans la mesure où le film de Buñuel me semble supérieur au roman de Kessel dont il est tiré. Mais je n'ai lu celui-ci qu'une fois et il y a fort longtemps. Et j'étais probablement bourré.
6) Apprenez-vous par coeur certains poèmes, répliques de théâtre, passages de roman ?
Vous trouvez que ce n'est déjà pas assez pénible de les lire ? Cela dit, je connais un certain nombre de poèmes par coeur, mais pour de mauvaises raisons, des raisons « impures » : parce que je l'ai ai souvent écoutés chantés par tel ou tel.
7) Avez-vous des livres ou des magazines dans vos toilettes ?
Non. Je me contente de relire les indications au dos de la boîte d'Éparcyl (un sachet par semaine si l'on est deux à utiliser les toilettes) : instructif et non dénué d'une certaine poésie.
8) Avez-vous plusieurs lectures en chantier ? Combien ? Lesquelles ?
En ce moment, trop : c'est signe d'une dispersion et d'une sorte de vacance de l'esprit. Gòmez Dàvila, Cormac McCarthy (La Route), Rémi Brague, le dernier numéro du magazine Saveurs, entre autres. M'attendent aussi Juan Benet et Enrique Vila-Matas. Bref, c'est un grand n'importe quoi.
9) Le poète que vous ne cesserez jamais de relire / de vous réciter ?
Soyons original : Baudelaire.
10) Le livre que vous avez lu le plus rapidement ? Le plus lentement ?
Très vite : l'indicateur Chaix, pour tenter d'arriver en gare avant le rapide de 18 h 12 (avec changement aux Aubrais). Très lentement : L'Homme sans qualités. Si lentement que, à l'orée du second volume, je ne me souvenais plus du premier et j'ai tout recommencé : j'y suis encore.
11) Préférez-vous les éditions de poche aux originales ? Pourquoi ?
On va répondre oui, pour faire croire à Catherine que le budget culturel du ménage est ridiculement bas. Mais, en fait, non.
12) Le(s) livre(s) que vous ne rangez jamais dans votre bibliothèque et qui traîne(nt) toujours ?
Grévisse.
13) Quel est votre rapport physique à la lecture ? Debout ? Assis ? Couché ?
Assis à 80 % du temps. Ou alors, couché. J'ai essayé à quatre pattes, ça n'a pas donné grand-chose.
14) Vos lectures sont-elles commentées crayon en main ?
Jamais. Ou alors c'est parce que je mordille le crayon sans m'en apercevoir.
15) Offrez-vous des livres ?
C'est rare : qu'ils se démerdent.
16) La plus belle dédicace, que ce soit de l'auteur ou de la personne qui vous l'offrit ?
Je n'en ai pratiquement pas, m'achetant mes livres moi-même le plus souvent. Tout de même, une, sur les Nouveaux mémoires intérieurs de Mauriac, par l'ami dont (et à qui) je parle régulièrement sur ce blog. Elle représente une caricature de Jean-Marie Domenach me suppliant d'arrêter de le faire chier, ce que je faisais volontiers à cette lointaine époque. J'ai également deux dédicaces de Renaud Camus, que je préfère garder pour moi, si on me le permet.
17) Quel est votre rapport sensuel au livre ? (Odeur, texture, etc.)
Très faible : on se fréquente beaucoup, mais on ne couche pas. (C'est lui qui n'a pas voulu : il dit que ça risquerait de gâcher notre belle amitié. Enfin, les trucs habituels, quoi...)
18) Quels sont les auteurs dont vous avez lu les oeuvres intégrales ?
Mon premier réflexe a été de répondre « beaucoup » (Balzac, Simenon, Zola, Léautaud, etc.). Mais, en fait, il y a évidemment toujours tel ou tel passage dérobé, un obscur cabinet qui vous ont échappé. Disons Radiguet et n'en parlons plus.
19) Un livre qui vous a particulièrement fait rire ?
