L'histoire, découverte au petit matin, m'a mis en allégresse pour la journée : c'est simple, j'en glousse encore, y repensant. Pourtant, au départ, rien de vraiment drôle, dans cette tragique et sanguinaire agression de gentils modernes par des fanatiques – écume aux babines et missel comme un canon. Le sourire commence à vous poindre lorsque vous découvrez l'anecdote sur le blog de mon ami Gwendal qui, pour charmant garçon qu'il semble être, n'en est pas moins sujet parfois à des coups de grisou psychique dès que l'on prononce devant lui certains mots-clés proprement démoniaques : curé, catholicisme, religion, etc. Rien que du lourd, vous le voyez. (Je vous conseille vivement d'aller le lire en guise de préambule et de ne pas “zapper” les commentaires, notamment ceux d'un certain Pseudo, particulièrement à la ramasse.) Ce que j'ai eu un peu de mal à comprendre c'est la raison pour laquelle l'excellent Gwendal, tout postillonnant de fureur athée, a cru bon de nous fournir les liens qu'il indique. Car c'est grâce à eux que l'on apprend, en cliquant, le fin mot de l'histoire – qui vire illico à Che Guevara au pays des Schtroumpfs.
Un pitoyable folliculaire nommé John Paul Lepers (je sais bien que, à l'instar de sa famille, on ne choisit pas son prénom, mais enfin, il semblerait que “justice immanente” ne soient pas de vains mots...) et son tandem de supplétifs ont eu la citoyenne et modernante idée d'aller dimanche dernier planter à la sortie de la messe de Pâques célébrée en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet leur roulotte festive, agrémentée de la banderolle suivante : Parlons de l'islam. Couillu, non ? Et si provocateur ! Tellement chou ! L'Ite missa ayant été, l'un des fidèles de cette paroisse et l'abbé Beauvais, le régional de l'étape, les ont donc sauvagement agressés. À deux. Contre un journaleux (les journalistes, ces garants de nos libertés ! comme s'exclame Gwendal, dans un triple salto arrière) et ses deux porte-coton : trois hommes, donc. On s'est pris au collet, on s'est poussé, on a même dû échanger deux gifles. Fin de l'histoire.
Là-dessus, le petit Lepers va jouer les candides auprès de ses chers confrères. Il ne comprend pas, John Paul premier, il est tout interdit, stupéfié du sol au plafond. Figurez-vous que, quelques jours plus tôt, il était allé faire son numéro de guignol devant une mosquée, et que, là, personne ne s'était offusqué qu'il souhaite parler de l'islam : c'est bien la preuve que les cathos sont de gros nazis, non ? Vous la voyez, la petite jubilation aigre de Juan Paulus ? Vous les sentez et les entendez, les grosses bulles qui remontent en cavalcade du fond de ce marais sur pattes ?
Je le répète, cette histoire me ravit à l'extase. D'abord parce que, s'ils en arrivent à ce degré de ridicule, à ce fin fond de bêtise éructante, c'est bien que nos petits ânes gauchistes braient désormais le dos au mur – et que tout le monde va finir par s'en apercevoir. Ensuite, je trouve très jouissive cette application un peu voyoute de la multiplication christique des pains. Si j'avais des relations à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, et dans d'autres paroisses environnantes, je leur conseillerais de n'user que de pains de quatre ou cinq jours. Afin d'être bien certain que tous les mignons Johann Pablo de la Création s'y pètent quelques dents de lait.
Un pitoyable folliculaire nommé John Paul Lepers (je sais bien que, à l'instar de sa famille, on ne choisit pas son prénom, mais enfin, il semblerait que “justice immanente” ne soient pas de vains mots...) et son tandem de supplétifs ont eu la citoyenne et modernante idée d'aller dimanche dernier planter à la sortie de la messe de Pâques célébrée en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet leur roulotte festive, agrémentée de la banderolle suivante : Parlons de l'islam. Couillu, non ? Et si provocateur ! Tellement chou ! L'Ite missa ayant été, l'un des fidèles de cette paroisse et l'abbé Beauvais, le régional de l'étape, les ont donc sauvagement agressés. À deux. Contre un journaleux (les journalistes, ces garants de nos libertés ! comme s'exclame Gwendal, dans un triple salto arrière) et ses deux porte-coton : trois hommes, donc. On s'est pris au collet, on s'est poussé, on a même dû échanger deux gifles. Fin de l'histoire.
