Cet ouvrage absolument unique – en tout cas je l'espère – est une sélection rigoureuse – là encore je l'espère – opérée parmi les quelque trois mille billets publiés sur ce blog depuis novembre 2007. Le tamis en a retenu environ deux cents, qui ont été revus, parfois récrits partiellement, avant d'être ordonnés de façon à ce qu'un peuple vain et naïf puisse penser que l'auteur avait déjà en tête l'architecture de l'ouvrage avant même d'en écrire la première ligne. En principe, il est en vente partout. Pour allonger un peu ce billet, voici les deux textes qui composent la quatrième de couverture :
« L’idéal serait sans doute de
partir pour nulle part, embarquer les chiens, monter sur un bateau ventru pour
aller s’évanouir dans un ailleurs imprécis et à peine noté sur les cartes.
Oublier l’ensemble du monde ; lui tourner le dos, mais sans même un
mouvement d’humeur, avec une indifférence teintée de soulagement et même de
joie. On débarquerait au couchant, et la première nuit on attendrait sans
impatience la survenue des brumes matinales, qui ne manqueraient pas au
rendez-vous. La maison serait petite et ancienne, inoccupée de mémoire d’homme
(mais très bien chauffée : elle connaîtrait nos âges et les froids dont
nous arrivons tout juste), et tous ses anciens habitants seraient morts depuis
longtemps. Les fenêtres en seraient étroites, mais commanderaient un paysage
résolument immobile sous les assauts des vents. Il n’y aurait plus ni surprise,
ni déconvenue, ni grandes sautes d’allégresse. Jusques aux chiens qui se
lieraient familièrement aux brouillards, et, petit à petit, perdraient l’habitude
de marcher vers la mer. »
« Didier Goux est écrivain et journaliste. Il a 58
ans, ce qui ne laisse pas de l’étonner. Mais c’est sans doute cet âge
pré-canonique qui lui a permis de voir s’effacer le pays où il est né, la
France, pour se transformer en une contrée hostile, inhabitable, sotte et ravie
d’elle-même. Retracer la carte du premier et dynamiter les redoutes de la
seconde constituent la double ambition de ce livre, où le rire cruel tient la
dragée haute à la mélancolie. »
Ouf ! du rouge ! Bien chaud et bien bouillonnant, qui vient faire la pige au gris acier, et aux illustrations aux arêtes tranchantes (je ne me suis pas remise de celle de "Levallois-Perret ville éternelle").
RépondreSupprimerEt puis nostalgie et dynamite, c'est tentant.
Félicitations...
RépondreSupprimerBravo !
RépondreSupprimerJe ne vais pas tarder à le recevoir!
RépondreSupprimerA propos de votre "âge pré-canonique", je m'étais laissé dire que pour l'Eglise l'âge canonique c'était quarante ans, l'âge où les femmes avaient le droit de devenir bonnes de curé.
RépondreSupprimeralerte! Il s'agit d'un stratagème de Didier Goux pour se remplir les poches. La preuve : voici ce qu'on obtient en tapant "En territoire ennemi" sur Amazon
RépondreSupprimerEn territoire ennemi by Jane Feather
$8.29 used (2 offers)
Et en tapant " Didier Goux" on obtient Didier Barbelivien. Encore bravo!
Age pré-canonique à 58 ans?
RépondreSupprimerIl s'agit d'une formule "DidierGoux" déjà admise, qui, avec "En territoire ennemi" comme processus de canonisation, va figurer dans le catalogue des saints objets d'un culte officiel.
SupprimerCartographier et dynamiter! Tout un programme!
RépondreSupprimerCe n'est pas rien de succéder, dans le catalogue des parutions des Belles Lettres, à Eginhard. Félicitations!
Le bouquin est moins cher sur Amazon que sur le site des Belles Lettres, ils sont trop fort ces américains.
RépondreSupprimerCeci dit, félicitations pour ce futur best-seller.
Décidément, c'est pas mon jour. Je viens d'envoyer un piteux rectificatif à mon intervention précédente... dans les commentaires du billet précédent.
RépondreSupprimerJe disais donc : mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. J'avais cherché votre bouquin sur le site Amazon americain, ce qui a donné les résultats que l'on sait : les Etatsuniens vous confondent avec Barbelivien. Pour me faire pardonner, je viens de commander votre bouquin. En double
7 ans de réflexions bloguesques mazette !
