Il y a environ une heure, sur le trottoir de droite (je ne prends jamais les trottoirs de gauche, par peur de la contamination) de la rue Thierry-Le Luron, j'ai vu une petite culotte de fille, rose. Elle semblait toute désemparée, et, Dieu sait comment et pourquoi, me sont revenus deux vers de Brassens, dans lesquels il parle d'une poignée de main – car certains chanteurs, notamment lorsqu'ils sont sétois, ont cette faculté de s'intéresser aux poignées de main délaissées par les hommes :
Quelque peu décontenancée
Elle était là dans le fossé.
Et tel était bien le sort de ma petite culotte rose.
Juste après, j'ai croisé un jeune homme qui ressemblait à Denis Barthès (l'un de mes deux plus vieux amis – l'autre étant Carlos –, connu le 23 novembre 1972 et perdu de vue depuis 13 ans, comme s'il s'était évanoui dans l'air), tel qu'il était il y a trente-cinq ou trente-six ans, lorsque nous logions ensemble au 21 de la rue de Patay – Paris treizième. On notera que vivre rue de Patay lorsqu'on débarque d'Orléans ne manque pas d'une certaine cohérence johannique. Cet inconnu lui était à ce point identique que c'en devenait presque choquant d'illogisme temporel.
Il se passe de drôles de choses, à Levallois-Perret. Et je ne serait même pas plus surpris que cela si je voyais soudain resurgir un amour de fin d'adolescence avant que se termine la journée...
(Et tandis que j'écris cela, passent sur Levallois des nuages absolument magnifiques.)
Quelque peu décontenancée
Elle était là dans le fossé.
Et tel était bien le sort de ma petite culotte rose.
Juste après, j'ai croisé un jeune homme qui ressemblait à Denis Barthès (l'un de mes deux plus vieux amis – l'autre étant Carlos –, connu le 23 novembre 1972 et perdu de vue depuis 13 ans, comme s'il s'était évanoui dans l'air), tel qu'il était il y a trente-cinq ou trente-six ans, lorsque nous logions ensemble au 21 de la rue de Patay – Paris treizième. On notera que vivre rue de Patay lorsqu'on débarque d'Orléans ne manque pas d'une certaine cohérence johannique. Cet inconnu lui était à ce point identique que c'en devenait presque choquant d'illogisme temporel.
Il se passe de drôles de choses, à Levallois-Perret. Et je ne serait même pas plus surpris que cela si je voyais soudain resurgir un amour de fin d'adolescence avant que se termine la journée...
(Et tandis que j'écris cela, passent sur Levallois des nuages absolument magnifiques.)
(Et tandis que j'écris cela, passent sur Levallois des nuages absolument magnifiques.)
RépondreSupprimerIls arrivent, je les vois, au-dessus de mon toit; ils filent vers la porte d'Orléans, vers l'autoroute du soleil les veinards.
Certains passent devant ma fenêtre, ces merveilleux nuages...
RépondreSupprimerAh bon ? moi c'est la culotte rose qui est en train de passer par-dessus le toit.
RépondreSupprimerce sera votre prochain blog : un jour une culotte ?
RépondreSupprimerOlympe, vous devriez savoir que les petites culottes (de toutes les couleurs) sont réservées à Georges, comme nous l'a appris Suzon récemment.
RépondreSupprimerFredi : normal. Sont pas foutus de rester en place, ces putains de nuages.
RépondreSupprimerGeargies : pareil.
Georges : revenez au tabac, c'est moins nocif, à tout prendre.
Olympe : je pensais plutôt à "Partageons ma culotte"...
Sont pas foutus de rester en place, ces putains de nuages.
RépondreSupprimerBreaking news!
On apprend que l'un de ces nuages (qui pourtant portait beau) s'est dissout peu après avoir passé la porte d'Italie victime de vapeurs anisées alors qu'il entrevoyait déjà les rochers de Fontainebleau.
L'incident s'est produit au-dessus de la Nationale 7 a la verticale d'un lieu dit nommé La Comète.
Il ne verra jamais Carcassonne, de profundis.
Quel ravissant billet!