La Conjuration des imbéciles, de John Kennedy Toole. Mais sensible déception à la relecture, voilà cinq ou six ans. Parmi mes plus vieilles connaissances, il en est encore quelques-unes pour m'appeler Ignatius...
20) Un livre qui vous a particulièrement ému ?
Les Récits de la Kolyma, de Varlam Chalamov. Et, sur « l'autre versant » du même monde, Si c'est un homme, de Primo Levi.
21) Le Livre qui vous a terrifié ?
Le Cauchemar d'Innsmouth, de Lovecraft (mais, bon : j'avais 20 ans, hein...).
22) Le livre qui vous a fait pleurer ?
Sans famille, d'Hector Malot. Mais aussi, la mort de Proust dans les mémoires de Céleste Albaret. Et tous les mauvais romans dont le but avoué est précisément de nous faire pleurnicher : je suis très bon public, de ce point de vue. Et plus c'est con et grossier, plus je chiale.
23) L'avertissement / l'introduction qui vous a le plus marqué ?
L'introduction à L'Être et le Néant de Sartre. Je me souviens m'être attaqué à cela vers 25 ans. J'ai sué sang et eau sur cette introduction qui se terminait par la phrase suivante : "C'est ce que nous nous proposons de démontrer". Comme je n'avais même pas compris ce qu'on se proposait de me démontrer, j'ai refermé le livre sans plus jamais y revenir. Et j'en ai longtemps conservé une désagréable certitude d'imbécillité.
24) Le titre le plus marquant, original, décalé, astucieux ?
La Preuve par le chien, Michel Chaillou. Et aussi celui du premier roman d'un jeune Américain, Tristan Egolf, dont j'attends depuis dix ans qu'il en sorte un autre : Le Seigneur des porcheries - Le temps venu de tuer le veau gras et d'armer les justes.
25) Décrivez votre bibliothèque.
Non, ça me gonfle. En plus, je l'ai déjà fait : vous n'avez qu'à suivre.
26) Les livres dont vous vous êtes finalement débarrassé ?
Des tonnes : je ne suis pas fétichiste de « l'objet-livre ». Sinon, je regrette un peu d'avoir jeté au fur et à mesure tous les Brigade mondaine que je recevais, écrits par Philippe Muray : non seulement je pourrais y repiquer des idées, mais il y aurait même peut-être moyen de se faire du blé avec...
Ah, oui : ça risque de choquer Zvezdo, mais j'ai balancé tous les romans de Kundera. Enfin, pour l'instant, ils ne sont qu'au Purgatoire, c'est-à-dire au sous-sol. Mais ils n'en mènent pas large.
27) L'endroit le plus insolite où vous lisez ?
Déjà dit : dans le canapé du hall de l'aimable entreprise qui m'emploie. Sinon, une fois, pour cause de grand départ estival, j'ai passé les deux heures et demie d'un trajet ferroviaire Paris - Sedan à lire dans les chiottes du train bondé. Avec obligation d'en sortir dès qu'un passager voulait se soulager. Bon souvenir.
28) Il ne vous reste que trois jours à vivre : que souhaitez-vous lire ou relire ?
La liste des contre-indications du médicament.
29) Votre livre d'art préféré ?
J'en ai pas, c'est des bouquins de pédé et moi j'suis une brute.
30) La bibliothèque idéale ?
Celle du château de Plieux. Si on me remplace M. Pierre par Scarlett Johansson ou Neve Campbell (je plaisante, ma chérie !).
31) L'incipit qui vous a le plus marqué ?
« Le brouillard recouvrait la terre. » : première phrase de Vie et Destin de Vassili Grossman.
32 ) La clausule qui vous a le plus marqué ?
Il y en a exactement 89 : toutes celles des Brigade écrits à ce jour. Et j'aurais mieux fait de galoper vers la 90ème plutôt que de passer une heure sur ce questionnaire à la gland. Blogueurs, je vous hais !
Pour me venger bassement, je refile le bébé à Balmeyer, Zoridae, Dorham, Bénédicte et Didier B. Si ça c'est pas du trollage...