Là-dessus, le petit Lepers va jouer les candides auprès de ses chers confrères. Il ne comprend pas, John Paul premier, il est tout interdit, stupéfié du sol au plafond. Figurez-vous que, quelques jours plus tôt, il était allé faire son numéro de guignol devant une mosquée, et que, là, personne ne s'était offusqué qu'il souhaite parler de l'islam : c'est bien la preuve que les cathos sont de gros nazis, non ? Vous la voyez, la petite jubilation aigre de Juan Paulus ? Vous les sentez et les entendez, les grosses bulles qui remontent en cavalcade du fond de ce marais sur pattes ?
Je le répète, cette histoire me ravit à l'extase. D'abord parce que, s'ils en arrivent à ce degré de ridicule, à ce fin fond de bêtise éructante, c'est bien que nos petits ânes gauchistes braient désormais le dos au mur – et que tout le monde va finir par s'en apercevoir. Ensuite, je trouve très jouissive cette application un peu voyoute de la multiplication christique des pains. Si j'avais des relations à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, et dans d'autres paroisses environnantes, je leur conseillerais de n'user que de pains de quatre ou cinq jours. Afin d'être bien certain que tous les mignons Johann Pablo de la Création s'y pètent quelques dents de lait.
2000 ans, et puis … mourir ?
RépondreSupprimerC'est la question-débat vue sur Pnyx.com, accompagnée d'une video originale: http://www.pnyx.com/fr_fr/poll/625
L'Eglise de Rome est-elle mourante ? Vit-elle une très grave crise, mais elle va se rétablir ! N'est-ce qu'une crise de plus ? Ou, non tout va bien, si ce n'est qu'elle est calomniée ?
(Bon ben je serais le premier.)
RépondreSupprimerHihihi ! J’ai bien aimé le « Che Guevara au pays des Schtroumpfs » !
Et puis le coup des mots-clefs aussi... Car c’est exactement ça. C’est comme si vous appuyiez sur un bouton, et hop ! Superbolchévik apparait, prêt à pendre les curés avec leurs boyaux !
Et puis pendant qu’on y est, les imams et les rabbins aussi !
les cons osent tous, c'est même à ça qu'on les reconnait.....
RépondreSupprimerM.Audiard
Tsss, je revendique la primauté de ce " si provocateur ", j aime bien Gwendal mais effectivement, je crois qu'il a été plus ulcéré par l'agression d'un copain que par l'absurdité de la situation dans laquelle les dits copains se sont mis tout seuls.
RépondreSupprimerExcellent billet au demeurant !
Comme vous. J'ai failli m'étranger de bonheur en direct sur la Bloge, en lisant ça ce matin.
RépondreSupprimer"Si j'avais des relations à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, et dans d'autres paroisses environnantes..."
RépondreSupprimerHop hop hop ! Vous avez au moins une relation à St Médard, pas très loin, mais mon cher Didier, nous n'avons rien à voir avec les mecquetons estampillés "Eden Park" de Pie le 10ème.
Tout ceci, de A jusque Z est consternant.
(PS - j'ai toutefois un très bon crochet du gauche)
La réponse de l'abbé en forme de marron et la stupéfaction dudit Lepers sont dignes des tontons flingueurs ! Ca rappelle le bon temps.
RépondreSupprimerOrange : je ne pense pas du tout que l'Église soit mourante. Et c'est bien ce qui fait trépigner ses petits contempteurs.
RépondreSupprimerGwendal : En fait, j'aime assez bien quand vous vous mettez à trépigner comme ça. Au moins, vous ne jouez pas les petits cafards raisonneurs et raisonnables...
Boutfil : D'un autre côté, ils sont tellement nombreux qu'on finit quand même par s'y perdre !
Corto : mais oui, évidemment. Du reste, j'aurais peut-être – et même sans doute – réagi comme lui, allez savoir...
Georges : il nous en faudrait une par jour, des comme ça. On se lèverait avec un entrain monstre.
Dorham : consternant me semble le terme approprié, en effet. Mais j'avoue que l'image de l'abbé faisant le coup de poing la soutane entre les dents me ravit.
Lolik : Et un bourre-pif, Monsieur l'abbé, un !