RépondreSupprimerAh ! Merde ! La culotte de ma collègue Josiane. Le vent est assez puissant pour porter une culotte de la Défense à Levallois ! Incroyable, non ?
RépondreSupprimerC'est pas la mienne, Fredi l'aurait reconnue!
RépondreSupprimerCarine a dit...
RépondreSupprimerC'est pas la mienne, Fredi l'aurait reconnue!
Ouf!
Vous alors!
Une verveine?
Tiens, un billet rose! J'aime bien, aussi, les billets roses. On peut dire que la petite culotte n'est pas à soi sans aller se prendre une déculottée dans la cage aux fauves.
RépondreSupprimerLes culottes sans rien dedans sont d'un ennui .....
RépondreSupprimer«Le seul problème qu'on se pose
RépondreSupprimerC'est de séparer en deux portions
Cinquante-cinq kilos de chair rose
De cinquante-cinq grammes de nylon
C'est pas toujours un jeu d'enfant
Pour un donjuju, pour un don Juan.»
:-)
[Nougaro]
@Fredi maque:
RépondreSupprimerComme le temps passe!
Cela part des talons aiguille et du string à la verveine. Merveilleux raccourci...
Ce que c'est que la vie!
Je me suis demandé pourquoi nous,les filles, ne trouvons jamais sur le trottoir le moindre slip kangourou ou autre caleçon.
RépondreSupprimerJamais, il est vrai, cela ne ferait rêver, ni écrire une chanson, la moindre fille à cul nu ou pas. A mon humble avis.
D'autres hypothèses ?
Je revends mes slips léopard. Profitez-en, je fais des prix en septembre.
RépondreSupprimermarcher à droite et trouver une culotte rose... hmm, si ça ce n'est pas un signe ! remarque bien que tu n'as pas trouvé une culotte bleue, blanc, rouge (nan, ça c'est celle de Carla, enfin... peut-être), non, une culotte rose ! (celle de Ségolène ? de Martine ?). Tu sais que tes désirs cachés (être de gauche) te poursuivent, même sur les trottoirs de Levallois.
RépondreSupprimerTout cela, dit avec le sourire (je le précise pour Georges qui pourrait prendre la mouche).
Bon, alors c'est qui ce Patrick, un vrai -faux Georges ??
RépondreSupprimerEmma a dit...
RépondreSupprimerBon, alors c'est qui ce Patrick, un vrai -faux Georges ??
????
Demandez à Didier.
Merveilleux raccourci...
RépondreSupprimerCe que c'est que la vie!
N'est-ce pas.
Emma vous avez de bien énigmatiques interrogations.
RépondreSupprimerJe suis troublé...
Fredi, je ne peux éclairer votre lanterne, vu que sur ce sujet même Didier soupçonne mais ne sait pas trancher (enfin, maintenant, on aura du nouveau sur cette affaire, allô Jean-Pierre ?).
RépondreSupprimerFredi, je ne peux éclairer votre lanterne, vu que sur ce sujet même Didier soupçonne mais ne sait pas trancher
RépondreSupprimerEn effet c'est de plus en plus obscur.
Si Emma s'allie à Fredi Maque pour élucider le monde, on n'est pas sortis du trou du cul de Jessie Norman.
RépondreSupprimerBon....
RépondreSupprimerLa petite phrase d'Emma me restera comme une arête au fond de la gorge.
Mettez-vous aux huitres.
RépondreSupprimerCela montre que vous avez une vie très intéressante et pleine de surprise. Je pense que cette petite culotte, sa propriétaire doit la chercher partout. Peut-être que c'est à une prostituée qui l'a oublié là.
RépondreSupprimerC'est vrai, il se passe de drôles de choses dans la rue, des choses qu'on ne croirait pas si l'on ne les voyait pas pour certains. Pour la petite culotte rose, je pense qu'elle appartient à un ange de la nuit qui a fait plaisir à un homme en l'enlevant. Au fait, vous avez peur d'être contaminé par quoi sur le trottoir de gauche?
RépondreSupprimerPeur de la contamination idéologique…
SupprimerMais que diable faites-vous ici, dans les catacombes de ce blog ?