mardi 31 décembre 2019

Je ne voudrais pas gâcher la fête, mais enfin…


Cette fois encore je suis très inquiet : voilà maintenant dix jours que l'ami Roland, alias Gauche de Combat, reste silencieux. Je sais bien que même les indicateurs de police ont droit à leur trêve des confiseurs, que les délateurs patentés ont eux aussi une famille et, donc, un sapin enguirlandé autour duquel ils se réunissent dans la douce paix de Noël, mais tout de même : qui, durant ce temps d'effrayant silence, s'occupe de traquer les hordes nazies ? Car ne nous y trompons pas : ces ignobles créatures infra-humaines n'attendent qu'une minute d'inattention chez le preux Roland et ses semblables pour aussitôt commencer à reconstituer leurs milices et préparer des nuits de cristal comme s'il en pleuvait ! 

Je ne serais d'ailleurs pas étonné si, dans quelques heures, enhardis par la baisse de vigilance de leur ange exterminateur, ces crypto-gestapistes ne décidaient de mettre le feu à des centaines de voitures un peu partout en France. Et comme le nazi est par essence vicieux et fourbe, je parierais volontiers qu'il ira le faire à proximité des quartiers riches en populations exotiques, de façon à faire croire aux naïfs que ce sont ces braves gens qui ont été soudain pris de pulsions incendiaires, alors qu'ils ne songent qu'à communier avec nous tous dans la paix républicaine et festivoïde. 

Clore l'année sur une note aussi sombre m'attriste beaucoup. Mais si ce n'est pas moi qui m'érige en lanceur d'alertes, qui le fera ? Sachant que, avant même que ne disparaisse le dernier soleil de 2019, vous serez tous bourrés comme des Polonais et, donc, ravalés par l'alcool au rang de la bête, tout à fait insoucieux de la montée des périls vert-de-gris, contre quoi le valeureux Roland reste notre seul rempart.

Allons, tant pis, ignorons les périls, et que la fête ait le dernier mot : menace nazie ou pas, sers-moi un verre, Marthe !

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