C'est d'enthousiasme que je me contente, sur ce sujet à la fois douloureux (par les faits historiques) et scandaleux (par l'utilisation falsificatrice qui en est faite depuis quelques jours), de reproduire ici le communiqué n° 1294 du parti de l'In-nocence :
Le parti de l’In-nocence est indigné par la récente commémoration du
prétendu massacre du 17 octobre 61. La thèse du massacre, ce jour-là, de
plusieurs centaines d'Algériens, avancée par l'historien amateur et
militant communiste Einaudi — lequel s'est contenté de croire sur
paroles les témoignages d'Algériens affiliés au FLN ou sous son
influence —, a été clairement et parfaitement réfutée par une enquête
menée à l'initiative du premier ministre Lionel Jospin et confiée par le
ministre de l'intérieur Jean-Pierre Chevènement à des historiens de
métier au dessus de tout soupçon partisan et qui avaient conclu à une
vingtaine de morts, ce qui est suffisamment dramatique pour n'avoir pas à
être exagéré.
Le parti de l'In-nocence rappelle que la mémoire non seulement ne saurait être mensongère mais qu'elle ne doit pas être sélective. Il rappelle que de janvier 1955 à juillet 1962, les tueurs du FLN assassinèrent en France métropolitaine 6000 Algériens et en blessèrent 9000, par l'entremise de l'"organisation spéciale" du FLN — parce qu'ils appartenaient au MNA ; qu'ils refusaient de payer l'impôt révolutionnaire ; qu'ils soutenaient la France ; qu'ils buvaient de l'alcool ou vivaient avec des Françaises. Que, le 26 mars 1962, devant la Grande Poste de la rue d’Isly à Alger, les forces de l’ordre ne firent pas preuve de la même retenue que le 17 octobre à Paris quand elles ouvrirent directement le feu sur une foule de civils français non armés, faisant entre 70 et 80 morts et 150 blessés. Ces victimes, bien réelles celles-là, n'ont droit qu'au mépris et à l'oubli. Qu'à cette époque des dizaines de gardiens de la paix tombaient sous les balles du FLN à Paris. Que dans la Seine ce sont des dizaines de cadavres poignardés, égorgés, torturés, qu'on a retrouvés tout au long de l'année 1961 et jetés au fil du courant par les hommes de main de la Wilaya.
Le parti de l'In-nocence n'oublie pas, lui, les méthodes du FLN pour obliger une partie des Algériens à manifester, tout comme les méthodes atroces et gratuitement inhumaines dont il s'est rendu seul coupable sur le territoire de l'Algérie même tant à l'encontre de Français que de "compatriotes" récalcitrants.
Le parti de l'In-nocence voit dans un tel déni de la réalité, une telle malversation, un tel parti pris idéologique, poindre la mise à l'écart pure et simple des Français fidèles à la France et à son histoire. Il voit dans cette commémoration, à laquelle s'est précipité sans vergogne Monsieur Hollande, et qui n'a pas suscité la moindre critique du pouvoir en place ou de la majorité au pouvoir, la preuve supplémentaire de la collusion de la gauche et de la droite dans l'imposture idéologique qui œuvre à une "France d'Après" rendue possible à force d'oubli organisé, de matraquage idéologique, de falsifications, d'embrigadement de la jeunesse, et de calomnies chaque jour plus éhontées sur la France d'Avant.
Le parti de l'In-nocence rappelle que la mémoire non seulement ne saurait être mensongère mais qu'elle ne doit pas être sélective. Il rappelle que de janvier 1955 à juillet 1962, les tueurs du FLN assassinèrent en France métropolitaine 6000 Algériens et en blessèrent 9000, par l'entremise de l'"organisation spéciale" du FLN — parce qu'ils appartenaient au MNA ; qu'ils refusaient de payer l'impôt révolutionnaire ; qu'ils soutenaient la France ; qu'ils buvaient de l'alcool ou vivaient avec des Françaises. Que, le 26 mars 1962, devant la Grande Poste de la rue d’Isly à Alger, les forces de l’ordre ne firent pas preuve de la même retenue que le 17 octobre à Paris quand elles ouvrirent directement le feu sur une foule de civils français non armés, faisant entre 70 et 80 morts et 150 blessés. Ces victimes, bien réelles celles-là, n'ont droit qu'au mépris et à l'oubli. Qu'à cette époque des dizaines de gardiens de la paix tombaient sous les balles du FLN à Paris. Que dans la Seine ce sont des dizaines de cadavres poignardés, égorgés, torturés, qu'on a retrouvés tout au long de l'année 1961 et jetés au fil du courant par les hommes de main de la Wilaya.
