dimanche 6 mars 2016

Guy Lux reviens, ils sont devenus fous !


Au fond, contourner les oukazes, anathèmes et intimations au silence des enragés de l'antiracisme pénaliforme n'est pas si compliqué ; il est même assez simple de continuer à parler et à rire par-dessus ou dessous les bâillons dont ils s'emploient à nous affubler : il suffit de s'adosser à leur écumante sottise et de s'en servir comme d'un levier. Prenons l'exemple de ces populations françaises de très fraîche date et de peu d'accointances, arrivées en cohortes serrées d'au-delà des sables orangés où est allé se rencontrer le père de Foucauld et où Saint-Exupéry manqua se perdre. Comme sont désormais frappés d'interdit, en tout cas d'opprobre, les mots qui jusqu'ici servaient à les désigner, à les discriminer, il conviendra donc de leur en trouver d'autres, qui présenteront d'autant plus de garanties de virginité qu'ils sont très innocemment revendiqués par ceux qu'ils n'avaient encore jamais désignés ; c'est ainsi que notre méphitisme inhérent prendra des parures de fleur d'oranger. Nous pouvons par exemple décider que ces populations d'outre-erg dont nous parlions serons désormais désignées comme : les Lyonnais ; pour une raison qui échappera à certains de mes lecteurs mais en fera sourire d'autres. Peut importe d'ailleurs que l'on comprenne ou pas le choix de ce nom : l'important est son adoption générale. Nous parlerons donc, désormais, d'invasion lyonnaise, de délinquance lyonnaise, voire du formidable et inné sens du rythme des Lyonnais, ou de leur capacité à courir plus vite que les non Lyonnais.

Évidemment – j'entends l'objection – qu'adviendra-t-il le jour où l'on voudra parler des anciens Lyonnais, ceux correspondant au sens primitif de ce mot ? Diverses solutions s'offrent : on pourrait les désigner comme des Croix-Roussiens, des Bellecouristes, voire des Perrachons ou des Canuzards (on évitera cependant de parler de population des Terreaux, la sonorité de l'expression pouvant prêter à confusion et nous valoir d'autres séries de procès). Mais je crois que le plus simple, pour désigner les natifs d'entre Rhône et Saône, serait de recourir à l'appellation de vieux Lyonnais, comme il y eut, dans l'Espagne de jadis, des vieux chrétiens. Simple et directe, elle présente en outre, cette appellation, l'avantage d'être facilement adjectivable : on parlera ainsi, tout naturellement, de la gastronomie vétéro-lyonnaise, soyeuse et chantante au bec, par opposition à la cuisine lyonnaise, qui a tendance à emporter la gueule. 

On fera tout cela en riant sous cape, attendant avec impatience et délices le jour où les habituelles officines lyonnaises prétendront nous interdire, par arrêts des tribunaux qui leur sont dévoués, de les désigner ainsi. Il nous restera alors à nous tourner vers une autre grande cité française, tout aussi arbitrairement désignée ; vu leur nombre, on n'est pas à la veille de voir se tarir les escarmouches intervilles.

35 commentaires:

  1. D'ici qu'on poète nous invente la Lyonnitude, il n'y a pas loin !

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    1. Madame Mildred :
      La Lyonnitude existe déjà. Elle a même son "dico" :
      https://humeursnumeriques.wordpress.com/2013/05/02/la-lyonnitude-bruno-benoit/

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    2. Seriez-vous lyonnaise par hasard ? Si oui on pourrait un de ces jours aller s'en jeter un au Bar Américain ou aux Négociants ?

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    3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Votre photo me rappelle le stupide (cité de mémoire) " Les Noirs sont plus doués pour le foot que les Blancs" de Le Pen. Chaque pays va chercher des joueurs de talent dans ses anciennes zones d'influence : la France, en Afrique; l' Espagne (aucun joueur noir dans l'équipe nationale, mais de très bons résultats quand même) , en Amérique du Sud; l' Allemagne (aucun joueur noir dans l'équipe nationale, mais de très bons résultats quand même), en ex-Yougoslavie et en Pologne, etc.

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    1. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. 1 - Beaucoup de pays africains n'ont jamais connu l'influence de la France et pourtant nous les retrouvons avec joie (bien entendu) sur notre sol. 2 - Les pays que vous citez (Espagne, Allemagne, rajoutons l'Italie) sont des pays qui goûtent avec moins d'enthousiasme que les français et les anglais (mais plus d'ouverture tout de même (faisons bonne figure) que les hongrois, polonais et serbes), ce merveilleux changement de peuple.


      Quant au rugby je suis ravi d'apprendre que l'Afrique du Sud et la Nouvelle Zélande figure dans nos zones d'influence.

