Depuis ce matin, la gauchosphère rose pâle ne se sent plus de joie : ça y est, ils le tiennent, leur grand homme d'État, celui qu'il vont propulser d'un coup de catapulte à deux tours jusque sur le paillasson de l'Élysée ! Désormais, ils en sont sûrs, nos batavolâtres : leur candidat est obligé de gagner la course. Pourquoi ? Parce qu'il est désormais nanti d'un agenda. Ah, reconnaissez que, vous aussi, là, dans le fond, les irrécupérables réacs, vous êtes impressionnés. Un agenda, voilà qui vous pose un président, non ? Et tout est bien noté dessus : le 19 juin on fera ci, le 14 août on lancera ça, etc. J'ai fait tout de même remarquer à ce cher Nicolas – qui bave d'excitation devant le fameux agenda, tel un puceau apercevant sa première foufoune – que l'agenda de son idole était tout de même fort imprécis : les heures des nombreuses réformes dont on nous menace ne sont pas indiquées. Du boulot d'Arabe, comme d'habitude.
J'ai l'air de me moquer, mais je suis sincèrement admiratif devant l'anonyme du staff flambien qui a eu cette idée de génie : baptiser agenda ce qui, jusqu'alors, était simplement qualifié de promesses électorales. Tout de suite, on sent qu'on va œuvrer dans le sérieux, le réfléchi, le solide-comme-le-roc. L'agenda, pour un président, c'est un peu ce qu'est la liste des commissions pour la ménagère de moins de 50 ans qui pousse le caddie en collant fluo : le précieux gadget qui fait que vous ne risquez plus, en fin de mandat, de rentrer chez vous en ayant bêtement oublié un truc. « Ah, merde ! Chérie, j'ai zappé le mariage homo, faut qu'j'y r'tourne ! – Eh ben, pendant que tu y seras, pense donc à nous remettre la retraite à soixante ans, parce que ça aussi, t'as oublié (connard)… »
Avec l'agenda, pas de risques de ce genre : le changement, non seulement c'est maintenant, mais c'est soigneusement étalonné. On est peinard, on vote sur du velours. Sauf si, évidemment, ce garnement de Nico vient te le piquer, ton agenda, et griffonne toutes les pages avec son gros feutre noir pour que tu ne t'y retrouves plus. Mais non, quand même, je ne pense pas qu'il oserait aller jusque-là.
Le Nico est plus occupé avec l'agenda de Mme Bettencourt.
RépondreSupprimerJe ne bave pas d'excitation : je wikiote. J'ai été le premier à diffuser ce bordel. La France qui se lève tôt et tout ça.
Le retour du "c'est moi qu'ai la plus gosse". Vous ne vous reposez donc jamais ?
Supprimer"tel un puceau apercevant sa première foufoune". La formule sera reprise, et bien évidemment exagérée, comme il se doit.
RépondreSupprimerBordel ! Y'a tous les vieux ivrognes qui se liguent contre moi. Vivement le changement.
SupprimerJ'y compte bien !
SupprimerQuel changement ? Le passage à l'eau minérale gratuite et obligatoire pour tous ?
SupprimerEt laïque.
SupprimerTiens, on dirait que le commentaire du Sire de Marchenoir s'est perdu dans les limbes. Le voici donc :
RépondreSupprimer« Ce ne sont pas les socialauds qui ont inventé ça. C'est simplement un anglicisme qui a cours depuis des années maintenant.
En anglais, "agenda" signifie programme politique, objectifs politiques, cause à défendre.
Il est souvent utilisé en résumé de "hidden agenda", qui décrit une situation où un responsable politique, un groupement, etc, tentent de faire avancer leurs intérêts particuliers ou corporatistes en affichant des motivations neutres, objectives, d'intérêt général.
L'expression "Vous avez un agenda", dans un débat, est destinée à décrédibiliser l'interlocuteur en affirmant qu'il a des intentions cachées, que son souci proclamé du "bien public" ou de la solution raisonnable dissimule en réalité des objectifs moins avouables.