Le parti de l'In-nocence n'oublie pas, lui, les méthodes du FLN pour obliger une partie des Algériens à manifester, tout comme les méthodes atroces et gratuitement inhumaines dont il s'est rendu seul coupable sur le territoire de l'Algérie même tant à l'encontre de Français que de "compatriotes" récalcitrants.
Le parti de l'In-nocence voit dans un tel déni de la réalité, une telle malversation, un tel parti pris idéologique, poindre la mise à l'écart pure et simple des Français fidèles à la France et à son histoire. Il voit dans cette commémoration, à laquelle s'est précipité sans vergogne Monsieur Hollande, et qui n'a pas suscité la moindre critique du pouvoir en place ou de la majorité au pouvoir, la preuve supplémentaire de la collusion de la gauche et de la droite dans l'imposture idéologique qui œuvre à une "France d'Après" rendue possible à force d'oubli organisé, de matraquage idéologique, de falsifications, d'embrigadement de la jeunesse, et de calomnies chaque jour plus éhontées sur la France d'Avant.
La mémoire du 17 octobre 1961 est justifiée. Mais cette fusillade du 26 mars 1962 rue d'Isly est tout aussi tragique et sa méconnaissance est une honte. Je ne connaissais pas cette histoire.
RépondreSupprimerCe mot de Régis Debray :
RépondreSupprimer…"pour établir une dictature, ce n'est pas la peine de mettre de chars dans la rue, il suffit de culpabiliser les gens"
Merci de vous y être collé aussi pour dénoncer ce scandale.
RépondreSupprimerVous auriez pu en profiter pour signaler à vos lecteurs que ce cher François Hollande a tenu à faire le déplacement pour se joindre aux chœurs mémoriels et jeter une rose dans la Seine. On ne nous a pas montré la photo…
Vous allez voir que si il est élu nous cotiserons pour un monument ; en attendant une loi genre Gayssot pour nous faire la boucler…
Cher Didier Goux, si je puis me permettre et compléter:
RépondreSupprimerhttp://corto74.blogspot.com/2011/10/la-guerre-dalgerie-vue-du-pont-saint.html
Je dois avouer avoir laissé passer ça par manque de culture sur le sujet... Né en 1981 je n'en avais jamais entendu parlé avant la semaine dernière et des vieilles histoires de mecs du FLN balancés à la Seine ne m'émeuvent que peu. Merci donc d'avoir pallié à ce manque.
RépondreSupprimerEntre 1000 et 2000 morts le 5 juillet 1962 à Oran.
RépondreSupprimerJ'avais moins de douze ans. Nous vivions à Sartrouville, quartier de l'union, le pont du même nom nous séparait de Houilles. De l'autre côté du pont, il y avait un petit bistro(t) où un algérien qui avait épousé une française allait boire son coup et jouer sa partie de carte. Alors qu'il revenait du café, passant par le chemin qui longeait la voie ferrée de grande ceinture, des tueurs du FLN l'attendaient. Histoire de lui apprendre qu'il fallait, qu'on le veuille ou non, payer ses cotisations au FLN, ils l'égorgèrent. La police vint enquêter dans notre jardin, les assassins ayant supposément passé par icelui pour s'enfuir. Quelque temps après, mon petit frère, qui avait 4 ans, trouva dans le jardin un révolver automatique, que mon père, prudent et peu désireux de complications, enterra.
RépondreSupprimerNous parlons d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître...
Et donc parfaitement en phase avec le communiqué du parti de l'In-nocence ( dont on aimerait bien savoir par ailleurs où nous en sommes de la candidature annoncée de RC a la Présidentille ).
RépondreSupprimerSur ce sujet de la guerre d'Algérie, tant qu'il n y aura pas "repentance" des différentes parties ( droite , gauche, pro, anti, FLN, MNA etc...) on ne s'en sortira pas !
Par ailleurs, le com de l'Amiral Woland (20:57) est incroyablement révélateur de l'espèce de chape de plomb qui s'est abattu sur toute cette période pourrie. A près de 30 ans d'âge, il ne connait rien ou quasiment rien de cette période. J'hallucine !
