L'idée m'est soudain venue, alors que je flânais sur le blog d'un professeur de gauche (je sais : pléonasme.) qui m'est néanmoins fort sympathique ; preuve que, contrairement à ce qu'un vain peuple pense, je n'ai rien contre les handicapés. Mais glissons.
Une idée m'est venue, disais-je ; ou plutôt, c'est un véritable affront à nos minorités visibles qui m'est soudain apparu, un crachat à la face radieuse de la diversité, une crotte de nez déposée sur le revers de veston du vivre-ensemble.
Car, tout à trac, j'ai pensé à la basilique Saint-Denis ; et, plus précisément, aux monstruosités qu'elle renferme encore et qui sont une insulte quotidienne – que dis-je ? Permanente ! – à toutes les chances-pour-la-France qui peuplent le département alentour. Je veux parler de ces rois abjects qui ont appelé aux croisades, et dont les tombeaux exhalent encore les relents nauséabonds (ça y est, je l'ai placé !) d'une époque répugnante.
C'est intolérable, ces gisants z'immondes, cette provocation intolérable, ce rappel d'un génocide qui jamais ne fut puni. Je suggérais alors, à mon aimable correspondant, de profiter de ce qu'il était chargé d'éduquer ces chères têtes brunes pour leur inspirer une action radicale et collective afin que cesse ce scandale. Dehors, les Philippe à sceptre et les Louis couronnés ! On brûlera leur absence de cadavres, un grand bûcher réconciliatoire (ne cherchez pas : je viens de l'inventer) autour duquel on dansera la bourrée de la tolérance et la gigue du partage des cultures ; mais avec quelques lâchers de ballons, une courses de rollers et des stands merguez-frites, pour donner un côté festif à la grande fraternité des victimes contre leurs bourreaux d'hier.
Dans la foulée, dans l'ivresse de cette dignité reconquise, pourquoi ne pas aller plus loin ? Plus vite ? Plus beau ? Plus moderne ? Démontons pierre par pierre cette foutue basilique, symbole que plus personne ne veut voir, pour aller éventuellement la remonter dans quelque coin perdu de la Françmoisie, et accordons son indépendance au 9-3.
Ensuite, chaque année, pour commémorer l'événement fondateur, sur l'esplanade vide, enfin rendue au peuple libéré de ses chaînes, on organisera une grande manifestation fraternelle : un gigantesque Intervilles opposant – mais pour rire, pour le plaisir d'être ensemble – Saint-Denis (rebaptisée) à Gaza.
Une idée m'est venue, disais-je ; ou plutôt, c'est un véritable affront à nos minorités visibles qui m'est soudain apparu, un crachat à la face radieuse de la diversité, une crotte de nez déposée sur le revers de veston du vivre-ensemble.
Car, tout à trac, j'ai pensé à la basilique Saint-Denis ; et, plus précisément, aux monstruosités qu'elle renferme encore et qui sont une insulte quotidienne – que dis-je ? Permanente ! – à toutes les chances-pour-la-France qui peuplent le département alentour. Je veux parler de ces rois abjects qui ont appelé aux croisades, et dont les tombeaux exhalent encore les relents nauséabonds (ça y est, je l'ai placé !) d'une époque répugnante.
C'est intolérable, ces gisants z'immondes, cette provocation intolérable, ce rappel d'un génocide qui jamais ne fut puni. Je suggérais alors, à mon aimable correspondant, de profiter de ce qu'il était chargé d'éduquer ces chères têtes brunes pour leur inspirer une action radicale et collective afin que cesse ce scandale. Dehors, les Philippe à sceptre et les Louis couronnés ! On brûlera leur absence de cadavres, un grand bûcher réconciliatoire (ne cherchez pas : je viens de l'inventer) autour duquel on dansera la bourrée de la tolérance et la gigue du partage des cultures ; mais avec quelques lâchers de ballons, une courses de rollers et des stands merguez-frites, pour donner un côté festif à la grande fraternité des victimes contre leurs bourreaux d'hier.
