Je n'en peux plus, je sens que je vais piquer un coup de sang, un de ces jours. Désormais, le premier qui prononce le mot devant moi, je régurgite la soupe de frère Victor-Antoine d'Avila-Latourrette sur la pointe vernie de ses écrase-merde, je préfère avertir.
La diversité. Dont on nous matraque les trompes d'Eustache d'un premier janvier l'autre, avec une sollicitude toute nord-coréenne. Sondez ce mot : vous n'entendez donc pas ce qu'il recèle de mépris, pour vous, pour moi ? De quoi veut-on à toute force nous persuader ? Qu'avant l'invasion, nous étions tous semblables ? Uniformes ? Monochromes ? Interchangeables ? Une armée de clones ? Un troupeau de répliquants ? Des photocopies en 3 D ?
Est-ce que, dans le siècle passé, l'ouvrier se regardait comme rigoureusement semblable à son patron ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Le journalier agricole se sentait-il une parfaite communauté d'intérêt et de pensée avec le céréalier beauceron qui l'embauchait à date fixe ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Le lycéen et l'ancien Poilu se contemplaient-ils l'un l'autre comme en un simple miroir ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Le Strasbourgeois et le Marseillais étaient-ils dans l'incapacité de se différencier au premier coup d'oeil, au premier mot énoncé ? L'homme des hautes montagnes et celui de la plaine Monceau ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Les hommes et les femmes ne voyaient-ils en eux qu'une simple différence d'organes, presque fortuite ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Celui qui croyait au Ciel et celui qui n'y croyait pas tenaient-ils leur différence pour simple anecdote, n'entamant en rien leur parfaite conformité mutuelle ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Le fils de réfugié politique espagnol et l'Ardennais de la huitième génération restaient aveugles et sourds à leurs histoires respectives ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
L'homme honnête et le fourbe, le lâche et le héros, la star de cinéma et la femme de ménage, le politicien et le syndicaliste, mon père et notre voisin : tous ces gens se considéraient donc, si je m'en laisse accroire, comme les simples tirages, reproductibles à l'infini, d'un unique et grisâtre cliché ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Donc, vous voilà prévenu : si un certain prurit conformiste vous amène à prononcer tel ou tel mot cadavéreux en ma présence, vous auriez intérêt, avant, à chausser des bottes en caoutchouc.
La diversité. Dont on nous matraque les trompes d'Eustache d'un premier janvier l'autre, avec une sollicitude toute nord-coréenne. Sondez ce mot : vous n'entendez donc pas ce qu'il recèle de mépris, pour vous, pour moi ? De quoi veut-on à toute force nous persuader ? Qu'avant l'invasion, nous étions tous semblables ? Uniformes ? Monochromes ? Interchangeables ? Une armée de clones ? Un troupeau de répliquants ? Des photocopies en 3 D ?
Est-ce que, dans le siècle passé, l'ouvrier se regardait comme rigoureusement semblable à son patron ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Le journalier agricole se sentait-il une parfaite communauté d'intérêt et de pensée avec le céréalier beauceron qui l'embauchait à date fixe ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Le lycéen et l'ancien Poilu se contemplaient-ils l'un l'autre comme en un simple miroir ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Le Strasbourgeois et le Marseillais étaient-ils dans l'incapacité de se différencier au premier coup d'oeil, au premier mot énoncé ? L'homme des hautes montagnes et celui de la plaine Monceau ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Les hommes et les femmes ne voyaient-ils en eux qu'une simple différence d'organes, presque fortuite ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Celui qui croyait au Ciel et celui qui n'y croyait pas tenaient-ils leur différence pour simple anecdote, n'entamant en rien leur parfaite conformité mutuelle ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Le fils de réfugié politique espagnol et l'Ardennais de la huitième génération restaient aveugles et sourds à leurs histoires respectives ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
L'homme honnête et le fourbe, le lâche et le héros, la star de cinéma et la femme de ménage, le politicien et le syndicaliste, mon père et notre voisin : tous ces gens se considéraient donc, si je m'en laisse accroire, comme les simples tirages, reproductibles à l'infini, d'un unique et grisâtre cliché ? Je n'ai pas le souvenir de cela.
Donc, vous voilà prévenu : si un certain prurit conformiste vous amène à prononcer tel ou tel mot cadavéreux en ma présence, vous auriez intérêt, avant, à chausser des bottes en caoutchouc.
Ouh la gadoue, la gadoue la gadoue.
RépondreSupprimerAlors on peut parler de variété?
Oui, oui : quand commentateur dire "variété", taulier pas vomir.
RépondreSupprimerCommentateur être soulagé, d'autant plus que commentateur n'avoir trouvé que des bottes en caoutchouc 2 fois trop petites pour lui.
RépondreSupprimerMais c'est qui qui me l'a encore énervé mon Luminaire ?
RépondreSupprimerLes pois qui n'étaient pas assez cassés.
RépondreSupprimer... demain une petite chorba et jeudi du mafé ?
RépondreSupprimerSuzanne (qui se sauve en courant)
Catherine, c'est moi qui l'a énervé notre taulier, non sans malice et ironie, je l'avoue...
RépondreSupprimerDidier, merci pour ce billet !!
Et en plus j'ai fait une faute ! Au lit Pluton !
