À la mémoire d'Olivier P.
Il y a maintenant quelque temps que je serre les fesses et compte les jours. Simultanément. Les fesses par peur du gendarme, les jours en raison d'une hâte calendaire à voir arriver le 9 octobre. Car, en ce jour de 2011, il y aura trois ans révolus que je circule sur les routes avec trois malheureux points sur mon permis de conduire, suite à certaine soirée malencontreuse mais néanmoins fort agréable. Par conséquent, ayant muté depuis lors en un conducteur modèle, respectueux des interdits routiers et de la maréchaussée chargée de les faire appliquer, je ne me tenais plus de parvenir enfin à ce 9 octobre qui me verrait récompensé de mes efforts et de ma vertu.
Et l'angoisse montait gentiment. Le week-end dernier, par exemple, au volant de mon “véhicule de remplacement” dénué de limiteur de vitesse, j'ai parcouru sept cents kilomètres environ, le nez rivé sur mon tableau de bord – ce qui est très dangereux – afin de ne pas dépasser les allures fatidiques. Hier matin encore, je me disais qu'il me restait dix-sept jours à tenir…
Qui m'a inspiré, hier soir, d'aller relire de vieux et miens billets dans les tréfonds de ce blog ? Bien m'en a pris quoi qu'il en soit, puisque je me suis avisé que si le 9 octobre 2008 était bien la date à laquelle la préfecture d'Évreux m'avait rendu mon permis de conduire, après six mois de suspension, la condamnation correspondante avait, elle, été prononcée par le tribunal de Versailles un mois plus tôt, soit le 8 septembre 2008. Par conséquent, voilà déjà quatorze jours que je roule avec un permis gonflé à bloc de ses douze points – et je ne le savions point. J'aurais pu traverser la Champagne et les Ardennes à des vitesses frôlant la démence, au lieu de traîner la gomme tel un socialiste allant voter au premier tour de la primaire. Mais enfin, me voilà redevenu un citoyen à part entière. Et ça, c'est bon.
Le titre, un peu énigmatique pour les nouveaux venus ou les amnésiques, j'en conviens, trouvera son explication dans ce billet, ainsi que, par ricochet si je puis dire, dans cette petite vidéo québécoise. Quant à la dédicace, certes un peu solennelle pour un aussi anodin billet, c'est qu'Olivier Porret, victime de la même mésaventure que moi quelque temps auparavant, avait su se montrer très encourageant et réconfortant à l'occasion de ma “chute” – d'où ce modeste signe fraternel de notre petit monde sublunaire.
Hé bien je n'ose pas aller voir combien de points il me reste, moi, je fais l'autruche depuis deux trois ans...
RépondreSupprimerChère Comtesse, il faut savoir que si vous commettez une infraction justifiant un retrait de points MAIS que cela ne vous est pas signifié quelque temps après par courrier, cela signifie que vous vous êtes perdue dans les méandres judiciaro-flicards et que, donc, vous échappez au retrait.
RépondreSupprimerSinon, je vous encourage à cliquer sur la vidéo québécoise, qui est assez drôle (quand on arrive à comprendre ce qui se dit…).
RépondreSupprimerEt ça me fait encore rire ! Je parle de la vidéo, bien sur…
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerLa dernière fois que j'ai récupéré des points (que je ne savais pas que j'avais perdu, j'avais probablement payé l'amende avec trois grammes), j'ai reçu un courrier pour me dire que je les avais récupérés.
Nicolas : oui, je sais, c'est arrivé à Catherine il y a peu. Mais ça ne fait que deux semaines, dans mon cas : on va laisser au brave fonctionnaire chargé de ce travail le temps de se retourner… Puis à la Poste celui d'acheminer la lettre tranquillement pas vite…
RépondreSupprimerLe Coyote Didier, le Coyote !
RépondreSupprimerBen ouais quoi, le héros c'est le conducteur poivrot qui met la vie d'autrui en danger, et les peigne-cul c'est les fonctionnaires feignasses. Belle morale !
RépondreSupprimerAttitude affligeante que cette indulgence vis-à-vis des conducteurs bourrés qui me fait d'autant moins rire que j'ai sauvé ma peau de justesse face à un de ces meurtriers potentiels (et en plus fiers de l'être).
RépondreSupprimerDidier, justement, je n'ai pas réussi à me perdre chez les flics,je me suis perdue toute seule en recevant une foultitude de papelards(que je n'ose pas trop lire), du coup je ne sais plus où j'en suis...
RépondreSupprimerJe viens de regarder la vidéo! Ca me donne des idées : j'ai des tonnes de gamins avec des jouets tout pourris et je vends -très cher- le tout!^^ Je pourrais ainsi payer mes contraventions!
RépondreSupprimerLa Crevette : parmi les vidéos des Têtes à claques, je vous conseille celle-ci, qui est ma préférée.