Rajout de dimanche matin : pour la patate chaude, je rajoute Élise Pellerin, ça lui apprendra à aller se vautrer dans des palaces...
J'ai de la veine de ne pas être un blogueur littéraire, ça m'évite d'être taggué par des conneries.
RépondreSupprimerNéanmoins, ce que je lis le plus souvent est "Le comptoir est fermé à 20 heures. Merci. La direction".
Bon sang, Didier, vous vous rendez compte qu'il y a 32 questions ??!?
RépondreSupprimerBonjour Mr Goux,
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à savoir quel est le nom d'auteur de Muray sur les brigades, pourriez vous m'aidez ?
Merci,
I. S.
Nicolas : j'ai failli vous y coller, mais j'ai eu pitié. Ça vous coûtera une mousse.
RépondreSupprimerBalmeyer : je sais, je viens de mes les taper ! Mais on peut toujours ne pas le faire, n'est-ce pas...
Il Sorpasso : Aucun des auteurs qui sont passés par cette collection n'a de pseudonyme particulier : tous, Muray compris, signent du nom générique de Michel Brice. Je suis désolé.
Mais, si ça peut apaiser vos regrets, sachez que vous n'auriez rien retrouvé dans ces romans de commande ce que vous aimez chez Muray, ou alors à l'état de traces infimes. Le but a toujours été que les auteurs puissent passer pour une seule personne, ce qui conduit à nous tenir à un cahier des charges assez strict et à raboter tout ce qui pourrait passer pour un "style" personnel.
Il sorpasso : si vous aviez des questions complémentaires sur le même sujet, j'aimerais mieux que vous me les posiez par mail personnel (on trouve mon adresse dans mon "profil", je crois).
RépondreSupprimerdéjà fini ! Vous êtes trop fort. Chez Kundera, il y a aussi des choses très bien sur la musique (ses essais sur Stravinsky et Janacek notamment)
RépondreSupprimerZvezdo : j'ai bien précisé que j'avais jeté les romans. Mais j'ai gardé L'Art du roman et Lesx Testaments trahis...
RépondreSupprimerJe me souviens que Kundera cite (c'est même le titre d'un chapitre) cette réplique superbe de Stravinsky à j'ai oublié quel chef qui voulait couper quelques mesures dans l'une de ses oeuvres : « Ici, vous n'êtes pas chez vous, mon cher ! »
RépondreSupprimerPas merci O_o
RépondreSupprimerLe livre que vous avez lu le plus rapidement ?
RépondreSupprimerLes mémoires de Steevy.
iPidiblue steevyste
« Juan Benet »...
RépondreSupprimerVous êtes dur avec notre ami Stalker.
Ygor : mais pourquoi "dur" ? D'abord, ce n'est pas par lui que j'ai découvert Benet (Tu reviendras à Région). En revanche, c'est bien grâce à lui que je viens de lire Guy Dupré.
RépondreSupprimerTiens, d'ailleurs, à la question sur les titres originaux, etc., j'aurais pu citer Les Fiancées sont froides...
Bénédicte : au taf !
RépondreSupprimeriPidiblue : vous les avez en livre d'occase, les mémoires de Steevy ? (Je devrais arrêter, je vous sens capable de me dire que oui.)
Vous êtes drôle vous !
RépondreSupprimerDidier c'est un exemplaire dédicacé perso sur un pupitre style "Liaisons dangereuses" si vous voyez ce que je veux dire ... et puis vous risquez de ne pas comprendre les légendes des photos.
RépondreSupprimeriPidiblue lecture pour tous
Eh bien je me suis régalée à cette lecture car vous savez toujours me faire rire. Le mien est beaucoup trop sérieux ...
RépondreSupprimerMais....................y a 32 putain de questions !!!!!!!
RépondreSupprimerAh Balmeyer, l'a déjà faite celle-là...v'là autre chose, il me plagie avant même que je fasse...
RépondreSupprimerMoi je n'arriverai pas à me retenir 32 questions !