La chape de plomb qui s'est abattue sur cette période, pour reprendre l'expression de Corto, permet toutes les manipulations. Or, comme l'historien Bernard Lugan vient de l'expliquer sur son blog, il n'y a jamais eu de massacre d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Les cérémonies en mémoire des 300 manifestants qui auraient été noyés dans la Seine ne sont rien d'autre qu'un écran de fumée pour faire oublier que les tueurs du FLN assassinèrent 6000 Algériens en France métropolitaine de janvier 1955 au 1er juillet 1962.
RépondreSupprimerCorto, et en plus, sans trop me flatter, je fais partie de ceux qui ont encore un vague vernis de culture... C'est vous dire le niveau moyen.
RépondreSupprimer@amiral woland: vous l aurez compris , mon commentaire n avait pas vocation de me moquer, juste de souligner que 50 ans après la fin de cette guerre, les Français sont encore incapables de la "vivre " comme un moment d'histoire. Elle n'est toujours pas enseignée...sereinement
RépondreSupprimerCorto, pourquoi voudriez-vous qu'on se mette à enseigner "sereinement" la Guerre d'Algérie, alors qu'on désenseigne le reste à tours de bras ?
RépondreSupprimerEt puis, vous imaginez la peine que ça ferait à nos gentils Divers, de découvrir que leurs grand-pères libérateurs étaient aussi des assassins et des tortionnaires ? Tsss…
J'étais bourré hier soir (je ne devrais pas picoler comme ça avec les amies de mon épouse) si bien que j'avais la flemme d'aller jusqu'au bout de mon raisonnement.
RépondreSupprimerLa guerre d'Algérie est un passé qui ne passe pas, tout comme l'occupation, parce qu'il est manipulé et notamment instrumentalisé par toutes sortes de repentants. Or, un repentant, c'est quoi? C'est quelqu'un qui a mauvaise conscience et qui, en bon partageux, veut imposer cette mauvaise conscience à tout le monde. Au PS, où l'on aime donner des leçons, ce n'est donc pas un hasard si les repentants qui fustigent la colonisation sont des enfants de pieds-noirs, nés de l'autre côté de la Méditerranée, tels Julien Dray, Elisabeth Guigou ou encore Bertrand Delanoë...
De la même façon, les socialistes excellent dans la manipulation de la mémoire de la collaboration parce qu'ils sont travaillés par leur conscience. Comme la démontré Simon Epstein, les principaux cadres de la collaboration ne venaient-ils pas, paradoxalement, de la SFIO et de la Ligue internationale contre l'Antisémitisme? Ainsi, Robert Jospin, pacifiste et munichois, proche de Marcel Déat, fut nommé par Vichy au conseil municipal de Meudon en 1944: des années plus tard, son fils Lionel nous donne des leçons de résistance.
Enfin, je voudrais rassurer Woland: il sera toujours plus instruit que les gamins actuels qui vont devoir subir les nouveaux programmes d'histoire: conséquence des lois Gayssot et Taubira, par lesquelles les politiques décident du contenu de la mémoire historique, l'histoire de France semble aujourd'hui se réduire à une longue litanie de crimes dont on doit battre sa coulpe... Le pire, c'est que c'est un gouvernement supposé de droite qui a pondu ces programmes...
Corto, c'est bien comme ça que je l'avais compris.
RépondreSupprimerFrédéric, et oui la droite de pays est la mère de toutes les grandes catastrophes...
un peu de rectif
RépondreSupprimer1) si on doit célébrer tous les morts qui- que ce sont tous les jours du calendrier qui vont y passer.. on peut transformer l'année en cimetière, mébon...
2) ce n'est pas le gouvernement qui fait les programmes, en Histoire et ailleurs, ce sont les Inspecteurs généraux (Promotion Violette, bonjour, au passage..) et donc rien de moins que les idéologues de la droite qui gouverne.. plutôt le contraire, en ce moment...
3) par ailleurs,comme on change de programmes comme de chemise, si ce n'est plus souvent pour certains, les profs qui ont un peu de bouteille (genre moi, je l'avoue) on recycle toujours la même chose (genre lire écrire compter) habillé des oripeaux du dernier mégalopédagothéorico-truc pour faire passer le clystère... ;-)
Geargies