On sous-estime trop souvent la puissance visuelle d'un gag :)
RépondreSupprimerAller interviewer les fidèles de St Nicolas (qui devrait se faire rebaptiser du chardonnay, ça aurait plus de gueule) sur l'islam, c'est non pas de la provocation, mais de la manipulation. C'est pour pouvoir obtenir certaines citations un peu trash, histoire de dire, ensuite, que les cathos pensent ceci des musulmans.
RépondreSupprimerEt le type ose se dire journaliste?
Je me demande si John-Paul Lepers a abordé la délicate question de la condamnation à mort de l'apostasie devant les musulmans qu'il a vus...
RépondreSupprimerEt la laïcité, alors ?
RépondreSupprimerEst-ce que le parvis des églises, le seuil des temples et mosquées ne sont pas un endroit où l'on peut laisser les gens tranquilles ?
Le Chafouin : je pense que vous avez raison, en effet : on a affaire à des petits cons, mais retors.
RépondreSupprimerCriticus : sûrement ! C'est un grand journaliste, nous explique-t-on çà et là...
Suzanne : la notion même de tranquillité est désormais réactionnaire : il faut se jus-ti-fier !
On a les vidéos ?
RépondreSupprimerC'est amusant, parce que quand on a des vidéos de prieurs musulmans dans la rue (et pas sur le seuil des mosquées, pour le coup) qui molestent les passants et jettent les appareils photo par terre, on crie à la caricature, à la stigmatisation, à l'islamophobie primaire. Pauvre cameraman qui a eu un doigt tordu, semble-t-il ? Même les plus extrémistes, fondamentalistes des cathos ne tuent pas, ne lapident pas, ne condamnent pas à mort les traitres à leur religion. Pas en France en tout cas. Ils brulent un cinéma, prient sur le trottoir des gynécologues avorteurs ou trimballent des foetus en bocal. Il y a tout de même quelques différences de taille...
Il a des indignations convenues votre ami Gwendal. St Nicolas Du Chardonnet c'est quoi? Une église trop grande pour une poignée de fidèles sur le déclin.
RépondreSupprimerQuant à JP Lepers, s'il se pose autant de questions sur la place de l'Islam en France, il aurait été mieux inspiré d'aller du côté de la rue Myrha un Vendredi: il n'aurait pas su où garer sa camionnette.
Au moins Celeste, elle, ne vient pas se faire voir ici, mais Gwendal si...
RépondreSupprimer"Une église trop grande pour une poignée de fidèles sur le déclin."
RépondreSupprimerJe me demandais s'il y avait beaucoup de fidèles qui assistaient aux messes en latin dans cette église.
Au pèlerinage du 15 août, il n'y a pas gras de monde à Notre-Dame de Paris. J'ai vu les pèlerins l'année dernière, cent cinquante ou deux cents personnes sur les quais de la Seine à tout casser, et pas beaucoup de jeunes. Alors, lever une armée, tout ça...
Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!
RépondreSupprimerQuoi !
"Figurez-vous que, quelques jours plus tôt, il était allé faire son numéro de guignol devant une mosquée, et que, là, personne ne s'était offusqué qu'il souhaite parler de l'islam : c'est bien la preuve que les cathos sont de gros nazis, non ?"
RépondreSupprimerBin si! mais ça ne prouve pas encore assez à mon goût.
Pour en faire la preuve probante autant que prouvante, il faut suggérer à ces gentils journaleux modernes d'aller devant une mosquée avec comme banderole: "parlons des Chrétiens et de la chrétienté".
Et ça, ça prouvera que les musulmans sont des gentils tolérants, au contraire des gros cathos nazis.
Cela dit, je suis aussi pour la multiplication des paings. Faut savoir partager.
RépondreSupprimerEntre un pain et une fatwa, mon coeur balance...
RépondreSupprimermoi, j'aime toujours bien ce que dit Carine......si, si.....je suis toujours d'accord avec elle...pfuffffffff....ça fait du bien de se sentir moins seule!!!!!
RépondreSupprimer@Boutfil:
RépondreSupprimerMerci! On fait une manif?
Carine et Boutfil, je me joins à vous.
RépondreSupprimerCatherine, bienvenue!
RépondreSupprimerc'est plus une manif, c'est une émeute!
Il est très drôle en effet, ce billet.
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