Suite à mon burlesque appel d'hier, L'Hérétique à eu la gentillesse et l'humour d'écrire ce matin un court billet dans le seul but de faire grimper La Meute des gâteux au classement zoophilo-wikiesque. Qu'il en soit remercié, d'abord : on n'est pas des bêtes, nous. Il y prend vigoureusement la défense des chats et, fatalement, ses commentateurs se ruent à poings fermés bouche-que-veux-tu couilles rabattues, enfin ils se précipitent dans l'éternel combat des cynophiles et des félinophobes – lequel inclut évidemment son exact contraire. Faisant partie des gens qui possèdent cadors et matous, je ne me suis senti nullement tenu d'y participer. D'autant que je le trouve de peu d'intérêt et le sais sans issue. Néanmoins, il ne me semble pas inutile de relever une idée reçue, au moins parce qu'elle est en fait une totale contrevérité.
Deux ou trois des commentateurs de L'Hérétique reprennent en effet la vieille antienne selon laquelle il serait “criminel” d'avoir des chiens en ville (je suppose qu'ils veulent dire "en appartement”), cependant que le chat, lui, y serait parfaitement adapté. C'est tellement peu vrai que c'est en fait tout le contraire.
Le chien est essentiellement un animal de meute – c'est même pour cela que ses détracteurs lui reprochent ce qu'ils croient être sa soumission quand ce n'est pas sa servitude volontaire : anthropomorphisme quand tu nous tiens... À ce titre, pour son équilibre, sa tranquillité et, soyons anthropomorphe nous-mêmes durant une seconde, son bonheur, il importe qu'il soit le moins possible éloigné de son “chef de meute”, en l'occurrence son maître bipède. Par conséquent, que ce maître vive dans un deux-pièces sur cour rue de Clichy (je fais misérable exprès...) ou sur trois mille hectares de prés, bois et étangs au cœur de Sologne, son chien s'en battra allègrement la truffe. Poussons jusqu'au paradoxe apparent : le chien de pauvre de la rue de Clichy sera plus épanoui et mieux équilibré – pour peu que son maître l'emmène partout avec lui dès qu'il sort – que le châtelain solognot que le sien laissera seul du matin à la nuit au milieu de ses hectares.
En revanche, s'il est un animal que la nature et le grand large fascinent, c'est bien le chat. Tout félinolâtre ayant déménagé de la ville à la campagne vous le confirmera : lorsque loisir lui est donné d'aller et venir à son gré, le petit bibelot de coussin se transforme rapidement en un coureur de bois et de granges – et il ne se passe généralement pas plus de trois mois avant que son maître ne le revoie plus chaque jour (et encore...) qu'à l'heure des croquettes. On notera du reste que le fait qu'il revienne quotidiennement mendier sa gamelle plaide assez mal en faveur de cette fameuse “indépendance” dont les chats sont censés faire preuve.
Mais, évidement, chacun a compris depuis longtemps que lorsqu'il trouve le chat attirant, mystérieux, fascinant, indépendant, fier, voire rebelle, c'est en réalité lui-même que son maître contemple dans le miroir, mon beau miroir.
Deux ou trois des commentateurs de L'Hérétique reprennent en effet la vieille antienne selon laquelle il serait “criminel” d'avoir des chiens en ville (je suppose qu'ils veulent dire "en appartement”), cependant que le chat, lui, y serait parfaitement adapté. C'est tellement peu vrai que c'est en fait tout le contraire.