RépondreSupprimerOh elle est terrible!^^ En lien avec ce thème de la prise d'otage, de bobonnes pas très raisonnables et d'hommes un peu couillons, Le Sorpasso m'a suggéré de lire une série d'un certain Tom Sharpe, intitulée "Wilt" et dans le deuxième tome il y a une prise d'otages assez rocambolesque avec une mère de famille sacrément déjantée ... Je vais mettre quelques extraits chez moi, je crois.
RépondreSupprimerDidier Goux : douze points.
RépondreSupprimerLa Crevette : douze enfants.
Mais comment va-t-on les départager ?
Nicolas, tout de même, vous extrapolez un peu le nombre d'enfants. Comme les gendarmes qui extrapollent tous ces points qu'on m'a retirés de façon totalement arbitraire!Et injuste.Et scandaleuse. Et tout et tout et même plus encore.
RépondreSupprimerLa Crevette: très drôles, les Wilt ! Mais de Tom Sharpe, je vous conseille "Le bâtard récalcitrant", je crois que le personnage du vieillard podagre vous plairait beaucoup !
RépondreSupprimer... et pour punir les parents de famille nombreuse qui ont une conduite imprudente, on pourrait leur enlever des moutards. Léger excès de vitesse, hop, un môme. Refus de Stop: trois enfants en moins. On les ferait adopter par des écologistes qui ne se déplacent qu'en train ou à bicyclette.
RépondreSupprimerà part ça, c'est les lecteurs occasionnels qui polluent le blog...
RépondreSupprimer"ce sont", Gaston, "ce sont"...
RépondreSupprimerLa Crevette : je puis confirmer que les Sharpe sont très drôles ! À condition, à mon sens, de ne pas en lire trop d'affilée.
RépondreSupprimerGaston: quel esprit chagrin ! La Crevette SAIT que je plaisante. Et puis, celui qui lui confisquerait ses [abominables] jumeaux n'aurait que ce qu'il mérite, s'il doit les garder. (comme dans le film avec Fernandel, "Le grand chef").Par ailleurs, à l'occasion, allez lire le bon billet qu'elle a publié sur son blog à propos des enfants de maternelle qu'on envoie ramasser les ordures pour sauver la planète.
RépondreSupprimerOui Suzanne, je sais!^^
RépondreSupprimerMais je rectifie et je m'insurge! Je n'ai pas une conduite imprudente, seulement une conduite rapide. Je rencontre beaucoup d'imprudents qui font du 50 au lieu du 70 ou du 90 et qui freinent hystériquement dès qu'une feuille tombe devant leurs roues. Jamais de points en moins pour ces fous furieux.
oui, "ce sont".
RépondreSupprimerMais sur le fond, ai-je tort ?
Pardonnez mon impudence, mais une volonté impérieuse que je ne contrôle plus me pousse à venir m'immiscer au milieu de ces échanges hautement métaphysiques.
RépondreSupprimerFigurez-vous que j'ai rejoint dernièrement ce groupe d'agités qui saute à pieds joints sur la pédale de frein dès qu'un escargot pointe sa corne sur un passage protégé.
Bien sûr le taux d'adrénaline de mon coffre arrière dépasse régulièrement le plafond des convenances, surtout lorsqu'il voit arriver de près un genre de chauffard tel que vo... (Nan je dénoncerai personne monsieur l'agent... Aïe ! Ouille ! Tapez pas si fort, merde... Stop ! Oui ! OK ! Didier Goux), mais je découvre petit à petit un nouveau mode de vie qui est pour moi comme une expérience transcendantale que je qualifierai de soft-revendication (prononcer à l'anglaise).
Rejoignez nous, vous vous rirez définitivement des représentants de la maréchaussée.
Nous sommes les véritables révolutionnaires.
Vive l'anarchie. Ni Dieu ni maître !
Jay Toumépoint
Cher Monsieur Toumépoint : à aucun moment je n'ai dit que j'allais me mettre à conduire à 180 km/h avec deux grammes dans le sang, sous prétexte que j'avais récupéré mes points, si ?
RépondreSupprimerCela dit, il est tout de même très facile de se faire flasher à 54 km/h dans ces entrées de village parfaitement rectilignes et presque dénuées d'habitations où la vitesse est néanmoins déjà limitée à 50 : il y faut une volonté de fer et une maîtrise de soi quasi tantrique.
Oui, je suis fort marri de vous avoir dénoncé, mais la douleur a été la plus forte.
RépondreSupprimerCependant, ne vous tracassez pas outre mesure, je n'ai pas donné votre adresse.
(Toutefois à votre place, je redoublerai de prudence pendant encore quelques jours surtout à l'entrée des villages).
Jay Toumépoint
Salut Didier,il y a une tolerance de 5km/heure
RépondreSupprimersoit pour une vitesse limitée de 50km/h (ton exemple) tu peux te faire flasher à 55 tu n'es pas en faute mais à 56 (valeur corrigée 51)tu prends une prune et - 1 point et accroche toi bien , non accroche toi mieux ;) si tu te fais flasher à 74km/h (vitesse corrigée 69) la sanction sera la même qu'à 56, cherche l'erreur.....
Fidel