Dans la foulée, dans l'ivresse de cette dignité reconquise, pourquoi ne pas aller plus loin ? Plus vite ? Plus beau ? Plus moderne ? Démontons pierre par pierre cette foutue basilique, symbole que plus personne ne veut voir, pour aller éventuellement la remonter dans quelque coin perdu de la Françmoisie, et accordons son indépendance au 9-3.
Ensuite, chaque année, pour commémorer l'événement fondateur, sur l'esplanade vide, enfin rendue au peuple libéré de ses chaînes, on organisera une grande manifestation fraternelle : un gigantesque Intervilles opposant – mais pour rire, pour le plaisir d'être ensemble – Saint-Denis (rebaptisée) à Gaza.
Dans le "neuf trois à base de pop pop pop pop" le plat national n'est pas le merguez-frites mais le grec-frites (mélange harissa sauce blanche st'euplé cousin, avec bien bien sur les teu-fris wesh)...
RépondreSupprimerVotre précepteur a mal fait son travail, cher Didier ! Car, trop tard, ça a déjà été fait, en 1789. Dans leur grandesse sagesse et malgré quelques mouvements d'humeur, les Révolutionnaires se sont contentés de quelques coups de plumeau avant de passer le balai Bissel dont on connaît la redoutable inefficacité.
RépondreSupprimerIl y a des moments où on est content d'être handicapé, cela évite de se dire qu'on aurait pu être valide...
RépondreSupprimerFabrice : on sent que je n'ai pas assez bossé mon sujet. Mes infos remontent à dix ans, quand nous habitions Villeneuve-la-Garenne, juste en face de l'Île Saint-Denis.
RépondreSupprimerMtislav : on ne dira jamais assez le mal que nous ont fait les gens de 89 !!!
Mathieu : d'une certaine manière, je vous donne entièrement raison.
Didier: pour le peu que je l'ai embêté, je peux dire que Mathieu est un blogueur courtois, réactif et pas handicapé du ciboulot.
RépondreSupprimerOn voudrait bien vous y voir, tiens, dans un lycée du 9-3 à enseigner l'Histoire!
Suzanne
Suzanne : je le sais bien ! Mathieu et moi nous sommes déjà rencontrés et, je crois, fort bien entendus (ce qui ne veut pas dire être d'accord sur toute chose, bien entendu).
RépondreSupprimerJe trouve ce billet con.
RépondreSupprimerJE n'arrive pas à voir à quel moment on peut rire.
Et la critique si elle est légitime me semble complètement manquer son but.
Et si on revendait les pierres de Saint-Denis à ... pour construire une ... Wouarf !!
RépondreSupprimerAh le fanatisme des uns contre le fanatisme des autres, quelle grande leçon…
RépondreSupprimer:-))
Tzatza : personne n'est obligé de rire, vous savez.
RépondreSupprimerPluton : taisez-vous, malheureux, sinon on va se faire engueuler par Tzatza !
Poireau : je peux défendre le principe des Croisades, ne me provoquez pas !
Didier : défendez, défendez ! Je ne fais que donner mon humble avis. C'est sans importance ! :-)))
RépondreSupprimerAh, ça, c'est sûr que ça n'en a guère !
RépondreSupprimerJe ferais bien mieux de bosser, du reste...
Le concept du bucher de reconciliation me parait assez proche de celui de bucher des vanites... Comme quoi, l'histoire c'est des cycles tout ca tout ca.
RépondreSupprimerPourquoi démolir la basilique de saint Denis, Didier ? Je la verrais plutôt, un jour ou l'autre, transformée en mosquée.
RépondreSupprimerComme une certaine basilique sainte Sophie...
Geneviève
Geneviève : oui, il y a aussi cette option. Beaucoup plus probable, du reste.
RépondreSupprimer