RépondreSupprimerDe réflexion, de réflexion,... C'est vite dit...
SupprimerLe single malt 15 ans d'âge aide beaucoup.
SupprimerMonsieur Chemin, j'aimerais vous poser une question en privé : pouvez-vous m'envoyer un mail à mon adresse (en haut et à gauche de cette page) afin que je dispose de la vôtre en retour ?
SupprimerJe vais dénoncer El Camino aux leftblogs : il est encouragé par un blogueur réac à entretenir une relation épistolaire avec lui.
SupprimerMais bien sûr, mais j'espère que ce n'est pas pour une proposition malhonnête.
Supprimer"âge pré-canonique"? ça s'arrose...
RépondreSupprimerSinon, désolé, mais je n'ai pas d'armoire à caler...
(Bonne vente).
Vous pouvez le lire, sinon.
SupprimerFaut pas trop demander non plus…
SupprimerL'illustration de la couverture est très bien. C'est évidemment un portrait de l'auteur très interprété, mais qui demeure reconnaissable.
RépondreSupprimerON attend avec impatience la tournée triomphale du tôlier dans les tous les médias pour leur faire rengorger toutes leurs certitudes...Ah n'oubliez pas de nous prévenir pour vos passages chez Ruquier et demander à Caron ce qu'il entend quand il vous traitera de maurrassien, votre passage chez taddei, et bien sûr chez las matins de france culture..
RépondreSupprimerN'habitant pas en France, j'irai faire un tour dans les librairies écoulant des écrits en français et je vous rendrai compte pour savoir si je le trouve...sinon la grande amazon y pourvoira...
Je ne vais quand même pas passer ma vie à la télévision, tout de même !
SupprimerDommage. Didier Goux face à Aymeric Caron, moi, ç'a m'aurait assez botté, je dois dire !
SupprimerAh, vu sous cet angle, évidemment…
SupprimerDéjà paru ? On ne me dit rien...
RépondreSupprimerJe pensais que vous l'aviez déjà…
SupprimerNon...
SupprimerFélicitations! Je me réjouis de voir cet ouvrage, et de le lire.
RépondreSupprimerVu que ce beau volume ne saurait manquer de reprendre, en les accompagnant de nombreux textes plus récents, les billets parus dans "Mémoire d'en France", je me demande s'il ne serait pas juste de consentir à ceux qui, comme moi, ont fait l'emplette de l'ouvrage sus-mentionné, une remise conséquente sur le prix de votre nouvel opus...
RépondreSupprimerSi l'extrait que vous citez ici figure en 4e de couverture d' "En Territoire ennemi", cela ne saurait que confirmer la légitimité de ma requête.
P.S :Le style de la présentation de l'auteur me rappelle quelqu'un...
Je reconnais qu'il y a là une forme d'injustice. Difficilement réparable, puisque ce n'est pas moi qui organise la vente. Et que je dispose de fort peu d'exemplaires d'auteur…
SupprimerA quand le film?
RépondreSupprimerLe film dans un premier temps et, juste après, son pastiche classé X…
SupprimerTrès bon titre.
RépondreSupprimerToutes mes félicitations !
RépondreSupprimerSincères félicitations au pré-canonique parturient
RépondreSupprimerC'est une fiction ?
RépondreSupprimerL'humanité se divise en deux : ceux qui sont obligés d'auto-éditer leur petit bouquin, et ceux qui ont un ami éditeur.
RépondreSupprimerBon, blague à part la couverture est fort belle, et je ne doute pas que le contenu soit à l'avenant. Félicitations.
Toutes mes félicitations....
RépondreSupprimerAh, si je savais lire....
Un écrivain raté (ce n'est pas une insulte) est parfois au plus proche d'un grand écrivain. Vous avez le style, la profondeur. Et le côté tête à claques. La dimension de la fiction vous manque. Asphyxiée sans doute par la peinture en bâtiment.Impatience de vous lire.
RépondreSupprimerNouvel Hermes
Après avoir consciencieusement joué mon rôle de consommateur averti en comparant les mérites de la maison d'édition à ceux d'Amazon qui non seulement me propose l'ouvrage à un prix moindre et en me faisant cadeau des frais de livraison, j'attends donc votre livre d'ici peu.
