mardi 29 mai 2012

L'humour macabre du fou chantant


Un jour d'avril 1990, Marlène Dietrich, 89 ans, reçut à son domicile de l'avenue Montaigne le télégramme suivant : « Greta Garbo est morte. Sincères félicitations. Signé : Charles Trenet. »

Elle eut, nous dit-on, le goût de s'en amuser.

12 commentaires:

  1. « Quand on a rêvé sa vie, il faut vivre son rêve. » « La vie est un rêve, traversée de temps à autre par un cauchemar. On le digère, et le rêve recommence. » « Chez moi, il y a un rêve permanent. Je ne vois pas les choses telles qu'elles sont. »
    En réponse à la question sur sa manière d'écrire des chansons :
    « Je fais des chansons, comme un arbre fait des pommes. » Charles Trenet

    Mais où donc voyez-vous que cet humour est macabre, je le trouve tout à fait délicieux.. C'est un peu fort du chapeau que de le qualifier de macabre cet humour alors que l'élégance habille l'expression comme une larme en son destin descend jusqu'au sourire qui porte le chagrin.. d'un compliment divin.

    J'avais quelques nouvelles de Narbonne par le biais de mon cousin Anthony Dumas qui séjournait assez fréquemment auprès du poète, ils avaient cette affinité d'esprit où la liberté d'objection trônait au centre de l'expression : ces deux libertés étaient défendues tout autant l'une que l'autre avec toute la délicatesse qu'en l'humour on s'emploie à paraître la métamorphose d'un message en prose pour la mort d'une rose.

    Merveille du paradoxe ! ô joie la bonne narration qu'une telle attention partage en son malheur l'équinoxe d'un instant de bonheur aussi légère qu'une fleur en son coeur !

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  2. Ben moi je dois être bouché mais je ne le comprends pas son humour au fou chantant...
    Et visiblement je ne suis pas le seul.

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    1. Il est possible que vous soyez bouché, en effet. Et il est également possible que vous ne soyez pas le seul.

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  3. Cela vient d'une supposée rivalité qui aurait opposé la Divine à l'Angle bleu à l'époque de leur gloire cinématographique.

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  4. Cela me rappelle cette anecdote rapportée par Julien Green dans son "Journal" (28 février 1951) : « On a beaucoup ri d'un télégramme que Mauriac a reçu peu de jours après la mort de Gide et ainsi rédigé : "Il n'y a pas d'enfer. Tu peux te dissiper. Préviens Claudel. Signé André Gide" »

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    1. Ah, oui, ce gag-là… 9a va finir que personne ne saura jamais qui l'a fait, et à qui. Chose certaine : ce n'est pas Mauriac. En réalité, il semble que ce soit un inconnu (un inconnu pour nous), un journaliste farceur. Il est même possible que ce trait d'esprit n'ait jamais réellement existé.

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  5. Nimier était l'auteur de cette farce-là, je crois.

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  6. Robert Marchenoir29 mai 2012 à 21:52

    Zoulie photo, mais je n'arrive pas à me faire au télégramme.

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    1. PenduleSometimes29 mai 2012 à 23:15

      L'amer qu'on va chanter le long des golfes clairs sont des souvenirs d'argent, les mères sont des souvenirs d'enfant.

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    2. Robert Marchenoir30 mai 2012 à 08:46

      Pourquoi ? Mais parce que c'est particulièrement inconvenant de rappeler à une personne très âgée qu'elle est aux portes de la mort, et de suggérer qu'elle puisse être à l'origine de la mort de quelqu'un d'autre, ou qu'elle ait motif à s'en réjouir.

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    3. Je reconnais que je n'aurais pas osé, même si l'idée m'en était venue. Mais bon : ça a fait rire la destinatrice, alors…

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.