RépondreSupprimeriPidiblue questionus interruptus
iPidiblue a raison : le plus pénible est de recopier les 32 questions...
RépondreSupprimerOn peut peut-être envisager un digest pour enfants, n'en comportant que 16 ?
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerC'est de la psycholugie sommaire.
RépondreSupprimerOn ne lira plus jamais comme avant le Net. Pascal dit quelque chose à propos des voyageurs incurieux, je ne me rappelle plus la phrase, mais il se demande combien de voyageurs auraient entrepris leur voyage s'ils n'avaient été sûrs de pouvoir en parler après.
Merci, Suzanne.
RépondreSupprimerCe genre de chaînes est tellement ridicule qu'on se demande vraiment si c'est la peine d'en parler.
Non seulement c'est con, mais en plus c'est long à faire...
RépondreSupprimerAh oui, j'oubliais le principal : j'étais venu pour poser une question. Qu'est-ce qu'une clausule ? "La clausule qui vous a le plus marqué." ???
RépondreSupprimerClausule : dernière phrase d'un texte (comme l'incipit en est la première).
RépondreSupprimerHum... Vous dites que vous lisez Asensio et vous l'appelez Juan Benêt. Comme si lui vous appelait Didier Gourd. Cépabô.
RépondreSupprimerMerci de votre réponse.
RépondreSupprimerPourtant, dans les dictionnaires que j'ai consultés, je ne trouve pas cette définition.
Georges : la clausule désigne au départ la terminaison d'un vers, sa dernière syllabe. Je crois que c'est par une sorte d'extension prosaïque (si je puis dire) que l'on utilise également ce mot pour parler de la terminaison d'un texte. Mais il est possible qu'il s'agisse là d'un emploi abusif : il faudrait demander cela à JGL...
RépondreSupprimerYgor : j'étais passé à côté de votre calembour. Peut-être à cause de la prononciation espagnole "Bénette" qui m'a éloigné du jeu de mot.
Re-Ygor : cela étant, à une certaine époque, notre bon Juan ne s'est guère privé de faire subir à mon nom toutes sortes de déformations...
RépondreSupprimer(Et que faites-vous debout à une heure aussi matinale ?)
CLAUSULE, subst. fém.
RépondreSupprimerA.− MÉTR. Disposition des mots à la fin d'un membre de phrase ou d'une phrase, destinée à créer un certain rythme quantitatif, tonique ou accentuel.
B.− MUS. Étendue de chaque ton ou mode, du grave à l'aigu.
− Spéc. [En parlant du motet] :
... dans l'organum la teneur, dont au début les notes sont extrêmement étirées, se resserre assez brutalement et se rapproche, dans le verset, du rythme des voix organales. C'est précisément à partir de cet endroit, appelé clausule, que l'on pourra faire l'ablation des quelque vingt mesures sur lesquelles on adaptera des paroles et que sera constitué le motet.
B. Gagnepain, La Mus. fr. du Moy.-Âge et de la Renaissance, Paris, P.U.F., 1968, p. 46.
Prononc. : [klozyl]. Étymol. et Hist. 1. 1323 clausele « condition, clause » (Charte ds Du Cange t. 2, p. 364a); 1468 clausule (Lettre de Louis XI, III, 218 ds Bartzsch) − xvie s. ds Hug.; 2. 1552 « fin de phrase (puis de sentence ou de vers) » (Rabelais, Briefue declaration, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 196, s.v. periode). Empr. au lat. class. clausula terme de rhétorique « fin de phrase », puis « conclusion, clause » en b. lat. juridique.
Le Petit Robert dit que clausule désigne aussi la fin d'une période oratoire. Mais, en effet, je me demande si mon acception (dernière phrase) n'est pas erronée.
RépondreSupprimerLe plus étrange est que le Grand Robert en huit volumes ne daigne même pas signaler l'existence du mot.
Pareil pour mon Littré.
RépondreSupprimerC'est un peu comme "l'exergue", cette affaire !
RépondreSupprimer(Je ne cherchais pas à vous attribuer l'erreur… Si erreur il y a bien.)
