Michel Chaillou, 15 juin 1930 – 11 décembre 2013 |
Il avait 83 ans. Mon père, qui est mort le lendemain, n'en avait que 81. J'ai longuement connu le second et j'ai croisé l'existence du premier, une fois, il y a trois ou quatre ans. Je lui avais été présenté par Renaud Camus, dans une librairie de Montparnasse où l'ami Joseph Vebret signait son dernier livre : à l'époque, j'avais encore quelques lambeaux de vie mondaine…
En deux ou trois phrases sans doute bien maladroites, j'avais tenté de lui dire toute l'admiration qui était mienne pour son Sentiment géographique, et aussi les délices que j'éprouvais à me redire parfois, à voix basse, le titre d'un autre de ses romans (mais sont-ce vraiment des romans ?) : La Preuve par le chien. Il m'avait fort courtoisement remercié de mes appréciations ; puis, avec un petit sourire, et pointant son index en direction de Camus, il avait affirmé comme une évidence : « C'est grâce à ce monsieur-là que vous m'avez lu ! » Et c'était parfaitement exact.
On ne remerciera jamais assez Renaud Camus de nous avoir fait découvrir ce merveilleux écrivain ! Il avait vraiment le génie des titres : "Le sentiment géographique", bien sûr, mais aussi "Le crime du beau temps", "Le ciel touche à peine terre", "La vie privée du désert", et son dernier livre, paru il y a un mois, "L'Hypothèse de l'ombre"...
RépondreSupprimerJ'ignorais qu'il avait publié un nouveau livre. Je vais aller le commander de ce pas.
SupprimerSinon, je suis également redevable à Renaud Camus de la découverte d'Eugène Nicole, et de son prodigieux Œuvre des mers.
SupprimerEncore un truc de vieux.
RépondreSupprimerPour sûr ! mais quel admirable écrivain…
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