La semaine dernière, la chatte des voisins a eu la curieuse idée de venir mettre ses petits au monde dans notre four, dont la porte était malencontreusement restée ouverte. Ce matin, je les ai disposés sur un grand plat et suis allé sonner en face : « Bonjour, Voisin ! Regardez les superbes biscuits que je vous apporte ! » Il m'a regardé d'un air hébété, puis vaguement inquiet, enfin soupçonneux : « Mais… ce sont des chatons… » J'ai éclaté de rire, tant la remarque était saugrenue : « Mais non, voyons, ils sortent tout juste du four ! Que voulez-vous que ce soit d'autre que des biscuits ? » Il m'a pris le plat des mains, en évitant mon regard, et a refermé sa porte en grommelant quelque chose qui devait être un remerciement, ou peut-être une malédiction. Je suppose que c'est lui qui a alerté les services d'urgence psychiatrique, dont l'ambulance vient de se ranger le long de mon portail. Je ne comprends pas ce qu'ils peuvent bien me vouloir. À moins qu'ils ne soient là pour mon voisin. Il est vrai que, quand on s'imagine que des chatons peuvent naître dans un four sans se transformer aussitôt en biscuits, une petite cure de repos ne doit pas être superflue.
Si vous décides de croquer les chatons après les avoir trempés dans votre tasse de thé, ce seront des biscuits ; et si vous décidez de faire d'un biscuit votre animal de compagnie, ce sera un chaton : nous ne sommes jamais que ceux que les autres décident que nous sommes .
RépondreSupprimerVous, il ne faudra pas vous étonner si l'ambulance s'arrête devant chez vous un de ces quatre…
SupprimerA mon avis, ça a déjà dû arriver !
SupprimerJe me trouve très bien à Charenton, et le directeur , avec qui j'ai sympathisé, m'a attribué l'ancienne cellule du marquis de Sade .
SupprimerL'asile n'est plus à Charenton, mais à Saint-Maurice : la ville a été séparée en deux, à je ne sais plus quelle époque. Saint-Maurice qui, par ailleurs, est la ville natale de mon grand-père paternel. Qui, en plus, se prénommait Maurice. Il y a de quoi devenir dingue.
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerIl fallait les donner à H16. Il en mange dix tous les matins vers 9h00: http://h16free.com/
Bon après-midi
Oh, je sais ! Je le lis tous les jours.
SupprimerBof, il est plutôt meuuugnon lui aussi.
SupprimerIl vous a pris pour un charlaton ! Et l'ecnalubma en plus !
RépondreSupprimerJe me demande bien pourquoi.
Supprimer2 blancs et 5 gris.
RépondreSupprimerLe grand remplacement camusien est en marche.
Ne soyez pas félino-discriminant, je vous prie !
SupprimerEt la chatte vous a laissé approché ? Celle de la voisine de ma mère avait fait des petits dans la cave, rendant impossible l'accès à la cave à vin...
RépondreSupprimerOn a attendu qu'elle soit sortie pisser…
SupprimerLa saloooooope !
SupprimerVous avez manifestement de bons rapports avec vos voisins.
RépondreSupprimerSauf qu'il n'aime pas mes biscuits…
SupprimerN'empêche que bardés de lard en cocotte...bien meilleurs que les biscuits!
RépondreSupprimercher didier goux, via renaud camus, je retrouve vos blogs et le plaisir de vous lire.
RépondreSupprimerNe pouvant réagir sur l'organe central, je me rabats sur le bis : NON, "House of Cards" n'est pas une invention du génie américain (pas d'antiaméricanisme ici -bien que je le sois politiquement- : j'aime nombre de séries US). House of Cards est une série créée par la BBC en 1990, diffusée sur FR3 la même année (ou en 1991) dans laquelle évolue l'immenssissime Ian Richardson, qui a bien plus de classe que ce pauvre Kevin Spacey. La série dispose d'une excellente VF (notamment pour le rôle-titre) mais vous pouvez la découvrir en VO sur youtube.
Rappelez l'ambulance, vite !
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