Vous voulez dire que "clausule" ne figure pas dans votre Littré ? Ce serait extraordinaire, puisqu'il figure dans le mien !
RépondreSupprimerPour le reste, peu importe qui a commis l'erreur en premier, moi ou un autre. Le principal est de la rectifier s'il y a lieu de le faire, ce qui semble de plus en plus, au vu de nos dictionnaires respectifs.
Pour le Littré, je ne possède malheureusement que le Littré & Beaujean, "Littré abrégé" de 1956.
RépondreSupprimerSuzanne, la pensée de Pascal à laqulle vous faîtes référence est celle-ci :
RépondreSupprimer«Curiosité n'est que vanité le plus souvent ; on ne veut savoir que pour en parler ; autrement on ne voyagerait pas sur la mer pour ne jamais en rien dire et pour le seul plaisir de voir, sans espérance d'en jamais communiquer.»
Ah, bon, je comprends mieux. Parce que, sinon, ce mot baladeur aurait presque commencé à m'inquiéter...
RépondreSupprimerGrosse fatigue musculaire après avoir soulevé un volume du Littré, j'ai besoin d'une clausule comme remontant.
RépondreSupprimer"Par quoi l'apostre, disent-ils, comprend tout ceci par une clausule qu'il faut que tous comparoissent devant le siège judicial du fils de Dieu". Calvin
iPidiblue petit litron en mains
Eh bien ! voilà qui règle tout, non ?
RépondreSupprimerRemettez-nous cela patron !
RépondreSupprimeriPidiblue beau comme un zinc
L'addition est pour moi Georges !
RépondreSupprimeriPidiblue rassure Georges qui vient de s'écrouler par terre;
Clausule...
RépondreSupprimerMoi, j'ai regardé dans Google.
C'est moins chic qu'une édition rare de dico, mais ça fait aussi l'affaire pour les mots désuets.
Du coup, j'ai cité ma clausule pour faire chic.
Bon WE.
Clausule toi-même, Bédénicte !
RépondreSupprimerDe moins en moins convaincu par ce terme : je n'ai jamais dit qu'il n'existait pas, mais je pense que cet emploi est un peu tordu du bec.
Georges,
RépondreSupprimerTraite-moi encore une fois de clausule,
et tout est fini entre nous.
O_o
Bon, bon, je retire clausule.
RépondreSupprimerAnacoluthe de prisunic !
Faites-lui une réduction de clausule immédiatemenent !
RépondreSupprimeriPidiblue urgences
Va donc, eh, synecdoque !
RépondreSupprimerPauvre chiasme mal tropé !
RépondreSupprimerLe patient est en état de choc ... infirmière Irremplaçable, apporter les calmants !
RépondreSupprimeriPidiblue béta-bloquant
Georges,
RépondreSupprimerAnal occulte toi-même !
Asyndète anémiée, va...
Je viens d'appeler la Police ! Bédénicte, vous allez passer un sale écarteur !
RépondreSupprimerUn peu de calme, les antonomases ! il y a des paréchèmes qui bo-bossent ici...
RépondreSupprimerC'est cette espèce d'obsécration qui me provoque.
RépondreSupprimerIl n'a qu'à fermer sa grande ellipse !
Georges qu'on appelle aussi le grand Bénéniqueur !
RépondreSupprimeriPidiblue petit bédéniqueur
N'importe quoi ! J'ai seulement voulu anastropher l'hypotypose sans faire d'antiphrase ! Si on ne peut plus placer sa métathèse entre deux syllepses, je me demande bien comment éviter la catachrèse !
RépondreSupprimerPas de fausse modestie entre nous Georges, on sait que la nature a été généreuse avec vous ! Je voulais seulement avertir Bénédicte que votre réputation vous précédait ...
RépondreSupprimeriPidiblue Ave Maria gratia plena
Jean-Baptiste Bourgoin: merci beaucoup.