Le chien est essentiellement un animal de meute – c'est même pour cela que ses détracteurs lui reprochent ce qu'ils croient être sa soumission quand ce n'est pas sa servitude volontaire : anthropomorphisme quand tu nous tiens... À ce titre, pour son équilibre, sa tranquillité et, soyons anthropomorphe nous-mêmes durant une seconde, son bonheur, il importe qu'il soit le moins possible éloigné de son “chef de meute”, en l'occurrence son maître bipède. Par conséquent, que ce maître vive dans un deux-pièces sur cour rue de Clichy (je fais misérable exprès...) ou sur trois mille hectares de prés, bois et étangs au cœur de Sologne, son chien s'en battra allègrement la truffe. Poussons jusqu'au paradoxe apparent : le chien de pauvre de la rue de Clichy sera plus épanoui et mieux équilibré – pour peu que son maître l'emmène partout avec lui dès qu'il sort – que le châtelain solognot que le sien laissera seul du matin à la nuit au milieu de ses hectares.
En revanche, s'il est un animal que la nature et le grand large fascinent, c'est bien le chat. Tout félinolâtre ayant déménagé de la ville à la campagne vous le confirmera : lorsque loisir lui est donné d'aller et venir à son gré, le petit bibelot de coussin se transforme rapidement en un coureur de bois et de granges – et il ne se passe généralement pas plus de trois mois avant que son maître ne le revoie plus chaque jour (et encore...) qu'à l'heure des croquettes. On notera du reste que le fait qu'il revienne quotidiennement mendier sa gamelle plaide assez mal en faveur de cette fameuse “indépendance” dont les chats sont censés faire preuve.
Mais, évidement, chacun a compris depuis longtemps que lorsqu'il trouve le chat attirant, mystérieux, fascinant, indépendant, fier, voire rebelle, c'est en réalité lui-même que son maître contemple dans le miroir, mon beau miroir.
Z'avez oublié de taper sur les gauchistes.
RépondreSupprimerAh, oui, tiens, c'est vrai : je dois vieillir...
RépondreSupprimerC'est aussi que l'Hérétique ne l'est pas tellement, gauchiste...
RépondreSupprimerEt t'as oublié de parler des lapins !
RépondreSupprimerIls sont gauchistes ?
RépondreSupprimerTu parles de Pouic-Pouic, le lapin qui voulait toujours niquer le chat ?
RépondreSupprimerTiens ! A force de raconter des conneries dans les blogs, j'en oublie de commenter sur le fond : entièrement d'accord avec ce billet (sauf que je ne connais pas trop les chats, n'en ayant que rarement eus à la maison).
RépondreSupprimerPar ailleurs, un chien n'a pas la notion du temps. Vous laissez quatre heures tout seul, il ne sera pas plus frustré que 10 minutes.
Néanmoins, je trouve complètement con, voire égoïste, d'avoir un chien dans une grande ville (où vous avez deux heures de transport par jour) : se forcer à se promener en ville pour faire pisser médor, y compris sous la pluie, tout en ne pouvant pas s'arrêter à chacun des bistros est crétin.
"ils se précipitent dans l'éternel combat des cynophiles et des félinophobes ":
RépondreSupprimerIls se combattent?
Voulez-vous parler du combat des cynophiles et des félinophiles?
Tainnn, j'y comprends rien...
pas tout à fait faux, pas tout à fait vrai ...
RépondreSupprimerles chats supportent mieux la ville parce qu'ils ont les toits et les jardins pour s'éclater et ne sont pas tenus en laisse, eux !
Sur ce, tous les animaux y compris les bipèdes sont plus heureux à la campagne ...
Mirabelle, la chatte rebelle ( et oui, comme sa maîtresse) qui a eu chiens et chats et ville et à la campagne ...
Nicolas : vous avez raison pour ce qui concerne les notions de temps chez le chien. En revanche, dans ce que vous écrivez ensuite, ce n'est pas la ville qui est en cause, c'est le fait que le chien reste seul. Imaginons un écrivain en bâtiment travaillant à domicile, en ville : son chien serait à coup sûr très heureux, pour peu qu'il ait ses trois sorties quotidiennes et une vraie promenade une fois par semaine pour courir un peu.
RépondreSupprimerEt je vous rappelle que vous et moi avons connu l'époque où entrer dans un bistrot avec son chien ne posait de problème à personne...