En d'autres termes, le terme anglais "agenda" ne se traduit nullement par agenda. Un agenda, en français, c'est un truc en papier d'un prix abusif où l'on note ses rendez-vous. »
Blogger merde depuis quelques jours, les commentaires ne s'affichent parfois pas. Des fois, on les retrouve dans les spams.
SupprimerMarchenoir dans les spams ? Oh putain qu'il ne va pas aimer !
SupprimerCommentaire mien également disparu à l'instant ou presque. Bouaf.
Supprimer"hidden agenda" = agenda casher...euh caché...je me suis mélangé les protocoles.
SupprimerLe commentaire perdu de D.F. :
SupprimerAh, justement, je me demandais d'où avait bien pu sortir cet agenda, aussi étrange que ce logiciel qu'on entendait partout pour l'élection de 2007. Merci à R.M.
Sinon, à propos d'agenda du P.S., je ne résiste pas à l'envie de retransmettre une belle prise de paparazzi...
Merci pour la résurrection (d'autant qu'on n'a pas souvent l'occasion de remercier pour ça...). Je précise que le mot logiciel était en italiques. « Les socialistes doivent réformer leur logiciel », etc. : beaucoup entendu vers 2007, il me semble.
SupprimerOui qu'il vienne ce Ti Hollande moi j'adore la maintenance !
RépondreSupprimerEt qu'on s'y tienne bien ça va de soi...
J'en salive
Noooooooooooooooon ! On va tous crever !
RépondreSupprimer(Ah merde, non, c'était pour le billet d'avant, ça)
Oh, elle est là aussi, Sand, on va rire!
RépondreSupprimerD'un ami sur Facebook :
RépondreSupprimer« François Hollande détaille sa feuille de route pour l'Élysée »
Lundi : carottes râpées
Mardi : concombre
Mercredi : laitue
Jeudi : navets
Vendredi : biscottes
Samedi : céleri cru
Dimanche : essayer de jouer avec les seins de Valérie + céréales
Lundi, etc.
Pourquoi céréales ?
RépondreSupprimerIl me semble que "agenda" vient du latin et signifie "ce qui doit être fait".
SupprimerGeneviève
Cela expliquerait alors et le sens français du terme, et son sens anglais (lequel pourrait être assez récent).
SupprimerFonctionnator est là, aux abris!
RépondreSupprimerMeuhnon, il a l'air tranquille, là, ne l'excitez pas.
SupprimerJe suis fonctionnaire et pourtant je m'entends fort bien avec Bob, même si parfois nous échangeons quelques horions. Comme quoi les légendes gauchistes...
SupprimerTout comme moi.
SupprimerMême pas peur !
François Hollande éclaire déjà la peau de l'ours !
RépondreSupprimerCertain de la victoire de son candidat au deuxième tour de l’élection présidentielle, fort de sondages élogieux, le QG de campagne hollandesque de l’avenue de Ségur (7ème arrondissement « mais j’aime pas les riches ») vient de procéder à de discrets et nocturnes essais de projecteurs diffusant sur l’auguste façade un éclairage bleu du plus bel effet.
Le grand soir venu, au balcon de l’édifice, le nouveau président élu, forcément élu, apparaîtra-t-il entouré d’un halo céleste pour évoquer l’avenir radieux devant un parterre de roses en liesse ?
Ah c'est malin! Maintenant j'imagine l'Endive Cuite qui pousse son caddie en collant fluo.
RépondreSupprimerImpossible de me le sortir de la tête.
Je sens que je vais encore faire des cauchemars moi.
Aristide,
RépondreSupprimerVous et vos amis, vous allez bientôt (avec vos petites expressions-que-vous-trouvez-drôles) pouvoir ouvrir un blog commun : BatavoFrance ou quelque chose comme ça. Vous serez absolument parfaits. Ce mimétisme, cette parfaite symétrie qui renverse les points cardinaux...comment dire ? C'est absolument miraculeux !