RépondreSupprimerJ'imagine le clausuleur de blogs: le type avec son filet à clausules qui essaie de récupérer l'intervention finale avant que le blogueur appuie sur "oui" à "êtes-vous certain de vouloir supprimer ce blog ? Cette suppression sera définitive"
genre:
Mon prochain aspirateur sera sans sac, ma prochaine voiture aura la clim, mon prochain amant sera normal et mon prochain blog sera intelligent et drôle.
« mon prochain blog sera intelligent et drôle » :
RépondreSupprimerSuzanne, c'est pour moi que vous dites cela ?
iPidigoux paranoïaque à seize heures
Tag bien reçu Didier... Je m'en occupe dès que j'ai une heure à perdre, là je suis trop occupée à me vernir les doigts de pieds en mangeant du foie gras avec mon alter ego féminin.
RépondreSupprimerA bon entendeur!
Aïe aïe aïe…
RépondreSupprimerÉlise, vous savez que je fais ça très bien (le vernis à ongle sur les orteils) ?
RépondreSupprimerEt j'aime le foie gras.
Je dis ça, mais en fait je me mets au karaté. D'ailleurs il faut que j'y aille, je vais rater le début de ma leçon, et c'est ce que je préfère.
Didier: pensez donc! à peine avais-je envoyé mon commentaire que je pensais "aïe aïe aïe, ça prête à confusion." J'ai failli ajouter "intelligent et drôle comme celui de Didier Goux", puis je me suis dit que ça ferait trop flagorneur. Oui, mais j'aurais été sincère, et puis, je ne suis pas d'un naturel jaloux, d'autant que je n'ai pas de blog. (C'est bien plus chouette de bloguer chez les autres, on n'a pas de ménage à faire.)
RépondreSupprimerJ'ai la flemme de lire les commentaires mais j'espère qu'on vous a prévenu: Egloff s'est suicidé (en 2004).
RépondreSupprimerValérie : mais non, je ne savais pas, pour Egolf ! Il faudrait maintenant relire Le Seigneur des porcheries en tenant compte de cet acte. Tenter d'en repérer les prémisses, s'il y en a.
RépondreSupprimerEn 2005
RépondreSupprimerPourquoi avoir changé "fin" par "clausule" ? Que ce mot est laid !
RépondreSupprimerEt voila, je viens de perdre 2 heures avec vos conneries.
RépondreSupprimerPour faire durer le suspense: le résultat sera en ligne demain, à midi précises! C'est merveilleux la technique tout de même.
Je viens de me remettre à bloguer (oui,pour les mauvaises raisons, ici je peux bien le dire, parce que si je n'écris plus rien, il n'y aura plus que des notes ebuzzing chiantes sur mon blog), mais ne prenez même pas la peine d'y aller voir, c'est trop nul. En même temps ma vie est un peu nulle aussi...
RépondreSupprimerBref, je reviens ici, lis un peu depuis quand j'ai loupé des trucs, et je vois ça. Toute la liste, là... Vous savez que j'ai toujours à lire le René Girard que vous m'aviez conseillé, et qui est l'un des rares livres français à être restés avec moi en Angleterre (oui, finalement je suis toujours à Londres, je reste là un an de plus...) ? J'envisage justement de le lire cet été.
Et pour ce qui est des Kundera, si ils pouvaient rester au chaud (euh...) dans la cave jusqu'à ce que je revienne en France et que vous ayez envie de vous en débarrasser, ça serait bien, parce que du coup je serais preneuse... Sauf pour ceux que j'ai déjà, of course.
Amitiés, et bisou pour Irrempe, Chloé.
Georges,
RépondreSupprimerVous êtes plutôt rouge pirate ou beige coquille sur les orteils?
Utilisez vous une base blanchissante?
bonjour bonsoir
RépondreSupprimerça me rassure, je vois que je n'ai pas été le seul à filer le bébé à bénédicte, je lui avais filé un autre bébé qu'elle a gentiment langé ... je crois même qu'elle a essayé de vous le refiler
donc le responsable, c'est moi
je bats ma coulpe