Pouic Pouic, qui voulait niquer le chat, c'était un gros lapin noir avec une barbe blanche ?
RépondreSupprimerMarine : tiens, vous avez raison, je me suis un peu emmêlé les papattes, là !
RépondreSupprimerMirabelle : si vous vivez au troisième étage d'un immeuble qui en comporte cinq ou six et donnant sur la rue, je vois mal comment votre chat peut profiter des toits et des jardins ! Cela étant, oui, bien sûr que les animaux sont mieux à la campagne. Mais je persiste à penser que la différence est plus grande pour le chat que pour le chien. Ne serait-ce qu'en raison de son instinct de chasseur.
Nicolas : il y a une douzaine d'années, dans l'Orne, on a effectivement eu un lapin (un vrai, pas un nain) qui vivait dans la maison. Lorsque le chat venait le rejoindre dans sa cage, le lapin essayait de le sauter vigoureusement, sans que cela n'émeuve le chat particulièrement. En retour, le lapin (Pouic-Pouic, donc) allait chier dans la caisse du chat.
RépondreSupprimerSelon toutes probabilités, Pouic-Pouic a fini en civet chez nos connards de voisins de l'époque...
Didier,
RépondreSupprimerC'est "un tout" que j'évoquais. En d'autres termes : ma vie à moi. En gros, entre le moment où je pars le matin et celui où je rentrerais le soir si je n'allais pas au bistro, il se passe douze heures. Mais je pense aussi à la ville où il n'est pas spécialement agréable de promener un chien (je l'ai souvent fait en gardant des chiens d'amis). Alors, en cumulant le tout...
Didier, oui Pouic-pouic et Patate mon chat préféré.
RépondreSupprimerNicolas : mais oui, au fond nous sommes d'accord. Du reste, tout le temps que j'ai été célibataire, l'idée d'avoir un chien ne m'a jamais seulement effleuré. Et même maintenant, à la campagne, si Catherine devait partir toute la journée pour travailler et moi aussi, je ne pense pas que nous en aurions.
RépondreSupprimerCatherine : on peut dire que Pouic-Pouic en avait gros sur la patate...
RépondreSupprimerSire, on en a gros !
RépondreSupprimer@Didier:
RépondreSupprimerMarine a l'oeil à tout, hein !
Catherine,
RépondreSupprimerTonnégrande aussi, selon la légende.
@Didier : aïe ... manifestement vous vous y connaissez mieux en chien qu'en chat ... mais Mirabelle la chatte rebelle ne vous en voudra pas :) ...
RépondreSupprimerconcernant la chasse, qu'il s'agisse de chien ou de chat : ne pas faire de généralité, tout dépend de l'animal ... j'ai des chats qui refusent de sortir ou restent sur les rebords de fenêtre, d'autres qui se barrent,impossible à tenir ... certains chassent la souris, d'autres les piafs et d'autres les grenouilles ... grrr ..., mais il y en a qui sont pacifiques et préfèrent faire ronflette au chaud !
mais demandez donc à un cleps de ne pas sortir ... d'autant que lui, il n'a pas de litière ...
Tiens, des commentaires ou personne n'engueule personne,où l'on se corrige (légèrement) avec civilité. Mais c'est dégoulinant de gentillesse, ici! Encore un p'tit effort : y'en a bien un qui finira par dire " Plus je côtoie les hommes, plus j'aime les animaux"
RépondreSupprimerle chien est par nature un animal domestique, c'est une création de l'homme, pas le chat. C'était Mère Castor, sa minute savante et ses lunettes.
RépondreSupprimerBon la Mere Castor est passée par la , je voulais dire la même chose , et la presence pres de nous de chiens et chat le confirme.
RépondreSupprimerparaphrasons donc Paul Emile Victor,la Mere est un gentil Wahwah, elle me suit en me précédant.
Plus je connais les hommes, plus j'aime mes chiens.
RépondreSupprimerVoilà, c'est fait.