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    2. "les noirs sont plus doués au foot que les blancs" Plus doués peut etre pas mais ils sont en moyenne physiquement supérieur aux blancs (qui sont eux meme physiquement supérieurs aux arabes et aux asiatiques, dont les équipes se font souvent "taper" lorsque les choses sérieuses commencent) C'est pas du racisme, c'est du bon sens Regardez donc les résultats des compétitions d'athlétisme pour vous en convaincre, un enfant de 6 ans pourrait le comprendre

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  3. Votre billet est furieusement bien tourné, mais comme Fredi je déteste le sport, et encore plus celui d'aujourdhui.

    Et devoir user de tous ces salamalecs pour désigner nos "champions", me rend malade.
    Le sport c'est se dépasser soi-même, ce n'est pas essayer de dépasser les autres et se prendre pour des seigneurs. Tout cela est grotesque, nauséeux, comme le saucisson lyonnais.

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  4. Tête-de-Lyonnais, Lyonnais-en-chemise, art Lyonnais, Revue Lyonnaise, vilyonnais ...

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  5. J'aurais peut-être dû choisir une autre illustration lyonnaise, pour ce billet qui ne parle absolument pas de football…

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  6. Faut croire que le football touche la corde sensible de nos amis ici.
    Les hommes semblent perdre tout esprit quand on parle de foot.

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    1. Dites donc, c'est bien joli d'accuser les hommes, mais vous aussi vous avez vu du football là où il n'y en avait pas !

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  7. Ah merde...
    En fait vous parliez de cette variante de la pétanque...j'aurais du m'en douter.

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  8. Pas du tout ! J'ai vu votre billet comme une accusation de cet anti-racisme qui nous conduit à ne plus pouvoir parler des choses (et des gens en l'occurence) pour ce qu'ils sont, sous peine de se voir ostraciser, rejeter.

    Ou alors c'est mon mal de dent qui me rend sotte, c'est bien possible aussi.

    Et il est vrai que bon nombre de femmes sont des acharnées du foot.

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  9. Y'a pas une faute dans le titre ?

    Alain

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  10. Voilà moi, ce qui me fait enrager !

    " François Hollande a remis, vendredi 4 mars, la Légion d'honneur au prince héritier d'Arabie .."

    Tout est de la bassesse à laquelle nous sommes arrivés.

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    1. Il n'y a pas de quoi : tous les rois lyonnais qui sont passés par le pouvoir dans les différents pays d'Afrique francophones issus de la colonisation l'étaient eux aussi, décorés de cette Légion…

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  11. Je suis resté très vieille France et je ne compte pas me laisser impressionner par les dictats des bien-pensants. Donc, je continuerai à parler des "Français les plus récents issus de la diversité post-coloniale
    habitant des quartiers."

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    1. Savez-vous que tout le monde, sans exception, habite des quartiers ?

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    2. Ah le fameux " sans exception "...

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    3. Pour éviter toute confusion, rajoutez : "habitant des quartiers sensibles"...

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    4. Non il y a des gens à la campagne qui ne vivent dans aucun quartier, perdus au milieu des bois ou des champs.

      Cela dit Elie, c'est la gauche qui utilise ce terme "les quartiers" pour désigner des zones à forte concentration de population lyonnaise. Donc débrouillez vous avec votre famille de pensée, qui impose à tous ses mots et son vocabulaire ridicule.

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  12. Hé ! Je viens d'expliquer à Djibril et à Tonnégrande qu'ils sont dorénavant Lyonnais. Ils se demandent si leurs bites réciproques vont diminuer en conséquence. Je leur dis quoi ?

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    1. Qu'ils n'ont qu'à se démerder, c'est leurs quenelles après tout !

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  13. J'adore les expressions débiles, celles dont on se demande pourquoi elles fleurissent sans effort (la qualité du fumier?). Je vais donc en utiliser une derechef : JE M'INSCRIS EN FAUX, GOUX !
    Votre tour de passe-passe est bien drôle, mais en tant que Vieux-Lyonnais (majuscules obligatoires), j'apprécie assez mal que mon blaze serve de paravent à ce fretin de fraîche date. Pourquoi "lyonnais" ? Mystère là-dessus. Pourquoi pas "bitérois" ? pourquoi pas "spiri-pontins"? Répondez-donc à ça, au lieu de ricaner !

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    1. Je vous répobds demain, promis : là, j'ai un peu exagéré sur le riesling…

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    2. Des promesses, toujours des promesses...

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    3. Oui hein ? Et cette explication ?

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    4. Vous êtes vraiment un vicieux, hein ?

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    5. Pour me fader les commentaires d'un vieux billet ?

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    6. Oui ! Et aussi pour les relancer. Cela dit, je l'ai déjà fait moi-même…

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.