Ils z'ont, les zombis, manifesté, donc. Hier, toute la journée et partout en France. Contre la xénophobie, cette plaie purulente de notre pays qui continue d'attirer sur nos rives les étrangers par bateaux entiers. Pas n'importe quels étrangers, attention. Jamais ceux qui envisagent de redresser chez eux une situation catastrophique et qui, pour cela, se sortent un peu les doigts du cul, comme on dit dans cet élégant français post-moderne qui est désormais notre seule langue. Non, non : les autres. Ceux qui viennent nous faire profiter d'une culture tellement forte, tellement pregnante, tellement... Enfin bref.
Mais les zombis ont défilé. Tellement clairsemés et peu assurés sur leurs guiboles que nul n'en a entendu parler. Faites l'expérience, si vous avez envie de rire un peu. Parcourez les billets écrits par nos blogrolleurs de gauche jeudi et vendredi : ça trompettait à tous les carrefours pour vous appeler dans la rue. Il s'agissait de sauver la liberté, la république, les droits de l'homme, la main de ma sœur et d'autres choses encore, au moins aussi précieuses. Il s'agissait d'abattre la xé-no-pho-bie, ce mal sans cesse renaissant – tel le sida chez les enculés de profession. Allez lire les mêmes aujourd'hui : rien. Pas un mot, de billet point. Pas un compte rendu, pas une allusion, que dalle. Il ne s'est rien passé, circulez.
Et c'est vrai qu'il ne s'est rien passé. Nulle part. Ces clowns se sont vu administrer la preuve que le pays était contre eux. Même pas : sans eux. Qu'ils pouvaient brailler tant qu'ils le voulaient, aucune oreille ne tressaillait dans les contrées fertiles. Ils piaillent encore, nos célestes volatiles, mais ils sont probablement déjà morts – ils ne tiennent plus que la télé, c'est dire.
Donc, pas de grand élan d'indignation populaire, pas de manifestation, pas de soulèvement contre notre racisme intrinsèque et constitutif. Tout juste quelques lâchers de ballons multicolores pour se faire croire qu'on existe et pour faire patienter les gosses qui s'emmerdent et qui commencent à avoir faim.
Pauvres cons.
ce jour béni étant celui de mon auguste apparition sur terr, je me suis assouillée avec la complicité de l'homoaccompagnatus....
RépondreSupprimerj'ai bien pensé à vous et comme je relisai votre journal de juillet, je voulais vous dire que moi aussi, j'ai bien aimé notre visiste chez vous...
voilà, aucun rapport avec le sujet du jour..pas grave pour ces cons -là!!!
Vous voyez, Didier, la situation n'est pas aussi mauvaise que vous la considérez souvent.
RépondreSupprimerCher Didier Goux, vous me gonflâtes ce soir, je m'explique:
RépondreSupprimerFaisant le meme constat que vous sur la "pleine " réussite de cette journée festive, j'avais accumulé données, chiffres et relévé les empreintes modestes de ces manifs pour mon billet de demain, et voila que vous me coiffez au poteau !
Pffff !
Bonne soirée, néanmoins
"Donc, pas de grand élan d'indignation populaire, pas de manifestation, pas de soulèvement contre notre racisme intrinsèque et constitutif. Tout juste quelques lâchers de ballons multicolores pour se faire croire qu'on existe et pour faire patienter les gosses qui s'emmerdent et qui commencent à avoir faim."
RépondreSupprimer...et dans l'attente des prochaines élections qui va leur mettre une claque pire qu'en Avril 2002...
A vrai dire, le flop, c'est davantage celui de l'apéro républicain au saucisson où y avait effectivement 4 zombis...
RépondreSupprimerLa photo, c'est la sortie de la Comète, non ?
RépondreSupprimerBoutfil : bon anniversaire ! Ça va, la tête, ce matin ?
RépondreSupprimerJacques Etienne : Peut-être bien, en effet. Mais le bourrage de crâne est tout de même massif...
Corto : oh mais mon petit pied de nez n'empêche pas les billets sérieux !
Nebo : vous croyez vraiment ? Moi, je me demande...
Floréal : un flop n'empêche pas l'autre, hein !
Dorham : excellent...