RépondreSupprimerJ'ose espérer que vous allez vous livrer à la sacro-sainte cérémonie des signatures dans quelques librairies d'Île de France. Je ferais l'emplette de quelques autres exemplaires que je compte offrir à certains réacs de mes amis, en escomptant une dédicace en contrepartie.
En allant sur Amazon je tombe sur "Lettre à Didier" de Catherine Goux et Anne-Marie Scoarnec datant de 1988.
RépondreSupprimerAucun résumé de l'éditeur, aucun commentaire client!
Pourrions nous avoir quelques lumières sur le contenu de ce livre?
D'avance, merci.
La veuve du coureur automobile Didier Pironi s'appelle Catherine Goux…
SupprimerD'où la Volvo.
SupprimerTitre inspiré, couverture belle et sobre, maison d'édition de renom, tout y est... Les gouxiens jubilent et sont à la fête, ils ont raison. Champagne et coquetèles en perspective.
RépondreSupprimer« Je ne juge pour ainsi dire jamais un homme sur ce qu'il dit mais sur le ton dont il le dit. »
Charles Péguy, Cahiers de la Quinzaine.
Félicitations !
RépondreSupprimeret c'est in extremis que ma commande amazonesque du jour aura compté avec un quatrième larron : J. Malègue, H. James, E. Burke & D. Goux.
Félicitations Didier, à vous et à votre éditeur.
RépondreSupprimerY a-t-il un espoir de le voir distribué en Belgique ?
RépondreSupprimerDurtal
Mais je pense bien que Les Belles Lettres sont distibuées en Belgique, oui !
Supprimerhttp://www.priceminister.com/offer/buy/244965364/en-territoire-ennemi-de-didier-goux.html
RépondreSupprimerLIvré sous une à trois semaines, par Amazon.
RépondreSupprimerVictime de son succès, déjà ?
Mais non. C'est simplement qu'Amazon prend les commandes avant qu'un livre ne sorte.
SupprimerJe ne crois pas. Le livre est sorti le 15 février et le délai vient de passer de deux à trois semaines.
SupprimerTant pis, je le commande dès à présent, en même temps que l'Histoire critique de la littérature latine, parue très récemment chez le même éditeur et dont on m'a dit le plus grand bien.
Reçu hier par porteur spécial affrété par Ma Zone.
SupprimerMais c'est fantastique ! Voilà un certain temps que j'avais délaissé la consultation de ce blog, Dieu sait pour quelle raison d'ailleurs... Et un ouvrage aux Belles Lettres se prépare ! non, il ne se prépare pas, il va sortir, il est sorti ! Quelle excellente nouvelle, cher Goux ! Toutes mes félicitations.
RépondreSupprimerStéphane Bily.
J'avais cru, à la lecture des premiers chapitres, qu'il s'agissait d'un recueil de vos articles de blog, mais non; c'est un vrai bouquin, et un bon, avec un style d'écriture qui me plaît beaucoup (ça, ça ne se discute pas: un style, ça plaît ou ça ne plaît pas).
RépondreSupprimerJ'ai parfois l'impression que votre côté "réac" est artificiellement plaqué dessus, comme si vous aviez décidé de jouer au réac, mais je me trompe peut-être. Il est vrai que certains prétendent que ce qui définit la gauche, c'est d'être optimiste: mais, dans ce cas-là, je suis encore moins de gauche que vous; il est vrai que Romain Rolland et Gramsci (deux hommes de gauche, pourtant) parlaient du "pessimisme de l'intelligence" (attention: ça vaut aussi pour moi, hein!)
Reste -et c'est le plus difficile- de faire la part, dans la vision pessimiste du monde, de ce qui relève des raisons objectives d'être pessimiste, et de ce qui relève de la projection sur le monde des raisons personnelles d'être pessimiste sur sa propre situation individuelle. Mais est-ce bien nécessaire? Pourrait-il y avoir de littérature sans projections personnelles?
Rectification : "Reste -et c'est le plus difficile- à faire la part" (et non "de faire la part"!)
RépondreSupprimerEt ça cause de "style" !!!
À quand une version numérique de ce livre, afin que ceux qui, comme moi, ne lisent plus de livres au format d'autrefois puissent quand même en profiter ?
RépondreSupprimer