Mirabelle : non, non, je connais fort bkien les chats : mes parents en ont eu des dizaines ! C'est vrai que certaines sont plus vagabonds que d'autres, ou plus chasseurs, etc. Mais il y en a tout de même fort peu qui résistent à l'attrait du dehors.
RépondreSupprimerÀ l'inverse, Balbec, notre premier chien (bouvier bernois, comme Elstir), était capable de se retenir de pisser jusqu'à des deux trois heures de l'après-midi (depuis la veille au soir !), simplement pour ne pas quitter le pied de mon fauteuil.
Parents Castor : c'est un peu vite dit ! En tout cas, le chat est domestiqué depuis si longtemps que la différence ne doit plus être si essentielle. Cela étant, il semble vrai que le chat redevient plus facilement sauvage que le chien. Mais cela ne change rien au fait que la différence principale, je crois, est que l'un est un animal de meute (donc social, d'une certaine manière) et l'autre un solitaire. Ou, en tout cas, ne vivant pas au sein d'une communauté hiérarchisée.
Plus j'aime mes chiens, moins j'aime les hommes.
RépondreSupprimerPlus je connais les femmes, moins j'aime ma chienne ....
RépondreSupprimerPlus je dors avec ma femme, plus j'entends ronfler mon chien...
RépondreSupprimer""Ou, en tout cas, ne vivant pas au sein d'une communauté hiérarchisée.""
RépondreSupprimerpourtant il y a une hiérarchie aussi chez les chats, mais à 19H21, on devrait pas parler d'anisette?
Fidel : on a déjà fini de dîner !
RépondreSupprimerEt ça fait quatre jours qu'on est à l'eau du robinet : ceci explique peut-être cela...
Alors je boirai un petit Viognier issu des collines de Bourdic , ça nous rappellera Lussan, A+ et Bises à Catherine
RépondreSupprimer" (...)pourtant il y a une hiérarchie aussi chez les chats,"
RépondreSupprimerOui, et je me souviens qu'âgé d'une dizaine d'années, j'avais dévoré un livre relatant une expérience qui se déroulait dans un hangar (aménagé, hein) où se cotoyaient des dizaines de chats : le récit décrivait les diverses relations sociales, les amours et les conflits de ces aimables quadrupèdes...
Oublié le titre.
Bon, bon, si tout le monde est contre moi, j'dis plus rien...
RépondreSupprimerrelisez le chat qui s'en va tout seul de Kipling. Tout est dit de la domestication des animaux. Et bien dit.
RépondreSupprimerImpossible d'entrer dans cette querelle sans convoquer l'un de ses plus rugissants acteurs (un pro-chat) :
RépondreSupprimerhttp://izarralune.blogspot.com/2008/01/772-la-btise-canine.html
Les chats n'ont pas de maître, seulement des dieux.
RépondreSupprimerJe n'ai pas (encore ?) lu les commentaires.
RépondreSupprimerJe crains qu'il n'y ai là aussi quelques idées reçues félines. Pour ce qui concerne le chat, il en existe, j'en témoigne, des fondamentalement casaniers que le jardin n'intéressent en rien !
Pour ma part, je ne veux pas d'un animal qui n'est pas foutu d'aller chier tout seul ! :-)))
Ce que je me demande, c'est pourquoi vous ne sortiez pas Balbec avant 14 ou 15 heures, sachant qu'il n'avait pas pissé depuis la veille...
RépondreSupprimerPlus je lis les blogs et plus je me demande si le monde va bien ... ça commence à me perturber grave, comme ils disent (enfin, la dernière partie de la phrase).
Marine : mais si, voyons ! nous, on essayait de le faire sortir, on lui ouvrait la porte, on l'incitait de la voix... Mais il refusait de bouger du salon avec une très énergique passivité.
RépondreSupprimerAaaah, ok.
RépondreSupprimerExcusez-moi. Je retrouve confiance en ce bas monde :)