Le Journal de l'année de la peste, de Daniel Defoe (1722)
La lecture de ce livre, qui n'est ni tout à fait un témoignage – Defoe avait 5 ans au moment de la Great Plague de 1665 –, ni tout à fait une enquête, ni tout à fait un reportage, ni tout à fait une fiction, mais un cocktail subtilement dosé de tout cela, s'est imposée à moi avec la force d'une évidence ; ce d'autant qu'il s'agit d'une œuvre remarquable.
Remarquable surtout aujourd'hui, bien entendu, car Defoe y note un certain nombre de faits, de réactions, d'anomalies surgissantes dont, en tenant compte du décalage temporel, on peut voir renaître et croître les mêmes ces jours-ci. Au premier rang, la plus immédiatement visible d'entre ces distorsions dues à l'épidémie, voire à l'idée de l'épidémie, que je me permets de résumer en ce modeste dystique distique :
La peste, tout soudain, s'abattit sur la foule ;
Si tous n'en mouraient pas, tous devenaient maboules.
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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.