RépondreSupprimerJ'ai revu "Jean de Florette" à la télé il y a quelque jours, que je considère comme un véritable chef-d'oeuvre du cinéma français pour son interprétation remarquable et pour la richesse de son vocabulaire ce qui, entre parenthèses, laise supposer que les bouseux du début du siècle (l'autre) en avait plus, de vocabulaire, que le bobo parisien d'aujourd'hui. Nul doute qu'à l'époque où Pagnol écrivit son roman, les tribus qui peuplaient les campagnes du sud de la France devaient se parer d'un exotisme tout à fait ultramarin pour le bourgeois parisien. Et si la France du temps jadis avait été beaucoup plus diverse (hop là, j'ai fait un bond en arrière, vous m'avez loupé) que celle du jour d'aujourd'hui (là c'est moi qui vomis en entendant cette expression absurde)? Après tout vous, les français de France,même à la campagne, êtes tous citadins, vous n'appartenez plus à aucune race, à aucune classe, vous, n'êtes plus vraiment chrétiens mais pas encore musulmans (mais ça va venir, patience, ils ont les moyens de vous convertir), on a aboli le conflit de générations, "Jugend uber alles", les autres n'ont qu'à crever,le pinard vient du Chili ou de Californie, le foie gras de Hongrie,les fauteuils de Chine. Que reste-t-il en somme? Je vous le demande. Une steppe uniforme où l'on ne compte plus qu'avec angoisse ses points de retraite et ses points de permis.
RépondreSupprimerQuelques, laisse, avaient.
RépondreSupprimerC'est bien les tropiques mais on a un peu tendance à se laisser aller!
Vive Obama !
RépondreSupprimerBarack is Beautiful !
I love América !
Mouloud Président, Mouloud Président, Mouloud Président
Sarkozy, aux chiottes, le Peuple aura ta peau !
Suzanne : j'adore la chorba (la cuisine marocaine en général, d'ailleurs). Le mafé, bof, bof...
RépondreSupprimerPluton : mais non, vous ne m'avez pas énervé le moindre !
Manutara : je vous ai raté de peu, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.
Tonnégrande : ah, mais je n'ai rien du tout contre Obama, moi ! Ni même contre Mouloud, du reste. Ce sont plutôt les génuflexions obligatoires devant Mouloud qui ont tendance à m'exaspérer.
ce mot est comme un vieux chewing-gum remâché,sans saveur et grisâtre, qu'on nous colle sous la chaussure à la moindre occasion. Il m'insupporte aussi.
RépondreSupprimerJe sais très bien faire la harira (je le dis de très peu de choses)cousine de la chorba.
Mère Castor : la vantardise est enregistrée : vous ne vous en tirerez pas comme ça !
RépondreSupprimerLa diversité est une soupe indigeste, M Goux préfère le chapelet de saucisses, ou le pâté de foie, ah ah !
RépondreSupprimerL'homme est un roseau pensant.
Didier, avant la "diversité", la France était peuplée de blancs, beaufs, avec une casquette sur la tête et une baguette sous le bras, le saucisson et le litre de rouge sur la table... Pour arranger le tout, c'étaient de vrais racistes, incultes, j'en passe et des meilleures !
RépondreSupprimerAvant la diversité, il y' avait des petits bruns poilus et rablés (hommage à R. C.), des grands blonds aux yeux bleus, des rouquines aux yeux verts et à la peau diaphane, qui s'appelaient de tous les noms du calendrier. Maintenant, à Bruxelles, Amsterdam et je ne sais plus où (article de presse récent), tous les garçons qui naissent sont bruns et s'appellent tous Mohamed.
RépondreSupprimerOui ! ça me hérisse le poil : il y aura toujours un divers qui ne se verra pas reconnu ! et le banal est drôlement embêté aussi ...Bon ...
RépondreSupprimerDidier je crois vous avoir déjà dit de lire "LQR : la propagande au quotidien" de Eric Hazan...Vous me ferez 100 pompes pour la peine et réciterez trois avé et deux sans (plus un chat là pour la touche de "variété" (merci Mélina;-))
RépondreSupprimerBien, bon, ça chauffe! Je repasserai plus tard…
RépondreSupprimerFrance :
RépondreSupprimerPrésident : Sarkozy (origine hongroise)
Ministres : Devedjian, Kosciusko-Morizet, Dati, Yade, Amara, Morano, pour ne rien dire de noms comme Karoutchi, Santini, Kouchner, Woerth, voire Borloo avec son fumet de Flamand (ce n'est pas péjoratif).
Que veut-on de plus ? Un sorcier en boubou ? Un derviche tourneur ? Un rebelle zapatiste ? Un Vendéen ? Un Breton ? Un Ardennais ?
À tous : il est tard, dodo, and so on...
RépondreSupprimerYanka : ça se passe comment, au Québec ? On se voit quand ?
Yanka, dites lui que ça se passe trèèèèèès bien, qu'on puisse venir s'installer dans la belle province.
RépondreSupprimerÇa se passe trèèèès bien, mon cher Didier ! Je ne vous cache pas qu'il faisait encore -30° la semaine dernière et que cette année encore nous ne savons plus quoi faire de toute cette neige (« l'esti d'marde blanche » en québécois). Sinon, quel merveilleux pays ! Que sont bons les cochons, bœufs et volailles du pays ! Et combien gouleyants les vins si fins de la Belle Province ! Et voluptueuses les demoiselles ! Et pas cher pantoute le gaz pour alimenter le moteur du char qui vous conduira de Vancouver à Gaspé, et de Pohénégamook à Saskatoon, parmi les caribous en fleurs et les autochtones en sueur ! Que faites-vous donc encore en France, à la merci du premier abruti en keffieh à passer sous vos fenêtres avec sa ceinture d'explosifs griffée Gibaud ? Venez, grand fou, venez. C'est ici qu'ils se sont réfugiés, les authentiques Gaulois du temps jadis.
RépondreSupprimerPS - Bonjour M'ame Irrempe, et merci pour le double litre de calva promis.
Monsieur Yanka, ok, j'apporte le calva et le camembert. Je suis une grande spécialiste pour passer du fromage en fraude... Et merci pour ce beau portrait du Québec, vous m'avez bien fait rire.
RépondreSupprimerMoi itou
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